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MessageSujet: To sell your soul : SIGN HERE   To sell your soul : SIGN HERE EmptySam 11 Aoû - 17:29

To sell your soul : SIGN HERE (suite)
Little tiger & Satan



Nous y voilà. Riley venait tout juste de signer un contrat avec Ethan pour l'assister afin de l'aider à mener à bien son affaire. Elle en savait beaucoup plus que lui sur le sujet Edward Collins , et, avec un peu de chance, ses articles et notes pourraient l'aider à combler les trous que comportaient les dossiers de Parker, notamment sur la façon dont il avait fait classer l'affaire. L'Accusation allait attendre au tournant l'avocat. Un client aux antécédents douteux, défendu par le même cabinet que la dernière fois, pour un crime identique ? Warner avait plutôt intérêt à monter une défense béton sans reproduire le même schéma que la fois précédente, s'il voulait sauver la tête de son client, et la sienne accessoirement. Perdre un procès pour la mafia n'arrivait qu'une fois dans une vie. Non pas parce qu'il pourrait faire une croix sur sa carrière ensuite, mais parce qu'il n'en ressortirait certainement pas vivant.   En comparaison, se farcir Riley était une partie de plaisir. Il la laissa donc filer, une poignée de main et un rendez-vous plus tard. Lorsqu'elle quitta son bureau, il ouvrit un tiroir et s'empara d'une petite bouteille de gel hydralcoolique, dont il fit couler une noisette dans ses paumes. Mysophobie? Non, pas du tout. O'Mearaphobe, sans doute un peu plus.

Une heure plus tard, quelqu'un était bien là pour Riley, mais ça n'était pas Ethan. Vous vous souvenez de son Uber spécial, conduit avec des gorilles? Encore eux. Cette fois-ci, les deux hommes se montrèrent plus cordiaux, même si l'invitation qu'il firent à Riley de les suivre ne sonnait toujours pas amicale. Il n'avait rien dit par rapport au lieu de rendez-vous lorsqu'elle lui avait proposé ce troquet, mais c'était simplement pour qu'elle dégage de son bureau rapidement. D'ailleurs, après qu'elle soit partie, un fichu oiseau venant se suicider dans sa fenêtre lui avait fait une peur bleu, comme une impression de déjà vu. Peut-être devrait-il arrêter de boire autant de café, il commençait à avoir les nerfs à vif. Et puis, cette affaire le stressait aussi pas mal. D'habitude, il gérait plutôt bien cet état, mais sa fatigue accumulée ne lui permettait pas vraiment de garder le contrôle. Warner avait décidé de changer le lieu de rencontre parce qu'il n'avait pas de temps à perdre autour d'un autre café, et que cette idiote voulait garder son anonymat pour cette affaire. Avait-elle seulement pensé aux conséquences si quelqu'un les voyait ensemble? Outre cette clause, Ethan n'avait vraiment pas envie d'un nouveau tête à tête avec la rouquine. Il profita du temps qu'il avait pour rassembler ses affaires, prendre tout ce dont il avait besoin, et déserta ensuite la Beetham Tower pour se rendre à l'aéroport le plus proche. C'était là qu'il avait fixé le nouveau rendez-vous avec Riley. Ses clients étaient à Liverpool, ils devaient se rendre là bas. Pour la discrétion, il avait loué un hélicoptère, et l'attendait dedans. Ça n'était pas tant pour celle de Riley qu'il avait fait ça, mais pour la sienne. Et puis surtout, ils seraient là-bas en très peu de temps ainsi.

Déjà dans sa paperasse, il s'informa sur la nouvelle victime. La première avait donc été Edward Colins, quelques années auparavant. Quand ce dealeur avait décider de retourner sur le droit chemin et d'arrêter tout ça, il s'était fait tuer par son propre gang. L'affaire avait été classée grâce à Parker, qui avait jouer sur tout un tas de vis de procédures, pour que son client soit acquitté. Sur le papier, Monsieur Colins n'était pas mort de la main de Marco Scoppa, ça n'avait d'ailleurs rien à voir avec lui, de près comme de loin. C'était tout simplement l’œuvre d'une rixe entre deux gang rivaux qui avait mal tournée et Colins avait simplement été là au mauvais moment. Pas de témoin. Parker avait fait sortir du tribunal son client en moins d'un quart d'heure, en homme libre. Cette fois-ci, même si Andrew Salvo s'était fait descendre dans une ruelle perdue dans les recoins de la ville, il y avait eu un témoin. Un adolescent qui restait encore traumatisé par cette histoire. La situation était différente, donc. D'autant plus que Salvo venait tout juste d'intégrer un programme de protection des témoins, pour faire tomber ce gang et surtout Scoppa. Sa mort donnait raison à la police, qui, cette fois-ci, avait fait les choses dans les règles de l'art. Il s'était vraiment foutu dans une sacrée merde.

Ethan releva les yeux en sentant une présence près de lui. Que dieu bénisse les casques insonorisés des hélico, il n'avait pas eu à supporter les protestations de Riley pour venir jusqu'ici, comme celles dans son bureau. Regrettant déjà son geste, il décala le casque sur sa tête pour découvrir une oreille, et tendit à Riley le récapitulatif des deux affaires, ainsi que de nouveaux papiers d'identité avec sa photo. Comment avait-il eu le temps de faire tout ça? " Quoi ? Ne me dites quand même pas que vous pensiez que signer le contrat faisait parti de votre libre arbitre?" dit-il d'un aplomb déconcertant, ponctué d'un soupir moqueur. Il savait qu'elle signerait. Il n'avait jamais eu de doute la dessus et elle était bien naïve de croire le contraire. Mais, même si Ethan avait une longueur d'avance, il n'avait prit l'affaire que depuis tôt ce matin. Se fournir des papiers pour elle comme ça, aussi vite, restait un exploit. Ca pouvait prendre plusieurs jours, voir des semaines. Mais Warner n'était pas le genre d'homme qu'on faisait attendre. Les hommes d'Ethan donnèrent un casque à la rousse, puis prirent place dans le cockpit et la porte se verrouilla. " A partir de maintenant vous n'êtes plus Riley O'Meara. Vous êtes, je l'espère, suffisamment intelligente pour comprendre que la mafia n'aime pas beaucoup les journalistes? Une chance que Scoppa ne soit pas physionomiste..." dit-il, comme pour se rassurer lui même. Ah, Riley ne savait pas qu'ils allaient là bas, avec tous ces criminels, rencontrer le chef de la mafia de Liverpool? Maintenant, c'était fait.  Une chance que la porte soit verrouillée. A vrai dire, protéger Riley, c'était tout autant pour sa propre survie. Bientôt, l'hélico s'éleva et Ethan replaça sont casque, juste a temps pour voir Riley parler, mais sans l'entendre. Il la regarda, montra du doigt ce qu'il avait sur ses oreilles, et haussa des épaules, avec dédain. Lalalala, je t'entends pas. Se rappelant qu'il n'avait pas tout dit encore, il sacrifia son probable temps de calme pour lui demander en activant les micros des casques, et parler ainsi directement dans celui de Riley " Je peux avoir vos notes s'il vous plait?. Non, bien-sûr que non, il ne l'avait pas formulé ainsi. " Vos notes." dit-il simplement de sa voix dure, tendant une main vers elle sans la regarder, concentré sur son travail, entourant sur ses feuilles quelques éléments dont il pourrait déjà se servir.


Emi Burton
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Riley O'Meara
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MessageSujet: Re: To sell your soul : SIGN HERE   To sell your soul : SIGN HERE EmptyMar 14 Aoû - 20:47


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Satan & Little Tiger
 




La portière de la voiture claque dans mon dos. Aussitôt la main de Gorille n°1 se pose sur mon bras pour m'inviter à avancer et me guider vers l'hélicoptère. Je me défais de sa prise d'un geste brusque avant de lui lancer un regard aigre. Ça me brûle de lui sauter à la gorge pour lui refaire le portrait. Pour qui se prend ce connard ? Son boss joue déjà suffisamment avec mes nerfs en me faisant trimbaler à droite à gauche sans s'inquiéter de mon avis. Il faudrait en plus que cette armoire à glace me materne ? Eh oh, face de gland. Je sais très bien marcher toute seule.

Je fais claquer ma langue contre mon palais avec humeur et me détourne en rehaussant la lanière de mon sac à dos sur mon épaule. Je sais très bien que je me ridiculiserais à vouloir tenir tête à ces deux tas de muscles. Déjà, Gorille n°1 me repousserait d'une minuscule pichenette qui me collerait probablement un bleu d'enfer en travers du groin, vu l'épaisseur de ses biceps. Ensuite n°2 aurait tôt fait de me soulever par le col pour me laisser m'agiter dans le vide, au vue de sa taille monstrueuse. Et enfin, cet enfoiré de Warner se fendrait bien la gueule devant le spectacle depuis la fenêtre de son hélico personnel.

Peu importe. A présent je veux surtout en apprendre plus ce que mon désormais partenaire nous réserve. Constater qu'il conserve malgré tout une longueur d'avance me déplaît fortement. Je crains même de finir avec tous les chicots usés jusqu'à la gencive tant cette situation me fait grincer des dents. J'ignore les deux crétins qui me collent au cul comme des chaperons et m'avance d'un pas déterminé vers l'engin volant. Je n'attends pas qu'on m'accorde une quelconque invitation pour entrer, ni même qu'on me désigne le siège qui m'est attribué. Je pénètre dans l'appareil avec la délicatesse d'un boulet de canon, pose lourdement mes fesses sur la banquette face à l'avocat et balance sans douceur mon bagage à côté de moi. Pour tout signe de retrouvailles, je le fusille du regard.  Des documents me sont tendus. Je les lui arrache des mains. Sa remarque me hérisse le poil, mais je fais l'effort de ne pas rétorquer. Mes dents se referment sur l'intérieur de mes lèvres pour me mordre sévèrement afin de garder le silence. Je suis bien trop à fleur de peau pour le laisser jouer avec mes émotions chaudes. Warner a bien compris ma façon de fonctionner. Et je déteste cette emprise qu'il exerce sur ma fureur qu'il s'amuse perpétuellement à cultiver.

Mes yeux parcourent rapidement les papiers. Il avait en effet tout planifié. Ça génère un nœud désagréable dans le fond de ma gorge, qui se retrouve amplifié lorsque je comprends où nous nous rendons. Ce cinglé est bien décidé à nous envoyer en plein cœur de la mafia de Liverpool. Autrement dit, en plein dans la gueule du loup. Je ne peux pas m'empêcher de lui lancer un coup d’œil incertain devant cette découverte. Ethan a l'air de savoir ce qu'il fait. Mais une fois là-dedans, même ces deux chiens de garde ne pourront plus rien pour nous.

- Beth Johnson, répétais-je alors que je découvre ma fausse carte d'identité. Je ricane et roule des yeux. Un vrai nom d'assistante fidèle et bien dressée. Vous allez me faire gerber. Est-ce que j'aurais dû prendre un tailleur et des escarpins aussi ?

Pour l'allure chic et coincée caractéristique de la Beetham Tower, on repassera. Je porte toujours mes fringues de planque. Autrement dit, de vieux frusques on ne peut moins féminins. Mais bon. C'est confortable au moins.

L'avocat se paye ma gueule en me désignant le casque qui lui obstrue les oreilles et l'épargne ainsi de mon insupportable bavardage. Je prends un air idiot et affiche un regard émerveillé. Un sourire immense et complètement con illumine mon visage alors que je lève mon majeur sous son nez, juste entre nous deux. Ce trou de cul est toujours doté d'une paire d'yeux. Quitte à ne pas entendre mon mépris, il peut au moins le voir. Et de là, il ne peut pas le louper.

Le moteur de l'hélicoptère s'allume. Je ne tarde pas à enfiler mon propre casque. Les hélices de l'appareil se mettent à tourner de plus en plus vite par la fenêtre. Je me désintéresse du spectacle et me replonge dans le récapitulatif écrit par Ethan. Sa voix vient déranger mon ouïe à l'instant où je parcours la dernière ligne. Je repose brusquement la liasse de papiers sur mes genoux, ignorant royalement sa question, avant de faire mine de réfléchir.

- Mince. Combien de temps partons-nous ? J'aurais peut-être dû prévenir mon patron.

Je l'entends d'ici me rétorquer que mon supérieur est déjà au courant. Comme si c'était le cadet de mes soucis, de toute façon. Warner a l'air bien décidé à conserver quelques cartes cachées dans sa manche. Je n'ai pas envie de lui dévoiler toutes les miennes d'un coup, d'autant plus que je n'ai pas eu le droit à la moindre formule de politesse. Si en plus je peux irriter un peu ses nerfs … Mes yeux viennent se planter sans détour dans ceux de mon égaré.

- Si nous devons rester plusieurs jours là-bas, j'ose espérer que vous avez réservé un bon hôtel. Je n'aimerais pas attraper un mal de dos à cause d'un matelas de mauvaise qualité. Ça me poserait beaucoup de problème vous voyez. Comme pour ce simple geste qui consiste à me pencher pour aller récupérer mes notes, par exemple …


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MessageSujet: Re: To sell your soul : SIGN HERE   To sell your soul : SIGN HERE EmptyMer 15 Aoû - 20:03

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Cette affaire n'avait vraiment rien de simple. En temps normal, Ethan partait grandement confiant, certain de son fort potentiel et de sa capacité à retourner n'importe quelle situation. Aujourd'hui, le cas qu'il devait défendre était sensible et bien moins facile qu'une simple affaire opposant une grande firme à un particulier. Sauver les fesses d'un gros poisson n'avait jamais posé de problème à l'avocat, et les problèmes qui en découlaient pour les victimes ne l'atteignait pas. Mais couvrir un meurtrier, c'était autre chose. Le problème principal n'était pas un problème d'ordre moral comme on pourrait le croire, surtout pas en ce qui concernait cet égaré. Non, en revanche, défendre un meurtrier, c'était défendre une personne capable de tuer quelqu'un qui se mettait en travers de son chemin. Ou une personne capable de faire tuer l'avocat qui n'avait su défendre son cas... Une petite pression de plus, une pression de rien du tout...

Récapitulons : un cas compliqué, une défense quasi impossible au stade où ils en étaient, un échec possible soldé d'une mort, et le tout, partagé en la charmante compagnie de Riley O'Meara. L'espace d'un instant, Ethan songea qu'il serait certainement plus simple de sauter par dessus bord. Ils étaient suffisamment haut maintenant. Toutefois, il exigea les notes de la rouquine, tendant une main vers elle, accompagnant son geste d'un claquement de doigt, comme pour souligner le caractère urgent de la chose. L'altitude lui faisait-elle perdre la sensation du touché? Parce qu'il jurerait ne rien sentir dans sa main, malgré les quelques secondes déjà passée. Il réitéra sa demande d'une nouvelle série de claquements de doigts, comme s'il s'entrainait à intégrer la troupe de West Side Story, en vain. Il fini par relever la tête de ses papiers, pour comprendre la situation. C'est ainsi qu'il découvrit une Riley faussement pensive. Évidemment, pourquoi avait-il imaginé qu'elle se montrerait coopérative? Elle prit alors la parole, se demandant combien de temps allait durer ce séjour. Vraiment? Ethan n'était même pas d'humeur à se moquer d'elle, en lui rappelant que son patron était en quelque sorte à sa botte, sur de nombreux points. Toutefois, il grommela avec ironie : " Mon dieu...Mais comment va survivre la page des naissances sans votre plume..."

Allait-il devoir se servir lui-même ? Il ignorait si cette idiote était en mesure de prendre des notes compréhensibles. Il se retrouverait aussi idiot qu'elle l'était si il se retrouvait face à un tas de papiers sans queue ni tête. Il finirait bien par les déchiffrer avec du temps, mais il n'en avait pas. Elle planta son regard de fouine sur lui, et se mit à lui présenter une forme de chantage. Un bon hôtel contre ses gribouillis. Ethan, la fixa en retour. Cette pétasse ne manquait pas de culot, et la patience de l'avocat commençait à atteindre la barre limite. Il inspira profondément en roulant des épaules, pour détendre sa nuque. Son corps lui rappelait sans cesse qu'il n'avait pas dormi depuis des jours et que cette affaire n'allait pas le reposer non plus. Et cette rousse non plus. " Mademoiselle O'...Johnson." soupira-t-il, pour se préparer à l'appeler ainsi. Le regard qu'il posa à nouveau sur elle n'avait rien du regard noir et pénétrant qu'il avait d'habitude. Il n'était pas aussi dur que d'ordinaire non plus. Il était tout aussi cruel qu'il l'était en général, mais il y avait autre chose d'autre. De la fatigue, oui, ça, les cernes qui soulignaient ses yeux ne manquaient pas de le rappeler. Mais c'était encore autre chose : une forme de crainte. Oh, ne vous méprenez pas, pas de Riley. Certainement pas de Riley. Mais de la suite. " Vous pourrez vous estimer heureuse de ne repartir de Liverpool qu'avec un mal de dos. Mais pour l'heure, je ne peux même pas vous assurez d'un trajet de retour. Alors merci de cesser immédiatement vos gamineries et d’honorer votre contrat. Soyez mature pour une fois et bordel de merde DONNEZ MOI CES PUTAINS DE NOTES !" hurla-t-il à travers l’habitacle, son poing frappant l'accoudoir qui les séparait. Ah, sa patience et son self contrôle venait de franchir le raz de la jauge.

Il avait tout intérêt à faire une bonne nuit réparatrice avant le tribunal, si le procès allait jusqu'à là, ou c'était encore plus perdu d'avance que ça ne l'était déjà. Agacé de perdre le contrôle, lui qui l'avait constamment, Ethan prit une profonde inspiration, venant se pincer l'arrête du nez. Ses poumons n'étaient pas assez grand pour contenir tout l'air qu'il avait besoin pour se détendre. S'il avait pu, il serait parti faire un tour, ou se serait servit l'un de ses spiritueux hors de prix. Mais il était coincé là. Sans doute parce qu'il s'agissait là d'un des derniers moments où Ethan pouvait baisser les bras, il envoya valser sa pochette de papier à travers l'hélico, et se tourna du côté de sa fenêtre, où il soupira à nouveau, en regardant les petites formes géométriques que dessinait les terres sous l'appareil. Sauter devenait une idée de moins en moins folles. Et puis, s'il le faisait, ça changerait quoi au monde? Ca n'était pas la première fois qu'il y pensait ces derniers temps. Ce n'était pas comme si le monde ne pouvait pas se passer de lui, bien au contraire. Sa femme serait libre, ses parents soulagés, les victimes désabusées y trouverait une forme de retour de karma, et un nouveau salopard prendrait le monopole de la ville. Craquer devant Riley lui déplaisait aussi fortement, mais il se fichait suffisamment de son avis pour s'en foutre royalement. Il regagna en contenance, se redressant dans son fauteuil : "Puisque vous êtes mon assistance bien dressée, vous irez me ramasser tout ça et mettre de l'ordre dans ce bazar." Ca sonnait comme une blague. S'en était une, pour Ethan. Jamais il n'embaucherait une empotée comme elle, impulsive, avec ce gout terrible pour la rébellion.   Mais il comptait bien lui faire appliquer ses ordres. " Profitons que vous n'ayez pas encore mal au dos." sourit-il alors. L’hôtel avait déjà été réservé par sa vraie assistance, et il se fichait bien mal qu'elle jouisse des mêmes privilèges que lui. Ca n'était qu'une femme de plus dépensant son fric dans sa vie. Mais il pouvait toujours lui faire croire qu'elle irait crécher sous un pont.

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MessageSujet: Re: To sell your soul : SIGN HERE   To sell your soul : SIGN HERE EmptyLun 3 Sep - 21:16


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Ce serait mentir que de dire que je n'ai pas sursauté malgré moi lorsque Warner est parti dans un brusque éclat de fureur, et que son poing est venu frapper l'accoudoir. Je me suis maudis à l'instant même où je me suis étranglée de surprise devant sa réaction. Heureusement il semble bien trop exténué moralement et physiquement pour s'en être rendu compte. Prise de court, je le regarde avec insistance, observant devant moi le résultat du long travail minutieux d'un mystérieux Cauchemar. Les nerfs de l'avocat étaient beaucoup plus résistants dans mes souvenirs. A-t-il atteint l'étape supérieure ? Son état serait-il devenu plus critique encore qu'il ne l'était ? Son sarcasme tourbillonne encore dans mon esprit et mêle ma colère à mes états d'âme de Gardienne. Je nage entre deux eaux. Entre l'envie de lâcher que tout irait beaucoup mieux s'il acceptait mon aide et celle d'envoyer mon front casser son arrête nasale.

- Vous avez vraiment besoin de vous détendre
, lâchais-je d'un ton désabusé.

Je secoue lentement la tête de gauche à droite sans le lâcher du regard. Le plus fou ? Même en fouillant sans scrupule dans l'inconscient de cet homme, je suis toujours incapable de comprendre son fonctionnement. Cette affaire ne fait que s'ajouter et accentuer le mal qui le ronge déjà. Œuvrer pour la mafia, non mais vraiment ? Si nous avions été dans un rêve, je lui aurais demandé quelle connerie lui est passé par la tête. Ou mieux encore, je me serais foutue ouvertement de sa gueule. À traîner avec des gens louches, on attire les plus bases raclures du pays. Ethan Warner a bien cherché son triste sort. Pour l'heure en revanche je choisis plutôt de me taire. Il n'a certainement pas eu le choix. Refuser était sans doute impossible. Game Over l'avocat.

Mais au-delà de ça, c'est peut-être aussi son état d'esprit actuel qui me pousse à la boucler. Je n'ai toujours pas oublié ce rêve, ce putain de rêve, où il a essayé de me tuer. Alors bien sûr, ça n'avait rien de « réel ». Bien sûr, mon égaré était dopé aux vapeurs de cauchemar. Mais bordel, c'est tout de même que l'idée de m'étrangler avant de me balancer à travers une baie vitrée lui est vraiment passé par la tête. Il a bon dos, son « inconscient ». En ce qui me concerne je ne prendrai pas le risque de le voir péter les plombs pour de bon. Pas tant qu'on sera perché dans les airs à plusieurs kilomètres de cette terre à la con. Pourquoi faut-il toujours qu'on évolue en hauteur avec ce type ?! Cette prétention me trou le cul.

- Prenez ça, grommelais-je entre mes dents après avoir détourné les yeux.

Un paquet de documents en tout genre, cornés et mal empilés, atterri sur l'accoudoir. J'inspire une longue goulée d'air sans lâcher immédiatement la liasse de feuilles. Ce sont mes notes. Mais ce sont surtout les fruits de mon travail qu'il vient tout juste d'exiger. Allez Riley, fais un effort. Je ne vais pas jusqu'à dire qu'il a raison. Mais il a appuyé sur une bonne carte en soulignant le fait que je ne remplissais pas ma part du contrat.

- Ce n'est pas aussi propre et aussi bien présenté que vos dossiers signés avec le logo Warner Compagnie. J'avais pas de jolie reliure dorée pour attacher tout ça. Mais c'est trié par ordre chronologique.

Mes doigts finissent par se desserrer. Une petite lueur bienveillante au fond de moi me félicite chaleureusement. C'est bien Riley. C'est un petit pas vers une coopération solide et efficace.

Oh ta gueule.

- Par contre, vous pouvez toujours crever pour que je ramasse votre merde. Je suis journaliste, ou même si on veut, votre équipière. Votre « acolyte du crime » à la limite. Mais j'suis pas votre mère.

Je croise résolument les bras sur ma poitrine et me cale de travers au fond de mon siège, de manière à l'avoir toujours dans mon champ de vision. Hors de question que je tourne le dos à ce psychopathe. C'est foutrement inconfortable comme position. Mais tant pis, tant qu'il ne remarque pas ce désagrément.

- Puisque nous sommes à présent deux parties de bonne foi dans ce contrat, j'aimerais que vous m'expliquiez le plan. Ou tout du moins ce qu'il va se passer une fois que cet engin se sera posé à Liverpool, puisque j'ai bien l'impression que nous n'allons pas tarder à arriver …

Mes yeux s'égarent un instant au dehors, jetant un rapide coup d’œil au décor continuellement changeant. Une ville semble se dessiner et grossir peu à peu devant nous. Mais je n'ai jamais traversé le pays en hélicoptère. Je n'ai aucune idée du temps nécessaire pour rejoindre le repère de notre malfrat favori.

- Nous allons rencontrer Scoppa, ça j'ai bien compris. Mais j'ai besoin d'un peu plus de détails, rien que pour me préparer à jouer ce rôle dégueulasse, à la Beth Johnson. Est-ce que la rencontre se fera en terre conquise par la mafia ? Ou avez-vous eu la bonne idée de proposer un rendez-vous dans un terrain neutre ? Comme un hôtel par exemple ? Sans arrière pensée pour la qualité du matelas. Rassurez-vous. Ne jetez pas mes notes à travers l'habitacle.

Je roule des yeux sans pouvoir m'en empêcher. Après tout je ne vois pas en quoi ma collaboration m'empêcherait d'être sarcastique.



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MessageSujet: Re: To sell your soul : SIGN HERE   To sell your soul : SIGN HERE EmptyMer 5 Sep - 20:44

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Se détendre ? SE DETENDRE ? Ethan avait glissé un regard vide sur Riley, comme si ce mot n'évoquait rien en lui, pas même un fin souvenir de bien-être. Se détendre ? Cette action était inconnue au bataillon, au moins depuis qu'il avait mit un pied dans cette fac de droit. A l'époque, il ne pouvait pas se permettre de se détendre, et de faire perdre à son père toutes les économies qu'il avait misé sur son fils. Après son diplôme, il n'avait pas pu se détendre non plus, puisque le jeune avocat devait faire ses preuves devant le barreau. Et puis après ça, il n'avait pas pu se détendre non plus un fois qu'il eut mit un pied dans l'ancienne tour de Parker. Il n'était pas arrivé là à coup d'apéro le soir entre amis ni de vacances à Ibiza. Mais elle avait raison pourtant. Il devait se détendre. Sauf que les minces fois où il s’octroyait ce luxe, il se retrouvait plus fatigué et tourmenté au réveil qu'il ne l'était au moment de dormir. Non, il avait besoin d'une nouvelle poignée d’amphétamines mélangée à un savant mélange de whisky et de Xanax. S'il n'était pas vraiment fier de lâcher prise ainsi et de péter un plomb aussi facilement, il ne dénigrait pourtant pas l'effet de sa fureur. Riley lui remit ainsi ses notes, qu'il aurait peut-être pu quelques minutes plus tôt en lui demandant simplement poliment. Mais ça aussi, ça ne faisait pas parti de son lexique. Surtout pas pour une personne pour laquelle il n'avait aucune considération. Et balança une remarque pleine de sarcasmes sur le fait qu'ils n'étaient pas aussi bien présenter que les siens, qu'Ethan ne prit même pas la peine de relever. Franchement, ça surprenait quelqu'un qu'une petite souillonne de son genre lui remette un travail de souillon ? De toute façon, ça n'était pas la qualité de présentation qui allait l'aider à démêler cette affaire, mais la qualité de ce qu'ils contenaient. S'il n'avait aucune estime pour Riley, il n'en était pas de même pour son travail. Si elle était là avec lui dans cet hélico, c'était bien qu'il était conscient du potentiel de la journaliste, n'est ce pas ? C'était là le plus beau compliment qu'il pouvait lui faire, et la plus belle prestation qu'elle pouvait écrire sur un CV. Dommage pour elle, elle avait perdu ce droit en ajoutant cette close d'anonymat. Il n'eut qu'un haussement de sourcils en prenant la liasse de papiers difformes, dont ses yeux balayèrent les première pages avec une efficacité surprenante.

L'ordre chronologique ? Il n'en avait rien à foutre. Il ne mettrait pas longtemps à tout mélanger quand il aurait extrait les informations qui pourraient lui être utile. Déjà, il ne l'écoutait plus, absorbé par sa lecture. Seulement quelques mots prenaient sens pendant qu'elle continuait de parler. . Elle n'irait pas ramasser les papiers, par exemple. Ça il s'en serait douter, franchement. C'était dommage parce que ça aurait peut-être été la seule chose divertissante qu'il aurait vu depuis ces derniers jours, en dehors du moment où il l'avait vu se torturer mentalement avant de céder à signer son contrat. Journaliste ? Il aurait rit jaune à ça s'il n'était pas aussi absorbé par sa lecture. Alors qu'il était déjà en train d'extraire quelques documents de la pile fournit pas la rousse, délaissant comme un vieux tas de déchets les autres notes pourtant pertinentes, il releva son regard sur Riley lorsqu'elle évoqua Scoppa. A la fin de sa remarque, il la regarda avec un faible sourire. Qui aurait cru que Ethan Warner avait les zygomates suffisamment musclés pour cette expression ? Dommage, ça n'avait rien d'un sourire sympathique. Plutôt un sourire désespéré, dépité devant sa bêtise. «  Rassurez-vous, vous tenez déjà bien le rôle cliché de l'assistante décérébrée, si vous pensez un seul instant que c'est moi qui fixe les règles en ce moment. » dit-il avec condescendance. Si Warner avait main mise sur pas mal de monde à Manchester, à Liverpool il n'était rien, sinon l'avocat du plus gros mafieux du pays. Il avait troqué son rôle du tout puissant pour devenir le genre de pion qu'il adorait pourtant manipuler d'ordinaire.  C'était aussi ça qui le rendait si exécrable. Plus que d'habitude, en tout cas. Ce maniaque du contrôle l'avait perdu. En parti. Tout comme Riley pouvait voir un honneur – si si en creusant bien – d'être la partenaire de Warner, il était de même pour lui d'être l'avocat du mafieux. A la différence que Scoppa avait au moins une haute estime de l'avocat, ainsi que de son travail. Il reprit la lecture des papiers, continuant son tri sélectif, tout en reprenant, d'un ton beaucoup plus calme que précédemment, voir plat de toute émotion : «  Si vous gardez vos poings dans vos poches, et que vous laissez votre sale caractère dans l'hélico, il ne devrait y avoir aucun soucis, qu'on soit dans un hôtel dont je n'oserais même pas fouler le sol avec ces chaussures ou dans l'une des résidences de Scoppa. » Oui oui, c'était bien dans l'une de ces villas dont les murs puaient encore l'argent sale, très sale, qu'ils se rendaient tous les deux. Elle ne pensait tout de même pas qu'ils allaient prendre une tasse de thé et déguster un petit biscuit tous les trois ?

En lisant l'un des papiers qui évoquait les rivalités entre les deux plus gros gangs de Liverpool, tout en survolant une liste d'anciens noms de malfrats et de policiers en charge de l'enquête, dont certains relativement récurant dans tous ces papiers, mêlé à ses propres recherches personnelles, l'un des quelques neurones encore encore boosté par les merdes qu'Ethan avalait depuis ces derniers jours fut stimulé, et il plaqua les papiers sur ses genoux, coupant à nouveau le son du micro pour ne pas être perturbé par la voix de Riley et ne pas perdre le cours de sa pensée. Une idée, il venait d'avoir une putain d'idée pour gagner cette affaire. Il se renfonça dans son fauteuil, satisfait, et soudainement bien plus confiant. Cette affaire, il allait la gagner, et ce, avec panache. Cette fois-ci, son sourire était bien là, marqué d'un léger ricanement purement rhétorique. Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt bon sang ? Il regarda alors Riley. Ah, par contre, elle, ça n'allait vraiment pas lui plaire, ça, c'était sur. Mais elle avait signé, non ? Il réactiva son micro : «  Vous vous souvenez, quand j'ai évoqué toute la subtilité de la vérité, et notamment qu'elle appartenait à celui qui à le pouvoir de la créer ? C'est exactement ce qu'on va faire. La première étape du plan sera de discréditer le témoin avant de pouvoir accéder aux deux autres... » dit-il, avec légèreté, tout sourire. Bon sang, c'était comme s'il avait déjà eu conscience de la solution avant même de le réaliser. C'était du génie, même si la façon de le faire risquait d'être peu orthodoxe. Si les problèmes de moralité n'atteignaient plus du tout Ethan, Riley risquait d'en sortir changée. Qu'importe. Elle n'était pas tenue de participer à tout ce qu'il comptait entreprendre.. Une secousse agita le véhicule mais elle n'ébranla pourtant pas cet air satisfait sur le visage d'Ethan. Il rangea les notes dans sa mallette, il en aurait peut-être à nouveau besoin, et bientôt l'avion se posa au sol. Ça n'avait rien d'une piste d'atterrissage conforme et légale. Il se leva, et descendit de l'hélico, attachant les boutons de son veston, avant de rendre le casque à l'un de ses gorilles, qui venait d'enjamber les vestiges de sa fureur. Ethan le toisa du regard : «  Vous comptez laisser ça comme ca? » dit-il à l'homme qui fit bientôt le ménage. C'était bien plus facile que pour Riley. Mais vu ce qu'ils étaient payés, ils pouvaient bien torcher Ethan avec les fines feuilles de leur dignité, qu'ils le feraient.. Il glissa ses lunettes de soleil sur son nez, pour cacher ces cernes pleines de mauvaises publicité pour lui.

« Maitre Warner ! Vous êtes en avance. » salua Scoppa, accompagné de quelques hommes, inutilement mais lourdement armés. Ethan échangea une poignée de main avec lui, et plaisanta même d'un « Il paraitrait que la justice n'attends pas, non ? » Ça fit beaucoup rire le mafieux. Tu m'étonnes. Il pouvait imaginez de là l'air de Riley sans même la voir. Il fit les présentation avant que l'homme ne désapprouve la présence de la jeune femme. Même si l'idée était un poils alléchante, s'il l'avait fait venir avec lui, ça n'était pas pour la mener au peloton d'exécution. «  Beth Johnson. Mon assistante. Vous pouvez compter sur sa discrétion et son professionnalisme. Elle m'a aidé à résoudre plus d'une affaire, et aux vues de celles du jour, vous comprendrez par vous-meme que je ne pouvais faire autrement que -  Fouillez-là. » trancha froidement Scoppa, coupant la parole à Ethan. Vu la mine de l'avocat, on pouvait deviner que cette action l'agaçait profondément. Mais comme il l'avait demandé à Riley, lui aussi allait devoir mettre son poing dans ses poches. Ce qu'il fit littéralement, avant un geste de la main signifiant «  je vous en prie » aux hommes de mains. Un geste bien inutile puisqu'ils fouillaient déjà la journaliste à la recherche de la moindre chose compromettante. Il aurait dû le faire lui même . Et si cette sombre idiote n'avait pas prit en compte les closes et s'était ramener avec un micro ? Quel con. Pourquoi ne l'avait-il pas fait ? Non, elles n'auraient pas prit le risque de les faire descendre tous les deux pour une merde qui lui coûterait plus cher que la vie si elle devenait publique. Ils sortirent la carte d'identité qu'Ethan lui avait fourni quelques instants plus tôt, corroborant ses dires tout en flattant sa capacité à avoir un coup d'avance sur tout. Presque tout... Ethan patienta sagement pendant la fouille, cachant à merveille son stress pourtant présent. «  Qu'est-ce que vous craignez, franchement ? Un deuxième procès ? Pas avec moi dans le coin, M. Scoppa.» dit-il avec détachement, comme si cette manœuvre était vaine. Si cette idiote faisait tout foirer ? Il se portait volontaire pour tirer la première balle. «  Allons dans le salon vous et moi. » dit alors le mafieux en posant une main faussement amicale dans le dos de l'avocat, l'invitant à avancer avec lui vers la villa, sans Riley, et sans les Autres. Ils avaient trouvé quelque chose ? Merde merde merde. Non, impossible. Et s'ils cuisinaient Riley ? Elle avait de quoi résister à cette bande d'idiots, mais elle allait se faire descendre avant d'avoir dévoilé toute la palette nuancée de son sale caractère. Hors de question qu'elle ne soit pas sous sa supervision. Warner marqua un arrêt. «  Soit Mademoiselle Johnson se joint à nous, soit vous trouvez un avocat avec un meilleur plan que le mien pour vous sortir de votre merde. » dit-il d'un aplomb qui semblait à la fois déplaire et plaire à Scoppa.   Il n'était pas en mesure de fixer les règles, mais ça, c'était avant d'avoir un plan. Les deux hommes se fixèrent quelques longues secondes, avant que Scoppa n'offre un affreux sourire «  Mais bien-sûr qu'elle se joint à nous. » Cette fois, il avait retirer sa main du dos de l'avocat. Warner 1. Scoppa 0.  Il aurait aimé être seul un instant pour souffler tout son stress d'un long soupir, mais il allait devoir attendre. Le traditionnel verre de bienvenue les attendait, dans la villa où l'enquête en cours ne semblait pas troubler l'espèce de fête continuelle qui s'y déroulait.



Emi Burton
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Riley O'Meara
Riley O'Meara

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MessageSujet: Re: To sell your soul : SIGN HERE   To sell your soul : SIGN HERE EmptyMer 5 Sep - 23:28


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Durant un court laps de temps, je suis heureuse d'être assise sur ce siège au dossier trop raide. Je crois que mes jambes auraient légèrement tremblés si j'avais été debout. La réponse de Warner ne me plaît pas. Pas du tout même. Pourtant qu'il me considère en tant qu'assistante décérébrée n'a rien de dérangeant tant ce genre de mot est devenu comme une mélodie familière à mes oreilles, une chanson d'arrière fond, ou encore comme le bon déroulement d'une vieille routine quotidienne. Non, en réalité, c'est plutôt comprendre que cet enfoiré ne contrôle rien qui est effrayant. Loin de moi l'idée de trouver l'idée contre-nature – au contraire j'aurais trouvé ça très réjouissant en n'importe quelle autre circonstance, de voir ce sale type perdre son prétendu pouvoir. Mais en l'occurrence, j'aurais vraiment préféré qu'il conserve son air lointain et hautain. Au vue de la merde vers laquelle nous fonçons tous les deux comme de joyeux lurons, ça n'aurait vraiment pas été du luxe que ce connard exécrable puisse justement utiliser à bon escient son caractère de connard exécrable. L'inverse me fait carrément flipper.

Mais non. Hein. Bien sûr, apaiser les esprits et calmer les nerfs, c'est encore un boulot de gardien. Faudrait pas trop lui en demander. Sors toi les doigts du cul Warner et dégage moi cette face de chien battu. Personne n'est là pour me rassurer, moi. Et pourtant je suis là quand même.

Je ne réponds rien. Ethan a bien réussi son coup. Je rumine dans mon coin, la gorge trop nouée pour trouver quelque chose à rétorquer. Ça m'agace. Il ne m'a rien apporté de plus. Aucun détail. Que dalle. Est-ce qu'il n'en sait vraiment pas plus que moi sur le déroulement à venir de la situation ? J'en doute fort. Ce n'est certainement pas la première fois qu'il visite un client douteux, voire un tantinet dangereux. Il a juste sciemment décidé de me laisser dans l'ignorance. Probablement pour exercer sur moi le peu de contrôle minable qui lui reste, au sein de cette foutue affaire. Je me détourne vers la fenêtre sans un mot et plisse les yeux, sceptique et de mauvaise humeur. Peu importe, je me démerderai toute seule pour anticiper les choses. Ce n'est sûrement pas bien différent d'une investigation comme une autre. On réfléchit avant de l'ouvrir. On n'agit pas sur un coup de tête. Et surtout, on ne donne de coup de tête à personne, justement.

L'avocat pique à nouveau mon attention en reprenant la parole. Soudain, le voir aussi bavard m'énerve particulièrement. Je préférais presque ce moment où il n'ouvrait la bouche que lorsqu'il y était absolument contraint. Toutefois le sous-entendu qu'il profère me fait froncer les sourcils. Discréditer le témoin ? Quelque chose se retourne dans mes tripes, comme un mauvais présage. Warner ne m'a pas encore dévoilé son plan d'attaque que je le désapprouve. Toutefois la curiosité me grignote les entrailles. J'ai envie de lui demander de préciser ses explications. Ça me démange les lèvres. Mais l'hélico choisit cet instant pour tanguer quelque peu maladroitement vers une piste d'atterrissage. Mon horrible compagnon range déjà les documents dans ses bagages. Voir mes notes disparaître dans sa mallette me pince le cœur, juste par principe. Une copie de ce travail existe bien entendu sur le disque dur de mon ordinateur. Mais tout de même.

Ethan quitte l'engin, envahie d'une énergie nouvelle. J'aurais plus d'explications plus tard, je n'en doute pas. Il n'avait sûrement pas l'intention de tout me révéler maintenant de toute façon. L'avocat a l'air d'apprécier de pouvoir mener son petit suspens comme il l'entend. Je retire mon casque et sors à mon tour, avec la vague impression de le suivre comme un gentil petit clébard. C'est peut-être bien le cas quelque part. Mais mon instinct de survie me souffle que c'est la meilleure solution envisageable pour le moment.

Scoppa est l'image parfaite qu'on pourrait attendre de tout mafieux aux mains dégueulasses. Quelque peu grassouillet, la poigne solide, le regard vif et mauvais. Ses vêtements transpirent le luxe, au même titre que sa baraque. C'en est indécent. Ce vieux porc me dégoût à l'instant où mes yeux se posent sur lui. Pourtant je ne m'attarde pas sur le personnage. Il n'a rien d'intéressant. Mon attention glisse plutôt avec bien plus d'intérêt sur ce qui m'entoure. Une grande piscine se trouve un peu plus loin, au milieu de la pelouse. J'y trouve deux ou trois pétasses en bikinis, rien de plus. Je lève la tête vers une terrasse juste à côté tout en prenant soin de noter mentalement le moindre détail qui pourrait s'avérer croustillant. Il y a une table là. On dirait qu'une flopée de papiers en tout genre la recouvre.

Ma fouille visuelle est brusquement interrompue par l'arrivée soudaine d'une armoire à glace dans mon champ de vision. Je me raidis de haut en bas. Mon bras tique par réflexe alors que ce type pose la main sur moi. Merde, je crois que je n'ai pas réagi au « Beth Johnson » précédent. Mon geste se crispe avant que je ne fasse la plus grosse connerie de ma vie – mais après tout ça n'aurait été que la deuxième fois, rien que ça. Les doigts du mec se glissent sans la moindre pudeur sur mon corps. Je grimace et serre les dents, avant de glisser un regard agité en direction de Warner. Putain, j'ai vraiment cru que ce salopard allait me laisser là, offerte en pâturage à ces malades mentaux. Je sens la délivrance arriver et esquisse déjà un geste pour rejoindre l'avocat, jusqu'à ce que l'homme de main de Scoppa ne m'arrête d'un geste ferme. Sa main brandit alors sous mon nez un petit sachet en plastique, remplit d'une matière verdâtre. Oups. J'avais oublié que c'était là ça. Je lui adresse un sourire faux et gêné.

- C'est bon les gars, c'est pour m'aider à dormir.

Quoi ? Ces mafieux n'ont jamais vu de cannabis de leur vie ? Qui se fou de la gueule de qui au juste ? Je tends le bras pour récupérer mon dû, irritée de sentir sur moi le regard lourd de cet abruti. Son poing se referme pourtant sur le sachet, le gardant définitivement hors de ma portée. Je lui lance un regard noir.

Néanmoins je n'en mène pas large. Je ne cherche pas à parlementer, loin de là, et profite plutôt de cette chance pour emboîter le pas d'Ethan à qui je lance un sourire plus ou moins contrit. Scoppa prend les devants et nous précède à l'intérieur de la villa, baragouinant quelques ordres dans une langue qui m'est totalement inconnue.

- Bravo ''boss'', glissais-je discrètement à mon partenaire avant que nous ne pénétrions pour de bon dans la gueule du loup. Un peu plus et j'aurais juré que vous aviez retrouvé vos couilles.

Je me secoue ensuite mentalement alors que nous traversons un salon démesuré. Des individus dont je ne saurais définir le sexe s'embrassent langoureusement sur le canapé, sur une musique de fond qui n'a rien de très catholique. Ça empeste le tabac froid et le parfum féminin. Là-bas je surprends clairement un homme de Scoppa en train de sniffer une ligne de coke. C'est une blague ? Et on m'a vraiment fait chier pour deux grammes de shit ? Il faut que je me recentre sur mon rôle. Je glisse un sourire à toute épreuve sur mon visage. Le tout est d'avoir l'air poli, avenante, et surtout discrète. Je ne suis là que pour prendre des notes et porter les documents de Warner. Ma vie même doit avoir l'air de ne se résumer qu'à ça. En aucun cas je ne dois paraître choquée ou dérangée par ce que je vois ici. Soyons professionnel, bordel de merde.

Scoppa prend le temps d'échanger quelques mots avec un type dont la gueule n'attire vraiment pas confiance. Puis il nous guide à nouveau à travers les couloirs de sa demeure de débauche. La porte d'un bureau se dresse devant nous. Deux gorilles de sécurité sont encore là à lui coller au cul lorsqu'il se tourne vers nous avant de pousser le panneau.

- Alors Maître Warner, quel est donc ce fameux plan que vous nous avez préparé … ?

Son sourire me révulse, mais je me focalise sur la porte. Qu'est-ce qu'on va trouver derrière ? Une centaine d'aveux de crimes non-résolus ? Une pute égorgée ? Un innocent, la tête plongée dans un sceau d'acide ? Eh, est-ce que ce type serait du genre à avoir une trappe secrète sous son tapis, menant directement au bassin de ses requins domestiques affamés ? Si je peux reconnaître à Scoppa une qualité qu'il détient sur Warner, finalement c'est bien celle de savoir tenir son suspens jusqu'au bout.



By Phantasmagoria


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MessageSujet: Re: To sell your soul : SIGN HERE   To sell your soul : SIGN HERE EmptyJeu 6 Sep - 19:32

To sell your soul : SIGN HERE (suite)
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L'espace d'un instant, Ethan avait légèrement craint que tout ne parte en couilles. Sa petite confrontation avec Scoppa n'était pas une bonne idée, et c'était encore plus désagréable de la provoquer en faveur de Riley. C'était aussi pour s'éviter tout un tas de problèmes qu'il s'y était risqué. Qui sait le nombre de boulette qu'elle aurait pu faire sans sa compagnie. Le mafieux invita alors à son tour la rouquine, afin de clore cette histoire. Il savait qu'il avait besoin d'Ethan sur ce coup là, il était donc préférable pour lui de capituler à cette requête insignifiante. Du moins, c'était ce qu'il pensait... Avant d'entrer dans la maison, Riley glissa quelques mots à l'avocat qui regrettait désormais de ne pas l'avoir laissé se faire plomber, sentant déjà son agacement revenir au galop. Une chance qu'il n'en ait rien à faire de faire bonne impression à la journaliste, parce que l'espace d'un instant il aurait presque pu être flatté qu'elle ait conscience que ce geste lui avait peut-être sauvé la vie. Qui ose dire qu'Ethan n'est pas un homme charitable, hein ?

Il n'était jamais venu dans cette villa, mais elle ressemblait à toutes celles qu'il avait rencontré. Démesurément grande, avec de quoi coffrer Scoppa à chaque coin de la maison.  Drogue de tout genre à foison, armes sans aucun doute non-enregistrées, liasses de sterling dégueulant de partout, manifestement gagnées de façon peu honnête, prostitution et abus sur la personne... On ne va pas se mentir, les filles présentes n'étaient probablement pas là de leur plein gré, ou du moins, elles n'avaient même plus conscience d'être là, avec tout ce qui avait traversé leur nez. Un simple regard sur ce type dégueulasse dans la pièce adjacente à celle qu'ils traversaient suffisait pour comprendre que la demoiselle en petite tenue n'était pas contre le mur à se faire tripoter par ce mec juste parce qu'il était son genre de gars. Mais qu'importe, il n'était pas là pour approuver ou désapprouver ce qui se passait dans cette baraque, mais pour sauver les fesses de son propriétaire, et les siennes. Il jeta un coup d'oeil à son assistante en carton. Elle comptait prendre des photos aussi, à tout regarder comme ça ? Il aurait dû lui procurer des œillères, pour éviter que son regard curieux n'attire des suspicions.. Mais personne ne prêtait attention à elle, de toute façon. Une femme passant vers eux se frotta un peu trop contre l'avocat, lui offrant un verre. Au moment même où les mains de la demoiselle se posèrent sur lui, Warner eut une grimace de dégoût et de méprit alors que ses yeux exerçaient un joli 360, excédé, ôtant ses sales pattes de son costume avec agacement. Il devait y avoir au moins dix MST différentes rien que sur le bout de ses affreux ongles. Il abandonna le verre encore plein sur le premier meuble qu'il croisa. Non seulement boire quelque chose qu'on ne s'est pas soit même servit dans ce genre d'endroit n'est franchement pas une riche idée, mais il avait aussi prit l'habitude de ne pas boire un verre offert. Quand on fait parti des hommes les plus détestés du pays, il ne vaut mieux pas se risquer à ça...

Devant l'immense porte qui devait planquer le bureau de notre mafioso, ce dernier l'interrogea sur ce plan qu'il avait vanté quelques minutes auparavant. «  C'est à cause de votre manque de prudence qu'on est tous là aujourd'hui Monsieur Scoppa. On devrait rentrer, si vous le voulez bien... » soumit-il d'un ton las. Lui parler ici était trop risqué, il n'avait pas envie que par malheur, son plan ne soit répéter à quelqu'un de la partie adverse, et qu'elle soit prête à le contrer. Même s'il était évident que 97% des personnes présentent seraient incapable de se souvenir de quoi que ce soit, ça laissait une marge de danger tout de même. Et s'il voulait gagner, il ne pouvait rien laisser au hasard. Ca n'était pas une attaque, mais un fait, que Scoppa sembla lui concéder puisqu'il ouvrit le bureau, laissant Warner le suivre. Une fois qu'il eut franchit le seuil de la porte, il senti les deux gorilles dans son dos se replier pour barrer la route à Riley. Vraiment ? Il tourna son regard médusé sur Scoppa, ayant déjà l'impression d'avoir eu cette discussion tout à l'heure. Il lui dit alors d'un faux air sympathique «  Vous avez raison, on n'est jamais trop prudent. » Sa méfiance envers Riley ne plaisait pas vraiment à l'avocat. Objectivement, elle pouvait se comprendre. Ethan emmenait une parfaite inconnue dans son repère, et ne lui laissait pas le choix que de l'accepter. Scoppa n'était pas un homme qui se laissait impressionner. C'était peut-être pour ça qu'il l'avait laissé venir jusqu'ici finalement, parce qu'il savait qu'elle n'irait pas plus loin. Et non pas parce qu'il avait besoin d'Ethan. Quoi que si. Mais un avocat, il en trouverait d'autre. Aussi, Ethan n'ajouta rien. L’indifférence à l'égard de Riley l'aiderait peut-êtreà la faire accepter. S'il insistait trop, Scoppa pourrait s'imaginer des choses. Toutefois, être débarrassé d'elle un instant n'était pas pour lui déplaire. Ethan donna sa mallette à l'un des types afin que Riley garde la main dessus. Après tout, le contenu lui appartenait. Après avoir donc laissé le petit chien à l'entrée du magasin, Warner entra dans le bureau et s'installa sur l'un des sièges proposé par son hôte, qui lui servit un verre de sa réserve personnelle. Lorsque l'italien la première gorgée, Ethan s'y autorisa. S'il devait craindre quelque chose de Scoppa, ça n'était certainement pas un verre. « Que fait-on ? » lui demanda-t-il alors en tombant lourdement dans son siège. Le fait qu'il s'incluait dans l'histoire rassurait Ethan. Son plan ne pouvait fonctionner sans l'aide de l'accusé, par faute de moyen sur Liverpool. «  J'ai d'abord pensé que la situation était trop différente de l'affaire Colins, et qu'on ne pourrait pas poser des cartes aussi faciles à jouer que lors du dernier procès. J'ai lu les rapports de police, cette fois-ci il n'y a aucune porte de sortie. Pas de bavures policières, pas de vices de procédures. Au contraire.. Mais les recherches de mon assistante dans les archives de Parker Compagnie m'ont éclairé sur un point crucial. A l'origine, les pistes qu'il avait exploité ne laissait aucun doute sur votre culpabilité. Aussi, j'ai remarqué que dans un paquet de rapports – dans les notes de Riley, principalement - la présence récurrente du nom de l'inspecteur Goggins, de la brigade antigang, ainsi que de son équipe.  Je n'ai pas eu le temps de mener mes propres recherches encore, mais vous allez me faire gagner du temps. Il a corrompu les preuves la dernière fois, c'est ça ? » Ethan, n'ayant suivit que de loin cette affaire à l'époque, n'avait malheureusement pas pu percer tous les secrets de Parker. Mais le sourire de Scoppa en disait long sur le sujet. «  Bien. Les flics véreux sont nos meilleurs alliés. Ceci dit, contrairement à la dernière fois, nous avons un témoin, qui a déjà été entendu par la police. Je n'ai pas pu me fournir encore tous les tenants et aboutissants de son interrogatoire, mais je suis certain que ce qu'a vu le gosse n'ira pas dans notre sens. Toutefois, je pense que notre meilleure chance sera de discréditer le témoin, d'une façon ou d'une autre. On réglera  le problème du meurtre de Salvo plus tard. Mais si cette étape est un succès, alors je n'ai plus aucune crainte sur la suite du procès. Mademoiselle Johnson a prit quelques notes intéressantes sur les archives à propos de l'équipe antigang et... ma mallette.» dit-il d'un air saoulé. Scoppa appuya sur un bouton, sur son bureau, qui ouvrit la porte. Ethan allait peut-être envisagé d'installer le même système. Le mafieux invita Beth Johnson a entrer.  L'éternel coup d'avance de Warner.. En vantant le fait qu'elle avait su lui permettre de trouver une faille, Riley avait sans doute gagné un peu d'estime aux yeux de Scoppa. Sa présence n'était pas nécessaire en soit, Warner avait lu ses notes. Mais sa concentration n'était plus optimale ces derniers jours, et il aurait peut-être besoin du sens du jugement aiguisé de Riley ainsi que de son indéniable clairvoyance. . Qu'elle l'assiste n'était donc pas totalement stupide.

Lorsqu'elle se joignit à eux, Ethan lui demanda l'attaché-caisse, et sorti quelques papiers, qu'il offrit au mafieux. Ni Scoppa ni l'avocat ne proposa à Riley de prendre un siège. Toutefois, puisqu'on ne lui avait pas non plus ordonné de prendre la porte et que celle-ci s'était refermée, elle était donc évidemment supposée rester ici. Il lu la liste des portraits dressé par Riley sur cette fameuse équipe corrompue, avant de demander à Warner : «  Et donc, d'une manière ou d'une autre, c'est quoi ? » Posant son verre presque vide, Ethan annonça : «  C'est un gosse livré à la rue, c'est ça ?  Je vous assure qu'on peut lui trouver tout un tas de mauvaises raisons pour mentir sur ce qu'il pense avoir vu, et tout un tas de bonnes raisons d'admettre qu'il n'a rien vu.. Il sera amené à comparaître devant la justice le jour J. Alors soit vous lui faite une offre suffisamment élevée pour qu'il n'aille pas témoigner et qu'il disparaisse du coin, mais ça n'aidera pas a résoudre le problème Salvo, soit vous me trouvez suffisamment d'informations sur lui et sur ses proches pour que devant une Cour son discours semble confus et contradictoire, bourré d’incohérence. Je lui ferai admettre, sans même qu'il ne le réalise, qu'il a menti. Ses dépositions seront alors irrecevables, et nous n'auront plus de témoin clé. J veux aussi savoir si les membres de la brigade sont toujours en activité.» dit-il alors d'un air détaché. Le plan qui se profilait semblait plaire à l'accusé. «  et si on ne trouver rien d'utile ? » Ethan vida son verre, ce coup-ci. A croire que la suite ne lui plaisait pas, même à lui. « On trouvera. Sinon, on passera au plan B. » Dit comme ça, ça sonnait presque tragique. Non, Ethan n'ajouterait pas un nom de plus à la liste de meurtre de son client, encore moins celui d'un gosse. Ce qu'il s'apprêtait déjà à faire risquait bien de détruire le témoin. Faire obstruction à une enquête de police en apportant un faux témoignage dans le but d'obtenir des faveurs dont Ethan comptait bien l'accabler risquait de l'envoyer quelques longues années en prison pour mineur. Les charges qu'il pouvait ajouter à la pelle ne lui permettrait pas de revoir le jour avant au moins ses trente ans.  Et personne n'aime ceux qui ont essayé de se la jouer copain-copain avec la police... Mais c'était étonnamment la meilleure option qui s'offrait à lui. «  Plan B qui est... ? » demanda Scoppa.  «  … inutile pour le moment. » ajouta Ethan en récupérant ses papiers, sans vouloir en dire plus. « Si vous le voulez bien, on a tous pas mal de boulot devant nous. » conclut-il en refermant la mallette. Il avait pu deviner Riley en train fulminer tout au long de cet entretien. Rien de tout ce qu'il n'avait proposé ne pouvait lui plaire, sauf peut-être offrir une nouvelle vie à l'ado. Il quitta le bureau, l'invitant à faire de même, afin de quitter cette villa, pour aujourd'hui tout du moins. Dehors, une voiture avait remplacée l'hélico. Un des hommes d'Ethan tenait la porte à son patron, mais laissa Riley se débrouiller toute seule. Il aurait préféré qu'elle le rejoigne en bus, parce qu'il pouvait sentir la prise de tête à des kilomètres à la ronde. Une fois dans la voiture, il lui dit alors avant qu'elle n'explose, massant son crane d'une main, levant l'autre face à elle comme pour faire barrage à sa parole et lui demander de ne rien dire. Le mélange amphet' et alcool n'était vraiment pas le meilleur des cocktails : «  Je vous arrête tout de suite, le plan B n'est pas de butter le gosse. - même si en soit, s'il devait faire un choix entre sa vie ou celle du gamin, il n'hésiterait sans doute pas longtemps.. -  C'est simplement de rendre illégitime son témoignage, de façon plus...extrême. Si, par exemple, il s'avérait que son bilan toxicologique sanguin l'implique lui aussi dans cette histoire de drogue, il y aurait un conflit d’intérêt, et sa déposition serait alors caduc, d'autant plus que la partie adverse ne pourrait de toute façon plus prouver la véracité de son témoignage au moment des faits, puisqu'il tout ça ne pourrait être dû qu'à une simple hallucination après une dose, ou bien par manque. Voir même simplement pour faire une fleur à son dealeur, potentiellement directement issu du gang adverse, qui aurait préméditer le meurtre de Salvo... » C'était clairement la solution la plus facile pour Ethan. Et, si ça n'avait pas été un ado, très franchement, il aurait proposé le plan B directement à Marco Scoppa. Mais ça impliquait de rendre accro le gamin avant le jour J au tribunal, et, connaissant le mafieux, il aurait également préféré cette facilité. Il ne faisait pourtant pas l'ombre d'un doute qu'il aurait détourné le plan B en plan O, comme Overdose. Elle pouvait bien râler autant qu'elle le voulait, protester jusqu'à l'éternité, Riley avait signé ce contrat. Elle ne réoccuperait son poste que si Ethan gagnait. Franchement ? Elle n'avait jamais été aussi proche du but. Il le lui avait dit. Ça n'était pas les bonnes actions qui payaient le mieux...

Emi Burton
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Riley O'Meara
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MessageSujet: Re: To sell your soul : SIGN HERE   To sell your soul : SIGN HERE EmptyMer 24 Juil - 19:55


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La portière de la voiture claque dans un bruit sourd derrière moi. Une vibration lointaine et constante me grille l’ouïe. Je crois que je suis passée en pilotage automatique lorsque j’ai compris que réfléchir me conduirait à fracasser l’arrête nasale de ce gros porc de Scoppa contre son bureau en chêne massif. On sait tous où le dernier nez cassé m’a conduite. Mes yeux tombent sur Warner avec la délicatesse d’une guillotine. Si je pouvais lui arracher la tête sur le champ, à ce sombre fils de pute … Comment peut-il faire ça ? Comment peut-il dormir tranquillement en ayant ça, ce genre de dossier, ces vies gâchées, sur sa putain de conscience ? Ah oui. Ça me revient maintenant. Il n’y arrive pas. Ses rêves sont pourris jusqu’à la moelle. Noirs et délétères, à l’image de leur hôte. Ethan lève la main, comme s’il sentait d’ici la fureur de mes pensées lui agresser les tympans. La voiture se met en marche et ses explications se dévoilent. Sa voix lasse révèle les détails du plan dégueulasse que les méandres obscures de son esprit néfaste ont bien pu pondre. « Il n’est pas question de tuer le gosse ». Parce qu’il y a sérieusement pensé ?! Je le foudroie sur place, ahurie, furieuse, en proie à une foule d’émotions beaucoup trop fortes. Il se fou de ma gueule ? Détruire la vie d’un môme, dont le seul tort aura été d’être au mauvais endroit au mauvais moment, ça lui paraît être une solution envisageable ? C’est … putain. Merde. Et j’ai participé à ça. J’ai signé. Signé pour sauver le cul d’un gros porc immonde. Pour condamner ce gamin sur lequel le destin a décidé d’essuyer ses pieds plein de merde. C’est tout le foutu contraire de ce pour quoi je me bats. Mon âme ne pourra définitivement jamais s’en remettre. Warner non plus. Je peux le voir sur sa tête. Tout ceci est en train de lui échapper sans qu’il ne puisse rien y faire.

Mes épaules retournent s’enfoncer contre le dossier de la voiture. Je passe une main incertaine sur mon visage tiraillé. C’est un cauchemar. L’affaire Warner est devenu mon propre Cauchemar. Tout ce qui vient de se passer, tout ce que je viens de voir et d’entendre, me retournent les tripes. Finalement mes premières paroles ne vont pas à l’avocat, mais au chauffeur de la voiture. Je me penche en avant, agrippant l’épaule du fauteuil devant moi, pour interpeller le sage employé derrière le volant.

- S’il vous plaît arrêtez la voiture.

Le type a l’air programmé à conduire sa caisse, et rien de plus visiblement. Il lève les yeux vers le rétroviseur pour croiser mon regard, juste avant de chercher celui de Warner. Il a l’air complètement perdu et paniqué devant ma requête, ce qui a le don de me hérisser plus encore que je ne lui déjà. Cet abruti est-il vraiment obligé de requérir l’autorisation de l’avocat ? Mes dents sont tellement serrées que je ne parviens plus à comprendre comment les mots parviennent encore à filer à travers ma bouche.

- Arrêtez cette putain de voiture, ou je vomis sur la banquette arrière !

Le larbin semble réceptif cette fois, avec ses yeux de merlan fris et sa gueule de con. Il freine un peu trop brusquement et se gare d’une manière complètement hasardeuse sur le bas-côté. Mes doigts cherchent frénétiquement la poignée pour ouvrir la portière. Je me jette dehors. Ma paume s’abat contre le mur qui se trouve là. Mon corps se plie en deux. Je sens mon estomac se révulser un quart de seconde avant que je ne gerbe littéralement ma rancœur sur le trottoir.

Putain.

Il me faut de longues secondes avant de retrouver mes esprits. De longues secondes avant que je ne me redresse, que je glisse une nouvelle fois ma paume contre ma figure et que la hargne de poursuivre cette satanée existence ne réapparaisse. Mes talons pivotent sur eux-mêmes. J’inhale une bouffé d’oxygène, comme une camée pourrait le faire avec un dernier rail de coke juste avant d’entrer en désintoxe. Je franchis la distance qui me sépare de la voiture en deux grandes enjambés. Je retourne m’asseoir et claque la porte derrière moi. Mon regard se fixe brutalement sur la nuque crispée du chauffeur.

- C’est bon, lâchais-je lourdement, sans faire le moindre commentaire supplémentaire.

Et qui se ferait chier à en faire un, hein ? Il n’y a que moi que cette situation rend malade, putain de merde ? Faut croire que oui. Après tout l’imbécile à l’avant n’est probablement au courant de rien. Ethan, lui, a le sang saturé de médocs. Et vu sa gueule éreintée, y’a sûrement un peu d’anti-vomitif dans le lot. J’essuie rageusement la commissure de mes lèvres, bien trop fière pour réclamer un mouchoir aux hommes présents dans l’habitacle. Le véhicule s’est déjà remis en route. Le paysage citadin défile à toute allure à travers la fenêtre.

- Espérons simplement que le plan A fonctionne alors.

J’ai plus la foi de gueuler. J’ai plus la foi de me débattre contre quelque chose de beaucoup trop dur à briser. Un soupir tendu m’échappe. J’ai même plus le cran de croiser son regard, à l’avocat véreux. Ce que j’aperçois au fond de ses yeux depuis tout à l’heure me noud la gorge. Il n’aime pas ça. Il n’aime pas l’idée d’avoir impliqué un gosse dans les affaires de son mafieux de client. Mais alors pourquoi ? Pourquoi fait-il ça ? Pourquoi continue-t-il ce boulot de merde ? Comment peut-on être heureux à l’idée d’être la pire raclure du coin ? Si je m’échinais à les poser, toutes ces questions trouveraient cette même réponse que Warner m’a présenté au cours de ses rêves : « Allez-vous faire voir, O’Meara ».

La voiture ne tarde pas à s'arrêter. Je jette rapidement un œil sur le gigantesque établissement qui se dresse devant nous. Un grand hôtel de luxe. Il ne fallait pas s’attendre à moins. J’ai déjà une jambe dehors lorsque je me tourne vers Warner. J’accroche enfin son regard, ou tout du moins le peu de son visage qu’il daigne m’accorder, et balance sans m’emmerder avec une meilleure entrée en matière :

- Je vais au bar. Y’en a sûrement un dans un hôtel comme celui-là. J’ai grand besoin d’un verre et, le prenez pas mal, mais vous aussi on dirait.

Je pince mes lèvres. Mes sourcils se froncent sur mon front, hésitants, avant que je n’ajoute finalement :

- Si ça vous dit d’y passer dans la soirée, on pourra peut-être parler de cette merde immonde que représente votre dossier. Ou pas. On peut aussi se contenter de s’ignorer, à chaque extrémité du comptoir. Enfin, pensez-y. Vous avez vraiment une sale gueule.

Je n’attends pas de lui soutirer une quelconque réaction. Ni même de l’entendre m’envoyer me faire mettre. La portière de la voiture se referme déjà derrière moi, alors que je remonte mon sac sur mon épaule et gravis sans plus attendre les marches de l’hôtel. Le nom de Warner me servira certainement de passe-droit dans chaque coin de ce bâtiment. Alors hors de question de retarder plus encore mon prochain rendez-vous.

J’ai un tête à tête important de prévu avec un verre de vodka.



By Phantasmagoria


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