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lieutenant

Shin Lee
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MessageSujet: - I don't need you, go away - [Emma + Damian]   - I don't need you, go away - [Emma + Damian] EmptyVen 12 Juin - 0:27

I don't need you, go away
dam & emma

Quelque part dans ma boutique précieuse et silencieuse, une vieille pendule victorienne sonne vingt-trois heures trente. Je relève le nez de ma paperasse pour porter mon regard sur la montre hors de prix qui sied à mon poignet, juste pour vérifier. Une fois assuré que j'ai passé bien trop de temps à faire l'administration du magasin, je me relève prestement de mon siège, malgré les vives protestations de mes muscles endormis. Pour tout étirement, je passe une main sur mon visage aux traits encore concentrés avant de refermer soigneusement le dossier sur lequel j'étais en train de travailler. Un bruit de canette raclant contre le béton me fait tourner les yeux vers la vitrine impeccablement transparente. Dans la rue, de l'autre côté de la route, il y a ce même groupe de gamins que j'ai aperçu il y a quelques heures de cela. Ils ne sont plus que trois à présent, mais leur allure tant débraillée que douteuse, combinée à leur discrétion hors pair, fait vraisemblablement tâche dans le quartier. Ces trottoirs ont l'habitude d'accueillir des gens très distingués, aux manières pincées et aux poches richement rembourrées. Rien à voir avec ce semblant de bande de petits cons, aux jeans troués, sweet usé, et tabac de mauvaise qualité. Je n'aime pas voir ce genre de spécimens rôder autour de mon commerce. Je le vois, au fond de leurs regards stupides de benêts illettrés, cette envie d'approcher ces objets qui valent de l'or. Toucher quelque chose de précieux, s'en féliciter, puis le dérober sans le moindre talent pour retourner se terrer au fond de leur cité miteuse. À moins que ce soit cette rancœur risible que ce genre de mômes éprouvent envers une fortune comme la mienne. Ce sentiment d'injustice qui les pousse à venir cracher sur ce qu'un prestigieux commerçant possède, cette jalousie qui les convainc de tout fracasser, pour punir les autres d'être plus riches qu'eux. Mais enfin, qu'importe. Les agents de police les auront sûrement fait déguerpir d'ici peu.

Minutieux comme j'aime l'être, je fais le tour de ma boutique pour m'assurer que tout est en ordre. Je verrouille chaque vitrine qui a été ouverte durant la journée, et chaque tiroir de mon bureau. Je n'omets pas non plus de fermer le vasistas dans l'arrière-boutique, ainsi que la porte de secours. Un soupir las m'échappe lorsque je constate que mademoiselle Grant, ma jeune employée, a encore oublié de s'en charger, comme d'habitude. Enfin, je rassemble mes affaires, ajuste précautionneusement ma veste sur mes épaules et traverse enfin le magasin vers la porte d'entrée. Là, je prends soin d'abaisser le rideau de fer qui protège mes antiquités hors de prix des badauds à la main trop baladeuses. Ce serait un comble n'est-ce pas ? Le voleur cambriolé. Un brin amusé, je tourne deux fois la clé dans la serrure avant de glisser le trousseau au fond de ma poche, et de me tourner vers la rue offerte à la nuit. Je ne fais que trois pas sur le trottoir, avisant les trois voitures à peupler l'avenue désertée, avant de me faire héler. Je roule des yeux, passablement irrité et exaspéré d'être confronté à un niveau d'expression aussi remarquable, quand je comprends que c'est l'un de ces adolescents reniflant la bière qui m'interpelle de la sorte. Mes yeux de braises se posent sur l'individu importun, lui signifiant clairement qu'il me fait déjà perdre mon temps.

- T'aurais une clope, frère ?

J’arque un sourcil avant de sourire franchement. Sincèrement ? Je les ai vu s'enfumer la cervelle la moitié de l'après-midi. C'est donc soit une plaisanterie de très mauvais goût, soit une approche tout à fait minable. Dans tous les cas, le résultat reste le même. Je gâche deux minutes de ma vie à répondre à cet abruti.

- Navré mon brave.

Il aurait été une femme, même coiffée d'une casquette ridicule et vêtu d'un pantalon trop large ainsi que d'une veste de survêtement, alors je me serais plu à lui adresser un signe de tête courtois pour le saluer. Gentleman en toutes circonstances. Mais au lieu de ça, je me contente de reprendre ma route comme si de rien n'était, abandonnant ces miséreux à leur sort sans plus m'en préoccuper. Malgré tout, je ne fais pas cinq mètres avant qu'une paire de baskets défoncées ne se dresse sur mon passage. C'est encore l'autre crétin, avec sa tête de con et son froc en bas du cul.

- Allez mec … Sois pas radin …
- Écarte-toi, coglione, j'ai rien pour toi. Tu veux des clopes ? Travaille pour t'en acheter.

Il ricane, il trouve ça drôle visiblement, me faire perdre mon temps. Je le regarde du haut de toute ma hauteur, catégoriquement blasé de la situation.

- Okay, okay, te fâche pas … Tu peux me donner l'heure alors ? T'en as une jolie montre …

Ma main écarte son bras avant même qu'il ne parvienne à toucher l'objet. Mon regard se fait dur. Ce type commence sérieusement à m'agacer.

- Je t'ai dit de dégager, sifflais-je sans le quitter des yeux, ne laissant même pas mes paupières me détachent rien qu'une demi-seconde de son faciès immonde.
- On t'a juste demandé l'heure, frère … On pensait que les gars comme toi avaient appris la politesse, intervint un deuxième loubard en se plaçant à côté de son acolyte.

Cette fois, j'éclate de rire.

- Tu confonds peut-être politesse avec générosité, stupido ? À moins que le mot que tu cherches soit « amabilité » ? Mais c'est vrai que le niveau de ce vocabulaire est peut-être un peu trop élevé pour un idiot comme toi. On doit sûrement apprendre ce genre de choses après l'école primaire, quand ça commence à se compliquer, n'est-ce pas …

Le type voit rouge. Il aboie quelques insultes dans un argot incompréhensible, avant de balancer son poing rageur dans ma direction. Ce n'était pas simplement méchant lorsque j'ai dit qu'il était complètement stupide. C'est aussi la triste vérité, hélas. Il n'y a aucune réflexion, aucune stratégie dans le coup qu'il me porte. Sûrement pour ça que je parvins à l'éviter avec une facilité si déconcertante. Mes pieds reculent d'un pas. Ma main saisit le poignet de mon assaillant alors que j'évite l'affront. Je laisse son poing finir sur sa lancée dans le vide, mais bloque son bras pour qu'il ne puisse pas frapper à nouveau. Mais je ne lui laisse pas le temps de comprendre le but de la manœuvre, que déjà mon coude vient fracasser sa tempe. Il est bien trop sonné pour crier. Et moi je n'ai pas l'occasion de m'en réjouir, que déjà l'autre me saute dessus. Un coup m’assomme l'estomac et m'oblige à me plier en deux sur mon adversaire. J'en profite pour positionner mes mains sur l'épaule qui me réceptionne. En quelques gestes mécaniques pour les avoir répétés des centaines de fois, je lui tords le bras, infligeant une lourde torsion sur l'articulation de l'épaule. Cette fois, un hurlement fend l'air. L'instant d'après, je sens quelque chose de glacé et de terriblement dur me heurter le crâne en plein fouet. J'avais oublié le troisième morveux, putain de merde … L'autre côté de ma tête mord le béton. J'ai à peine le temps de réaliser que je me suis écroulé à terre qu'on me rue de coups. Ces lâches ! On m'a attaqué par derrière avec une barre en ferraille, et voilà qu'à présent on me tabasse alors que je suis au sol ! Je fulmine, j'enrage. Il ne manquerait plus qu'ils me dérobent mes clés et saccagent mon magasin. Des injures italiennes filent à travers mes lèvres. Mais elles sont bien vite taries alors que de violents coups de pieds matraquent mon abdomen, mon visage, et mon dos. Mon corps entier hurle au scandale, hurle de douleur. J'ai le goût du sang dans la bouche, et intérieurement, je me jure que si j'en ressors vivant ... ces types le payeront très cher. Figlio di puttana !
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MessageSujet: Re: - I don't need you, go away - [Emma + Damian]   - I don't need you, go away - [Emma + Damian] EmptySam 13 Juin - 0:06

I don't need you, go away
Damian ∞ Emma
Quelle idée de prendre le train à cette heure de la nuit ! Ollie avait vraiment des idées saugrenues ! Mon frère était passé à Manchester une journée pour une convention sur je ne sais plus quel sujet et au lieu de passer la nuit à la maison pour repartir de bonne heure demain matin, monsieur avait préféré prendre le dernier train de la journée. Bon je n’allais pas bouder mon plaisir. J’avais diné et passé la soirée avec mon jumeau. C’était la première fois qu’il venait à Manchester depuis que j’y étais. J’avais déjà fait plusieurs allers-retours à Scarborough durant ces derniers mois mais avoir une personne de ma famille ici était bien mieux. Je prenais conscience de ce manque seulement maintenant. Bienheureux était l’ignorant. Si mon frère ne serait pas venu ne serait-ce que quelques heures, je ne me serais pas aperçu à quel point ma famille me manquait ici. Oh je le savais. Mais le savoir et en prendre vraiment conscience était bien deux choses différentes… Pour autant, je n’envisageais pas de rentrer dans mon village natal. J’étais partie bien trop loin pour revenir en arrière. J’avais gouté à l’indépendance et j’y avais succombé. Là où d’autre aurait succombé aux vices et plaisirs que pouvaient offrir une grande ville tel que Manchester, moi j’avais pris goût à ma solitude et à ma liberté. Difficile à croire qu’on pouvait apprendre la solitude en passant d’une des plus petites villes du Royaume-Unis à une grande métropole n’est-ce pas ? Et bien c’était mon cas.
J’adore ma famille mais comme toute famille, elle pouvait prendre beaucoup de place et j’avais une de ces familles là. Ma mère aimait à avoir tous ses poulains autour d’elle alors autant vous dire qu’elle a sauté au plafond – au sens littéral du terme – lorsqu’elle a apprit ma mutation pour Manchester. Car bien entendu, je ne lui en avais parlé que lorsque j’ai reçu la réponse. Et même là, elle avait tout fait pour m’en dissuader. Heureusement qu’Ollie et Andy l’avaient convaincue de me laisser y aller. Quelle ironie ! Un respectable inspecteur de police qui était encore sous les jupons maternels. Même si nous nous en plaignions, je savais bien que nous ne voudrions pas qu’elle change le moins du monde. Cependant, je devais bien admettre que cela me faisait un bien pas possible d’être au loin.

J’étais partie donc plus tôt du commissariat ce qui me valut plusieurs remarques de la part de mes chers collègues adorés. Mais pour une fois, je ne leur répondis rien. J’étais bien trop ravie de pouvoir passer du temps avec mon frère pour me laisser atteindre par de stupides remarques. Surtout venant d’hommes dont l’activité favorite était de se remplir le ventre avec de la bière bon marché. Une fois sortie de mon lieu de travail, je fonçai directement à la maison où m’attendait Ollie. Ni une ni deux, je sautai sur lui dans une étreinte chaleureuse. Il m’avait manqué le bougre. Né 4 petites minutes avant moi, Ollie avait toujours été le frère dont j’avais été la plus proche. Normal non ? Nous avons toujours été dans la même classe tout fait ensemble et puis c’était mon jumeau quoi. Ma moitié comme je m’amusais à l’appeler.

« Tu m’as manqué p’tit frère ! »

C’est ce que je lui dis la tête toujours enfouie dans son cou. Oui, il m’avait énormément manqué. Je ne m’en rendais que plus compte de ce manque maintenant qu’il était devant moi. Rigolant à ma remarque, mon frère se dégagea de mon étreinte et fit mine de tourner autour de moi en m’examinant de la tête aux pieds.

« Hmmm… Laisse moi te regarder Em’. Toujours aussi maigrichonne, toujours les cheveux en bataille… Dis moi, la vie à la ville ne te réussi pas trop ! Tu ne veux pas rentrer avec moi ? Je suis sûr que maman sera ravie ! »

Rentrant dans son jeu, je fis mine de le frapper avant d’éclater de rire. Ça faisait du bien de recevoir ce genre de pique ! Il me reprit alors dans ses bras en m’ébouriffant affectueusement les cheveux.

« Alors Médor ? Combien de criminels as-tu mis derrière les barreaux depuis que t’es là ? »

Je fis une grimace et là, lui foutu mon pied dans son tibia.

« Ne m’appelle pas Médor ! »

Un regard plus tard et nous éclatâmes de rire. Les blagues de toujours étaient de retour et cela me réchauffa le cœur. Nous passâmes la soirée à rire et à parler. Bien entendu, je n’évoquais à aucun moment le cambriolage dont j’avais été victime. Il n’y avait guère de secret entre Ollie et moi mais je ne me sentais pas de lui dire que sa petite sœur, celle qu’il avait toujours protégée de tout, avait été victime d’un voleur crapuleux et peu scrupuleux un mois à peine après son arrivée. Il y avait de la fierté de ma part mais je voulais surtout leur éviter de se faire plus de souci qu’ils ne s’en faisaient déjà pour moi. Le sentiment de protection était vraiment très fort dans la famille Rosebury. Chacun essayait de protéger l’autre en permanence. L’heure de le raccompagner à la gare arriva bien trop vite. Je laissai mon frère quelques minutes, le temps de me changer et d’aller chercher un gilet de sport. Ce fut donc vêtue d’une paire de jeans et d’un T-shirt blanc avec mon gilet que je retrouvais mon jumeau devant le grand panneau rempli de photos que j’avais punaisé pêle-mêle dessus. On pouvait nous y voir à différents stades de notre vie. Des photos prises sur le vif comme des photos de nous en train de faire des grimaces plus horrible les unes que les autres, ma préférée étant celle où nous étions recouverts de boue avec mes deux frères après une course d’obstacle sous la pluie. Des photos de famille, des pans de ma vie que j’avais essayé de ramener avec moi dans la ville. S’arrachant à sa contemplation, il me fit un sourire avant d’aller chercher ses affaires. Il devait prendre le train de 23h45 et m’avait promis qu’il était prévu qu’Andy devait venir le chercher. A regret, je le laissai donc à la gare et le regardai monter dans le train lui faisant promettre de m’envoyer un message une fois qu’il serait dans la voiture avec notre aîné.

Je repris donc ma voiture pour retourner chez moi quand au détour d’un virage, je vis une bande de jeunes en train de s’acharner sur une silhouette à terre. Ni une ni deux je mis la fraise sur le toit de la voiture et fis jouer la sirène. Bien évidemment dès les premières « notes », ils déguerpirent sans demander leurs restes. J’aurais pu les poursuivre mais la personne à terre était ma priorité. Je me précipitai donc hors de mon véhicule pour aller vers la personne au sol. M’agenouillant près de la personne – un homme – je dis d’une voix douce

« Monsieur ? Vous m’entendez ? »

Tout en parlant, je le retournai et étouffai aussitôt un cri. La personne que j’avais en face de moi était Damian Wright. L’antiquaire de mon cœur.

« Monsieur Wright ? Où êtes vous blessé ? »

Tout en parlant j’essayai tant bien que mal à le relever. Le portant à demi, je le mis dans ma voiture. Bouclant ma ceinture, je commençai à conduire

« Je vous emmène à l’hôpital… »
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MessageSujet: Re: - I don't need you, go away - [Emma + Damian]   - I don't need you, go away - [Emma + Damian] EmptyVen 19 Juin - 18:16

I don't need you, go away
dam & emma

J'étais sauvé par une voiture de police. Ma situation devenait de plus en plus navrante à mesure que le temps défilait. Les coups vicieux et bourrins de ces lâches cessèrent à l'instant même où une étourdissante sirène se mit à hurler et résonner dans les rues de Manchester. Je n'étais pas certain d'être soulagé que ce passage à tabac s'arrête, si c'était pour devoir supporter une horde de flics pour le reste de ma soirée au moins. Il fallait que je rentre chez moi maintenant. Que je me soigne, que je dégage ce sang de ma peau et de mes vêtements. Et que je fasse des recherches sur ces trois merdeux, pour leur rendre au mieux la monnaie de leur pièce.

Mais est-ce que j'étais réellement en état de faire tout ça ? Pour moi, ça ne faisait aucun doute, je ne me posais pas vraiment la question. Pourtant, lorsqu'une main se posa sur mon épaule pour me tourner face au ciel étoilé, un grognement douloureux fila entre mes dents durement serrées. Mon corps souffrait de partout. C'était si agaçant. Si j'avais été un brin plus raisonnable, je me serais peut-être rendu à l'évidence en m'avouant que je n'étais sûrement même pas capable de me relever seul. Mais comme si tous ces problèmes n'étaient pas déjà amplement suffisants, il fallait maintenant que la douce voix d'Emma Rosebury vienne bourdonner à mes oreilles. J'ouvris les yeux pour la première fois, sortant soudainement de l'océan de rage et de douleur qui noyait mon esprit. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien foutre là, bon Dieu ! Mes paupières se fermèrent à nouveau. Ce n'était vraiment pas le moment pour que l'enquêtrice vienne me casser les pieds avec ses questions. Finalement j'aurais aimé rester là. Étendu sur le bitume, offert à la fraîcheur de la nuit. Mais Emma en avait décidé autrement et, bien décidée à ne pas me laisser crever là, me tira vers le haut pour m'obliger à me remettre sur pieds. Revoir le monde à l'endroit me remis un peu plus les idées en ordre. Je levai une main pour la passer sur mon visage, puis toucher la partie douloureuse de mon crâne, là où il avait heurté le sol.

- Partout.

Et ce n'était pas une foutue provocation aux sous-entendus bien voilés. Ces chiens m'avaient démoli l'abdomen à coups de savate. Je devais certainement avoir le corps recouvert d'ecchymoses là où ils s'étaient acharnés. Et d'après ce liquide chaud et collant que je sentais sur mon visage, je devais aussi avoir une arcade ouverte, le nez plein de sang, et plusieurs égratignures sur la joue, là où ma tête avait reposé par terre. C'était moche, je n'en doutais pas. En fin de compte, heureusement que mon enquêtrice attitrée avait rappliqué aussi vite. Bientôt, je sentis le dossier d'un siège de voiture contre mes omoplates. Je n'avais même pas la moindre idée de ce à quoi ressemblait le véhicule d'Emma. Une voiture de fonction peut-être ? Je m'en contrefichais. Je ne voulais pas garder les yeux ouverts. Être dans le noir m'éloignait de cette honte écrasante qui me sautait dessus dès que j'apercevais la silhouette de l'inspectrice. Une portière claqua, puis une autre. Cette voix féminine que je commençais à connaître s'éleva à nouveau dans les airs. Je grondai à nouveau en captant le terme « hôpital ».

- Non. Certainement pas, croassais-je d'une voix qui se voulait mécontente, mais qui sonnait d'un timbre tellement pathétique.

Je me redressai tant bien que mal sur le siège passager, où j'étais complètement avachi. Je me débattis un instant pour me retrouver assis bien au fond du fauteuil, histoire de recouvrer un peu de fierté. Une fois que mon dos retomba contre le dossier et que ma grimace s'effaça, je saisis le bras d'Emma pour attirer son attention alors même qu'elle était en train de conduire. Je fis un effort considérable pour prendre un air plus que sérieux, le regard dur et décidé, sourcils froncés et lèvres pincées.

- Pas l'hôpital, Emma. Je préférerais encore sauter de cette voiture en marche, quitte à me tuer pour de bon.

Chose miraculeuse, elle sembla capter ma détermination de fer malgré mon état fort déplorable. Je relâchai ma prise sur elle et laissai ma tête reculer sur l'appuie-tête. À nouveau, je me plongeai dans l'obscurité la plus totale. J’espérai sincèrement qu'elle ne profite pas de ma perte de vue volontaire pour me mener chez les tarés en blouses blanches sans un mot. Je n'étais pas un putain de blessé au seuil du coma, et je n'avais pas besoin d'aide.
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MessageSujet: Re: - I don't need you, go away - [Emma + Damian]   - I don't need you, go away - [Emma + Damian] EmptyMar 30 Juin - 20:59

I don't need you, go away
Damian ∞ Emma
Dieu du ciel ! Si on m’avait prédit qu’en déposant Ollie j’allais tomber sur le seul homme qui occupait mes pensées à Manchester, j’aurais certainement rit aux éclats. Certes, on avait la fâcheuse habitude de tomber l’un sur l’autre à tout bout de champ mais soyons honnêtes, quelle chance j’avais de le voir un soir à minuit ? Quasi nulle n’est-ce-pas ? Et bien, cette chance quasi nulle, je l’ai eue ! Damian pourrait presque croire que je le suivais à la trace tel le Médor de mes frères. Le Destin – ou bien les forces cosmiques à votre convenance – avait encore frappé en réunissant les meilleurs ennemis de Manchester.

Une fois mon paquet en place dans la voiture, je mis le cap vers l’hôpital le plus proche. Il avait beau protester mais d’une voix tellement faiblarde que je ne répondis rien mis à part un petit rictus ironique. Comme si j’allais l’écouter alors que tout son corps réclamait des soins. Du coin de l’œil, je surveillais les faits et gestes de mon passager impromptu. Je le voyais se démener pour se relever. Levant les yeux au ciel, je me demandai pourquoi les hommes étaient tous aussi fiers. Mes frères étaient pareils. Ils préféraient plutôt mourir de douleur plutôt que de l’avouer. Je fis mine de ne rien voir et d’être concentrée sur la route mais je continuais de le surveiller du coin de l’œil. Dangereuse conduite ? Mais non ! Juste une mesure de prévention contre toute velléité d’une stupidité de la part de Damian.

Et en parlant de stupidité, le brun me prit par le bras pour me répéter qu’il ne voulait pas aller à l’hôpital. J’enlevai alors mes yeux de la route pour les poser sur Damian. Il était extrêmement sérieux. Ce n’était pas une fanfaronnade comme ce que j’avais pu voir avec mes frères ou bien mes collègues. Non Damian était on ne peut plus déterminé. Jusque dans son regard où brillait une lueur d’inflexibilité comme je ne lui en avais jamais connue. Je savais qu’il serait vraiment prêt à mettre sa menace à exécution si je persistais à vouloir le mener à l’hôpital. Acquiesçant de la tête, je lui dit alors d’une voix douce avant de me reconcentrer sur la route

« D’accord… Pas d’hôpital… »

Je poussai un petit soupir avant de faire demi-tour. Ce ne fut que là que je me posai la question de la direction à prendre. Il était bien mignon à me dire pas d’hôpital mais Damian ne m’avait pas dit où il souhaitait aller.

« Où voulez-vous aller dans ce cas ? »

N’obtenant pas de réponse, je répétai

« Damian ? Où voulez-vous aller ? »

Toujours rien. Je tournai la tête pour voir que le très déterminé Damian Wright avait tourné de l’œil. Réprimant un petit rire, je continuais donc vers ma demeure. Au moins cette fois, il sera invité et n’aurait donc pas à y entrer comme un voleur. Je n’en avais pas spécialement envie mais je ne me voyais pas aller chez lui sans y avoir été invitée et je ne pouvais pas l’emmener à l’hôpital alors que je lui avais dit que je n’allais pas le faire. Chez les Rosebury, on avait qu’une seule parole. Le reste du trajet se fit donc en silence. Seule l’auto radio diffusait les notes de la symphonie N°40 de Mozart. J’avais toujours aimé écouter de la musique en voiture et le classique m’aidait à me détendre. Je me garai donc dans l’allée et éteignit le moteur.

« Nous sommes arrivés… »

Je l’aidais à sortir de la voiture et nous pénétrâmes donc à l’intérieur. Je n’avais guère le choix quant à la chambre dans laquelle j’allais installer. En plus de sa présence, Ollie était venu avec une belle surprise. Il avait fait livrer trois caisses remplies de mes livres. Celles où j’avais rangé mes préférés. Ne sachant pas où les mettre, il les avait fait charger dans la chambre d’amis. Cela ne m’embêtait pas, ce n’était pas comme si j’allais avoir de la visite dans les prochains jours, enfin c’est ce que je pensais alors. En tout cas, je pourrai enfin aménager la troisième chambre de la maison de tante Emeline – enfin la mienne maintenant – en bureau. La quatrième et dernière chambre avait été la sienne et jusqu’à présent je n’avais pas encore eu la force de la ranger. Donc elle restait telle quelle et prenait la poussière. Il faudrait que je m’en occupe un de ces jours… Un de ces jours…

Un bras toujours autour de Damian, je le menai donc vers ma chambre. Jamais je n’aurais imaginé que le premier homme que j’allais y emmener serait Damian Wright. Mais depuis notre rencontre, Damian avait toujours eu le don de faire vaciller mes certitudes. L’installant sur le lit, je l’aidais à enlever sa veste. Puis le laissant, je me dirigeai vers la cuisine. Je revins quelques minutes plus tard avec une bassine d’eau chaude et une serviette. Je mis le tout sur la table de chevet et m’assis sur le bord du lit en face de lui.

« Je vais vous aider à enlever votre chemise pour que je puisse nettoyer vos blessures. »

Le regardant avec un petit sourire moqueur, je rajoutai

« Ne vous inquiétez pas. Votre vertu restera intacte avec moi »
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MessageSujet: Re: - I don't need you, go away - [Emma + Damian]   - I don't need you, go away - [Emma + Damian] EmptySam 4 Juil - 19:59

I don't need you, go away
dam & emma

Le noir. Ce n'était pas seulement une couleur à l'heure actuelle, mais bel et bien un état. J'étais plongé dans l'obscurité la plus totale … et ça faisait du bien. Ma conscience s'était envolée vers de jours meilleurs. Je n'étais plus vraiment à côté d'Emma, j'avais sombré dans une torpeur bienvenue sans m'en rendre compte. Mon dernier geste avait été de lâcher son poignet, une fois certain qu'elle avait compris à quel point l'hôpital me révulsait, avant de m'écraser contre le siège passager. Mes paupières s'étaient à nouveau abattues devant mes yeux, mais en toute franchise je ne les avais même pas vu faire. Il faisait sombre à présent. J'avais complètement oublié ce qui s'était passé. Ces trois petits cons, la honte et la fureur qui me brûlaient l'estomac, mon corps ankylosé de haut en bas. J'avais même oublié Emma. Ma chère Emma. Je ne saurai dire combien de temps je restai dans cet état des plus pathétiques, avant qu'une main virevolte sur mes épaules. On m'empoigna plus fermement avec l'intention de me sortir de la voiture. J'émergeai légèrement, malgré ma vision trouble et mes oreilles sifflantes. La première chose qui me traversa l'esprit, fut la force dont faisait preuve mon ange gardien. L'inspectrice ne s'était pas le moins du monde démontée à l'idée de me traîner hors de son véhicule et de me hisser là où elle avait décidé de m'emmener. Et pourtant, elle ne devait pas peser bien plus lourd qu'une plume.

Je pris sur moi pour serrer les dents et l'aider à m'extirper de là. Ce n'était pas envisageable de la laisser me porter. Déjà parce qu'elle n'allait certainement pas y arriver jusqu'au bout. Et ensuite parce que j'avais été assez humilié pour la décennie à venir pour me laisser transporter comme une demoiselle en détresse. Quelque part, je lui en voulais de voler à mon secours. Je n'avais besoin de personne. Encore moins d'un flic. Pourtant le scenario inverse semblait se jouer devant moi, sans que je ne puisse faire le moindre geste pour arrêter ça, au risque de pousser un petit gémissement de chaton battu. Ô malheur.

Nous gravîmes une petite allée pavée, avant de parvenir sur un paillasson tout neuf. Je relevai le menton pour observer la fameuse demeure de la jolie fliquette, demeure que j'avais mis du temps à reconnaître. Non pas que ma demi léthargie me rendait incapable de réfléchir – quoique ça devait bien jouer aussi – mais c'était tout bonnement parce que je n'étais pas passé par la porte d'entrée lorsque j'étais venu rendre visite à Emma pour la première fois. En vérité, je m'étais infiltré par la fenêtre du salon qui donne sur le côté arrière de la maison. Bien heureusement, l'inspectrice ne broncha pas sur ce point. Ce fut sans doute pour me laisser le privilège de le faire, une fois le seuil de la porte passé.

- Vous avez un très joli intérieur, mademoiselle Rosebury …

Un sourire narquois tenta d'étirer mes lèvres abîmées, mais il finit en une grimace douloureuse. Après réflexion, ce n'était peut-être pas très réfléchi de la provoquer sur ça. Elle m'accueillait tout de même chez elle, là où tout avait commencé entre nous, là où elle avait commencé à me détester. Mais elle devait avoir des principes, une sorte de morale à la con qui la poussait à me prendre sous son aile en cette situation si déplorable, puisqu'elle me conduisit jusqu'à une chambre sans faire marche arrière. Sûrement un truc de flic. Ou sûrement un morceau de sa personnalité qui l'avait poussé à devenir flic. Mais c'était encore un point de réflexion que je me gardais pour plus tard. Une chose était sûre : à sa place, je ne me serai certainement pas embêté à soigner le type qui m'en faisait voir de toutes les couleurs depuis des semaines. Je l'aurais balancé aux urgences pour avoir bonne conscience, ou au pire je l'aurais achevé, histoire qu'il arrête de me pourrir l'existence. Bordel. Après tout ça, j'aurai une dette envers Emma Rosebury. Quelle poisse.

Je ne me souvenais pas de cette chambre. Lorsque j'étais venu, je n'étais pas passé par là. Et la raison était évidente aux vues de tous les effets personnels qui la peuplaient. C'était là où dormait ma fliquette. C'était de cette pièce qu'elle n'aurait jamais dû sortir la nuit où je l'avais cambriolée. C'était presque aussi drôle qu'ahurissant qu'elle me conduise ici, le seul endroit de sa demeure que je n'avais pas fouillé. Elle me laissa sur son lit. La douceur et le moelleux de la couette furent bien accueillis. Emma pris place à côté de moi, et vu ce qu'elle tenait entre ses mains, elle n'avait pas seulement l'intention de me laisser me reposer chez elle. Elle avait aussi décidé de soigner les sales bleus qui marquaient ma peau.

- Elle est foutue. Vous pouvez la déchirer, ça sera plus simple.

Je relevai les yeux vers elle et plongeai mon regard dans le sien. J'étais à mi-sérieux, mi-provocant. Mon vêtement était irrécupérable, écorché par le bitume, les semelles des chaussures de ces types, et tâché de sang. Et dans tous les cas je ne la reporterai jamais. Mais malgré à quel point cette histoire me faisait enrager, je parvenais encore à rebondir sur la touche d'humour d'Emma et de son intérêt pour ma vertu.

- Pourquoi ? Vous êtes passée de l'autre bord finalement ?

Je me raclai la gorge et passai une main sur mon visage. Mon geste s'interrompit en cours de manœuvre.

- Vous pourriez commencer par là ? Demandais-je en pointant ma tête du doigt. Je dois ressembler à un tueur en série, et c'est insupportable ce sang sur le visage.
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MessageSujet: Re: - I don't need you, go away - [Emma + Damian]   - I don't need you, go away - [Emma + Damian] EmptyLun 13 Juil - 3:12

I don't need you, go away
Damian ∞ Emma
Bon au moins, Damian n’était pas tout à fait amorphe. Il m’aida de son mieux à parcourir les quelques mètres jusqu’à ma demeure. Il avait passé tout le chemin dans un état comateux, ne me répondant même pas quand je lui avais demandé où il voulait que je l’emmène vu qu’il m’avait interdit l’hôpital. J’avais craint un instant de devoir le porter toute seule. J’étais loin d’être aussi faible que pouvait le laisser mon apparence un peu frêle – voire maigrichonne comme le dirait mes frères – mais un homme de la stature du brun faisait quand même son poids. Une fois à l’intérieur, monsieur l’antiquaire s’autorisa même un compliment sur mon intérieur. Provocation ? Et bien, il n’était pas si mal en point que ça le petit ! Je lui répondis donc sur le même ton

« Je vous remercie Monsieur Wright. J’ai fait quelques petits arrangements depuis la dernière fois… »

Ce n’était pas un mensonge. Depuis sa dernière visite, j’avais fait changer les serrures – un peu tard – et j’avais quand même personnalisé la vieille demeure ma tante. Le grand panneau de photos qui se trouvaient dans le salon en était la preuve. Les caisses de livres fraichement arrivées et qui n’attendaient plus que d’être rangées dans la bibliothèque une autre. Mais je n’allais pas débattre de ça avec Damian. Cela ne le concernait en aucun cas. Et puis, j’étais persuadée de ne jamais le revoir chez moi. Une fois son méfait accompli et son butin obtenu, Damian Wright n’avait plus aucune raison de revenir me rendre visite. Qui eut cru qu’il reviendrait de nuit et que c’était moi qui l’y invitais ? Certainement pas moi. Et j’étais prête à parier que lui non plus.

Une fois revenue dans ma chambre, je fus surprise de voir Damian se montrer des plus coopératifs. J’avais poussé la photo qui ornait ma table de chevet pour faire de la place à la bassine d’eau chaude. Ce n’était pas la première fois que je soignais un blessé. Quand on avait grandi à la campagne, ce genre de chose était monnaie courante. Ma mère nous avait plus d’une fois soigné et moi-même avais soigné mes frères en cachette bon nombre de fois. De la à dire que j’étais devenue une infirmière chevronnée serait un peu vite dit mais je savais que je me débrouillais plutôt pas mal. Aussi bien pour les animaux – je ne compare pas Damian à un animal loin de là quoique… –  que pour les humains.

Soutenant son regard, je lui dis alors avec un petit sourire narquois

« Non elle n’est pas foutue mais je peux comprendre que vous vouliez la jeter. Elle ne peut que vous rappeler de mauvais souvenirs… »

Et par pure provocation, je commençais à déboutonner sa chemise. Se faisant, je me permis de répondre à sa provocation

« Et non je ne suis pas passée de l’autre bord comme vous le dite. Je n’ai simplement pas l’habitude de profiter d’un homme faible… »

Levant les yeux, je le regardai dans les yeux avant de poursuivre un brin provocatrice

« Je préfère être séduite avant. Les petits jeux de séduction entre un homme et une femme sont bien plus excitants, vous ne trouvez pas mon cher ? »

Comme à chaque fois que nous étions ensemble, la tension était monté d’un cran. Un bras de fer s’était installé et c’était à qui céderait le premier. Si l’un d’entre nous lançait une pique l’autre allait lui répondre du tac au tac. Une fois la chemise tombée, j’acquiesçais à ce qu’il me dit et pris la serviette dans la bassine d’eau chaude. Après l’avoir bien essorée, j’entrepris de nettoyer le sang que mon voleur avait sur le visage. J’avais enlevé mon gilet en allant dans la cuisine et de ce fait je n’étais plus entravée par un gros vêtement. Par contre, je savais que mon T-shirt blanc n’allait pas résister à cette séance de soins. Tant pis. Ce n’était pas comme si il était d’une grande valeur non plus.

Je passais donc la serviette sur le visage de Damian et pour ce faire, je dus me rapprocher encore plus de lui. Nos visage n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Ce dernier avait fermé les yeux pour ne pas me gêner dans mes gestes. J’essayai d’être la plus douce possible mais il l’avait bien amoché et bien qu’il essayait de se contenir, Damian ne put tressaillir une fois ou deux. Le visage nettoyé, je ne pus m’empêcher de le regarder, cherchant un indice, une preuve qu’il était bien mon voleur. Même si j’en avais l’intime conviction, il me manquait toujours cette preuve qui me permettrait enfin de le mettre derrière les barreaux.
Tout à ma contemplation, je n’avais pas remarqué que ma main s’était arrêtée et que la serviette était posée immobile près de sa bouche. Il ouvrit à ce moment les yeux et me regarda avec un petit sourire moqueur. Prise comme une élève en faute, je piquai un fard et fis mine d’examiner sa blessure à la tête. Elle avait arrêté de saigner ce qui était bon signe. Il faudrait quand même surveiller Damian ce soir dans le cas d’une commotion cérébrale mais cela m’étonnerait que ce soit le cas. Son esprit était encore bien trop vif et son sens de l’humour douteux encore bien trop présent pour qu’on craigne une quelconque aggravation de son cas. Quant à sa fierté blessée, c’était une autre histoire. Quelque chose me disait que d’avoir été sauvée par moi était une humiliation que Damian Wright n’était pas prêt d’oublier !

Je reposai enfin mon regard sur le sien. C’était la première fois que nous étions aussi proches l’un de l’autre sans le prétexte d’une valse ou autre. Aucun de nous n’avait l’intention de baisser le regard en premier. La lutte que nous menions l’un contre l’autre continuait. Pourtant, cette fois, je rompis le silence en premier en lui demandant

« Et bien Monsieur Wright, et si vous me racontiez ce que vous avez encore fait pour mériter ça pendant que je vous soigne ? »
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Shin Lee
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MessageSujet: Re: - I don't need you, go away - [Emma + Damian]   - I don't need you, go away - [Emma + Damian] EmptyLun 10 Aoû - 13:45

I don't need you, go away
dam & emma

Emma Rosebury était donc tout sauf ce dont elle avait l'air. Fliquette à la force d'homme, et infirmière privée à ses heures perdues. Qui aurait cru ça ? Elle qui apparaissait encore dans mon esprit tel qu'elle avait été lors de ce bal de basse qualité pour la Saint Valentin, vêtue d'une robe près du corps, d'une paire d'escarpins qui rendait ce qu'on pouvait apercevoir de ses jambes très attrayant, et d'une coiffure élégante. À vrai dire, c'est ainsi que je l'avais préférée, chic et inaccessible. Enfin, tout dépendait pour qui, car elle m'avait réservé une danse endiablée, la seule de la soirée, avant de disparaître dans la nuit presque comme par magie. Mais il fallait dire qu'Emma se dévoilait à chaque fois sous un aspect différent. J'avais eu droit au pyjama particulièrement risible, au costume de travail, à la tenue citadine, à la robe de soirée, et maintenant … aux vêtements les plus banals qui soient. Jean, débardeur. Un court instant, l'idée malsaine de renverser cette bassine d'eau sur son haut blanc me traversa l'esprit, rien que pour la mettre mal à l'aise en jouant sur la transparence. Et puis mon mal de tête reprit aussitôt, me coupant net dans mes envies farfelues d'enfant insupportable à moitié assommé.

Je choisis de ne pas répondre en ce qui concernait la chemise. Elle pouvait bien en faire ce qu'elle voulait, autant la brûler pour allumer sa cheminée pendant une rude soirée d'hiver, que de dormir avec si jamais elle souhaitait reconvertir ses pyjamas en nuisettes recyclées. Ce n'était plus mon problème, elle comme moi savait que je n'allais pas récupérer ce morceau de tissu imbibé de sang. Néanmoins, ce qu'elle ajouta ensuite ne put que piquer mon intérêt et me provoquer à répondre dans ce chemin de plus en plus équivoque. Tête appuyée contre la tête de lit, yeux relevés sagement vers le plafond tandis qu'elle s'activait à me soigner, je souris à moitié d'un air amusé.

- Mettez-moi au défi Emma, et je vous prouverai que je ne suis pas encore si faible que ça, grommelais-je peut-être plus par fierté que par provocation finalement.

Une foule d'images inavouables commencèrent à assaillir mon imagination un peu vaseuse. J'essayai tant bien que mal de les repousser loin de mon crâne, sachant pertinemment que c'était une très mauvaise idée dans cette situation bien précise. Pourtant Emma semblait peu décidée à me laisser en paix de ce côté-là, certainement inconsciemment. Je baissai les yeux sur elle en sentant son regard levé vers moi. Les mots qu'elle proféra ensuite ne firent que confirmer le fait qu'avoir une femme particulièrement provocatrice à son chevet, qui plus est en train de me déshabiller, le tout alors que j'étais encore un brin comateux, n'était pas la meilleure solution pour m'aider à avoir les idées claires. Loin de là. Je me forçai presque à rire pour répondre à sa remarque. Un petit jeu de séduction hein ? N'était-ce donc pas plus ou moins ce que nous avions instauré depuis le début de notre fameuse relation ? Quoi qu'ici, le réel enjeu était bien plus important. Il s'agissait de charmer l'autre pour mieux le faire sombrer. Emma souhaitait mon emprisonnement, à vie si possible, je n'étais pas prêt de l'oublier.

- Je vois presque là une déclaration, ma belle. Ou une invitation, à voir … rétorquais-je en allusion à mes paroles précédentes.

Mais il me fallait bien échapper aux prunelles brûlantes de ma rouquine. Je profitai du fait qu'elle soigne mes plaies pour reposer ma tête en arrière et fermer les yeux. Je me concentrai sur les gestes et contacts qu'elle effectua sur ma peau. Le linge humide qu'elle utilisait était agréable, pour autant il n'effaça pas la douleur de quelques blessures piquantes. Et puis d'un coup, mon infirmière s'immobilisa. Une poignée de secondes s'écoula, sans qu'aucun son ne provienne d'elle. Intrigué, je rouvris les yeux pour découvrir une Emma fixée sur mon visage. Je haussai un sourcil, hésitant entre imaginer un gros bouton sur mon nez ou l'accuser de m'épier en secret. Finalement, la solution la plus amusante l'emporta.

- Vous êtes tombée amoureuse, mademoiselle Rosebury ? Murmurais-je d'un air sarcastique, sans la moindre gêne envers notre proximité.

Hélas, je perdis bien vite mes airs de petit malin lorsqu'elle aborda ce qui m'amenait ici, chez elle, dans sa chambre à coucher. Mon sourire s'effaça, et mon regard se fit aussitôt plus froid. Rien que d'y repenser, j'avais des envies de frapper. Fort. Encore et encore. C'était à la fois à cause des trois crétins qui étaient les auteurs de mon passage à tabac, mais aussi le sauvetage improvisé d'Emma. Je détestais cette impression d'avoir eu besoin d'aide, alors que toute ma vie durant j'avais très bien su gérer d'autres problèmes sans mordre ainsi la poussière. C'était humiliant. J'aurais préféré que l'inspectrice ne passe jamais dans le coin, et me laisse à mon triste sort. Ces abrutis auraient bien fini par se lasser. J'aurais regagné mon appartement, et j'y serai resté terré le temps qu'il fallait pour me remettre de cette merde. Tout seul.

- Les infirmières ne sont pas censées poser ce genre de question, crachais-je avec une brusquerie que la pauvre fliquette ne dû pas comprendre. Et cette histoire n'intéresse personne, car il n'y a rien à dire.

Je m'enfermai alors dans un mutisme lourd, détournant les yeux vers la fenêtre.
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MessageSujet: Re: - I don't need you, go away - [Emma + Damian]   - I don't need you, go away - [Emma + Damian] EmptyLun 31 Aoû - 1:39

HJ:

I don't need you, go away
Damian ∞ Emma
Pourquoi c’était quand je m’y attendais le moins que je rencontrai Damian Wright ? Nos dernières rencontres n’étaient en aucune manière préméditée et celle-ci ne faisait pas exception. C’était dur à croire d’un point de vue extérieur surtout quand on savait que j’étais à ses trousses pourtant c’était vrai. C’était juste incroyable comment la vie pouvait être faite. Et comme à chaque fois, les provocations étaient de retour, un peu plus cette fois-ci me semblait-il. Sûrement dû au lieu et au contexte.

Je laissai échapper un petit rire quand il me dit qu’il n’était pas aussi faible qu’il ne le laissait voir. Pour être fanfaron il l’était vraiment. Monsieur Wright pouvait à peine se lever alors me faire des choses ? C’en était risible à souhait.

« Je n’oserai douter de votre force. Et… prenez le comme vous voulez mon cher… »

Je me mis alors à le soigner. Mais tout en le faisant, je laissai mon esprit s’échapper et sans me rendre compte je laissai une brèche et bien entendu Damian s’y engouffra. On ne laissait aucun répit à l’autre et ce depuis le premier jour. Y prendrions-nous goût ? Peut-être bien. Reportant mon regard sur lui, je lui répondis d’un ton badin où on pouvait sentir une dose d’ironie

« Hmm… peut-être bien mon cher Damian. Peut-être bien »

Pour changer de sujet parce que je sentais que là je perdais du terrain et que j’avais horreur de ça, je lui demandai alors de me dire ce qu’il lui était arrivé. Mon patient improvisé se ferma alors comme une huitre et ce qu’il me répondit alors ne me plut pas. Mais alors pas du tout. Mes sourcils se froncèrent et ce fut d’un ton sec que je rétorquai

« Primo, je ne suis pas infirmière mais flic. Secundo, je vous rappelle que vous êtes ici sous mon toit alors un peu de courtoisie serait de mise. Tertio, je… »

Une sonnerie stridente me coupa net dans ma lancée. Je cherchai alors mon téléphone des yeux et le trouvai sur la table de chevet près de la bassine d’eau chaude. Je le pris sans un regard sur le nom qui s’affichait et aboyai

« Rosebury ! »

Il y eut un petit silence à l’autre bout puis un petit rire se fit entendre

« Médor est de retour à ce que je vois ! »

Ma colère fondit alors comme neige au soleil. Un regard vers ma montre et je vis qu’il était déjà assez tard. Ollie avait du retard comme d’habitude

« Ollie !! »

Sortant de la chambre sans un regard vers mon blessé, je restai dans le couloir pour parler à mon frère.

« T’es en retard ! Ton voyage s’est bien passé ? T’es bien arrivé ? »

Le rire retentit à nouveau à mes oreilles

« Oui oui et oui. Tu me connais. Alors dis moi ce qui te met dans cet état. C’est un homme ? »

Levant les yeux au ciel, je lui répondis

« Oui tu as tout à fait raison. D’ailleurs il est ici à l’instant même. Et il m’attend bien sagement, installé dans le lit ! »
« Quoi ?! Andyyyy !!!! Tu ne devineras jamais ! »
« Ollie ! Arrête ça tout de suite ! »
« Quoi ? Ce n’est pas tous les jours que tu me dis un truc pareil ! Alors quel est le pauvre bougre qui s’intéresse à notre Médor ? »

J’éclatai alors de rire. Mon frère avait vraiment le don de me calmer rien qu’avec des mots.

« Oliver Rosebury, tu n’es qu’un idiot fini qui ne sait même pas reconnaître quand sa sœur lui dit des conneries. Bref ne va surtout pas raconter un mot de ce que je viens de dire à tu sais qui. Je te laisse. Fais un bisou à tout le monde de ma part. Je t’aime »

Je raccrochai alors le sourire aux lèvres. Ce fut dont de bien meilleure humeur que je revins auprès de Damian. Je n’avais plus du tout l’intention de le laisser me sortir de mes gonds. Un sourire plaqué à mes lèvres, je lui dis alors

« Alors où en étions-nous Damian ? Ah oui. A votre accident. Puisque vous ne voulez pas me dire ce qui vous est arrivé. Je vais le faire pour vous d’accord ? »

Tout en parlant, j’avais repris la serviette pour finir de nettoyer tout le sang qui était sur son visage.

« Je dirais que ces trois jeunes hommes sont venus bien gentiment vous demander quelque chose et vous les avez envoyé promener. Le prenant mal, ils ont commencé à vous insulter. Le nombre aidant, à trois contre un ça aide vous ne trouvez pas ? Le nombre aidant, ils se sont mis à vous frapper à qui mieux mieux. »

Lui faisant un petit sourire, je lui demandai

« Alors ? Ai-je raison »

Me baissant un peu plus, nos têtes se trouvant alors à quelques millimètres l’un de l’autre, je murmurai

« Encore une fois, ne jouez pas avec moi Damian. Vous n’êtes certainement pas le plus fort à ce jeu… »

Puis je revins à ma position initiale et commença à nettoyer un peu son torse. Ce n’était pas si moche que ça. Je pris une crème apaisante et le passa sur ses blessures corporelles d’une main à la fois douce et assurée. Il était chez moi et j’admettais volontiers que si c’était le cas, c’était entièrement de ma faute. J’aurais très bien pu ne pas l’écouter et l’envoyer à l’hôpital. Après tout, il n’était pas vraiment en mesure de m’affronter. Chez moi, donc ma responsabilité. Alors je devais faire mon travail jusqu’au bout. Une fois tout terminé, je me relevai et lui dit

« Restez bien allongé surtout. Et ne faites aucun mouvement brusque. Je reviens dans quelques instants. »

Le temps de prendre une douche rajoutai-je in petto. J’en avais bien besoin. Comme prévu mon T-shirt était taché de sang et bon pour la poubelle. Mais avant, je lui donnai deux cachets ainsi qu’un verre d’eau. Cela va l’aider à mieux supporter la douleur. Puis je filai sous la douche. En revenant dans la chambre, je vis mon cher blessé dans les bras de Morphée. Souriant, j’attrapai un livre et m’installai dans le fauteuil prête à le veiller. Heureusement que j’étais de repos demain. Mais Morphée me tendit bientôt les bras et je sombrai à mon tour dans le sommeil.
Un bruit me tira de ma torpeur et un bref coup d’œil me permit de constater que mon invité n’était plus au lit. Attrapant mon arme de service, je parcouru les quelques mètres qui me séparait de mon salon pour le retrouver debout planté en plein milieu de la pièce.

« Monsieur Wright, que faites vous debout à cette heure ? », lui demandai-je tout en rangeant mon arme.
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