Sirius Regulus Simons

La peinture vient de l'endroit où les mots ne peuvent plus s'exprimer

FICHE PAR ATHENA.

Derrière L'écran

C'est mon histoire ...

L'art est un jeu d'enfant

Sirius est né à Manchester, dans une petite maison sans prétention habité par ses parents et sa grand-mère. Il est un enfant calme, l’enfant parfait que tous rêvent d’avoir. Serviable dès le plus jeune âge, il n’hésite pas à aider sa famille dans la boutique familiale, une petite épicerie que tiennent ses parents depuis plusieurs années. Ensemble, ils maintiennent le cap et Sirius s’efforce d’être présent pour ses parents comme un petit soleil rayonnant tout en veillant sur sa grand-mère qui lui rend son amour au centuple. Il adore passer du temps à la boutique, bien plus que dans ses cours qu’il fini pas délaisser assez rapidement. Il préfère passer du temps avec sa famille, avec sa grand-mère qui lui transmet sa passion pour le dessin. Il commence à griffonner, il prend rapidement goût à cet art mais se retrouve bien vite avec ses pinceaux et ses gouaches. S’il adorait dessiner, la passion qui émane de lui lorsqu’il se retrouve devant une toile dépasse l’entendement. Il se laisse bercer par ses peintures, par son style qui se forge au fur et à mesure des années qui passent. Touche à tout, il essaye toutes les techniques possibles, mélangeant les styles et les époques sur ses toiles qu’il adore montrer à sa famille.

Il doit avoir une dizaine d’années lorsque ses parents se rendent réellement compte de son talent. Où qu’il aille, le jeune homme dessine et croque dès qu’il a un moment, bien loin de ses études malgré les avertissements de ses parents pour son futur. Il fini par céder à leur demande, à faire des efforts pour réussir ses études malgré qu’il n’y porte pas le moindre intérêt. Tout ce qui l’intéresse, c’est peindre et passer du temps en famille, que ce soit avec sa mère à la caisse ou son père dans le stock à refaire l’inventaire. Très sociable, il se fait facilement des amis sans pour autant être populaire, préférant se retrouver seul avec ses peintures plutôt que dehors occupé à jouer avec eux. Toujours souriant, son adolescence s’envole avant qu’il ne le réalise, entouré d’une famille aimante avant que le destin ne le rattrape. Il doit avoir quinze ans lorsque le terrible drame survient, que ses parents décèdent dans un incendie emportant leur magasin et tout ce qu’ils possèdent. Seule survivante, sa grand-mère, qui comme lui n’était pas présente lors de l’incident.

Dévastés et seuls, ils essayent ensemble de ne pas se laisser abattre. Commence les années de galère, de petits boulots pour Sirius qui lâche ses études pour mieux veiller sur sa grand-mère et pouvoir les faire vivre tous les deux dans le petit appartement qu’ils se sont trouvés. Ils ne sont pas riches, ont à peine de quoi joindre les deux bouts mais sont ensemble et c’est tout ce qui compte pour Sirius. Sans oublier ses peintures. Pour la première fois de sa vie, il découvre le bonheur d’avoir un atelier. Il est minuscule, un placard à balai attenant à sa chambre, mais ça lui suffit amplement. C’est là qu’il passe son temps, qu’il fait son deuil à l’aide de ses pinceaux qu’il ne lâche plus. Il réalise ses plus belles oeuvres, du moins c’est ainsi qu’il le voit, reprenant une vie difficile mais dont il ne regrette pas un seul instant. Le décès de ses parents aurait pu tâcher sa joie de vivre, mais rien n’y fait, il reste positif en toutes circonstances, même lorsque les jours deviennent trop difficiles pour qu’il se contente de ses petits boulots. Le jeune homme fini à la rue avec ses peintures, à essayer de vendre son art pour quelques pièces. Sa chance semble tourner lorsqu’il rencontre Sarah, cette violoniste dont il a la chance de croiser la route pour lui offrir sa chance, celle dont il rêvait. Grâce à elle, l’artiste est exposé dans une galerie réputée, où il a la chance de rencontrer les bonnes personnes, celles qui reconnaissent son talent au même titre que Sarah avait pu le faire quelques semaines plus tôt.

La vie reprends de plus belle, Sirius étant plus qu’heureux de pouvoir entretenir sa grand-mère comme il se doit, lui offrant tout ce dont elle peut rêver avec ses maigres économies. Elle, sa première fan, reste toujours derrière lui quoi qu’il fasse, fière comme jamais que son petit fils devienne enfin l’artiste accompli qu’il aspirait à être. Durant un temps, tout semble parfait. Sirius travaille encore dans le petit café du coin comme serveur mais redouble d'efforts la nuit, lorsqu'il est à son atelier et qu'il s'y enferme des heures durant pour travailler sur sa nouvelle collection, pour la prochaine exposition. C'est là qu'il rencontrera son premier véritable amour, l'homme qui partagera sa vie pour toujours, du moins c'est ce qu'il se plait à espérer. Il n'a jamais caché son homosexualité, ce n'est une surprise pour personne lorsqu'il annonce publiquement sa relation.

Mais la réalité le rattrape, incisive et perfide. Il suffit d'une nuit où il est absent, qu'il sorte avec ses amis et son fiancé pour que tout bascule. Il ne comprends pas tout de suite, lorsqu'il rentre seul chez lui après un dernier baiser amoureux. Il ne comprends pas pourquoi sa porte est ouverte, pourquoi l'appartement est dévasté alors qu'il pousse la porte d'entrée. Lui qui était soûle, il suffit de quelques instants pour le faire revenir à la réalité, aidé par l'horrible vision de sa grand-mère allongée à même le sol de la cuisine alors qu'un ouragan semble avoir dévasté l'appartement. Il se précipite sur elle, la secoue, tente de la réveiller alors qu'une marre de sang s'est déjà formée autour d'elle, que la vie la déjà quittée. Il ne se rends pas compte de tout le sang qu'il a sur lui alors qu'il refuse de lâcher son espoir. C'est un bruit suspect qui le détourne du corps. Le cambrioleur est toujours dans l'appartement. Il suffit d'un instant, il suffit qu'il tente de le trouver dans un réflexe absurde pour le faire payer ce qu'il a fait à sa chère grand-mère. Tout ce passe en un éclair, il passe la porte de sa chambre avant de recevoir une substance nocive en plein visage, le faisant hurler de douleur avant de s'effondrer au sol. Il l'entends s'enfuir, disparaitre alors qu'il crie son mal être, qu'il ne peut faire que ça alors que son visage le brûle comme un feu dévastateur.

Cette nuit là, Sirius perdit la vue au même titre que le dernier membre de sa famille. L'acide qu'il reçoit au visage ne lui fait aucun cadeau, brûlant ses yeux sans possibilité de retour en arrière ou d'amélioration. Fort heureusement, le reste de son visage est intact, mais il gardera de graves séquelles sur son corps, lui rappelant cette terrible nuit si il le fallait encore. Tout comme ses amis, son fiancé ne supporte pas cette cécité nouvelle, préférant quitter cet enfer qui s'annonce pour mieux laisser Sirius seul avec lui-même. A présent, c'est une nouvelle vie qui s'offre à l'artiste en perdition. Il aime se réfugier dans le monde des songes, ce monde dont il est gardien au même titre que d'autres, son seul refuge où il peut encore voir comme avant, où ses yeux ne lui font pas défaut et où il peut encore peindre. Sa vie d'avant n'est plus qu'un souvenir qu'il s'efforce d'effacer, d'arracher la page pour mieux repartir à zéro sans pour autant faire une croix sur son rêve. Il refuse de ne plus peindre, il refuse de faire face à cette réalité palpable qui l'englobe tout entier. Seul accompagné de son fidèle chien d'aveugle Floki, le jeune artiste à tout à réapprendre sans perdre espoir, essayant de revivre comme si il était mort cette soirée là, lorsque tout à basculé.