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Sujet: Nine years earlier ♦ Aiden Lun 13 Juin - 14:13
Nine years earlier
Aiden & Kaylee
Un vent frais et revigorant vient fouetter une nouvelle fois mes cheveux défaits et emmêlés. Je ne saurais décrire les saveurs qu'il transporte, mais ce mélange me porte dans un élan de courage et d'héroïsme. Accroupie dans la poussière, dissimulée derrière la roche grise de la montagne, j'observe le paysage qui s'ouvre devant moi avec des yeux empreints de merveilles. Les landes qui dévalent l'horizon, du pied de la montagne jusqu'à paraître toucher les nuages au loin, semblent infinies. La verdure ondule sous les caprices des bourrasques venteuses, dans une danse gracieuse et synchronisée. Les rayons du soleil s'y reflètent brièvement, comme sur un champ de blés dorés. Dans un coin du tableau une immense forêt s'étale dans l'immensité verte, donnant l'impression de grignoter peu à peu les plaines désertiques.
- La forêt de Fangorn, murmurais-je alors, totalement fascinée par le paysage, comme si je craignais que quelqu'un puisse surprendre le son de ma voix.
C'est bien le cas pourtant. On me poursuit, on me traque. Je le sais. J'en suis persuadée. Parce que c'était le cas du personnage principal du livre que je lisais, avant que je ne m'endorme comme une loque. Avant que je ne rouvre les yeux ici. Et parce qu'à présent, c'est moi l'héroïne de l'histoire. Mais je n'ai pas peur. Jamais ! Aucun monstre ne saura se dresser sur mon chemin pour m'empêcher de mener ma quête à bien. Aucun mage ne parviendra à détourner mes attentions de la mission qui m'incombe. Mon rêve n'a rien de cauchemardesque. En vérité, je transpire bien trop la bravoure pour m'effrayer d'un monde aussi fantastique.
Un cri perçant fuse dans le silence du mont rocheux. L'instant d'après, une ombre gracieuse court sur les graviers du sol. Je lève la tête vers le ciel, juste à temps pour apercevoir la silhouette d'un rapace traverser le globe solaire. Mes yeux le suivent dans sa course majestueuse dans les airs, captivés par les reflets d'or dans le plumage de l'oiseau royal. Les aigles ne sont-ils pas censés être dix fois plus gros au sein de la Terre du Milieu ? L'interrogation ne trouve pas écho dans mon esprit. Elle n'en a pas vraiment le temps, ni l'occasion.
Un autre bruit attire mon attention, suffisamment pour me détourner de l'animal s'éloignant au loin. Je bouge de ma cachette pour me faufiler vers un autre rocher. Mes vêtements sont couverts de terre. J'ai l'allure d'une aventurière, de mes bottes pleines de bourbe jusqu'aux traces de poussière chatouillant mes pommettes. Mes mains trouvent appui sur la pierre. Je me hisse juste assez sur les genoux pour découvrir ce qui se passe un peu plus loin. Et mes certitudes de tout à l'heure s'en retrouvent brusquement confirmées. Les ennemis, ils m'ont retrouvée !
Un groupe d'orques, aussi écœurants à renifler qu'à observer, s'amasse à quelques malheureux pas de là dans un vacarme de grognements bestiaux. Je frissonne. Pourtant, mon premier réflexe me pousse à jeter un coup d’œil derrière mon épaule. L'aigle a disparu. Un pincement de déception me serre brièvement le cœur. Mais je n'ai pas de temps à perdre. Je fais demi tour et file à quatre pattes dans la poussière, avant d'essayer de me redresser pour prendre mes jambes à mon cou. Je n'ai pourtant pas fait deux mètres d'un hurlement à hérisser les poils de n'importe qui retentit dans mon dos. Oups …. Grillée.
Je détale comme un lapin. Une dose d'adrénaline se déverse dans mes veines alors que je file au cœur de la montagne. Mes pieds dérapent sur les cailloux. Quelques buissons épineux agrippent la peau de mes jambes pour y laisser de longues traînées rouges. Alors que n'importe qui aurait dû se mettre à hurler en agitant des bras hystériques dans tous les sens, je sens une délicieuse excitation brûler dans mon estomac. Je suis une vraie héroïne ! Et je n'ai jamais couru aussi vite … Mon cœur tambourine à toute allure dans ma poitrine. Derrière, j'entends la cohue désordonnée des monstres me prendre en chasse. Néanmoins je sens que je m'éloigne de leurs pas lourds, à mesure que mes jambes énergiques me portent toujours plus loin. D'un coup je décide de quitter le chemin. Je saute sur un énième rocher rond et lisse. Poussée par mon élan, je bondis de l'autre côté pour semer définitivement ces créatures du diable.
Mais ce n'est pas un amas de caillasses qui m'accueille de l'autre côté. J'aperçois à peine sur le côté une chevelure aussi blonde et lumineuse que le soleil, avant de tomber sur une autre masse humaine qui n'aurait pas dû se trouver là. Je roule par terre, entraînant l'individu avec moi. Un épais nuage se forme sur notre chute avant de se disperser dans le vide. La magie du songe m'empêche d'avoir mal aux yeux, tout comme elle m'épargne une quinte de toux pour avoir inhalé les particules volantes. Lorsque le monde se stabilise à nouveau, je suis affalée de tout mon poids sur un corps étranger … et chaud. Vivant. Un éclat bleu et captivant me fige avant même que l'idée de bouger ne me traverse l'esprit. Je reste stoïque un bref instant devant les yeux surprenants du nouveau venu. Et puis la puanteur des orques réapparaît pour raviver mes sens.
- Chut !
Je me hisse sur les coudes, sans prendre la peine de me laisser tomber sur le côté et ainsi de libérer le garçon de mon poids mort. Je cherche rapidement l'autre homme du regard. Celui qui ressemble à un ange. Il ne m'est pas inconnu. Je l'ai déjà vu dans le coin. Il m'a accompagnée dans mon aventure, la nuit qui a succédé mon premier visionnage de Titanic. C'était cool d'être sauvée par ce type, même s'il avait franchement l'air de se la jouer lorsque des ailes en plumes – des vraies ! - sont apparues dans son dos comme par enchantement. L'avoir entraperçut, juste avant de sauter de mon gros caillou comme une guerrière, me rassure un tant soi peu quant au jeune homme que je suis en train d'écraser. Mais l'ange gardien semble avoir disparu. Envolé, allez savoir.
Les monstres s'approchent. Ils passeront par là d'ici quelques malheureuses secondes. Confiante en ma nouvelle cachette, je me tasse un peu plus contre le garçon aux yeux ensorcelants. Je colle ma joue contre le sol, juste à côté de sa tête, de façon à être le plus proche du sol possible. Il ne faut pas que l'armée ennemie nous voit ! Mon nez frôle la courbe de sa mâchoire, tandis que mon attention tout entière se porte sur les bruits approchants provoqués par les êtres abominables laids.
- Ne fais pas de bruit, enjoignais-je à voix basse.
Mais de toute façon, mon inconnu n'a pas bougé d'un cheveu depuis que je l'ai cloué au sol. J'ignore si le choc l'a véritablement assommé, ou s'il n'ose vraisemblablement plus broncher. Quoi qu'il en soit il reste aussi silencieux et dur que les pierres qui peuplent cet endroit, le temps que mes poursuivants passent leur chemin en pensant me poursuivre vers une victoire certaine. Le temps s'écoule lourdement. Je compte jusqu'à dix une fois que leur troupeau empestant la stupidité semble s'être éloigné. Puis décide enfin de rouler sur le côté.
Je me redresse sur les fesses à côté de mon ancien otage, un grand sourire collé en travers du visage.
- Quelle bande de débiles ! M'exclamais-je avec un amusement excité. T'es qui toi, au fait ? T'es venu m'aider à détruire cette chose ?
Ce faisant je tire sur une petite chaîne accrochée derrière ma nuque. Le pendentif surgit de sous mon vêtement, avant d'être aussitôt recueilli au creux de ma paume. C'est avec un mystère empreint de fierté et d'émerveillement que je dévoile ce qu'il en est. Un anneau aux gravures incompréhensibles, brillant insolemment sous l'influence du soleil.
L'objet clé d'une célèbre saga.
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Aiden Fawkes
INSCRIT DEPUIS LE : 01/06/2016 MESSAGES : 1443 POINTS : 4883
Sujet: Re: Nine years earlier ♦ Aiden Dim 26 Juin - 19:39
J'espère que ça ne te dérange pas, j'ai repris ton modèle de mise en page rp !
Nine years earlier
Aiden & Kaylee
« Tu es prêt Aiden. » « Prêt à quoi ? » « A entrer dans un songe. »
Je regarde Gabriel avec un mélange de surprise mêlée d’excitation. Je croyais que j’allais devoir attendre encore super longtemps avant de pouvoir enfin apprendre à manipuler les rêves de quelqu’un pour de vrai. Enfin, manipuler, dans le bon sens vous voyez ? Je me sens fébrile, mes sens sont aux aguets, mon corps sous la tension de l’attente. Je me retiens de poser toutes les questions qui me traverse l’esprit, je sais que je dois patienter. Gabriel me dira les choses en temps voulu. Je l’observe avec attention. Il semble me jauger. De peur qu’il revienne sur sa décision, je lui souris, d’un air aussi serein que possible. Il me répond de la même manière et me fait un clin d’œil malicieux puis me saisit le poignet.
« Ressens. »
Là, tout bascule, c’est un tourbillon d’images, de couleurs et de sensations qui s’offre à mes yeux, rien n’est stable ou déchiffrable. Enfin je commence à ressentir quelque chose, un appel, vers un point précis, vers un inconscient précis. Comme si à travers le contact de Gabriel, je pouvais avoir le même objectif que lui. Je sens qu’il s’agit d’une rêveuse, et je sens aussi que quelque chose change en moi, comme si j’avais une révélation.
D’un seul coup, tout se calme. Nous sommes sur un sommet rocheux avec une vue splendide qui s’étale sous nos yeux. Le décor me semble étrangement familier. J’observe, je me concentre pour ne rien influencer. Gabriel pointe le doigt vers un endroit en contrebas. Une silhouette bondit de rocher en rocher. Je le sais, c’est elle. La fameuse rêveuse. Je me sens vraiment ému. Gabriel me fait un signe vers un autre endroit, derrière elle et je remarque une troupe d’orques qui la poursuit. Je fais un pas en avant. Gabriel me retient, une main sur l’épaule.
« Attention mon garçon. Tu ne dois rien faire qui puisse révéler notre existence. » Je baisse la tête, légèrement penaud. « Oui c’est vrai. Que fait-on alors, je suppose qu’on n’est pas là pour simplement regarder ? » J’observe mon mentor. Il me sourit, toujours serein. Il explique alors : « Il me semble que tu aimes particulièrement les faucons ? Nous allons voler. »
Le message est clair. Il exige une transformation. Je me concentre et mon corps entier se transforme pour prendre l’apparence d’un majestueux rapace. Un faucon, mais aux yeux bleus. Gabriel lui se contente de se faire pousser des ailes d’ange. C’est son truc à Gaby ça, se faire passer pour un ange. Bon après tout, même s’il est malicieux, on peut quand même dire qu’il est irréprochable.
Impatient, je plonge dans les airs sans pouvoir m’empêcher de lancer un cri de joie qui se traduit en ce caractéristique son de rapace résonnant dans les canyons américains. C’est une forme que j’adore adopter. Elle permet de passer à la fois inaperçu – même si on les confond souvent avec les aigles – de voler librement et de voir précisément de loin. Le pied !
Mon cher ange Gabriel m’indique une direction, je m’y précipite, reprenant mes esprits. La rêveuse a besoin d’aide et moi je batifole encore dans les airs ! Concentré ainsi sur l’objectif d’atterrissage près de la jeune femme, je ne me rends pas compte que Gabriel, que je croyais avoir devancé, est déjà juste derrière moi et me pousse littéralement vers le sol, provoquant, sous le coup de la surprise, ma transformation en humain. Je roule de manière idiote le long de la pente et pousse un gémissement sourd quand la jeune femme m’atterrit dessus. Après un échange de regards intense mais bref, nous continuons à rouler jusqu’à ce que le sol redevienne plat. Délivrance ! Enfin….elle m’écrase toujours, mais elle a la gentillesse de se soulever un peu pour me laisser respirer. Je l’observe sans rien dire. De toute façon, même avec son chut, j’allais pas prendre le risque de rameuter la troupes d’orques. Pendant qu’elle scrute pour trouver le bon moment pour fuir, je regarde son visage. Elle est vraiment belle. J’en suis troublé et elle ne semble pas plus perturbée que ça.
Je me souviens de nouveau de l’existence de Gaby. Il a disparu le bougre. Il est clair que c’est un test, s’il avait voulu rester pour me guider, il l’aurait fait. Là, en l’occurrence, il a pris la poudre d’escampette et il doit m’observer de loin. Je soupire légèrement. Bon et bien….allons-y ! Mais…mais ! Qu’est-ce qu’elle fait pu**** ! Elle se colle de plus en plus à moi. J’suis un homme ma jolie, même en rêve, j’suis pas un saint…et…Je dois me retenir de…Argh ! Je sens la douceur de sa poitrine contre mon torse et ses cheveux qui me chatouillent le nez. J’ai le cœur qui bat la chamade….pourvu qu’elle le remarque pas ! Je me force à penser à Gabriel et à imaginer son visage goguenard. Ah le mufle ! C’est bien, ça m’aide à me calmer. Elle parle. Elle me dit de ne pas faire de bruit et de ne pas bouger. Comment je pourrais ?
Quelques instants plus tard, la voilà qui se relève. Elle est tout sourire sous mon regard éberlué. Dubitatif, je me demande comment on peut être aussi joyeux après ce qu’on vient de vivre. Même en rêve. Puis finalement sa bonne humeur devient communicative, je me détends, malgré l’assaut de ses questions. Je l’observe sortir une sorte de pendentif de sous son haut et là, je fais tilt. Bah oui. Évidemment. Comment j’ai pu ne pas reconnaître les orques ? Il suffit donc de suivre la trame du livre pour n’éveiller aucun soupçon. Par chance je porte des vêtements passe-partout que je peux très rapidement modifier en vêtements d’époque sans qu’elle le remarque, enfin, sans que son inconscient trouve ça bizarre. Je me cherche un nom qui fasse médiéval fantastique. Vite vite vite. Hum…en voilà une bonne idée. Je fais mine d’être subjugué par l’anneau puis je me présente aussi poliment que possible.
« Thorondor* pour vous servir ma dame. »
Mon visage est sérieux et je réajuste ma ceinture la faisant coulisser vers l’avant. J’ai profité d’un moment d’inattention de sa part pour faire apparaître un poignard, long et effilé, comme celui qu’on avait donné à Frodon. Celui dont la lame devient bleue à l’approche des orques. Je sors le poignard de son fourreau, je m’agenouille devant elle et le tend vers elle, comme les chevaliers qui prononcent leurs vœux de loyauté. J’espère que cette petite mise en scène est suffisamment convaincante. J’attends patiemment qu’elle me dise de me relever et aussi probablement qu’elle rigole un bon coup. Elle a un drôle de caractère. Téméraire et enthousiaste à première vue. Les présentations faites, je demande :
« Où va-t-on à présent ? »
*Roi des aigles en elfique.
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Kaylee L. Harrington
INSCRIT DEPUIS LE : 18/06/2015 MESSAGES : 1482 POINTS : 8428
Sujet: Re: Nine years earlier ♦ Aiden Sam 9 Juil - 14:11
Pas de souci, t'inquiète xD J'espère que ma réponse te conviendra
Nine years earlier
Aiden & Kaylee
J'ouvre de grands yeux éberlués devant la véritable scène que le nouveau protagoniste est en train de me servir. Genou à terre, terre baissée et … « ma dame » ? Je répète silencieusement la formule employée, sans réellement parvenir à m'y accoutumer. Dit comme ça, j'ai la dérangeante impression d'être l'une de ces princesses en robes trop sophistiquées et diablement encombrantes, qui n'attendent que d'être secourues par leurs preux chevaliers. Bien heureusement, je n'ai rien en commun avec ces pimbêches pour le moins inutiles, si ce n'est la poitrine et les sous-vêtements. Un bref instant, je suis tentée d'aller vérifier si aucun cheval blanc ne se dissimule derrière un amas de rochers. Mais le garçon aux yeux ensorcelants tire alors un objet absolument captivant de sa ceinture. Mes soupçons s'envolent, et mon esprit entier se concentre sur la lame aiguisée qu'il dévoile au grand jour.
- Wow … C'est, hm … pour moi ?
J'ignore s'il me tend cette arme en signe de dévotion totale, ou tout simplement pour m'en faire cadeau. Je m'en voudrais de lui dérober la seule dague qu'il possède, car j'en détiens déjà une fixée à ma hanche. Néanmoins, la sienne a quelque chose d'attrayant. Assez pour me pousser à aventurer un téméraire indexe sur l'acier froid, finement travaillé, au risque d'y laisser quelques gouttes de sang contre le tranchant affûté.
- Elle est très belle … Thorondor, c'est bien ça ? Demandais-je en relevant mon attention sur lui, un léger sourire aux lèvres. La menace omniprésente des orques m'était complètement passée au-dessus de la tête. Ils étaient probablement loin à présent, en train de poursuivre une ombre fantôme. Et pour tout dire, je les avais déjà complètement oublié. Tu es un elfe ? Où sont tes oreilles pointues ?
Ce faisant, je me permets à nouveau de braver les lois de son espace vital, pour me pencher en avant et passer une main sur le côté de son crâne. Mes doigts se faufilent dans ses cheveux pour les soulever, et dévoiler des oreilles aussi rondes que les miennes. Oups. J'ai dû me tromper. Il m'a semblé que ce nom détenait une consonance elfique, comme ceux de mon fameux roman. Mais pour le coup, ce nouveau mystère évoque un regain d'intérêt plus fort encore pour mon nouvel allié. Car c'en est vraisemblablement un, si j'en déduis de son envie de me suivre dans mon aventure. Gagner par l'euphorie de reprendre la route à deux, je bondis sur un tas de cailloux un peu plus loin pour pointer quelque chose du doigt au loin.
- Là-bas ! Tu vois cette montagne rouge, bien flippante ? C'est là !
Mon bras dévie finalement de sa trajectoire pour désigner un autre élément, plus proche cette fois. Ce n'est plus une tâche pourpre que je désigne sur le tableau, mais une plus noire, mais tout aussi effrayante. La vallée de Nan Dungortheb.
- Mais il faut passer par là avant, une fois que nous serons descendu de cette montagne. C'est le chemin le plus court que je connaisse.
Dans le paysage de vert et d'or, illuminé par les bras chaleureux du soleil, l'endroit apparaît comme un gouffre grisâtre, où la lumière ne semble pas être invitée. D'ici, je perçois quelques nuances de blanc dans cette palette de couleurs désolantes. Aucun doute ne me submerge. Il s'agit probablement de l’œuvre des répugnantes progénitures de la tristement célèbre Ungoliant. Autrement dit, des toiles d'araignée gigantesques.
Je me souviens avoir affiché une mine de dégoût en lisant ce passage du livre, où les héros principaux se retrouvent pris entre les huit yeux de l'horrible arachnide géante. Silencieusement, je me demande si j'aurai assez de courage pour affronter à mon tour cette épreuve, aussi repoussante soit-elle.
- J'espère que tu n'as pas allergique aux piqûres d'insectes, marmonnais-je.
Je saute alors en bas de mon perchoir, dissimule à nouveau le précieux anneau sous le tissu de mes vêtements, et rajuste ma ceinture avant de reprendre la marche avec détermination. Pourtant, je m'interromps rapidement, réalisant soudain que Thor' ne m'a pas emboîté le pas. Intriguée, je reviens sur mes pas en sautillant d'impatience.
- Qu'est-ce que tu fais encore par terre ? Allez, viens ! Ramène tes fesses !
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Aiden Fawkes
INSCRIT DEPUIS LE : 01/06/2016 MESSAGES : 1443 POINTS : 4883
Sujet: Re: Nine years earlier ♦ Aiden Dim 10 Juil - 23:30
Oui c'est très bien ! ^^ J'espère la même chose pour le coup !
Nine years earlier
Aiden & Kaylee
Je ne m’attendais pas à une telle réaction. D’une part elle semble très surprise de mon comportement, et je me sens limite vexé. Je ne peux retenir une légère moue boudeuse qui disparaît quand elle regarde la lame fascinée. D’autre part elle n’a pas compris que je présentais mon épée mais que je ne comptais pas la lui donner, du coup je réponds bêtement oui de la tête, de peur de la vexer dans le cas contraire. C’est son rêve, pas de contrariété, il faut qu’elle reste l’héroïne et….l’héroïne obtient tout ce qu’elle veut de ses acolytes ! J’approche un peu plus l’épée pour qu’elle puisse la saisir, mais elle s’applique d’abord à prendre contact avec le métal.
Quand je pense qu’elle va saisir la lame, elle se remet à parler et sa main prend un tout autre chemin, je me suis fait avoir comme un bleu ! Les oreilles d’elfes, avec un nom pareil ! J’aurais dû m’y attendre ! Oh là, mais attends, mais qu’est-ce qu’elle fait ? Elle soulève mes cheveux pour vérifier, j’ai un petit geste de recul à peine perceptible mais je suis surtout rouge de gêne. Enfin j’imagine vu à quel point mes joues me brûlent. Je n’ai pas eu le temps de « faire pousser » mes oreilles. Mince ! Et sa proximité qui me trouble ! C’est à croire qu’elle le fait exprès, mais elle a l’air tellement nonchalant que je suis maintenant persuadé que c’est juste sa façon d’être….dans la vraie vie aussi ? Tiens pourquoi je me demande ça ? Je grommelle la première excuse qui me passe par la tête :
« C’est que...hum, c'est une longue histoire….j’ai..hum…j’ai été adopté. »
Ça devrait calmer sa curiosité pour un temps. Puis de toute façon, elle a l’air pressée de poursuivre l’aventure, elle me désigne la montagne rouge un peu plus loin. Je regarde vaguement, mais je cherche surtout Gabriel du regard. Où est-il passé le bougre ?! Je suis sûr qu’il m’observe de loin et ricane dans sa barbe inexistante. Bon, elle ne prend pas la lame, alors, je la garde en main. Mais je la laisse bien en évidence, au cas où elle changerait d’avis. Elle semble déjà concentrée sur autre chose. Elle marmonne quelque chose. J’entends juste le mot « insecte » et là, je comprends qu’il ne s’agit que d’un euphémisme. Si on suit les aventures de l’anneau, c’est une bonne grosse araignée bien affamée qui va surgir…. Je me sens mal à l’aise, il va falloir que je me montre brave mais pas trop. Je prie surtout pour qu’elle ne sorte pas. Je ne sais pas trop si je peux empêcher l’apparition, ou si je dois le faire, ou, si elle apparaît, si je dois la rendre faible pour la jeune femme juste devant moi…Si seulement Gabriel voulait bien me donner des indices ! La voilà qui m’interpelle.
« Voilà voilà, j’arrive ! »
C’est vrai que je suis encore avec un genou à terre, le poignard tendu. Je me redresse prestement et galope pour la rejoindre. La lame en avant, je guette la potentielle arrivée de l’arachnide géante. J’aurais aimé que ce soit le genre à bleuir aussi pour l’arrivée des monstres de ce genre, mais nan, c’est juste pour les orques. Je souffle un peu, pour me donner du courage. Je ne sais pas d’ailleurs si je me donne du courage pour les aventures que je vis en rêve ou pour la marche à suivre. J’ai beau avoir vu Gaby faire, m’y mettre c’est pas aussi simple que je l’aurais imaginé. Ou alors c’est parce que cette rêveuse est particulièrement charmante ? Sa mine déterminée, ses allures d’aventurière, son regard malicieux et rieur. Je ne sais pas ce qui m’arrive, je me déconcentre totalement et il faut que je fasse attention, sinon je risque de faire apparaître un tout autre décor malgré moi. Pas sûr que ça passe vraiment bien si elle se retrouve d’un coup à se balader sous les étoiles en ma compagnie. Ah Gabriel ! Où es-tu ?! Je cherche quelque chose à dire. Je chuchote malgré moi tandis qu’on avance prudemment :
« Je ne sais pas ce qu’on va rencontrer, mais je me sens déjà assez inquiet, êtes-vous déjà venue par ici ? »
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Kaylee L. Harrington
INSCRIT DEPUIS LE : 18/06/2015 MESSAGES : 1482 POINTS : 8428
Sujet: Re: Nine years earlier ♦ Aiden Sam 30 Juil - 22:05
J'ai eu des frissons en écrivant ma réponse
Nine years earlier
Aiden & Kaylee
Le paysage change progressivement, et à mesure que le décor devient aussi terne que froid, je sens ma bravoure s'évaporer dans un nuage de vapeur. Mon nouvel ami elfe ne semble pas en mener large non plus, de son côté. Il ne prononce pas le moindre mot pendant un moment. Ou bien peut-être n'ai-je rien entendu, trop absorbée que je l'étais dans le cours tumultueux de mes craintes et pensées. Une petite voix au fond de mon crâne me propose de prendre un autre chemin, moins encombré de bestioles aux huit pattes velues. Néanmoins, une conviction profonde me pousse à continuer sur cette voie-là. Il faut aller au plus vite. Cette mission n'est pas seulement importante pour moi. Elle l'est pour tout le pays.
Oui mais … Pourquoi ma gorge se fait aussi sèche d'un coup ? En plus, mes mains commencent à devenir un peu moites. Je ne sais pas quoi en faire pour les cacher, au point de commencer à gigoter inutilement. J'essaye de croiser les bras, avant d'enfermer mes poings au fond de mes poches. Puis je me tâte à dégainer mon épée. Et l'instant d'après, je réalise que j'ai l'air bien plus nerveuse ainsi, en essayant justement de camoufler mon angoisse naissante.
Finalement, mon acolyte reprend la parole, et c'est presque avec soulagement que je l'entends briser le silence et me sortir de mon manège infernal. Je relève la tête vers lui, avec des grands yeux étonnés. Me voilà raide comme un piquet maintenant.
- Tu … Tu crois qu'on est perdu ?
Loin de me calmer, je me perds dans l'incertitude de mon compagnon de route, au point d'être prête à lui proposer de revenir sur nos pas. Mais peut-être est-ce tout bonnement une excuse pour rebrousser chemin devant l'obstacle qui se dessine au loin … Oh, comme l'histoire paraissait plus simple, ainsi couchée sur quelques feuilles de papiers !
- Dis, tu ne voudrais pas me tutoyer ? Je veux dire … C'est vraiment, hm, poli de ta part … mais j'ai que dix-sept ans tu vois, et j'ai l'impression de faire beaucoup plus vieille quand tu me parles aussi respectueusement …
Une grimace se peint un instant sur mon visage, pour mieux exprimer mon embarra. Sans m'en rendre compte, je me suis un peu détendue. Me concentrer sur la tête brune à mes côtés à ses avantages, comme me faire oublier l'angoissant environnement qui nous englobe peu à peu. Thorondor a quelque chose de rassurant dans sa façon d'être. Je finis par lui sourire. Intérieurement, je répète son nom dans mon esprit, et ne peux m'empêcher de faire le lien avec le surnom que je lui ai trouvé d'office tout à l'heure. « Thor », comme ce dieu diablement sexy. Ils ont les mêmes yeux bleus, tous les deux.
Mais soudain, je sens la semelle de ma botte s'enfoncer dans quelque chose de particulièrement collant, dans un discret craquement. Comme une fine couche de caramel qu'on effriterait entre ses doigts gourmands. À la différence que le caramel est bien plus appétissant. Je me fige de haut en bas avant de me risquer à baisser la tête vers mes pieds. J'ai marché dans un nid. Et pas n'importe lequel … Le jackpot ! Une grosse boule blanche s'est effondrée sous le poids de ma chaussure, déversant et libérant dans la nature les mille et uns enfants qu'elle protégeait. Une multitude de minuscules araignées galopent autour de leur foyer piétiné, fuyant dans un sens, ou grimpant le long de ma jambe. D'instinct, je recule précipitamment en frottant vivement mon pantalon. L'une de mes mains s'est refermée sur le bras de mon camarade. Sans le lâcher, ni même desserrer ma prise de fer sur lui, je reporte lentement mon attention sur le monde qui nous entour. De hautes parois rocheuses s'élèvent de chaque côté du chemin. Et sur elles, s'amassent peu à peu, toujours plus nombreuses, toujours plus grosses, un nombre incalculables d'araignées aux yeux effrayants. Je ferme brièvement mes paupières, légèrement tremblante soudain.
- Thorondor ? Il faut que je t'avoue un truc … J'adore les animaux, pour de vrai. Mais ces bêtes-là, je les aime vraiment, mais alors vraiment, pas …
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Aiden Fawkes
INSCRIT DEPUIS LE : 01/06/2016 MESSAGES : 1443 POINTS : 4883
Sujet: Re: Nine years earlier ♦ Aiden Mar 16 Aoû - 15:43
Haha, je compatis, j'ai la phobie des araignées, alors plein d'araignées et des grosses, difficile d'imaginer le preux chevalier confiant là XD Désolée d'avoir mis autant de temps u_u'. Pas toujours simple de trouver l'inspi, j'espère que cela te convient en tout cas ! :)
Nine years earlier
Aiden & Kaylee
L’ambiance est carrément pesante autour de nous. Je reste les bras ballant à me remuer les méninges. D’abord apaiser la tension. Il faut que je sois un point de repère bienveillant que quand elle me regarde elle se sente soudain capable de tout. J’affiche une expression aussi réconfortante que possible. Puis ensuite, de manière aussi discrète que possible, je rends le décor moins angoissant, tout doucement, plus lumineux, moins oppressant. Un tout petit peu, rien qu’un petit peu pour que ça ne tourne pas au cauchemar. Ma concentration est telle qu’elle me fait sursauter lorsqu’elle parle de nouveau. Une question. Est-ce que nous sommes perdus ? Je prends une voix assurée et je tente un petit sourire :
« Hum…Non, je pense que c’est là le bon chemin, mon instinct me le confirme même si je ne connais point les lieux, ce qui m’intrigue, c’est ce qui se cache dans l’obscurité. »
Après un instant de réflexion, je pense enchainer sur une question mais elle me prend de court en me demandant de la tutoyer. Je souris franchement cette fois. Je ne peux pas m’en empêcher. Ni même d’être légèrement taquin au moment où j’accède à sa requête :
« Si Ma Dame le désire, je vais passer au tutoiement. »
Je place une pause, espérant que la légèreté qu’octroie ma remarque achève de la détendre, mais manque de pot, alors que l’on continue d’avancer petit à petit, elle marche dans un nid d’araignées. Je prends sur moi pour ne pas sursauter et garder mon calme tandis que Kaylee s’agrippe brutalement à mon bras. C’est que pour des bébés, elles sont bien grosses ces bêtes-là ! Eurk ! Tout en réfléchissant aux accessoires elfiques ou du moins de l’univers héroïque fantaisie dont je peux me servir, je la serre dans mes bras comme si ça pouvait la protéger, mais c’est pour gagner du temps et surtout ne pas lui laisser l’occasion de vraiment avoir peur. Je réfléchis à toute allure puis je me souviens de ce que Sam avait utilisé pour Frodon afin de repousser la grosse araignée. Je penche ma tête vers l’oreille de Kaylee et je lui demande :
« Elles n’aiment pas la lumière ! Est-ce que Galadriel t’a fait le don de la lumière ? »
J’attends qu’elle relève la tête vers moi pour la regarder dans les yeux, le visage aussi calme que possible. Un éclat attire nos regards, dans la poche de Kaylee brille la Fiole de Galadriel, prête à être saisie par mon héroïne et brandie vers les arachnides que je repousse mentalement depuis que je l’ai prise dans mes bras. Je relâche mon étreinte, à la fois doucement et rapidement et je lui souris de manière encourageante :
« Vas-y prends-la ! »
Laissant Kaylee passer à l’action, j’en profite pour rendre le décor encore un peu plus chaleureux, enfin…disons, moins angoissant sans trop en faire. Je me mets en position de combat, épée en avant. Les bébés affolés ont sans doute appelés maman à la rescousse, et quelle maman ! Mon dieu, je vois les énormes pattes velues doucement se dévoiler dans la lumière. Elle est énorme, mais la lumière elfique la maintient en respect. Confiant, j’annonce en jetant un coup d’œil vers ma protégée :
« J’ai confiance en nous, au mieux, on la tient à distance grâce à la lumière et on passe, au pire, et bien….on la tue. »
Codage par Emi Burton
informée
Kaylee L. Harrington
INSCRIT DEPUIS LE : 18/06/2015 MESSAGES : 1482 POINTS : 8428
Sujet: Re: Nine years earlier ♦ Aiden Lun 19 Sep - 21:06
Encore désolée pour le retard
Nine years earlier
Aiden & Kaylee
Les tentacules effrayantes de l'arachnide géante jaillissent d'une grotte souterraine, plus sombre et profonde encore que les ténèbres de l'enfer. Les pattes poilues et monstrueuses fendent l'air, s’agrippent à la roche terreuse et commencent dès lors à hisser vers la lumière de terrifiantes mandibules menaçante. Un à un je sens mes muscles se raidirent. Mon souffle se coupe au fond de ma gorge alors que je perds mes moyens, et toute ma bravoure fanée. J'ai envie de crier, de prends mes cheveux entre mes doigts et de cacher mon visage dans mes bras jusqu'à ce que ce démon me dévore toute crue.
Mais ce n'est pas l'étreinte meurtrière du montre à huit pattes que je sens autour de moi, mais celle bien plus chaude de mon elfe aux yeux captivant. L'air passe à nouveau dans mes poumons. Je hoquette, et pique sans le vouloir son avant-bras protecteur de mes ongles nerveux. Sa voix finit par trouver un chemin apaisant jusqu'à mon esprit, apaisant suffisamment la tension retenue dans mon corps pour que je parvienne enfin à reprendre le fil de l'action.
La fiole lumineuse de Galadriel pétille dans la poche de mon vêtement d'un autre temps. Mes rétines se brûlent un instant sur son éclat, avant que je ne croise à nouveau le regard complice de Thor'. Sous ses conseils, je prends l'objet aux creux de mes paumes. Son halo claire nous englobe aussitôt, et repousse les armées arachnides dans un nuage agressif de cris aigus et perçants. Un sourire euphorique étire alors mes traits soulagés.
- Très bien, on s'en va d'ici avant que les piles tombent en panne !
Sans attendre une seconde de plus, je saisie la main Thorondor et l'entraîne vers l'autre bout de la vallée. Hélas, il arrive parfois que les défauts de l'héroïne les plus tenaces de sa vie réelle et catastrophique, resurgissent sans crier gare même au plus profond de ses rêves rocambolesques. Je n'ai pas fais cinq pas dans ma course effrénée, que mon pied glisse sur deux galets qui s'entrechoquent et roulent dangereusement sous ma semelle. Le monde change subitement de perspective, et c'est désormais sur les fesses que j'observe de bien plus prêt le sol poisseux de toile d'araignée.
- Oh non …
L'obscurité se fait de nouveau autour de nous. Les morceaux brisés de la fiole elfique, vestiges de ce qu'était quelques instants plus tôt le délicat récipient de verre, gisent dans la poussière terne et désolante. Adieu notre arme précieuse. Merci ma maladresse accablante. Mais cette fois, je ne me laisse pas aller par mes sentiments. Déjà derrière nous, je devine l'insecte velu reprendre sa lourde ascension vers l'air libre. Mes doigts se referment sur mon épée à ma hanche. Furieuse contre moi même à présent, je bondis sur mes pieds et fonds sur l'animal pour rattraper mon erreur. Ma lame scintille lorsque je la lève bien haut au dessus de ma tête, avant de l'abattre sur l'une des pattes géantes. Je roule sur le côté et mange un peu de terre, tandis qu'Ungoliant s'agite et s'énerve sous la douleur et l'affront. Mon poing serre le manche de mon glaive de toutes mes forces. Je saute de nouveau pour trancher le membre monstrueux le plus proche. Derrière leur mère hurlant douleur et appétit sanglant, un millier de petites araignées filent à toute allure contre la parois rocheuse. J'ignore si de tels créatures sont capables de s'organiser en une contre-attaque diabolique pour aider leur maîtresse. Qu'importe, je me tourne plus ou moins vers l'endroit où j'ai abandonné mon compagnon sans même la moindre explication.
- Thor ! Sauve-toi ! Tu es plus charnu que moi de toute façon, elles vous vouloir te manger en premier !
Un bruit pointu et assommant retentit alors dans l'air, encore et encore. Je fais volte face, et découvre avec horreur les multiples yeux d'une mygale gigantesque qui me surplombent de toute leur haine. Je hurle au moment où le monstre géant bondit vers moi, cruelles mandibules affamées en avant.
**
Mon corps se relève vivement entre les draps, tandis que j'inspire une énorme goulée d'air. Yeux écarquillés, je fixe un certain temps le poster de mon chanteur favori épinglé sur le mur d'en face, avant de comprendre que c'est l'alarme de mon réveil qui me scie ainsi les tympans. J'ai mis un temps fou à me réveiller ! Les pieds impatients de ma mère se font entendre dans le couloir, avant que sa tête brune n'apparaissent par l'encadrement de la porte. « Dépêche toi chérie, tu vas être en retard. » Je secoue ma tête pour remettre un peu d'ordre là-dedans. Pendant ce temps, mes doigts cherchent du côté de ma table de nuit pour éteindre ce foutu réveil. Son cri agressif siffle encore sous mon crâne, alors que je revisualise petit à petit l'étrange nuit que je viens de passer. Baissant le nez, je découvre le livre Tolkien encore ouvert au-dessus de ma couette. Un petit sourire perce mes lèvres. Dommage, il avait l'air sympa, l'elfe aux oreilles humaines.
Codage par Emi Burton
banni
Aiden Fawkes
INSCRIT DEPUIS LE : 01/06/2016 MESSAGES : 1443 POINTS : 4883
Sujet: Re: Nine years earlier ♦ Aiden Lun 3 Oct - 16:28
C'est juste histoire de clore et faire une sorte de debriefing entre Gabriel et Aiden.^^ (Et aussi de rappeler qu'il est un peu tombé amoureux d'une autre alors qu'il est en couple à ce moment-là... :p )
Nine years earlier
Aiden & Kaylee
Malheureusement pour moi, si j'ai réussi à lui redonner confiance, Kaylee s'avère être un peu maladroite. Après m'avoir transpercé le bras avec ses ongles, elle s'élance courageusement pour traverser l'espace infesté d'araignée mais elle s'étale royalement au bout de quelques pas. J'ai une certaine envie de rire tant la scène me paraît incongrue, mais le crissement des arachnides mais rapidement fin à ça et c'est l'inquiétude qui prends le dessus.
« Oh ! Tout va bien ? Tu ne t'es pas fait mal ? »
Kaylee ne m'entend pas. Elle semble énervée contre elle-même. Moi je ne maîtrise plus rien. Elle se relève, la rage au poing et abat son épée sur l'énorme araignée qui s'est rapprochée d'elle. Elle crie quelque chose. Il faut que je me sauve parce que je suis potentiellement le meilleur élément à manger. Ça me donne presque envie de rire. Dans d'autres circonstances, j'aurais vraiment hurlé de rire. Mais alors que les petites araignées, enfin petites....par rapport à leur mère hein, s'échappent dans tous les sens, la matriarche enserre encore plus ma rêveuse. J'essaie d'intervenir, mais trop tard. Le coup de patte fatal est donné.
Le décor autour de moi explose et me laisse sonné, presque sans souffle. Je suis à terre à genoux et je me sens terriblement seul soudain. Est-ce que j'ai raté ma mission ? Est-ce qu'elle va devenir une égarée ? Un bruit de plumes se rapproche et une voix familière m'apostrophe.
« Alors le prince charmant, on a failli à sa mission ? »
Je relève la tête vers Gabriel, la moue boudeuse. Au ton presque moqueur de ce dernier, je comprends que rien de grave n'est arrivé. Je me redresse. C'est le débriefing. Il m'explique ce que j'ai fais de bien, ce que j'ai fais de mal.
« Pense à toujours avoir une longueur d'avance sur ton rêveur. Reste cohérent. »
J'acquiesce, mais je sens qu'il n'a pas dit tout ce qu'il voulait dire. Il m'observe légèrement songeur. Il finit par sourire. Il ne dira rien, en tout cas pas cette fois.
« Allez, c'est assez pour cette nuit. A demain. »
Sans me laisser le temps de répondre, il m'envoie une pichenette entre les deux yeux, ce qui provoque un réveil automatique chez moi. Je sursaute légèrement et reprend mes esprits. Je suis dans mon lit. Enfin, dans notre lit...le bras de Taylor se soulève pour m'entourer. Elle pousse un soupir et me serre contre elle. Je me sens mal soudain. Un nœud au creux de mon ventre me rappelle à la réalité. Dans ce rêve, face à Kaylee, j'en avais totalement oublié l'existence de ma petite amie.