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 A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché

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Axel Stormhunter
Axel Stormhunter

A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché Original

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MessageSujet: A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché   A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché EmptyJeu 12 Sep - 17:32


A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché

Elio & Axel



Comptant sur le destin, mes pas me mènent vers le centre ville. Il est huit heures, et heureusement pour moi, il n'y a pas grand monde. Par principe j'évite les groupes d'hommes. J'ai assez soupé comme ça. Essayant d'être le plus discret possible, je fais en sorte de retrouver mes repères spatiaux. Est-ce que ce serait pas la rue de mon hôtel ça ? Ah non. Je passe devant des boulangeries, le ventre grognant de faim. J'ai rien mangé depuis hier après-midi il faut dire. Mais je n'ai pas d'argent  alors je poursuis ma route, cherchant mon hôtel.

Je ne sais pas si c'est la chance ou ma mémoire, mais je fini par débarquer à l'accueil de ce fameux bâtiment. Il est neuf heures et prenant un air aussi neutre que possible derrière mes bleus, j'annonce à l'hôte d'accueil que je souhaiterais prendre mon petit déjeuner dans ma chambre, tant pis pour la surtaxe. Je me traîne enfin jusqu'à l'ascenseur, le laissant me porter jusqu'au dernier étage. En attendant que le service d'étage m'apporte ma commande, je me décide à téléphoner à ma mère, lui expliquant que je me suis fait voler mon portable à la tire et qu'il ne fallait surtout pas m'appeler dessus le temps que je règle les paperasses administratives associées. Je serais certainement injoignable quelque jours, il ne faut pas s'inquiéter. Évidemment, j'ai le droit à une explosion d'inquiétude. Je peine à calmer les ardeurs de ma chère mère avant de raccrocher. Mais de toute façon, le service de chambre se fait entendre.

La douleur estompée par les doses précédentes de morphine commence à se refaire sentir, mais je sais que je dois attendre pour n'importe quel médicament. Alors, une fois mon petit déjeuner pris, je me décide à prendre un bain. Je me retrouve bête sans savoir comment enlever mon t-shirt. Tant pis. Je m'empare de ciseaux pour découper le tissu. Une fois nu, je prend le temps de visualiser les dégâts sur mon corps. Des hématomes me recouvrent le torse, merci les côtes cassées et surtout mon visage, même s'il est dégonflé m'offre un énorme œil au beurre noir. Pas de conversation skype avec qui que ce soit. Un énième soupir, douloureux m'échappe. Si j'avais été plus honnête avec Elio, on aurait pas eu à traverser tout ça.

Protégeant mon bras plâtré d'un sac plastique, je me glisse dans mon bain. La chaleur de l'eau détend mes muscles mais fait ressortir l'odeur de l’éther que je m'empresse de couvrir avec du gel douche. Barbotant ainsi je me demande comment je vais m'y prendre. Est-ce que je vais attendre Elio des jours entiers sans quitter mon hôtel ? Est-ce qu'il va seulement venir ? Mes lèvres se pincent. Rien n'est sûr. Mais je suis prêt à patienter. De toute façon, ce n'est pas comme si je pouvais rentrer maintenant ou me pointer sur le site de Fiumicino dans cet état. Si jamais Elio ne vient pas, je me débrouillerais pour lui faire parvenir la partition jusqu'à lui.

Sorti de mon bain, après avoir galéré et finalement pu enfiler sans trop de difficulté mon peignoir, je m'installe à mon bureau. La précieuse partition à ma gauche et mon bloc note pour préparer mon brouillon sous la main, je commence à écrire ce qui me passe par la tête. Et puis je sors la carte que j'ai acheté pour la mettre avec la partition de Joe Hisaishi.

Elio,

Je sais qu'avec notre relation actuelle ce cadeau peut paraître être un geste déplacé mais j'ai eu la chance de croiser ce grand compositeur que tu aimes tant lors d'un de mes voyages et je n'ai pas pu m'empêcher de lui parler de toi. Il m'a donné cette partition pour toi. Il s'agit de la première version de « Cet été là... »


Je me souviens encore de l'expression songeuse de Monsieur Hisaishi. Il a finit par me demander : « Vous l'aimez ? » J'ai répondu oui. « Alors ça me suffit. » Avait-il dit avant de me donner cette partie de son œuvre. L'originale, annotée de signes japonais. « J'en ai une copie ne vous en faites pas. » a-t-il ajouté avec un clin d’œil quand j'hésitais à accepter le précieux papier couvert de notes. Je suis persuadé qu'il m'a menti mais qu'importe. Il m'a donné l'impression d'être un vieux sage que je n'aurais pas osé contrarier.

Il m'a semblé comme une évidence de te l'offrir. Je n'ai jamais autant aimé entendre du piano que lorsque tu te posais derrière ton clavier le matin, les cheveux encore ébouriffés par le sommeil. Je me demande si ce n'est pas à ce moment là que je suis tombé amoureux de toi. Je n'aurais jamais assez de mots pour te dire toute l'intensité de ce que j'éprouve pour toi. Comment puis-je te prouver la sincérité de mes sentiments ? Que puis-je faire pour que tu me pardonnes ?


Je laisse ma carte inachevée le temps de me plier en deux à cause de la douleur. Il est grand temps que je prenne mes anti-douleurs.... Je m'empare du sachet les contenant et avale la dose prescrite avant de me traîner jusqu'au lit où je m'étale. Sans tarder Morphée m'ouvre les bras. Ce sont des coups frappés à la porte qui me sortent du sommeil. Lorsque j'ouvre les yeux, je constate qu'il fait sombre dans la pièce. Il est déjà minuit. Mon bras valide se tend pour allumer la lampe de chevet, faisant tomber mes bouquins au passage.

« Et merde... »

Je n'ai pas commandé de nourriture pourtant...est-ce que je l'ai fait sans m'en rendre compte ?

« J'arrive ! »

Ma voix est éraillée. Je me lève tant bien que mal, resserrant un peu mon peignoir pour ne pas tout montrer, puis je parcours les quelques mètres entre mon lit et la porte de ma chambre. En ouvrant celle-ci, une immense déception me gagne. Un sombre inconnu me demande. Du sucre. A minuit. Du sucre. Je crois que c'est simplement un connard de curieux qui voulait voir ma gueule défoncée.

« Monsieur, est-ce que vous voyez écrit épicerie sur ma porte de chambre ? Non. Et bien vous avez votre réponse. Bonne nuit. »

Devant le visage à présent livide de cet intru, je referme ma porte. Je n'ai pas besoin qu'on me dérange dans mon état. Je n'attends qu'une seule personne, enfin, deux, Elio et les livreurs de nourriture. L'âme en peine, je retourne rejoindre mon lit. Demain, je commanderais à manger.


Dernière édition par Axel Stormhunter le Ven 13 Sep - 8:44, édité 1 fois
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Elio S. Auditore
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MessageSujet: Re: A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché   A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché EmptyJeu 12 Sep - 23:32


A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché...

Axel & Elio



Deux jours. Deux jours ce sont écoulés depuis que j’ai quitté sa chambre d’hôpital, pour le laisser se reposer après lui avoir injecté un peu de morphine. J’y suis retourné, plus tard, cette nuit là, vers la fin de mon service. Je n’ai pas pu m’en empêcher. Mes pas m’ont naturellement ramenés jusqu’à sa porte, que j’ai traversé sans faire le moindre bruit. Sa chambre puait encore la cigarette froide. J’ai fermé la fenêtre restée ouverte, avant de me rendre à son chevet. J’ai parcouru son visage des yeux, pendant de longues secondes, en sentant mon coeur s’écraser dans ma poitrine un peu plus à chacune d’entre elles. J’ai voulu le toucher. J’ai approché suffisamment mes doigts de son visage pour effleurer ses cheveux, mais je n’ai pas été plus loin. Il me fait trop mal. Me brûle beaucoup trop. J’aurais pleurer à cet instant, si toutes mes larmes ne s’étaient pas taries auparavant. Je me repassais notre discussion, tout cet amour qu’il m’avait offert. Toutes ses explications. Je n’arrivais pas à y croire. Pas vraiment. Et même si c’était vrai, cela ne changeait au fond rien à ce qu’il avait fait. Il était parti. Il avait fait une croix sur notre histoire avant de prendre son avion pour ne jamais revenir. Il avait choisi. Et moi, je n’avais eu d’autres choix que de faire avec, d’essayer de me reconstruire après qu’il ai emporté mon coeur avec lui. Je ne pouvais pas lui pardonner ça.

Et maintenant ? Maintenant, ça faisait deux jours que je ne vivais plus. J’avais cette impression de planer entre deux mondes. Etre présent sans vraiment l’être. J’avais pris congé, juste pour ne plus retourner à l’hôpital, même si je lui avais dit qu’il pouvait partir dès le lendemain matin. J’avais eu trop peur de tomber sur lui. Et en attendant, je m’étais tout d’abord enfermé chez moi. Avec mes clopes et l’intention d’arrêter de penser à lui. J’avais tourné en rond dans mon appartement, encore et encore. Je n’avais pas mangé. Pas faim. A peine soif. J’avais pleuré, encore, en me demandant comment est-ce que je pouvais encore le faire. Et j’avais fini par exploser, à péter un câble tellement violent que j’avais envoyé valser la plupart de mes affaires dans les murs. C’est à ce moment là, et seulement à ce moment là que j’ai décidé d’agir. J’ai appelé mes potes. Je voulais sortir. Je voulais l’oublier. Arrêter d’y penser. Je voulais qu’il sorte de ma tête. Et pour ça, rien ne pouvait mieux fonctionner que de sortir avec mes potes, me retrouver à planer, bouffer quelques cachets pour m’envoler. Faire éclater mon esprit qui pensait trop. Beaucoup trop. A m’en rendre malade.

Personne n’était dispo. Pas avant le soir en tout cas. C’était trop lointain pour moi. Je voulais une solution radicale. Maintenant. Je ne tiendrais pas aussi longtemps sinon. Mes doigts ont pianoté le numéro d’un pote d’un pote, dans l’espoir qu’il ai ce qu’il me faut. C’était pitoyable, mais tant pis. J’ai glissé le portable à mon oreille en me rongeant les ongles, en espérant qu’il réponde. Un faible sourire à éclairé mon visage lorsqu’il m’a répondu que c’était possible. Je n’avais qu’à me rendre chez lui. Aussi simple que ça.

J’ai enfilé les premières fringues qui me passaient sous le nez, étalées à même le sol avant de prendre la porte après avoir pris un peu d’argent. Pas de vélo cette fois. J’allais en transport en commun. Je passais la porte au moment même ou d’autres faisaient de même dans le sens inverse. L’endroit était insalubre, mais peuplé comme dans un club. Des gens allaient et venaient, ça puait le crack, la clope et l’alcool. Deuxième étage. Je me retrouvais projeté dans le canapé avant même de l’avoir réalisé. On m’offrait de quoi me détendre alors qu’une grande blonde s’invitait sur mes jambes sans que je ne puisse réagir. Je la laissais faire, embrasser la peau de mon cou alors même que tout d’elle me dégoûtait. Je n’en avais plus rien à faire, de toute façon. Tout ce qui m’intéressait, c’était cette dose, qu’enfin on me glissait dans la main. Je repoussais enfin la fille pour m’empresser d’ouvrir le paquet, m’enfilant une première dose sans la moindre hésitation. Mes yeux se fermèrent automatiquement, mes sourcils froncés sur mon front alors que j’avalais pour mieux faire passer la poudre. Le rire de la blonde m’explosait d’une manière atroce à l’oreille. Si mon pote disait vrai, je n’aurais pas longtemps à attendre. Et en attendant, je fumais ce qu’on me glissait entre les doigts, sans pour autant rouvrir les paupières. Enfin, je me sentais sensiblement mieux. Enfin, mes pensées arrêtaient de tourner dans ma tête. Enfin, mon corps était plus léger. Je souris. Je crois. Avant de ne plus rien ressentir. Ni même le goût que pouvait avoir la bouche s’écrasant sur la mienne. Aucune importance. J’avais ce que je voulais.

***

Une vibration désagréable me fit sortir de mon état. Je reprenais difficilement conscience. Grognait mon mécontentement en me rendant compte que c’était ma poche qui vibrait. Mes doigts glissèrent jusqu’à mon portable alors que j’ouvrais un oeil pour regarder l’écran. Je décrochais sans attendre. C’était un de mes amis. Un de ceux que j’avais appelé plus tôt pour sortir me mettre la tête à l’envers. Je me relevais dans l’instant, faisant valser la blonde de tout à l’heure à même le sol dans mon élan. Je l’ignorais royalement, répondant à mon ami tout en prenant mes affaires. Je trébuchais un peu, essayait de me reprendre pour arriver à descendre les escaliers sans trop de peine. J’étais encore dedans. Bien jeté. Mais je me sentais bien. Incroyablement bien.

Mes pas me menèrent jusqu’au bar où mes amis m’attendaient. J’avais eu le temps de me calmer un peu. J’étais venu à pieds. L’air frais m’avait quelque peu remit les idées en place. Assez pour que je reprenne conscience du lieu où je me trouvais. Pas assez pour me faire penser à lui. Ou du moins pas assez pour que ça me prenne encore la tête. Je rejoignais mes potes sans plus tarder, me laissant emporter par l’effervescence de la soirée. Je n’ai pas compté le nombre de verres que j’ai pu boire. J’ai juste décidé d’en profité sans penser aux conséquences. Et ça m’a réussi. Durant quelques heures. J’ai arrêté de penser à toi. Quelques maigres heures avant que je ne sorte fumer la clope de trop, qui m’a fait vomir mes tripes dans le caniveau.

Mon cul s’est retrouvé au sol sans que je comprenne comment. Ma tête à doucement heurté le mur humide derrière moi. J’ai repris une cigarette, dans une habitude trop bien ancrée, tout en m’essuyant la bouche. J’ai tiré une taff, grimaçant, avant que mes yeux ne se noient dans le ciel au dessus de la ville. Les étoiles étaient brillantes ce soir. C’était rare, d’avoir ce genre de spectacle en ville. D’habitude, il me fallait prendre un peu de hauteur pour pouvoir en profiter mais là, ce soir, c’était différent. Toutes ses lueurs perdues si loin et si proche à la fois m’ont juste fait penser à toi. A la grotte dans laquelle je t’avais emmené, lors de notre dernière escapade. A cette fois-là où je t’ai supplié de rester. D’un coup, tu me manques, atrocement. Ta voix, ton odeur, la texture de ta peau que j’aimais tellement combler de caresses.... J’ai envie de t’entendre. De t’entendre encore me dire que tu es désolé, de t’entendre me dire à quel point je t’ai manqué. Mes yeux se ferment brièvement, sous la force de cette envie soudaine et irrépressible. Ma main part dans ma poche, à la recherche de ce maigre bout de papier sur lequel tu as inscrit mon prénom, avec au dos les coordonnées de ta résidence. Je ne sais pas comment j’arrive à faire la recherche sur mon téléphone, à trouver le numéro de téléphone de ton hôtel, mais j’y arrive, collant rapidement l’appareil contre mon oreille. Le bip sonore résonne. J’en profite pour tenter de rependre un temps soit peu mes esprits. Pour savoir quoi dire au type de la réception dont j’entends finalement la voix. Il me transfère rapidement. Mon regard se perd sur mes pieds, puis sur la ruelle dans laquelle je me trouve avant qu’enfin, ça décroche à nouveau.

« Allo ? »

Ta voix se glisse au creux de mon oreille, au moment même où mes iris rencontrent à nouveau l’immensité noire. Un sourire s’étale sur mes lèvres. Mon dieu, j’aime tellement le timbre de ta voix. Tellement.

« Hey... »

Je chuchote presque. Comme si le fait de te parler pouvait briser ce moment. Le faire voler en éclat comme s'il n'existait pas. Je mords ma lèvre, appréciant bien trop le moment. Cet instant précis. J’aurais tellement voulu entendre ta voix tout ce temps Axel. J’aurais tellement voulu que tu m’appelles, pour me dire tous ses mots brûlant mon coeur.

« Je... J’avais besoin d’entendre ta voix. »
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Axel Stormhunter
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MessageSujet: Re: A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché   A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché EmptyVen 13 Sep - 9:49


A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché

Elio & Axel



La journée du lendemain s'est révélée atrocement longue. J'ai longuement erré dans ma chambre, n'osant pas sortir. Et s'il venait à ce moment-là ? J'ai continué à commander à manger. J'ai essayé d'écrire mais rien n'est venu, mon ordinateur ne m'a servi qu'à regarder des séries. Moi qui n'avait jamais été jusque là, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps devant des amours brisés. Partout je nous voyais, Elio et moi, s'aimer puis faire des conneries. Je me voyais moi surtout, de n'avoir pas été honnête avec qui que ce soit à commencer par moi-même. J'ai soupiré, regardé les heures défiler, dormi. Mon corps endolori allait pourtant de mieux en mieux mais mon cœur continuait de se briser de plus en plus à chaque instant sans nouvelles d'Elio.

Aujourd'hui ressemblera probablement à hier. Je n'ai envie de rien. Mon regard erre sur mes affaires étalées sur mon bureau, sur cette partition que je ne lui donnerais probablement jamais, sur cette carte au message inachevé. Ma vie n'aura jamais été autant un bordel et un gouffre de désespoir. Je suis une loque ambulante au cœur flétri par mes propres erreurs. Je ne blâme que moi. Moi et ma peur de révéler la vérité. Mon téléphone sonne, je décroche avec un soupir. Qu'est-ce que je vais inventer cette fois pour que ma mère me lâche la grappe ?

« Maman, tu m'appelles tous les jours, je suis grand maintenant....Oui je vais faire les démarches pour un nouveau téléphone ! C'est en court.... Promis j'appellerais Lisbeth aussi. Comment tu vas toi ? »

Elle se décide à me raconter ses dernières activités après m'avoir rassuré sur sa santé. La maladie est stable mais l'issue toujours aussi fatale. Je sais qu'elle ne veut pas en parler. A vrai dire, moi non plus, alors je n'insiste pas. Mais même si je sais qu'elle ne veut rien manquer de ma vie jusqu'à sa mort, je lui dis quand même, aussi tendrement que possible.

« Ne m'appelles pas tous les jours maman, en plus je ne pourrais pas te répondre souvent, je suis au boulot, tu sais bien. Je t'aime aussi. Prends soin de toi.  »

Je raccroche en soupirant. A vrai dire, elle me sort un peu de ma torpeur, le problème c'est que j'ai tellement de choses à lui cacher que c'est dur de parler avec elle. Et puis, le fait qu'elle me presse me rappelle sans cesse que d'ici un an, peut-être moins, elle ne sera plus là. Je recommence à pleurer comme une madeleine. Que l'on me punisse pour ma bêtise, soit, mais pourquoi faut-il que les personnes que j'aime souffrent aussi ? Je ne sais pas combien de temps a passé, je reprend machinalement mes médicaments avant de me plonger de nouveau dans un sommeil lourd, peuplé de rêves étranges où je ne suis que le spectateur.

Quelques heures plus tard, je me réveille la gueule enfarinée. Une douche me fera du bien. Le rituel pour protéger mon plâtre commence à devenir automatique. Je n'ai pas le problème de m'habiller, le peignoir est mon seul vêtement actuellement. C'est ce qu'il y a de plus simple. Le téléphone sonne, l'accueil m'annonce qu'un livreur est là pour moi. Étant blessé, il m'autorise à me faire livrer jusqu'à la chambre. Parfait. J'avais envie de manger coréen après toutes ces pâtes et ce pain sans sel.

Les heures défilent une nouvelle fois et mon regard est fixe sur mon écran d'ordinateur. Je devine que les personnages s'animent mais je n'arrive pas à rentrer dans l'histoire. Je me sens vidé. Et puis mon téléphone sonne une nouvelle fois. Je sursaute. Il est déjà bien tard, qu'est-qu'on me veut cette fois ? Ma mère a eut un soucis ?

« Allo ? »

Un murmure me parvient après ce qui m'a semblé être un temps horriblement long d'attente. Un murmure que je reconnaîtrais entre mille pour l'avoir entendu maintes fois durant cet été là. Mon cœur fait des cabrioles. Je n'ose rien dire, j'ai peur qu'il raccroche. Il poursuit alors. Mon cœur ratatiné par la tristesse et la culpabilité se regonfle d'espoir. Je lui manque aussi. C'est indéniable. J'ai envie de pleurer, pourtant, je sais que ce n'est pas le moment. Alors, pour ne rien faire de stupide, je lui demande.

« Comment te sens-tu ? »

Je retiens mon souffle, prie pour qu'il ne raccroche pas tout de suite.
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Elio S. Auditore
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MessageSujet: Re: A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché   A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché EmptyVen 13 Sep - 11:41


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Axel & Elio



Il parle encore. Me demande comment je me sens. Sa voix me fait frémir, me fait me sentir un plus vivant, les sens perdus entre la réalité et l'alcool coulant dans mes veines. Je n'ai jamais autant apprécié de l'entendre. Moi qui ai tellement voulu lui échapper. Je me retrouve bien con, en cette soirée, à faire le premier pas moi-même. Mes pensées sont bien trop confuses pour que je n'ai la clarté d'esprit de raccrocher de suite. Pas tout de suite.

" Je sais pas..."

Bien et mal en même temps. Vide et à la fois vivant. Je ne sais plus, j'ai oublié. Le regard perdu dans les étoiles, le cœur anesthésié, mes doigts portent le bâtonnet de nicotine jusqu'à mes lèvres, laissant le silence de son souffle caresser mon oreille.

" Tu te souviens de la grotte où je t'ai emmené ? Tu t'en souviens ? Le ciel ressemble à ça ce soir... "

Ca fait un an. Je crois. Depuis ce moment. Ce moment où j'ai voulu lui avouer mes sentiments. J'ai l'impression que c'était dans une autre vie. Je sens mes yeux brûler brutalement. Une goutte salée attéri sur mes doigts alors que je quitte le ciel du regard, baissant les yeux vers mes jambes, fermant à nouveau les yeux pour mieux chasser mes larmes au bord du gouffre.

" Tu... Tu es toujours à ton hôtel ? "

J'ai la voix cassée. Mais je m'en moque. L'envie de l'entendre s'est éclipsée pour une autre, bien plus puissante, bien trop indispensable. Je veux le voir. J'en ai besoin. Je me fiche de savoir si c'est ou non une bonne idée. Je ne pourrais pas passer la nuit loin de lui. De ça je suis certain.
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Axel Stormhunter
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MessageSujet: Re: A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché   A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché EmptyVen 13 Sep - 12:50


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Elio & Axel



Sa réponse est on ne peut plus vague et je crois deviner qu'il est sous emprise de quelque chose. Pourtant je n'insiste pas. Je l'écoute, sa phrase est restée en suspend. Sa voix à la fois lointaine et toute proche dans le creux de mon oreille reprend. Il me rappelle à un des plus beaux et plus douloureux souvenir de notre été. Ma voix se fait douce, alors que la nostalgie de ce beau moment me traverse.

« Oui je m'en souviens très bien. »

Je nous revois dans cette partie sombre de la grotte dont les voûtes étaient parsemées de pierres lumineuses, comme un ciel étoilé. C'était un moment magique, comment l'oublier. Notre silence n'est pas dérangeant, j'imagine que lui aussi se remémore ces instants. Ces derniers instants avant que je ne sois un salaud. Mon cœur se serre. J'ai envie de m'excuser, mais Elio reprend la parole avant moi. Sa voix tremble, je reconnais bien ce timbre là. Il pleure. Et je ne peux pas le prendre dans mes bras, pourtant, la question me laisse plein d'espoir, je ne veux pas me jeter à corps perdu dans l'idée qu'il me demande ça pour venir me rejoindre, pourtant...qu'est-ce que cela peut être sinon ?

« Oui j'y suis toujours, je ne peux pas vraiment aller bien loin dans mon état. »

J'essaie un petit trait d'humour. Il a vu mieux que personne les dégâts que j'ai subi il y a trois jours. Déjà trois jours. Et pourtant, j'ai l'impression que c'était il y a des années. Je n'ose pas lui demander s'il compte venir. J'ai peur que ça lui fasse changer d'avis. J'ai envie de le voir. J'ai envie de respirer l'odeur de sa peau, de le serrer contre moi, de l'aimer, encore et encore. Alors j'attends, le cœur au bord des lèvres avec toute la patience dont je suis capable.

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MessageSujet: Re: A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché   A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché EmptyVen 13 Sep - 13:30


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Axel & Elio



Sa réponse tombe enfin, telle une caresse, de sa voix se voulant aussi douce qu'une plume. Je ne peux pas m'empêcher de sourire, incapable de répondre pour autant. Il me rappelle vaguement son état. J'avais presque oublié, à vrai dire. Même si ça ne fait que quelques jours, trop obsédé par l'idée d'essayer de l'oublier.

Je tire une nouvelle fois sur ma cigarette, fini par décoller le téléphone de mon visage pour raccrocher sans même lui répondre. Comme si ma réponse avait le pouvoir de faire s'envoler le sentiment exacerbé qui m'a prit aux tripes. Mon être entier le réclame. Me lover dans ses bras, retrouver la caresse de ses lèvres. Prendre soin de lui, juste le temps d'une nuit, avant de regretter.

Je me relève enfin, avec difficulté, me tenant au mur me soutenant auparavant pour retrouver un équilibre précaire. Je jette ma clope à la volée, approchant du trottoir pour appeler un taxi. Heureusement, ce n'est pas ce qui manque dans le coin. Je me hisse sur une banquette arrière, arrive à donner l'adresse avant de me perdre dans la contemplation de la ville. J'ai encore un peu envie de vomir, je suis toujours dans les vapes, mais je m'en fou. Je serais bientôt près de lui. A nouveau. Mon coeur bat la chamade dans ma poitrine à la simple idée de le revoir, de consumer notre amour, de me perdre à corps perdu contre lui. C'est de la folie.

Enfin, la voiture s'arrête. Je paie rapidement le chauffeur avant de m'extirper de l'habitacle. Mon regard se perd vaguement sur le bâtiment avant que je ne passe la grande porte. Inutile de passer par l'accueil, je me dirige directement vers les ascenseurs. Je ferme les yeux, avalant les étages. Je n'ai plus que lui en tête. Obsédé par les souvenirs ancrés dans ma mémoire. Le regard qu'il me lançait, celui qui avait le pouvoir de m'allumer en une fraction de seconde. Je deviens dur rien qu'à y penser. Enfin, les portes s'ouvrent. Je zieute le papier où est marqué son numéro de chambre, incapable de m'en rappeler par moi-même. J'échoue devant la bonne porte. Mon poing s'abat sur le bois. Trois fois. Elle s'ouvre. Je perds mon souffle, frissonne en relevant les yeux sur son visage qui m'accueille. Mon dieu, je pourrais mourir pour ce regard.

Il ne faut qu'une fraction de seconde avant que je ne me jette sur lui. Sur ses lèvres que j'ai tellement embrassées par le passé. Ce baiser me fait retrouver mon souffle perdu, soupirant mon plaisir contre sa bouche. Enfin. Enfin j'ai l'impression de revivre pleinement. Mes paupières ce sont fermées par automatisme, mes bras ont retrouvés leurs place autour de son cou, l'attirant à moi avec une ferveur que j'avais oublié avoir eu un jour. Je le repousse dans sa chambre, l'entraine je ne sais même pas où. Aime moi Axel. Juste le temps d'une nuit.
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MessageSujet: Re: A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché   A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché EmptySam 14 Sep - 22:14


A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché

Elio & Axel



Le silence se prolonge, puis le bruit caractéristique d'une coupure d'appel me fait l'effet d'une gifle. Alors c'est tout ? Je garde le combiné contre mon oreille, le regard dans le vide. Je suis partagé entre l'espoir idiot qu'il est en chemin et le désespoir profond, que cette fois, il en a eu assez de moi. Un frisson désagréable me traverse alors que je raccroche le combiné devenu inutile. Mon corps se déplace jusqu'à la fenêtre que j'ouvre en grand de mon bras valide. Je plonge mon regard dans l'immensité sombre qui s'offre à ma vue, laissant mon visage se faire caresser par la brise nocturne. Ce même ciel étoilé qu'Elio est sûrement en train de contempler aussi. Le dernier lien qui me reste.

Je ne sais pas combien de temps s'écoule. Mon corps fixe ne fait plus qu'un avec le décor. Je ne suis plus qu'une ombre immobile dans la lumière tamisée de cette chambre d'hôtel sans âme. Mon esprit est vide de toute pensées, je me refuse d'être vivant. J'ai besoin d'encaisser. Je ne sais pas comment abandonner. Son regard blessé me brûle. Je devrais le laisser vivre sa vie, m'oublier. Je ne le mérite pas. Une larme chemine jusqu'à la commissure de mes lèvres, me fait réaliser à quel point je suis pathétique. J'essaie d'inspirer correctement mais c'est impossible, je tremble de tout mon corps.

Je sursaute au premier coup sur la porte de ma chambre. Et puis au second aussi. Au troisième j'ose effleurer de nouveau l'espoir que ce soit lui. Mon ventre se tord, me rend la traversée de la chambre difficile. J'ouvre, le cœur prêt à se fendre.

J'ai à peine le temps de reconnaître son regard, celui qui me dit tout de suite et pas à un autre moment.Ses lèvres se plaquent contre les miennes, le poids plume de son corps se précipite contre le mien, m'arrachant un gémissement de douleur. Malgré ça, je pousse sur le battant, entends la porte claquer avant que la volonté d'Elio ne soit mienne. Il me repousse en arrière, droit vers le bureau contre lequel je sens mon fessier cogner. Je le serre contre moi à m'en faire mal, dévorant ses lèvres, affamé que je suis de nos baisers perdus. Comme si je l'avais quitté hier, l'intensité de ce qu'il me fait éprouver est toujours là.

Mon cœur au triple galop m'arrache des larmes aux coins des yeux. J'ai mal, tellement mal, et pourtant je ne repousserais Elio pour rien au monde, même si je devais mourir de douleur sous son étreinte fiévreuse. Je m'abandonne à ce baiser comme s'il pouvait s'arrêter à tout moment. Son odeur m'emplit les narines, m'enivre. J'ai l'impression d'avoir enfin ma dose, le tremblement a cessé et la pulsation qui mène à l'extase ne cesse d'augmenter la cadence. Je me sens durcir, je le désir plus que jamais et pourtant, je me contente de répondre à son baiser, glissant ma langue contre sa jumelle, je veux savourer chaque instant, chaque toucher, ne pas trop vite se consumer.

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ignorant

Elio S. Auditore
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MessageSujet: Re: A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché   A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché EmptyLun 16 Sep - 17:47


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Axel & Elio



Axel heurte quelque chose, nous faisant brutalement arrêter notre course alors que nos langues se cherchent, s’emmêlent entre elles pour mieux se quitter par simple manque de souffle. J’ouvre à peine les yeux pour l’admirer, lui et son visage encore coloré par les coups qu’il a reçu il y a quelques jours à peine. Mes doigts caressent ses traits meurtris quelques secondes, juste le temps de me rendre compte de son état. Je refuse de lui faire mal. Pas ce soir. Ce soir, malgré la fougue qui me prend aux tripes, je veux prendre mon temps, autant que me le permet mon état. Ne pas essayer de trop réfléchir. Profiter de son bras qui m’entoure, de son odeur qui me submerge. De la délicieuse sensation de me sentir à nouveau entier.

Je l’embrasse à nouveau, colle ma bouche contre la sienne pour une nouvelle danse. Ca fait bien trop longtemps que je n’ai pas pu le faire. Je refuse de le relâcher. Je refuse de parler. Pour ne pas dire des conneries que je pourrais regretter. Je fonds contre sa peau, laissant mes doigts redécouvrir la sensation oubliée de la courbe parfaite de ses abdominaux sous le peignoir qu’il porte. Ma bouche fini par quitter ses lèvres, elle s’empare de sa mâchoire, descend dans son cou, retrouve la pulsation de son coeur, cet endroit que j’ai marqué d’un suçon lors de notre première soirée. A notre premier baiser, la première fois où je désirais tant qu’il m’appartienne, à moi et à moi seul. Juste pour une nuit.

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Axel Stormhunter
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MessageSujet: Re: A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché   A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché EmptyMar 24 Sep - 12:09


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Elio & Axel



Le naturel de mes gestes avec Elio n'est brimé que par mon foutu plâtre et la douleur de ma cage thoracique qui me lance à chaque respiration. Mon cœur s'agite comme un forcené. Déjà haletant, je perds mon souffle sans réfléchir si c'est contre les lèvres d'Elio. Sa bouche s'éloigne un instant, ces doigts viennent parcourir les hématomes sur mon visage, je n'essaie même pas de sourire, tout ce qui m'importe c'est d'admirer les traits de son visage, ceux dont je suis tombé amoureux. Ces quelques secondes volées dans une lumière tamisée, presque onirique, où rien d'autre ne compte.

Je me penche de nouveau vers lui lorsque sa bouche cherche la mienne. Je te donnerais tout ce que tu veux Elio, tout ce que tu veux pourvu que tu restes à mes côtés. Mon épiderme entier est parcouru de frissons délicieux lorsque ses mains explorent mon ventre, accroissant mon désir, enflammant ce qui peut encore l'être. Ma main valide le retient contre moi, mes doigts exerçant des pressions au creux de son dos, au rythme des soubresauts de plaisir qu'il me procure rien que par ses baisers dont il laisse, à présent, mes lèvres orphelines. Sa bouche s'échappe pour mieux me parcourir, m'arrache des soupirs languissants.

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Elio S. Auditore
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MessageSujet: Re: A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché   A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché EmptySam 28 Sep - 19:03


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Axel & Elio



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MessageSujet: Re: A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché   A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché EmptyMer 2 Oct - 10:52


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Elio & Axel



♫ But my heart's still on fire with a burning desire ♫

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MessageSujet: Re: A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché   A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché EmptySam 5 Oct - 0:20


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Axel & Elio



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MessageSujet: Re: A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché   A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché EmptyLun 7 Oct - 10:02


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Elio & Axel


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Je referme mon bras sur lui, caresse sa peau du bout des doigts. Mon cœur s'ébat encore comme un fou dans ma poitrine. Je n'arrive pas à croire qu'on l'a fait, encore une fois, après tout ce qui s'est passé et pourtant je me raccroche à ça, à l'espoir de pouvoir tout reconstruire avec Elio, repartir sur une base honnête. Je l'aime si fort que je ne supporterais pas qu'il s'en aille cette fois.

« Reste avec moi... »


C'est une supplique murmurée. Au moins cette nuit. Demain, on pourra toujours en reparler à tête reposée n'est-ce pas ? J'ai l'impression de rêver, je me sens si bien malgré la douleur de mes blessures. Je me sens enfin entier en l'ayant à mes côtés. Comment pourrais-je encore le quitter ? Reste avec moi Elio. Reste. Et pourtant, la peur qu'il s'en aille revient tenailler mon être, comme un monstre tapi dans l'ombre. Une épée de Damoclès au-dessus de ma tête. Je ne peux plus vivre sans lui désormais, je le sais. J'essaie de repousser ces pensées négatives pour ne plus profiter que de sa présence, sa chaleur contre la mienne. La douceur de sa peau, et son odeur, son odeur qui me rend fou, comme une drogue à laquelle on devient accro sans retour en arrière possible.

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Elio S. Auditore
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MessageSujet: Re: A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché   A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché EmptyMar 8 Oct - 0:25


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Axel & Elio




Il me murmure de rester, de ne pas partir, pas tout de suite. Un léger sourire se trace sur mes lèvres. Ce n'est pas comme si j'avais eu l'intention de partir après qu'on se soit envoyé en l'air... Pas ce soir. Ce soir, tout mon être à bien trop besoin de lui pour ne serait-ce qu’effleurer cette simple idée. Non, je veux rester, encore profiter de ses doigts caressant ma peau, de sa prise refermée sur mon dos. Je ne réponds rien, me contentant de bouger les hanches pour nous donner un peu de liberté avant de venir me lover contre lui. Peu importe ma respiration encore saccadée, les battements de mon coeur effrénés. Ma tête trouve naturellement sa place sur son torse, fermant les yeux quelques secondes le temps de récupérer un peu de sa chaleur. Son odeur tourne mes sens. Elle n'a pas changée. Il n'a pas changé. Ma main se pose sur lui un moment, s’imprégnant des battements de son palpitant encore agité. Je me sens tellement bien, tellement fatigué... Je me sens sombrer dans un cocon doux et protecteur dont je refuse de me défaire, sauf peut-être pour ramener la couette égarée dans un coin du lit au dessus de nous. Ainsi, tout est parfait. Le nez contre sa peau, je l'embrasse, déposant de furtifs baisers avant de me laisser happer par la fatigue. Demain, j'aurais tout le temps de regretter.

XXX
Mon sommeil est agité, comme toutes les nuits. J'ouvre mes yeux en un coup, sortant d'un douloureux cauchemar devenu habituel. Il fait jour. Les rayons du soleil s'engouffrent dans la pièce. Je grogne en voulant me retourner. Ma tête me lance, me rappelant mes conneries de la veille. Ce que j'ai pris, ce que j'ai fais. Pourquoi je l'ai fais. Rapidement, mon regard se pose sur lui. Axel. Je frissonne à sa vue. Les flashs de notre nuit me reviennent en tête comme un boomerang. J'aurais pas dû venir ici. J'aurais pas dû me jeter sur lui. J'aurais pas dû l'appeler. Putain Elio, t'as vraiment fait de la merde, une fois de plus.

Je m'extirpe du lit avec difficulté, frottant mes paupières piquantes en m'étirant. A nouveau, je le regarde, lui, semblant totalement apaisé dans son sommeil. Ses mèches lui barrent le front. Ses cheveux sont plus longs qu'avant. Ca lui va bien. Même avec ses ecchymoses, il n'a aucun mal à dormir, chanceux qu'il est. Je serre les dents. C'est sa faute, si moi, je n'y arrive plus. Je soupire, tente de me remettre les idées en place. Il faut que je m'en aille avant qu'il se réveille. Je cherche mes fringues du regard, les trouvant plus ou moins éparpillées dans la pièce. Je ramasse tout, essayant de ne rien oublier jusqu'à ce que mon regard glisse sur son bureau. C'est un bazar incroyable, mais quelque chose attire mon attention. Un bout de papier dépasse, semblant marqué de notes de musique. Trop curieux, j'approche, le tirant du bout des doigts, le prenant délicatement en main. C'est une partition. Une foutue partition. Mais qu'est-ce qu'il fou avec un truc pareil ? Mes yeux cherchent une explication sur le bureau, tombe sur l'esquisse de mon prénom écrit à l'encre.  C'est plus fort que moi, je me penche pour lire la suite. Les quelques mots me déchirent le coeur en l'espace d'une fraction de seconde. Mes yeux quittent le papier pour son visage encore endormi, avant d'y revenir. Pense-t-il réellement que cela suffise ? Que je suis si facile à berner ? Je soupire, me frottant la nuque. Putain Axel.... SI c'était aussi simple...

Je dépose la partition à mes côtés, l'abandonnant pour la troquer contre un stylo traînant à ma portée. L'encre glisse sur une feuille vierge, répondant à son message n'ayant même pas de fin en faisant à nouveau taire mon cœur battant à tout rompre dans ma poitrine. Je peux pas Axel. Je peux pas. J'y arrive pas.

" Je ne veux rien de toi. Cette nuit était une erreur. Oublie moi. "

Ma main est tremblante, presque hésitante. Je ferme les yeux, marquant l'instant, me refusant à regretter mes écrits. J'ai fais une connerie. Une putain de connerie. Juste pour une nuit. Rien de plus. Je me lève de la chaise, faisant le moins de bruit possible pour mieux m'éloigner, enfilant mes vêtements à la hâte une fois près de la porte. Je lui offre un dernier regard, la main sur la poignée de la porte. Ne regrette pas Elio. Surtout pas. J'active la poignée, passant la porte en prenant soin de discrètement la refermer derrière moi. J'arpente le couloir jusqu'à l'ascenseur, prenant le chemin inverse de la veille, jurant contre moi-même d'avoir été aussi faible. Les étages défilent jusqu'au rez-de-chaussée, me laissant tout le loisir d'essayer d'émerger un peu plus. Je veux passer à autre chose. Oublier cette nuit, sa voix me murmurant de rester. J'ai besoin de dormir. De partir. J'en peux plus.

Je suis tellement dans mes pensées que je ne remarque même pas la jeune femme blonde marchant droit vers moi. Je la percute de plein fouet à l'aide de mon épaule. Mon regard la détaille un instant. Elle est jolie. Grande, d'allure sportive, portant une petite robe bleue à fleurs, les cheveux attachés en queue de cheval. Difficile de passer à côté pourtant. Je me perds en excuses, m'assurant qu'elle n'ai rien avant qu'elle m'assure d'un sourire que je n'ai pas à m'en faire. Je le lui rends, confus, poursuivant ma route sans demander mon reste. Mes pas se dirigent vers la sortie, s'éloignant de plus en plus de mon amant et de ses belles paroles. Je me hais de ne pas arriver à le détester, d'avoir encore autant de désir pour lui. D'être incapable de lui résister. L'air de la Rome me percute de plein fouet. Il ne faut pas qu'il me retrouve. Il ne faut pas...

Je m'empare de mon téléphone en descendant la rue, composant le numéro de ma mère à la hâte. Je ne peux pas rester ici. Pas avec lui.

" Maman... J'en peux plus. Il faut... Il faut que je parte. Aujourd'hui. N'importe où. Il le faut..."
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Axel Stormhunter
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MessageSujet: Re: A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché   A la discrétion du ciel nocturne, notre amour écorché EmptyVen 11 Oct - 12:54


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Elio & Axel



J'ai l'impression de sentir un courant d'air. J'ai l'impression d'entendre une porte qui se referme. Je n'avais pas aussi bien dormi depuis longtemps. La présence d'Elio, son odeur, sa chaleur. Nos corps et cœurs enfin réunis dans cette chambre d'hôtel, j'y ai cru, j'y ai cru de toutes mes forces. Mais c'est la solitude qui m'accueille quand j'ouvre les yeux, et la douleur. Une atroce douleur qui me tiraille les cotes, le bras, le cœur. J'ai beau espérer dans un coin de ma tête qu'il est seulement parti chercher des croissants, je sais. Je sais qu'il ne reviendra pas. Je me relève avec difficulté, pour me diriger vers la salle de bain. J'ai le stupide espoir qu'il soit en train de prendre une douche mais évidemment c'est le silence complet. Je me passe de l'eau sur le visage avant de lancer un regard à mon reflet. Mes iris perdues m'observent, éteintes.

Mon corps nu et douloureux se meut vers mon bureau, pour récupérer mon peignoir au sol. Mon regard aperçoit la partition. Cette partition que je n'ai pas eu le temps de lui donner. Et juste à côté, une feuille blanche avec son écriture. Mes yeux ont déjà lu les mots mais mon cerveau refuse de comprendre.

Je ne veux rien de toi. Cette nuit était une erreur. Oublie moi.


Une larme vient flouter la nuit. Mes jambes se dérobent sous mon poids, je me retrouve prostré sur la moquette aussi noire que l'est mon esprit en ce moment. Il a encore fuit. Mon poing se referme sur la feuille, la froisse. Elio. Comment veux-tu que je t'oublies ? Je te vois partout, même dans mes rêves. Tu me manques à en crever. Comment tu veux que je t'oublie ! Je suffoque entre mes larmes.Toutes les douleurs se font vives mais je refuse de prendre des médicaments. A quoi bon. Si Elio ne veut plus de moi à quoi bon continuer ?

Des coups à ma porte me font sursauter. Elio ? Je me redresse en grimaçant, et replace mon peignoir. J'essuie rapidement mes larmes avant d'ouvrir la porte. C'est le regard réprobateur de Lisbeth qui m'accueille. Un sentiment d'effroi m'envahit. Elle n'attends pas, me repousse à l'intérieur et ferme la porte derrière elle. Elle fulmine. Un silence pesant s'installe entre nous alors qu'elle me fixe. Puis ses yeux détaillent mon visage, ma tenue, l'état de la chambre. Je déglutis.

« Je veux que tu m'expliques Axel. Aucun mensonge ne sera toléré. »

Son ton est froid, sans appel. Elle pose ses poings sur ses hanches et me tient en joug avec son regard accusateur. Je n'ai pas la force de rester debout. Mon corps vient retrouver avec lassitude le matelas du lit. Lisbeth qui était figée comme une statue en profite pour marcher à grands pas vers la fenêtre.

« Ça pue le s...fauve ici ! »

Elle ouvre la fenêtre en grand avant de revenir se planter en face de moi, faisant remuer sa queue de cheval d'un mouvement saccadé. Elle est belle. Elle l'a toujours été. Je suis désolé d'être insensible à ton charme de femme Lisbeth. Elle attends. Difficilement, je commence à parler.

« J'ai...menti sur la mission. Je voulais.... »

« Tu voulais quoi Axel ! Retrouver discrètement ta maîtresse ?! »

« Non...je.. »

« Te fous pas de moi Axel ! Tu crois que je suis assez conne pour ne pas comprendre ce qui s'est passé dans cette chambre !? »

Et alors que l'odeur de Lisbeth efface petit à petit celle d'Elio encore emprisonnée dans les draps, mes lèvres s'entrouvrent sans produire un son. Ma vue se brouille.

« Je l'ai perdu pour de bon. »

Ma voix se brise. D'un battement de paupières je chasse les larmes qui m'obstruent la vision, retrouvant avec crainte les yeux de Lisbeth. Elle me regarde avec une incompréhension totale, comme si j'étais fou. Je lui raconte tout. Ma rencontre avec Elio, notre été ensemble à se chercher, à s'aimer, notre séparation. Le fait qu'il me manque, ma connerie d'avoir cru que je pouvais l'oublier. Le fait que j'ai pas su dire non à la requête de ma mère. Que je suis revenu pour essayer d'arranger les choses avec lui, que je me suis fait tabassé, qu'il ma rejeté une fois de plus.

« Je suis désolé Lisbeth. »

« Désolé de quoi, de m'avoir menti? Ou d'avoir accepté nos fiançailles alors que t'es gay putain !? Tu nous as tous pris pour des cons Axel ! Tu mérites ce qui t'arrives ! »

Je la regarde avec des grands yeux surpris. Je ne l'avais jamais vue aussi en colère, aussi...blessée. Une fois de plus je déglutis difficilement. J'ai fait du mal, à tout mon entourage, et pourtant, égoïstement, je supplie encore :

« Ne dis rien à ma mère s'il te plaît... »

« Oh non Axel, c'est toi qui le fera ! »

Elle semble chercher ses mots, ses gestes sont agités. Elle retient ses larmes. Je n'ose plus rien dire. Elle finit par se lever et se diriger vers la porte.

« Où....où tu vas ? »

« Je ne sais pas ! Loin de toi ! »

La porte claque dans son dos. Le silence qui m'enveloppe de nouveau me transperce froidement. C'est tout ce que tu mérites Axel.



THE END.
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