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 Ah, comme le monde est petit... {RILEY}

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MessageSujet: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyMer 3 Mai - 2:05

Ah comme le monde est petit...
Little tiger & Satan


Saisissant la bouteille qui contenait un spiritueux au prix indécent – entre le revenu annuel d'un travailleur lambda et le prix d'une mauvaise voiture - , Ethan déversa l'élixir ambré d'un air distrait, le regard perdu au loin, pensif. Pourtant, comme si ce geste était devenu quelque chose d'aussi naturel que respirer, il ne déborda pas, se servant ainsi une dose parfaite. Il referma la bouteille et prit rapidement une gorgée, observant Manchester depuis cette baie vitrée qu'il affectionnait tant. Elle imageait totalement la situation. Lui, dominant la ville. Rien de tel pour gonfler un peu plus son égo qu'un regard par dessus les toits. Il quitta ce spectacle pour s'offrir quelques minutes, afin de s'assoir dans son sofa. Avant de s'y prélasser, il coupa son interphone, pour n'être déranger sous aucun prétexte. Rare étaient, de toute façon, ceux qui osaient venir l'emmerder. Ethan n'étaient pas directement sur le dos de ses employés, pourtant il exerçait une pression constante sur eux. Être l'un des hommes les plus craint de la ville ne le rendait pas vraiment sympathique auprès de sa fourmilière. Il soupira en s'installant enfin, reprenant une gorgée. Il avait remporté sa troisième affaire de la journée quelques heures plus tôt, et venait de boucler le dossier pour celle qui l'attendait demain, à la première heure. A cette heure-ci, il ne devait plus y avoir beaucoup de monde dans les locaux, pourtant, il savait que bon nombre des avocats travaillant pour son nom allaient faire nuit blanche ici, pour finir les dossiers à temps et ne pas risquer leurs places.. Tentant de se reposer même si dormir n'était pas son fort ces derniers temps, Ethan songeait à ce qui l'attendait au petit matin, et un sourire carnassier s'étira doucement sur ses lèvres, tandis qu'il se sentait somnoler, progressivement.


Quand il se senti conscient à nouveau, une musique lui irritait les tympans. Il grommela quelque chose, agacé. Toutefois, il tendit l'oreille pour discerner quel était cet air. Ethan était loin d'être du genre à avoir l'oreille absolue, pourtant il était plus que certain que cette chanson qui résonnait en boucle était «  It's a small world ». Quand il ouvrit les yeux, il n'était plus dans son bureau. Ceci dit, il n'avait pas souvenir de l'avoir été quelques instant plus tôt. En faite, il y était toujours, pour être exacte, mais son inconscient lui, se retrouvait ici. Qu'est-ce que c'était, au juste ? Il y avait beaucoup trop de lumière ici pour que ça en soit agréable, et les couleurs vives agressaient chaque cones de ses yeux. Qu'est-ce qu'il foutait ici ? Pour faire simple : c'était comme être au beau milieu d'un clip de Katy Perry, avec la bande son de Disneyland.  Il ne réalisa qu'après quelques pas que le sol était mou. Comme de la guimauve. Sérieusement ? Ethan roula des orbites, soupirant.  Cette matière sucrée allait lui pourrir ses Richelieu en cordovan. Et cette musique.. Mon dieu cette musique ! Quelle torture ! Pourtant, malgré un univers bien loin du sien, malgré que tout ici était susceptible de lui foutre la nausée et/ou le rendre plus irritable que d'ordinaire, il y avait quelque chose d'apaisant ici.  De doux, de simple, d'innocent, peut-être. Et cette innocence était comme souillée a chacun des pas de l'avocat, qui traversait cette route de guimauve arc-en-ciel. Ca n'avait rien à voir avec la ville qu'il connaissait. Il avait l'impression d'être dans un village destiné a engraisser Hansel et Grethel. Tout semblait comestible, sucré. Même les nuages dans le ciel avaient l'air d'être fait de barbe à papa.

Au dela de l'agacement à cause de la musique, ou parce que l'avenir de ses chaussures semblait incertain, au delà de cette sensation étrange que provoquait cet environnement sur lui, au delà de son envie de fuir d'ici rapidement, et d'être complètement perdu, Ethan s'y sentait bien, paradoxalement. Comme s'il était en dehors du temps, une pause, juste un instant. Malgré sa rencontre avec Riley dans un cauchemar, malgré qu'elle ait tenté de lui faire prendre conscience qu'il rêvait, Ethan était toujours ignorant. Parce qu'il s'était réveillé en sursaut, et avait oublié le contenu de son rêve. Parce que la rouquine n'était qu'un vague souvenir, comme elle l'avait toujours été. Aujourd'hui, il était toutefois bien loin des ténèbres qui le hantait chaque nuit. Et pour cause : il n'était pas dans son rêve. Son sommeil solitaire, dans la noirceur, avait sans doute été happé par ce rêve. La guerre entre les Gardiens et les Cauchemars avaient eut du bon finalement. Un instant de répit, pour un égaré.

Suivant la route parfumée à la tagada, longée par des arbres en sucre d'orges et des rochers en marshmallow,  Ethan se retrouva petit a petit au milieu d'une foule des plus...originale. Entre personnage de Disney et de dessins animés en tout genre, d'ourson en guimauve et de bonbons animés, l'avocat s'estima chanceux en découvrant quelques visages humains. Il s'approcha d'un couple, qui tenait la main d'une petite fille. Quand elle sentie la présence de cet adulte qu'elle ne connaissait pas, elle ne perdit pas son sourire, et le regarda avec ses grands yeux. Cette vision le ramena immédiatement à sa condition, et avoir ainsi sous les yeux quelque chose dont il était privé assombri malgré lui le rêve dans lequel il était. Riley le lui avait pourtant dit la dernière fois, il avait la maitrise de la substance de son rêve. En partie. Partageant celui d'une autre personne, et au vue de l'environnement, c'était sans aucun doute celui de cette petite fille, il y faisait entrer ses démons d'égaré. Si seulement il en avait conscience, il aurait tenté d'y remédier. Mais c'était trop tard. La musique déraillait parfois, loupant quelques mécaniques dans la mélodie. Un mal pour un bien, ceci dit.  Reprenant ses esprits, il réalisa que l'enfant était maintenant seule, au milieu de compagnons loufoques. « Attends...Bordel, où sont tes parents ? » demanda alors l'avocat, se demandant s'il ne devenait pas fou. Il aurait pourtant juré les avoir vu une fraction de secondes plus tot. Elle haussa des épaules, comme si cela lui était égal et tendit sa main vers Ethan. «  Tu viens monsieur on va voir les Princesses ? » demanda-t-elle, enthousiaste. N'était-il pas plus urgent de retrouver ses parents ? Le brun regarda cette petite main tendue vers lui, avec une pointe de réticence. Partir avec un enfant qui n'est pas le sien, n'est-ce pas un crime ? Mais la laisser seule aussi, non ? Pourquoi s'en souciait-il ? Il hésita un bref instant, mais rapidement Ethan redevint lui-même et décida de ne pas la saisir. «  Je crois que les croqueuses de diamants peuvent attendre. »  Elle sembla se mettre a bouder et avant meme qu'il ne puisse suggérer qu'ils retrouvent sa famille, elle parti en courant. Vraiment ? Sentant quelque chose de collant se mettre à le serrer dans ses bras, Ethan sursauta et fit rapidement déguerpir un ourson en bonbon trop câlin. « Raaaah, bon sang ! Et où est passé cette foutue gamine...? » finit-il par râler, excédé. C'était presque à se demander si finalement, il ne préférait pas le néant dans lequel il se retrouvait parfois...

   
Emi Burton
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Riley O'Meara
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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyMar 9 Mai - 13:06

Spoiler:



Ah, comme le monde est petit ...
Ethan & Riley
 
Le QG du Monde des Songes était plongé dans une drôle de confusion depuis quelques temps. La récente attaque des Cauchemars avaient tout mis sens dessus-dessous, si bien que mes collègues et frères d'arme ne savaient plus quel comportement préventif il valait mieux adopter. Certains prétendaient que l'armée de Cillian avait été vaincue par l'intervention du grand manitou et qu'elle devait se reconstruire. D'autres au contraire s'enfonçaient dans une dangereuse paranoïa, s'attendant sans cesse à une nouvelle offensive de la part de nos ennemis. Ceux qui restaient, les indécis dont je faisais partie, essayaient plus ou moins de retrouver leur place au sein de l'agitation toujours palpable dans l'air. Ce fut donc avec un soulagement certain que je quittai l'enceinte de l'immense tour d'ivoire pour m'aventurer parmi les grosses bulles qui fleurissaient sur toute la surface du paysage.

Pour ma part ce n'était pas tant les Cauchemars qui m'inquiétaient, mais bien les dommages collatéraux que ces abrutis dégénérés avaient causé. Les Gardiens trop optimistes pouvaient bien raconter ce qu'ils voulaient, si le Faiseur de Rêves était parvenu à détruire l'énorme songe cauchemardesque l'autre fois, ce n'était pas pour autant que ce fléau avait pris fin. Les rêves continuaient de fusionner entre eux. J'en avais désormais la preuve vivante devant mes yeux.

Je ne pris même pas la peine de réprimer une grimace exaspérée lorsque je découvris le songe d'Ethan Warner. Ce vieux rapace était venu se greffer au rêve d'un autre rêveur. Je soupirai, m'attendant dès lors à être confrontée à de nouvelles situations toutes aussi ingérables les unes que les autres, le tout en supportant le sarcasme insupportable de ce sale connard. Tout compte fait ce n'était peut-être pas lui que j'allais devoir sauver cette nuit. C'était peut-être le pauvre rêveur que j'allais devoir protéger des démons de Warner. Après tout, qui souhaiterait partager le moindre songe avec l'avocat ? Personne. Ou un sacré toqué du bocal. Quoi qu'il en soit, je plaignis silencieusement cette pauvre victime enchaînée de force à l’inconscient de ce détestable personnage.

Le rêve respirait l'inconscience et la légèreté. Une route pavée de biscuits sablés s'étalait devant mes pieds. Elle semblait me promettre de me mener là où je désirais aller. Mais je n'étais plus si sûre de savoir si je préférais trouver mes deux âmes égarées, ou plutôt rejoindre ce bosquet de chantilly là-bas. Le décor entier mettait en appétit. Les arbres bordant la petite allée étaient fait de réglisse et de papier à mâcher. Sachant que ce n'était pas forcément une bonne idée, je résistai à l'envie de craquer une branche de pâte d'amande et m'éloignai abruptement avant de perdre encore mon objectif de vu.

Le petit village en pain d'épices n'eut pas vraiment le temps de capter toute mon attention. Une petite forme agile et diablement rapide se faufila devant mon chemin et tape contre mes jambes. Haussant un sourcil, je découvris là une gamine aux grands yeux de poupée, serrant maladroitement un lapin en peluche sous son bras. Elle portait une robe à froufrou qui aurait fait glapir n'importe quelle petite fille. Ses jolies anglaises étaient soigneusement coiffées sur sa petite tête pâle. Elle avait levé les yeux pour m'observer d'un air mi surpris, mi captivé, et ne semblait pas vouloir bouger de là. Je regardai rapidement aux alentours, fronçant instinctivement le nez. Super. J'étais condamnée à me coltiner une enfant. J'étais aussi à l'aise avec les mômes qu'avec les cours de danse classique. Autant dire qu'une galaxie entière nous séparait de toute affinité potentielle.

- T'es perdue Mocheté ?
demandais-je en posant à regret un genou à terre.

Je tentai un petit sourire rassurant. La petite poupée vivante me rendit mon regard, en bien plus innocent. C'était agaçant. Je n'étais pas réputée pour ma patience, qu'importe à quel point la gamine était mignonne. Elle coinça son pouce dans sa bouche et garda timidement le silence.

- Génial. Allez, ramène toi, on va trouver un peu de chocolat à se mettre sous la dent.

Sans plus m'acharner, je hissai la fillette dans mes bras. Elle cala l'une de ses mains autour de mon cou, ce qui rendit la situation plus dérangeante encore. Je repris mon avancée, remontant ainsi la route que la petite rêveuse avait pris avant de me tomber dessus. Une fête semblait se dérouler dans le village, mêlant bonbons animés et princesses visiblement sous extasie. Je débouchai sur une place, avisai une fontaine de jus d'orange et aperçu enfin la sombre aura de Warner. Un soupir filtra à travers mes lèvres avant que je ne me résigne à rejoindre l'égaré.

- Vous avez perdu quelque chose, l'avocat ? Lançais-je pour m'annoncer, un sourire torve en travers du visage. Je désignai la fillette d'un coup de menton. Avouez que c'est vous qui lui avez fait peur. Vous ne pouvez pas vous en empêcher hein. Même avec les enfants vous avez besoin de prouvr une quelconque supériorité.


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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyMar 9 Mai - 22:39

Spoiler:

Ah comme le monde est petit...
Little tiger & Satan





Ethan avait beau regarder autour de lui et errer sur les routes en biscuits, ou suivre la rivière en chocolat, il ne retrouva pas la fillette qu'il avait, plus ou moins, décidé de retrouver. Il avait l'impression de se perdre, toujours un peu plus profondément, dans ce lieu absurde. Ses grandes enjambées semblèrent inappropriées, puisque autour de lui, tout le monde se promenait d'un pas léger, avec une joie insouciante. Ça l'agaçait d'avantage. Mais certainement pas autant que les personnages qui tentaient de lui faire des câlins à chaque fois qu'il les croisaient. C'était presque du harcèlement à ce stade. Le dernier Monsieur biscuit qui l'avait approché trop près avait retrouvé l'un de ses bras en miettes par terre. Non pas qu'Ethan soit d'une violence extrême, mais le gâteau n'était pas très résistant. Et la tagada qui voulait jouer avec lui était portée disparue. Peut-être faudrait-il sonder la rivière chocolatée pour la retrouver... Mais le pire de tout, dans cette histoire, restait cette musique en boucle. Il pourrait en devenir fou, vraiment. Soudain, quelqu'un lui agrippa le bras. Froidement, il tourna la tête sur la demoiselle a ses cotés... Jeune femme en...dessin ? Devenait-il fou, véritablement ? Lorsqu'il la regarda, avec surprise, pour finalement secouer son bras et  la faire déguerpir, elle se mit à chanter. Qui ? Qui faisait ça ?  « Ne claque pas la porte... Tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte... - Ethan la fixa, stupéfait. Pourtant, il avait juste l'air saoulé. Ce qui était aussi le cas - Car je veux fêter ce renouveau – Elle lui prit les mains pour essayer de danser avec lui, mais elle se retrouva face à un mur. Ca ne la perturba pas, puisqu'elle continua, en chanson - qui va changer ton destin. je veux fêter ce ren- » elle disparu alors dans nuage de paillette, lorsqu'il la poussa pour reprendre sa route. Oui, il perdait patience. Quel bordel. Peut-être que cette petite fille pourrait le faire sortir d'ici ?

Suivre la direction qu'empruntait la quasi totalités des personnages fût une bonne décision, puisqu'il arriva sur une place, se rapprochant des festivités dont la gamine avait parlé plus tôt. Les princesses devaient être dans le coin. Et elle aussi, du coup. Ethan s'adossa à un mur en arc-en-ciel, se massant alors les tempes, priant pour que cette foutue mélodie ne lui reste pas en tête. C'était peine perdue. « Vous avez perdu quelque chose, l'avocat ? » lui demanda quelqu'un. Il releva les yeux, avant que ceux-ci ne fassent le tour de leurs orbites, accompagné d'une mine déjà désintéressée par la personne face à lui. . Riley. Manquait plus qu'elle... Son regard se posa sur l'enfant avec elle. . « Avouez que c'est vous qui lui avez fait peur. Vous ne pouvez pas vous en empêcher hein. Même avec les enfants vous avez besoin de prouver une quelconque supériorité. » Il aurait pu entrer dans une joute verbale avec elle, jouant à qui aurait le dernier mot, mais il ne lui ferait pas ce plaisir. Et puis finalement, c'était l'épargner d'une nouvelle humiliation. Stoïque, comme à son habitude, à la posture dure et inébranlable, il sourcilla légèrement, en demanda «  Pardon.. Vous êtes ? » Du bluff. Oui oui. Il se souvenait d'elle, Il ne savait plus trop quand ni où, mais il avait le sentiment de l'avoir vu récemment, et dans un contexte tout autre que celui de leur rencontre. Il avait conservé quelques infimes brides de cauchemar, notamment celle du moment où elle lui avait sauvé la vie, mais aussi celle où elle avait disparu. Il savait qu'elle avait fait quelque chose pour lui, mais il ne lui ferait pas le plaisir de le reconnaître ni même de se montrer reconnaissant.  Et puis, il ne préférait pas aborder le thème des enfants avec elle.  

Riley n'était pas assez idiote pour croire qu'il ne se souvenait vraiment pas d'elle. Encore moins avec la tête qu'il avait fait en la voyant. C'était plus pour l'envoyez paitre poliment que pour feinter réellement un problème de mémoire. Et puis, le manque d’intérêt qu'il lui portait lui laisserait peut-être l'occasion de s 'éloigner de cette fouteuse de merdes. Occasion qu'il saisit, en lui balançant un regard dénué de toute émotion, si ce n'était le mépris. La dernière fois, les choses avaient dégénéré lorsqu'elle s'était ramenée. Oh ! Les voilà!  Quelques souvenirs oubliés de son rêve précédent lui revenaient en tête progressivement, comme s'ils étaient aussi réel que le coup qu'elle lui avait assené devant chez lui.  Il toisa Riley du regard : «  C'est amusant. A chaque fois que je me demande si les choses peuvent empirer, vous apparaissez.  Il faut croire qu'on a chacun notre truc. Je fais peur, et vous, vous êtes le petit cailloux dans la chaussure... Maintenant, si vous voulez bien...» dit-il en prenant la petite, comme si elle n'était qu'un simple objet, que la rousse avait retrouvé pour lui. Persuadée qu'elle lui serait utile pour partir d'ici, il comptait bien la garder sous la manche. Mais la gamine était tout aussi peu docile que celle qui la portait quelques secondes plus tôt. La mini rêveuse s'agita lorsque Ethan tenta de la prendre, comme si elle allait débuter une crise. Soit c'était l'agacement de l'avocat, soit celui de la gamine, soit les deux, mais la clarté du rêve s'estompa, s'assombrissant. Il la recolla alors immédiatement dans les bras de Riley. Les rêves sombres, il avait assez donné. Il n'avait pas vraiment envie qu'un monstre aux traits de sa femme se pointe ici. C'était un lieu chiant, qui allait le rendre fou, mais qui, paradoxalement, était paisible. Pour dissimuler cette crainte, et sa volonté de conserver les choses telles qu'elles étaient, il répliqua en laissant la gamine dans les bras de la journaliste : « Hm. Gardez-là. Ca n'vous fera pas de mal de vous rendre utile. » Comme s'il lui avait refourgué juste pour ça, comme si porter la gosse était un travail trop ingrat pour lui..   Sa voix se voulait dédaigneuse mais elle trahissait toutefois un certain abandon de l'égaré. Une gosse de cinq ans, plus ou moins, avait-elle vraiment le pouvoir ? Contrairement à ce que venait de dire Riley, il semblerait que ce n'était pas Ethan qui faisait le plus peur à l'autre..  Les couleurs du rêves s'étaient ravivées. Il adorerait que ce rêve s'arrête, mais les quelques souvenirs qui lui revenait à l'esprit ne lui donnait franchement pas envie d'être ailleurs...  «  Je vous conseille de gardez vos commentaires pour vous. » grogna-t-il, le ton de sa voix laissant entendre qu'il s'agissait là plus d'un ordre que d'un simple conseil. Il n'avait franchement pas besoin d'entendre les railleries de la rouquine. La musique lui mettait suffisamment les nerfs a vifs comme ça. Et puis, juste comme ça... Il se souvenait qu'elle planquait des dagues.

   
Emi Burton
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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyMer 10 Mai - 11:27

Spoiler:



Ah, comme le monde est petit ...
Ethan & Riley
 
Un sarcasme moqueur s'afficha sur mon visage alors que Warner me recolla l'enfant dans les bras. Non pas que je m'estimais plus capable que monsieur pour m'occuper de la fillette – bien que la présence rassurante d'un gardien devait certainement jouer sur son calme d'ange – mais le voir emmerdé par la situation avait quelque chose de jouissif. J'ajustai ma prise sur la gamine et la hissai un peu plus haut contre ma hanche. Il m'avait refilé ça comme un sac à pommes de terre.

- Pas de souci, mon vieux, répondis-je en haussant les épaules. On n'a qu'à discuter d'autre chose.

Je me détournai de lui pour aller m'asseoir sur le rebord de la fontaine de jus de fruit. Je posai la gamine à côté non sans un soulagement certain et soufflai un bon coup. C'est qu'elle pesait son poids, mini princesse Raiponce. Mon attention retomba sur l'avocat.

- … A moins que vous ayez autre chose de plus urgent à faire. Coller un procès aux ours en guimauve peut-être ?

Je le narguai d'un haussement de sourcil. Derrière, la fête semblait continuer sans s'occuper de nous. Je surpris la Fée Clochette en train de balancer un peu de poussières étincelantes au nez de Mickey et fronçai le nez. C'était donc pour ça que la moitié de ces personnages avaient l'air complètement défoncés. Je notai rapidement dans un coin de mon crâne de bien faire attention à rester loin de cette saleté volante.

- Allez Warner, bougez vos fesses de là, m'impatientais-je en lui pointant une place libre sur le rebord de la fontaine.

La petite s'agita à côté de moi. Elle tapa sa peluche contre sa cuisse avec humeur, et croisa les bras sur son minuscule corset.

- Oui monsieur, bougez vos fesses maintenant.

Une moue boudeuse déforma ses lèvres. Sourcils froncés, elle fixait Ethan d'un air qui promettait un gros caprice s'il n'essayait pas de lui faire plaisir. De toute évidence, il avait déjà fait quelque chose pour froisser la fillette. Ou peut-être bien que sa tête ne lui revenait tout simplement pas. Mais au vu de son caractère ces deux-là s'étaient plutôt bien trouvés finalement. Éberluée, je me reconcentrai un peu plus difficilement sur mon Égaré. M'occuper de la môme n'était pas mon job. Ses rêves étaient aussi paisibles que ceux de l'avocat étaient glauques et oppressants. Autrement dit, elle n'avait pour l'heure aucune importance à mes yeux de gardienne en période d'essai. Et il serait sacrément dommage qu'elle vienne foutre la merde dans mes efforts pour me débarrasser d'Ethan. Car plus vite cet enfoiré retrouvera une aura bleue, et plus vite je pourrais demander à m'occuper de quelqu'un d'autre.

- Ok, très bien. Pourquoi vous ne m'expliqueriez pas pourquoi vous n'avez pas déjà un gosse tout aussi chiant que ça chez vous ? Marmonnais-je en désignant discrètement la gamine d'un mouvement de tête.

Il allait trouvé ça farfelu. Voire même carrément déplacé. Il allait certainement se mettre à hurler mon manque de politesse sur tous les toits. Mais puisqu'il n'y avait aucun Cauchemar à fracasser dans le coin, et que je n'avais fichtrement aucune idée de comment séparer le rêve de Warner de celui de la petite rêveuse, il ne me restait plus qu'à essayer de comprendre les démons du Diable en personne, pour mieux l'aider à s'en débarrasser. Dans le cas présent, sa femme était clairement en cause. Alors … Pas le choix. Parlons de sa famille de détraqués. C'est vraiment très rébarbatif. Déjà d'ordinaire cet aspect de ma mission m'horripile au plus au point. Alors avec ce trou d'cul … Ils auraient dû envoyer Louis pour s'occuper de lui. Ce n'est pas d'une oreille attentive dont cet homme a besoin, c'est d'une foutue thérapie pour apprendre à être aimable envers l'espèce humaine.


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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyMer 10 Mai - 19:14

Ah comme le monde est petit...
Little tiger & Satan




Tentant de mettre au point une stratégie pour se libérer de cet endroit, tout en évitant de retrouver son quartier sous les cendres, Ethan n'avait aucune idée de commun gérer la situation. En temps normal, il n'était pas du genre à prêter de l'importance à un enfant, ni même à personne.. mais là ? Comment se comporter avec cette gamine, dont le moindre caprice semblait avoir un impact sur ce qui les entourait ? Et, étrangement, sa propre humeur aussi. La trivialité de Riley lorsqu'elle l'appela ''mon vieux'' n'était pas des plus plaisantes. Elle avait vraiment du mal avec le respect. Monsieur Warner, ça n'était pourtant pas si dur à prononcer, si ? Mais, sans doute était-il davantage d'humeur à accepter cela plutôt que ses remarques personnelles, dont il se contrefichait pas mal. Pourquoi tenait-elle absolument à parler ? Il n'était pas contre l'idée qu'elle se contente de porter la petite, en silence. Ca aurait été au moins ça de moins dans le brouhaha environnant. Oui, voilà, qu'elle ferme sa gueule..

« … A moins que vous ayez autre chose de plus urgent à faire. Coller un procès aux ours en guimauve peut-être ? »
Ha, ha, ha. Figurez vous qu'il y avait songé lorsqu'ils s'étaient montrés trop  insistant, avant de réaliser a quel point c'était loufoque. L'entendre à haute voix rendait la chose encore plus absurde. Vu comme ça, effectivement, ils pouvaient parler. Pourtant, il était prêt à s'attaquer à toutes les personnes ici présente si cela lui permettait d'échapper aux bavardages dont Riley semblait si friandes. Pourquoi insistait-elle autant ? Ils n'étaient pas amis, et n'avait d'ailleurs aucune affinité. Pourquoi lui imposait-elle sa présence ? Autant, la dernière fois, le brun l'avait toléré parce qu'elle s'était montrée utile, notamment pour le protéger, autant aujourd'hui...Le cadre était bien plus emmerdant que dangereux. Face au silence et à l'ignorance de l'avocat, elle s'impatienta et eut à nouveau recours à quelques familiarités pour lui proposer d'aller s'assoir. Il lui lança un regard blasé avant que celui-ci ne soit attiré par l'enfant, qui répéta plus ou moins les paroles de la rousse. Le visage fermé d'Ethan ne sembla guère plaire au petit monstre qui avait cette tête menaçante, comme si elle pouvait hurler à tout moment. Il capitula, se décida à suivre le mouvement pour aller s'assoir sur cette foutue fontaine. Il glissa alors «  Vous devriez surveiller votre langage Mademoiselle O'Meara. Il y a des choses à ne pas dire. Et pas uniquement parce qu'elle est là. » précisa-t-il, faisant alors référence avec sa façon de s'adresser à lui.  Pourtant, l'emploi de son nom de famille était presque à féliciter. Si les oursons en guimauve semblaient, de fait, intouchables, Riley ne l'était pas en revanche. Son désir de copinage ne faisait pas de l'avocat son ami pour autant, et elle pourrait regretter sa section naissance à trop le chercher. Elle pourrait se retrouver tout juste bonne a rédiger une annonce..  Vraiment ? Pensait-il encore que tout ça puisse être une réalité ?

Il n'arrivait pas a profiter de ce potentiel havre de paix. Pas avec cette musique qui tournait en boucle. Ne faisait-elle chier que lui ? C'était comme vouloir dormir, et avoir un moustique qui tourne dans la chambre...Il s'installa près de la fontaine, avec les deux emmerdeuses. Il observa la fontaine de jus de fruit un bref instant, avant de se prendre la tête entre le main, et soupirer. Ignorant royalement la question de Riley, il se contenta de se terrer dans le mutisme qu'il avait entreprit. Pourquoi devrait-il répondre à ça ? Elle était la dernière personne à qui il voudrait se confier. Rien que l'idée de se confier semblait déjà abstraite. Elle voulait entendre quoi ? Qu'il ne pouvait pas fonder de famille avec une femme qui ne l'aimait plus, ou plus assez pour lui être fidèle ? Qu'il n'était pas un modèle de père idéal pour un enfant ? Il n'était jamais libre, jamais là, toujours au travail, en affaire. Et l'enfant, pauvre enfant. Il subirait la violence d'enfants idiots, influencé par des parents haineux envers les Warner. Quoi que, personne n'oserait vraiment le toucher sans avoir à en subir les conséquences... Son enfant serait alors seul. Si Ethan s'y était fait, il n'imposerait pas ça à son propre sang. Son soupir s'achevant, ses mains retombèrent alors qui'il glissa un regard sur la rousse. Elle avait le don de plomber l'ambiance, non ? «  Et pourquoi vous ne m'expliqueriez pas plutôt pourquoi vous êtes encore là à me faire chier avec vos questions? Vous n'avez toujours pas retenu la leçon ?  » s'agaça-t-il, comme si elle avait déjà obtenu des réponses à ces questions. La gosse, quant à elle, fit remarquer avec amusement qu'il avait dit un gros mot. Il ignora cette remarque, qui faisait pourtant écho à celle qu'il avait fait à la journaliste précédemment. Visiblement, Riley avait tiré une corde sensible, comme lorsqu'elle avait parlé de sa femme, l'autre fois. Ca l'énervait d'autant plus qu'il se sentait moins capable d'être hermétique à toute émotion lorsqu'il croisait la journaliste. Ce qui expliqua sa remarque suivante «  Je pourrais aussi vous retourner la question. Bien qu'il me semble déjà  connaître la réponse. Arrêtez moi si je me trompe, mh ?  La notion de ce qu'est une mère vous est totalement inconnue ? Vous ne sauriez pas par où commencer. Comment gérer un enfant alors que vous êtes vous-même ingérable ? Et donnez la vie, vous ? Vous êtes à peine capable de me donner un peu d'espace. » déclara-t-il avec condescendance, le regard sombre. Non, il n'aimait pas qu'elle essaie de s'introduire dans sa vie privée, ni dans sa tête, comme elle avait déjà pu le faire. Comment avait-elle pu le faire d'ailleurs ? Oui, cracher son venin était beaucoup plus aisé pour lui que d'envisager ne serait-ce qu'un instant de se montrer sympa, même pour de faux. L'humeur de l'avocat prenait doucement le dessus sur le rêve de la petite fille, le ciel se couvrant. La musique s'était arrêtée, le spectacle aussi. En faite, s'il avait bien voulu quitter les yeux de Riley dans lequel il avait plonger son regard glacial, il aurait sans doute remarqué que les personnages avaient disparu. Il ne restait plus que eux trois. Comme une mauvaise herbe, il contaminait ce qui l'entourait, malgré lui. Pas besoin de cauchemar pour détruire le rêve, un égaré suffisait. Ou était-ce simplement parce qu'il était lui? Quoi qu'il en soit, il allait probablement le regretter très prochainement...

   
Emi Burton
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Riley O'Meara
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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyLun 29 Mai - 11:30


Ah, comme le monde est petit ...
Ethan & Riley
 
Il y avait quelque chose de gros sous la muraille hautaine et prétentieuse de Warner. Quelque chose qui était vraisemblablement dû à cette sinistre aura rouge. C'était presque invraisemblable, mais comme tout être humain, ce fumier avait ses propres failles. Était-on réellement obligé de l'aider d'ailleurs ? Le rouge sombre lui allait si bien. Je plissai sensiblement les yeux alors qu'il plantait son regard d'un froid polaire dans le mien. Cette fois, je n'allais pas lâchement reculer. Il était déjà parvenu à m'enfoncer la dernière fois. Pas question que je baisse la tête cette fois encore. J'avais mis le doigt sur quelque chose. Maintenant, il n'y avait plus qu'à gratter un peu la merde pour découvrir ce qu'il se cachait derrière cette couche de crasse et source de ses cauchemars. Même si la nature et l'entraînement d'un gardien pouvaient aider, c'était à présent évident pour tout le monde. Y compris Mocheté. Un paquet de nuages sombres avait jailli au milieu du ciel bleu. La musique s'était volatilisée, les piaillements d'oiseaux et éclats de rire également. La plupart des bâtiments en gâteau s'étaient effondrés en un nid de poussières calcinées. Même la fontaine s'était arrêtée de couler. La lumière s'était ternis. Tout n'était plus que gris et désolation. Tout à l'image de l'avocat, complètement pourri à l'intérieur.

Finalement, je trouvais un peu de réconfort dans cette histoire en me disant que fouiller dans les vieux placards maudits d'Ethan s'apparentait plus ou moins à ce que je faisais, avant, dans mon job. Fouiner là où on ne veut pas de moi, suivre les indices, déterrer les secrets. Je n'avais jamais apparenté ma mission de gardienne à ma profession de journaliste jusqu'à présent. Comme quoi, le fait que l'illumination me vienne alors que je devais m'occuper de Warner prouvait bien que le destin avait quelque chose de vraiment sournois.

Je restai un moment silencieuse après son acerbe discours. J'avais tiqué lorsqu'il avait évoqué la notion de mère. Est-ce qu'il avait aussi visé le fait que j'avais grandi sans cette figure maternelle ? En bonne raclure de juriste, il avait soigneusement pris le temps de se renseigner sur mon passé. Il me l'avait lui-même fait comprendre. Il était très certainement au courant de ce détail. Quoi qu'il en soit, qu'il l'est fait exprès ou non, cette attaque ne m'avait pas suffisamment atteint pour que je perde ma précieuse patience. J'étais ici pour lui tirer des vers particulièrement douloureux du nez. Alors forcément je m'étais attendu à m'en prendre plein la gueule avant même de mettre les pieds ici.

- Et vous, vous n'avez toujours pas retenu la réponse à cette question, rétorquais-je avec froideur. Je fais juste mon job, connard.

L'insulte m'avait malencontreusement échappée. Oups. Entre nous, la gamine ne releva pas. Ce nouvel environnement avait eu le don de lui couper la chique. À moitié cachée derrière son vieux lapin en peluche, elle semblait timidement chercher des yeux les énormes ours en guimauve portés disparus.

- Si par ingérable vous entendez ne pas se laisser faire par les ordures de votre genre …

Je me penchai vers lui, une esquisse de rictus mauvaise aux lèvres.

- Alors ouais, je confesse.

Un instinct profond me supplia de lui dresser mon majeur devant le museau. Je pris sur moi et restai sagement impassible. Non pas à cause de la fillette – ça, c'était bien le cadet de mes soucis – mais parce que j'avais vraiment envie d'essayer de faire cette corvée en gardant mon calme. D'après mes calculs, plus je me montrerais imperméable à ses provocations, plus vite il parviendra à cracher le morceau. Et plus vite je pourrai rentrer chez moi pour aller vomir un bon coup. Dieu savait à quel point je pouvais me montrer aussi coriace qu'un parasite increvable.

- Pas d'enfant alors, très bien. Peut-être que vous êtes stérile après tout.

Je haussai les épaules, faisant mine d'accepter cette solution puisqu'il ne voulait pas m'en donner d'autre. Par prête de lui foutre la paix pour autant, je me levai, fis mine de réajuster quelques plis sur mes vêtements, et me plantai finalement devant lui. Je croisai les bras.

- Pourquoi vous ne quittez pas votre femme ? Attaquais-je alors avec dureté.

Vous savez ce qu'on dit. Mieux vaut arracher un vieux pansement d'un coup sec. Il paraît que ça fait moins mal.  


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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyLun 5 Juin - 22:02

Ah comme le monde est petit...
Little tiger & Satan




Ethan pouvait sentir sa colère couler dans ses veines. Une colère mêlée à un puissant agacement. Il était le genre d'homme à ne pas s'emporter, c'était ce qui le rendait terrifiant la plupart du temps, d'ailleurs. Mais ce contrôle, il ne l'avait pas en présence de Riley. Même lui, ça le surprenait. Pour dire vrai, il ne l'avait pas dans le monde des songes, tout simplement, et ce, avec n'importe qui. S'il avait conscience de l'endroit où il était, il comprendrait qu'il n'avait, au final, contrôle sur rien du tout. Il détruisait le rêve autour de lui, sans même s'en rendre compte, sans comprendre que cette destruction venait de lui, et de ce qu'il lui restait de sentiments. Dès qu'elle ouvrait sa bouche, il avait l'impression d'être une bombe en train d'exploser, et qui devait être contenue par une enveloppe charnelle.  Il ne saurait expliquer pourquoi. Elle avait ce truc qui semblait le mettre à nu à chaque fois, et le pire ? Il n'arrivait pas à se débarrasser d'elle. Elle était là, tout le temps, lui donnant des envies de meurtres un peu plus à chaque fois. Qu'est-ce qu'elle avait de plus que la petite tagada qu'il avait noyé au début du rêve ? Ses dagues, peut-être. Même ici, il s'en prenait à moins fort que lui. Riley était hors de sa portée, du coup.

Puisqu'elle restait collée à ses basques, et qu'elle lui tapait sur le système, il avait décidé de l'énerver suffisamment pour qu'elle décide de partir d'elle-même. Il se souvenait de jour – bien qu'en faite il s'agissait d'une nuit, et plus précisément  d'un rêve - où il avait parlé de son père. Elle s'était emportée en lui interdisant de parler à nouveau de sa famille. Les choses qu'il avait apprit sur elle lors de leur conflit dans la vraie vie ne s'était pas arrêtées là. Il était donc facile pour lui de rebondir sur la question des enfants, et de l'attaquer en lui parlant de l'absence de sa mère. C'était le combo gagnant, non ? Non. Ca n'eut clairement pas l'effet escompter. Bizarrement, Ethan se senti tellement déçu qu'elle ne s'emporte pas à nouveau que le feu en lui s'apaisa un instant.Il aurait aimé qu'elle soit tellement affectée par ses paroles qu'elle se casse de là. Ainsi, il aurait pu rester seul avec la gamine et négocier une façon de sortir d'ici. Bien que cet endroit devenait plus vivable que précédemment, la musique et les personnages ridicules en moins.

« Et vous, vous n'avez toujours pas retenu la réponse à cette question. Je fais juste mon job, connard.
 Son job ? Connard ? De quoi parlait-elle ? Et pour qui se prenait-elle ? Riley était une femme tout feu tout flemme, mais pourtant, il avait l'impression d'avoir déjà été capable de la refroidir. Pourtant, elle restait insolente et pire encore, elle n'avait pas l'air d'avoir aussi peur de lui qu'avant. Il n'aimait pas ça. Parfois, il avait l'impression qu'ils étaient hors du temps lorsqu'ils se rencontraient, sans être complètement conscient de la situation. Il n'avait aucun pouvoir ici, et sitôt qu'il comprendrait toute la complexité de la situation, il trouverait un moyen de la faire sortir de sa tête, de gré ou de force. - Si par ingérable vous entendez ne pas se laisser faire par les ordures de votre genre … - Alors ouais, je confesse. » Loin d'être froissé par ce genre de surnom, puisqu'il n'était pas dans le déni au point de trouver ces propos faux – il la regarda en coin, ne daignant même  pas lui donner plus d'importance qu'un simple coup d'oeil. «   Et je vous donne ma bénédiction. »  dit-il alors, comme s'il était le tout puissant, jouant sur le terme confesser. Et puis, ça lui permettait de couper court à la discussion, avec désinvolture. Riley, quand à elle, hypothetisa sur la sterilité de l'avocat., qui expliquerait donc la raison pour laquelle il n'avait pas d'enfant. « La seule chose stérile ici, c'est votre discours Mademoiselle O'mera. » répondit-il de sa voix éternellement froide et vide de toute humanité alors qu'elle se releva, se plantant sur ses deux jambes face à lui, en croisant les bras. Tentait-elle de se montrer intimidante, de cette façon ? Ethan lui adressa un regard plein d'ennuis, encore plus lorsqu'elle lui demanda pourquoi il ne quittait pas sa femme. Elle était capable de ne pas s'emporter, il devait bien être capable d'en faire autant, non ? Il décida de détourner la question non pas en la démontant avec des paroles dévastatrices, mais en se montrant déroutant. Il devait gagner quelques secondes de répit en la surprenant. En se levant à son tour, face à elle, la dominant par la taille, il l'interrogea alors : «  Pourquoi cela vous obsède-t-il à ce point ? Vous êtes intéressée par le poste ? » Sa voix était pleine d'ironie, et ça aurait pu être prit pour de l'humour s'il ne s'agissait pas d'Ethan Warner.  Du revers de la main, comme si son simple contact le dégoutait, il l'écarta de son chemin comme s'il chassait une vulgaire mouche, mettant fin à cette proximité dérangeante. «  Ca serait en effet la plus grande promotion de toute votre vie, mais malheureusement pour votre élévation sociale,  je suis un homme de goût. » Bon, en fin de compte, il ne pouvait pas s'empêcher de la rabaisser très longtemps. Il lança un regard à l'enfant qui, maintenant, semblait vraiment avoir peur de lui. Cette terreur dans des yeux innocent aurait pu l'attrister, mais a vrai dire, ce genre de regard lui faisait du bien. Riley se soumettrait aussi un jour, de la sorte. Tout pouvait se briser dans la vie, même son insolence. Il lui manquait juste quelques coups de bâtons. «   Euh, ouais? A priori votre femme aussi a du gout. Et vous n'avez plus l'air d'être au sien...Donc si Monsieur Cocu voulait bien laisser madame tranquille...  » a moins que les couilles qui poussaient à Riley ne transforme sa voix en celle d'un homme, quelqu'un d'autre venait de dire ça. Ethan se retourna, alors qu'à nouveau le monde sembla trembler un coup, détruisant les dernières maisons en pain d'épice. Bordel, est-ce que tout le monde était en faite au courant ? La poussière farineuse laissait entrevoir une silhouette qui s'approchait d'eux.

   
Emi Burton


Dernière édition par Ethan Warner le Lun 5 Juin - 23:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyLun 5 Juin - 22:11

Ah comme le monde est petit...
Little tiger & Satan (& Le boulet )





Ian regarda un coup à gauche, un coup à droite. Il avait l'impression d'être tombé du ciel et n'y comprenait rien. Quelques secondes plus tôt; il était auprès de sa fiancée, dans les bois, se promenant avec elle. Enfin, il savait qu'il dormait, et qu'il s'agissait là d'un rêve. Mais pourquoi son rêve avait-il changé ? Il soupira. C'était pile au moment où ça allait devenir intéressant en plus. Il se releva  Il ferma les yeux, se demandant s'il ne pouvait pas reprendre son rêve là ou il l'avait arrêté, mais... non. Lorsqu'il les réouvrit, il était toujours dans cet étrange endroit. Il décida d'explorer un peu les lieux, rapidement attirer par les sucreries alentours. Régulièrement, il avait ce qu'on pouvait appeler des rêves lucides, où il avait conscience d'être en train de dormir. Delilah se moquait de lui lorsqu'il disait ça. La plupart des gens se moquait de lui, lorsqu'il disait ça. Souvent, on lui disait qu'il était juste stressé, et qu'il se réveillait fatigué parce qu('il ne dormait pas bien. Il ne dormait tellement pas bien qu'il pensait être en train de dormir, alors que non. Comme une sorte d'insomniaque qui resterait amorphe. Peut-être. Peut-être pas. En tout cas, aujourd'hui, il se sentait conscient. Décidant de combler sa frustration par de la bouffe, il lança un lasso de réglisse pour enrouler un nuage de barbe à papa, et le fit descendre du ciel à la terre. Il en arracha un bout, et explora les lieux en se gavant à droite à gauche. C'était plutôt cool ici. Ca manquait de bière ceci dit, et les princesses avaient beaux être mignonne, aucune ne valait Delilah à moitié nue dans l'herbe. On lui donna un verre avec du jus de fruit, alors qu'il était prit dans une espèce de farandole. Alors oui, Ian avait conscience de rêver, mais il commençait à s'interroger sur sa santé mentale.  

La musique commença a dérailler, le ciel à s'assombrir, le sol à trembler, les personnages à disparaître et le décor à s'effondrer. Ah, oui, là, il était d'accord/ Peut-être qu'un robot géant allait débarquer ? Ou batman ? Mh, non ça n'avait rien de Gotham city, ce truc. Il jeta le verre qui ne contenait plus que de la cendre, et chercha à sortir de ce début d'apocalypse, suivant les différentes source lumineuse qu'il distinguait au loin. En se rapprochant, il entendit des voix. Rapidement, il hésita à se manifester, puisque le ton de celles-ci semblaient assez haineuses. Des gens se disputaient-ils? Pourquoi rêvait-il de personnes qui se disputent?  Alors qu'il s'approcha, il fut comme prit d'un hoquet durant lequel on lui balança plein d'image, une série de minis films directement projeté dans sa tête. Un homme en plein procès, le même homme qui surprend sa femme avec un autre homme, toujours ce même gars, seul. Terriblement seul. Et torturant son petit monde. Quand ça s'acheva, Ian grimaça. Il avait l'impression d'être une soeur Halliwell et d'avoir eu une vison. Ca n'était pas la première fois que ça lui arrivait. Souvent, il partageait ses rêves avec ceux de Delilah. Parfois il plaisantait avec elle en lui disant qu'il était médium, parce qu'il avait déjà deviné des secrets qu'elle lui cachait, grâce à ce genre de flash. Ian fronça alors les sourcils en apercevant l'homme de sa vision, pousser une femme. Probablement le couple de personne qu'il entendait se disputer. Il se mit alors à lui parler mal, parlant d'élévation sociale et de goût, comme si elle n'était qu'une moins que rien; une merde. L'italien avait beau être un beau macho, il n'en restait pas moins un mec sympa et qui, surtout, détestait qu'on s'en prenne ainsi à une femme. Peut-être parce qu'il pensait qu'elles étaient plus faibles, peut-être parce qu'il les respectait bien plus qu'il ne le pensait. Il s'était déjà battu pour ce genre de chose. Aujourd'hui, il essayait d'être plus diplomate, parce qu'en tant que flic il se devait de l'être mais... puisqu'il rêvait... Et avec ce qu'il venait de voir sur ce gars, il trouvait ça drôle qu'il ose parler ainsi : «   Euh, ouais? A priori votre femme aussi a du gout. Et vous n'avez plus l'air d'être au sien...Donc si Monsieur Cocu voulait bien laisser madame tranquille...  » dit-il alors pour s'annoncer, et venir en renfort à la rouquine qui s'en prenait plein la gueule. Sitôt qu'il eut prononcé ces mots, le rêve se mit a trembler à nouveau, comme totalement instable, et les quelques choses autours d'eux encore debout s’effondrèrent.

C'est alors qu'il entendit pleurer, et qu'il vit la petite fille à coté d'eux. Vraiment? Ils étaient en train de s'en foutre plein la gueule à coté d'une gosse ?  Ian n'en voulait pas, pas pour le moment, mais il aimait ça. Son filleul était toute sa vie, et voir un gosse dans cet état lui fendait le coeur. Défendre la veuve et l'orphelin oui, mais la femme passa rapidement en second plan. «  Mais vous avez quoi dans la tête tous les deux? » s'énerva-t-il en allant voir la gamine, pour lui remonter le moral. Quand il s'approcha d'elle, elle tendit ses bras spontanément vers lui comme si elle savait d'ores et déjà qu'il était là pour son bien.  Elle chouina dans son cou, alors qu'il fusilla du regard les deux individus, tout aussi surpris l'un que l'autre de sa présence, et tout aussi énervé l'un que l'autre, visiblement. « Là, là... T'inquiète pas Pepette, la princesse Rebelle se chamaille simplement avec le Vilain sorcier... » dit-il pour réconforter la gamine en lui caressant le dos, qui cessa ses sanglots en se tournant vers Riley.  «  Mais oui, c'est Rebelle ! » dit-elle dans un reniflement aussi attendrissant que dégueulasse. La musique de Disney  résonna au loin, à nouveau, faiblement. Ian sourit à la petite, et regarda à nouveau Riley et Ethan, cette fois-ci, bouché bée. Etaient-ils habillés comme ça depuis tout à l'heure, ou il venait de se produire un truc de dingue ? Riley portait une jolie robe bleue-verte, et ses cheveux avaient triplé de volume grâce à une cascade de boucles, tandis que l'avocat était maintenant habillé d'une sorte de longue robe rouge et noir, avec une barbichette, et un  chapeau de vizir. Ian retint alors que très peu un rire moqueur. Jafar, et Rebelle, vraiment ?  

   
Emi Burton
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Riley O'Meara
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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyMar 6 Juin - 19:56


Ah, comme le monde est petit ...
Ethan & Ian & Riley
 
Le rêve n'était pas sans me faire penser à une vieille maison branlante, décolorée par le temps et définitivement en fin de vie. Est-ce que ça voulait dire que l'état de Warner s'aggravait ? Pire, qu'il touchait le fond ? Les fondations tremblèrent brutalement. Quelque chose craqua, comme de vieilles poutres épuisées sous le poids d'un rêve trop sombre. L'atmosphère générale vibra douloureusement. Est-ce que tout allait finir par s'effondrer ? Allions-nous tous être englouti par cette demeure usée et pourrie que représentait les songes d'Ethan ?

Une voix masculine raisonna dans mon dos. Je fis volte-face, interrompue dans ma volonté d'expliquer à Face de Con où il pouvait bien se foutre son ascension sociale, et hallucinai clairement en voyant une seconde aura dorée se promener paisiblement sous mon nez. Non mais pour qui il se prenait ? « Madame » ?! Les yeux manquaient probablement de rouler hors de mes orbites tandis que je le regardais, bouche-bée, rejoindre la gamine pour la consoler. Jamais - ô grand jamais - on n'était encore intervenu auprès de MON protégé pour prendre ma foutue défense. Et foutre mon travail en l'air au passage.

- Putain mais qu'est-ce que tu fous là, toi ? M'exclamais-je, ahurie et sentant soudain toutes mes précieuses barrières de calme et de prise sur soi réduites en miettes. C'est toi son gardien ? Il t'en aura fallu du temps pour ramener ton cul ! C''est pas marqué « baby-sitter » ici. Chacun sa merde, mon vieux.

Peut-être bien que je défoulais un peu de ma colère sur ce type, à défaut d'avoir pu me déchaîner sur l'avocat. Mais qu'importe puisque j'avais perdu mon sang froid, et probablement de manière irréversible. Retrouver un calme à toute épreuve me paraissait compliqué, et je n'étais pas assez dupe pour penser que Warner n'allait pas profiter de l'intrusion du nouveau venu pour chercher la petite bête. En revanche, je devais l'être suffisamment pour imaginer que l'autre gardien allait cesser de piétiner allègrement mes plantes-bandes.

Une foutue princesse. Foi de rousse, j'avais affiché nombreuses apparences lors de mes précédentes missions oniriques. Mais alors, si un jour on m'avait dit que j'allais devoir me coltiner un aspect plus Disney … Nul doute que j'aurai refusé l'offre du Faiseur de Rêves, deux semaines plus tôt. Mon premier reflex fut de vérifier que mes armes étaient toujours en place. Rassurée là-dessus, je grinçai des dents. Fidèle au dessin-animé bien contre mon gré, je me penchai alors en avant pour déchirer le bas de ma robe. Les manches trop serrées subirent bientôt le même sort. Cette merde était sacrément encombrante. Et j'avais besoin de pouvoir bouger à ma guise et balancer des coups de talons dans les dents au besoin.

- Le rôle du mage noir vous va à ravir, avouais-je sournoisement à l'attention d'Ethan.

Je n'avais toutefois pas le cœur à rire, bien trop énervée par la situation qui me glissait encore une dois entre les doigts. Comme pour balancer de l'huile sur le feu, les notes discrètes d'une mélodie timide se glissèrent doucement dans l'air. À mes pieds, je surpris de petites fleurs percer la couche de cendres au sol et s'ouvrir pour répandre quelques minuscules touches de couleur dans ce sinistre tableau. Pour peu j'aurais balancé un regard noir à mon collègue à  l'aura dorée. Évidemment, quand on n'avait qu'à s'occuper d'une gamine fan de connasses habillées en froufrou, raviver la flamme paisible d'un rêve s'avérait bien simple à réaliser. Je choisis malgré tout de l'ignorer superbement. Il allait bien finir par s'éloigner avec sa protégée. Les égarés, c'est peut-être bien contagieux.

- Vous la jouez comme ça, Warner ? Ce n'est pas pour évitez mes questions que vous ne répondez pas, grondais-je en m'approchant pour venir taper mon index furieux contre sa poitrine pour accentuer mon discours. Vous refusez d'ouvrir les yeux. Vous fuyez la vérité.

Je tentai de me radoucir. D'un pas je réinstaurai un plus grand espace entre nous deux. Je pinçai des lèvres et croisai les bras sur ma poitrine. Allez, être à l'écoute ne devait pas être si compliqué.

- Vous aimez encore votre femme, malgré son infidélité. Je me trompe ? Pourquoi vous n'essayez pas de la reconquérir plutôt que de rester comme un con au bord de la route, à la regarder s'éloigner ?

Je restai silencieuse un long moment à le fixer, sourcils froncés, avant de céder.

- Et enlevez cette chose, par pitié, m'exclamais-je en lui retirant l'horrible coiffe de conseiller royal démoniaque.


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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyMar 6 Juin - 22:41

Ah comme le monde est petit...
Little tiger & Satan



Ethan senti très rapidement qu'il allait détester la présence de ce type. Non seulement parce qu'il semblait être au courant de bien des choses privées à son égard mais surtout parce qu'à l'inverse, il était complètement inconnu au bataillon. Qui était ce mec ? Il avait l'impression qu'on venait de lui couper l'herbe sous le pied, et ne rien avoir sur cet inconnu le frustrait autant qu'il détestait la situation. Et forcément, ce qu'il dégageait en l'avocat ne rendait guère service au rêve, qui semblait pouvoir éclater à tout instant. Se coltiner une emmerdeuse de première était déjà suffisamment éreintant comme ça pour ne pas devoir en supporter un de plus ! Il avisa un regard à Riley, persuadé que cette plaie avait ramené du renfort. Il la comprenait, il adorerait pouvoir en faire autant. Ethan donnerait n'importe quoi pour que son garde du corps se pointe, là, tout de suite, éclate la gueule à cet imprudent qui venait de l'insulter mais surtout, il rêvait qu'il lui dégage la route, pour qu'il puisse partir d'ici et laisser derrière les ces trois moins que rien. Mais, étonnamment, Riley avait l'air tout aussi en colère que lui. Ethan se senti légèrement confus Il ignorait si cela lui faisait plaisir de la voir ainsi, ou s'il était jaloux que ce merdeux ait réussi là où il avait échoué quelques minutes plus tôt. Quand elle se mit à déverser sa haine sur lui, il comprit qu'il était finalement satisfait. Qu'elle prenne quelqu'un d'autre pour cible, et qu'elle lui foute la paix une bonne fois pour toute !

Comptant bien profiter de cette intrusion pour s'éloigner d'eux, alors que l'intrus consolait la gosse, Ethan se stoppa dans son mouvement en voyant une sorte de ridicule tornade, tournoyer autour de sa taille avant que celle-ci ne disparaisse, emportant avec elle son costume trois pièces sur mesure. Tout ça contre quoi ? Regardant avec dégout ce dans quoi il était, il se retrouva aussi stupéfait que nauséeux. Qu'est-ce que c'était que ce bordel ? Oh, et cette musique qui revenait ! «  Le rôle du mage noir vous va à ravir, » ajouta Riley., dans une robe complètement déchirée. Mage noir ? Loin du monde des enfants, et ce depuis toujours, Ethan n'était pas vraiment calé en matière de dessins animés, et tout ceci était pour lui qu'une grande mascarade. « Arrêtez, vous me flattez. » répliqua alors l'avocat. Un mage noir était probablement quelqu'un ou quelque chose de puissant. Tout comme lui. Le reconnaître ne changerait pas l'estime qu'il avait pour elle, mais l'entendre était toujours plaisant. « Mais puisqu'on en est aux compliments, le rôle de la ribaude de bas étage vous sied plutôt bien aussi. » sourit-il, comme pour donner un peu plus d'élan au pic qu'il venait de lancer. Ils étaient deux à avoir perdu leur sang froid dorénavant, mais Ethan préférait la laisser perdre à ce jeu là. L'insulter directement de pute comme il l'avait déjà fait aurait fait gagner du temps à tout le monde, puisqu'il n'était même pas sûr qu'elle comprenne. Parler avec plus de subtilité qu'elle, c'était aussi une façon de la prendre de haut, et de lui montrer que oui, elle était tout en bas de l'échelle.

Ethan baissa un instant les yeux, sentant la verdure pousser sous ses espèces de... babouches ? Oh bon sang. « Vous la jouez comme ça, Warner ? Ce n'est pas pour évitez mes questions que vous ne répondez pas » Il balança alors son regard sur Riley qui venait de planter son doigt contre son torse, lui donnant alors l'impression d'avoir été foudroyer par un coup de défibrillateur. Ses yeux semblaient dire : touche moi encore une fois, connasse...! « Vous refusez d'ouvrir les yeux. Vous fuyez la vérité. » Il ignorait si elle avait saisit toute la menace que lançait les yeux sans âme d'Ethan, mais elle recula d'un pas. L'autre zouave et la gosse ne semblait plus exister. Il n'y avait qu'elle. Ce qu'elle pouvait être horripilante. Réadoptant sa posture de femme déterminée, avec ses bras croisés contre sa poitrine, Ethan comprit qu'il n'allait pas réussir à s'en défaire d'aussi tôt. - Vous aimez encore votre femme, malgré son infidélité. Je me trompe ? Pourquoi vous n'essayez pas de la reconquérir plutôt que de rester comme un con au bord de la route, à la regarder s'éloigner ? » La colère jusqu'à là, lisible sur le visage de l'avocat se dissipa légèrement en entendant Riley. Pour la première fois depuis... depuis toujours, elle n'avait pas l'air de s'adresser à lui pour l'incriminer de tous les malheurs du monde, ni de s'adresser à lui pour continuer à se balancer des fions dans la figure, même si elle n'avait pas pu s'empêcher de glisser une insulte dans le tas . Il y avait un je ne sais quoi de différent, dans sa façon de s'adresser à lui. Oh, il n'était pas en train de trouver ça plaisant, ni même de se radoucir. Il se sentait juste, comme tout à coup, vidé de l'intérieur. Comme si, à chaque fois qu'elle grattait plus profond, une énorme fatigue s'abattait sur lui. Il n'avait même plus l'impression d'être capable de s'énerver à nouveau, ou de l'envoyer chier. Il se sentait... triste? Non, dévasté. «  Et enlevez cette chose, par pitié, » dit-elle, excédée, en lui arrachant le chapeau qu'il portait, sans même s'en rendre compte. Tout ce que Ethan sembla capable de répondre, fut ce soupir qui s'échappa de lui, sans pour autant le soulager de quoi que ce soit. La question n'était pas tant de savoir s'il aimait encore Kathleen, mais bien plus : était-il encore capable d'aimer quoi que ce soit? La seule chose qui le rendait vivant ces derniers temps, était ses victoires à chaque procès. Et encore, elles ne lui provoquait qu'une faible sensation de plaisir dorénavant. Tout était insipide. Il n'avait pas la force de chercher à la reconquérir. L'énergie lui manquait sans doute. Et puis, elle ne le l'aimait plus. Quel intérêt pouvait-il en tirer? Riley avait raison. Il était là, comme un con, à la regarder lui filer entre les doigts. Mais elle semblait bien trop loin pour être rattrapée aujourd'hui. A moins que ce ne soit lui, qui soit allé beaucoup trop loin.

Le son de la pluie vint doucement se mêler à la mélodie faiblarde qui résonnait à nouveau, avant que celle-ci ne s'intensifie violemment, jusqu'à la recouvrir totalement. Le torrent s'abattant dans le monde féérique semblait pouvoir inonder toute la surface. Les habits du vizir s'alourdir alors avec l'eau, alors qu'Ethan se laissa complètement tremper, immobile, égaré. « Eh! Vous savez ce qui ne vous irait ni à l'un ni à l'autre ? Une pneumonie ! Venez! » ordonna l'idiot de tout à l'heure. Il releva ses yeux sur Riley qui se laissait tremper avec lui. Pourquoi restait-elle là? On peut dire qu'elle était vraiment obstinée, comme femme. «  Je.. a vrai dire je... je ne sais pas... Est-ce que vous pensez que  » commença-t-il, d'un ton plus que sincère avant d'être interrompu «  que ça en vaut la peine ? Non, et très franchement on s'en bats le couilles que ta meuf se fasse tringler par quelqu'un d'autre.. Maintenant ramenez vous ici tous les deux, la petite ne veut pas partir sans vous ! » Un coup de tonnerre secoua le rêve, foudroyant au passage l'infime espoir de confession en le sortant de cet état. Il inspira profondément, regonflant ses poumons et son agacement par la même occasion . Son regard semblait plus sombre encore, comme s'il s'en voulait de cette faiblesse. : Vous, arrêtez de croire que je suis capable d'éprouver le moindre sentiment. Je sais je vous brise le coeur mais faites donc avec. ET VOUS. » dit-il en déportant son regard sur Ian. Ethan découvrirait qui il était. Et il lui montrerait par la même occasion à qui il avait à faire.

   
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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyMar 6 Juin - 22:50

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- Putain mais qu'est-ce que tu fous là, toi ? Ian regarda la jeune femme, sous la surprise. Il venait pour lui rendre service, et elle lui parlait comme ça ? Putain de féministe de merde, qui n'accepte pas l'aide d'un mec. - C'est toi son gardien ? - son quoi ? -  Il t'en aura fallu du temps pour ramener ton cul ! C''est pas marqué « baby-sitter » ici. Chacun sa merde, mon vieux. » Mais qu'est-ce que c'était que cette hystérique ? Ian échangea avec la petite un regard, mais celle-ci semblait déjà moins surprise que l'adulte de voir Riley péter un plomb. Elle partait totalement en vrille cette nana. Qu'importe. Etant venu pour lui prêter main forte contre ce type complètement imbu de lui même, le policier ne comptait pas répliquer et ajouter plus de conflit qu'il n'y en avait déjà. Ca n'était pas la première fois qu'une femme lui hurlait dessus,  ça ne serait certainement pas la dernière, et même s'il n'aimait pas ça, Ian avait apprit avec l'âge qu'un homme n'obtenait jamais raison auprès d'elles et encore moins lorsqu'elles étaient furieuses. Et puis, il avait l'intime conviction que le sort de cette petite demoiselle entre ses bras était plus important que le reste. Il roula des yeux en entendant les deux autres  se bagarrer comme un vieux couple et s'éloigna de quelques pars pour qu'elle ne les entende pas. «  Tu vois, il ne faut pas pleurer ? Regarde. » lui sourit Ian en lui montrant le ciel qui se dégageait un petit peu. Il avait beau etre en plein rêve lucide, il n'avait pas conscience que c'était grâce à lui. Sitôt, la petite rayonna d'un sourire. A la suite de quoi, le décor semblait redevenir petit à petit ce qu'il était, des fleurs remplaçant la poussière et la cendre. Ian, qui la berçait au rythme de la mélodie quelque peu répétitive, jeta un coup d'oeil à grincheuse et grincheux, les entendant moins hurler.

En voyant la tronche de l'avocat, il soupçonna Riley d'y être aller un peu fort. Il tenta de tendre l'oreille, curieux. Mais des petits bras se serrant autour de son cou le rappelèrent à l'ordre. Suivant le regard de la demoiselle, il leva les yeux à nouveau sur le ciel qui s'assombrissait à nouveau, faisant chouiner la petite, encore une fois. Il avait l'impression que ça venait de ce mec, là-bas. Comme si il avait un contrôle sur la météo. Ian tenta le coup, pensant très fort à une brigade de nounours en guimauve qui viendrait embarquer ces deux hurluberlus pour les mettre loin de la gosse, mais rien. Merde. La pluie commença alors a tomber, de plus en plus fort. Posant la petite princesse au sol, il retira son manteau pour couvrir la petite tête chétive, tout en marmonnant «  Il nous faudrait un abris. » regardant autour de lui. Rapidement, la pluie cessa de les mouiller alors qu'elle ne faisait pas de cadeau au couple. Il vit alors, suspendu au dessus d'eux, une pousse géante, leur offrant  une grande feuille en guise de toit. Il sourit à la petite, pinçant gentiment sa joue . « Hé ! Regardez moi cette petite magicienne...! » sourit-il, plein de douceur dans la voix.

Elle rigola, avant de venir prendre sa jambe pour ne pas le  quitter. «  On devrait aller au château non? » lui demanda-t-il, pensant qu'elle y serait mieux. Elle pointa du doigt Riley et Ethan «  Pas sans Rebelle et Jafar. » exigea-t-elle. Mince, il allait devoir les gérer eux aussi? Voilà qu'il devait jouer à la police, même en dormant, génial... « Eh ! Vous savez ce qui ne vous irait ni à l'un ni à l'autre ? Une pneumonie ! Venez! »  ordonna-t-il, un tantinet désespéré d'avance. Évidemment, personne ne l'écoutait. Qu'il s'embrasse et qu'on en finisse, pensa-t-il en regardant le brun et la rousse se fixer. Quand il entendit la petite éternuer, Ian décida de mettre les bouchées doubles. Il avait plus ou moins cerné l'histoire, et il semblerait qu'à chaque fois, ce qui affectait ce type, c'était lorsqu'on parlait de sa nana. La seule façon de lui faire bouger ses fesses de riche, c'était donc de le provoquer. L'enfant étant d'après Ian une priorité, il coupa court à leur conversation pleine de drama en interrompant l'avocat : «  que ça en vaut la peine ? Non, et très franchement on s'en bats le couilles que ta meuf se fasse tringler par quelqu'un d'autre.. Maintenant ramenez vous ici tous les deux, la petite ne veut pas partir sans vous ! » Oops. Il regarda la gamine, et haussa les épaules, s'excusant pour son langage. Portant son doigt sur sa bouche, il mima un secret, pour éviter qu'elle ne répète de vilains mots. L'avocat cracha à nouveau sa colère sur Riley, avant lancer un sale regard à Ian. La gosse glissa sa main dans celle de Ian, visiblement effrayée par le regard de Jafar. Oh, étrangement ça n'était pas lui qui lui faisait le plus peur, mais Riley. Double Oops. 

   
Emi Burton
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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyMer 7 Juin - 10:50


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La pluie reflétait certainement tout ce que Warner cachait à l'intérieur. Son intensité et sa force glaciale aussi. Cet homme était malheureux. Ça aurait pu être le comble du comble, mais qui de mieux qu'un être blessé pour répandre tout autant de malheur autour de lui ? Peut-être que certaines choses s'expliquaient. En revanche, pour ce qui était pardonné … ça relevait d'une autre histoire. En ce qui me concernait, je l'aurai toujours bien balancé du haut d'une falaise de lave avec un plaisir non dissimulé.

Mais l'avocat s'ouvrait. Pour la première fois depuis que nos routes s'étaient brutalement croisées, il bégayait. Warner était perdu, il était hésitant, et surtout, il était touché. Quelque chose avait cédé dans ses yeux aussi noirs qu'un gouffre sans fond. Et de mon côté, c'était une étincelle d'espoir qui jaillissait dans les miens. Il allait parler. Il allait se confier. Peut-être même accepter mon aide. C'était inespéré. La femme d'Ethan Warner était la clé, il me fallait simplement trouver comment bien en user. Lorsque ce sera fait, lorsque le verrou aura véritablement sauté, les rêves de l'avocat seront libérés. Mes chaînes seront tombées. Et le plaisir de parcourir le Monde des Songes ne sera dès lors plus un vrai fardeau sur mes épaules. J'aurai également ce bonheur, cette petite joie silencieuse au fond de moi, d'avoir gagné. Je serai venue à bout des démons de cet homme, de ces mêmes démons qui l'avaient poussé à me détruire brique par brique cinq ans plus tôt. Quelque part, c'était comme passer devant l'avocat sur un trottoir, suintant de prestance et d'arrogance, et lui dresser mon majeur avec un grand sourire. Plus jouissif encore qu'un orgasme.

Oui, Ethan Warner aurait parlé. Oui, les rouages complexes d'un chemin vers une sortie aurait pu s'activer. Oui, mais seulement l'autre crétin ramena ses objections débiles et détruisit pour de bon cette petite lueur d'optimisme qui pointait au loin.

Je restai sur le cul, encore. Mes yeux fous et choqués se plantèrent sur le Gardien inconnu tandis qu'une remarque, plutôt tordante pour quiconque aurait pu lire dans mes pensées, se répétait encore et encore dans mon crâne. Est-ce que je suis en train de rêver ? Il n'avait pas pu faire ça. Il n'avait … Non. Je refusais de croire qu'il venait d'interrompre mon Égaré, et pire encore, qu'il l'avait enfoncé d'un grand coup de savate dans la gueule. Merde c'était à MOI d'enterrer Warner. Il n'y avait personne d'autre de plus légitime que MOI pour remplir ce rôle. Alors, bordel, quand j'essayais de le sortir de cette marre de merde où il s'était embourbé, pourquoi fallait-il que le premier connard à passer par là réduise tous mes précieux efforts à néant ?! Comme si me montrer de bonne volonté face au pire enfoiré du continent n'était déjà pas assez humiliant !

Une petite voix au bord du suicide en moi me souffla l'idée d'aller dénoncer les pratiques de ce Gardien à Adam. Après tout, le lieutenant m'avait à la bonne, et il n'y avait pas de doute sur le fait que ce type foutait la merde plus qu'il ne la réparait. Puis le peu de fierté qui me restait me poussa plutôt à le frapper jusqu'à ce qu'il s'excuse. Plusieurs fois. Et en partie pour m'avoir appelée « madame ». L'orage explosa au-dessus de nos têtes. Mais bien loin de représenter ma colère, ce fut plutôt celle de Warner que cette mise en scène annonçait. Encore sous la surprise de l'intervention de l'autre Gardien, retrouver la voix tranchante et menaçante de l'avocat me fit sursauter bien contre mon gré. Sa façon de s'adresser à Ian ne me rappelait que de mauvais souvenirs. Je pris durement sur moi pour retrouver mon aplomb, avalant difficilement ma salive et ces vieilles appréhensions tenaces. Mes sourcils se froncèrent sur mon front.

- Ça doit faire un sacré long moment que vous ne vous êtes pas envoyé en l'air, Warner, crachais-je en réponse à son manque de sensation. J'aurais pu aller vérifier par moi même ce qu'il en était dans ses souvenirs, mais je n'étais pas prête à m'infliger une telle horreur à nouveau. Plonger dans la tête d'Ethan n'était déjà pas des plus agréables. Alors le surprendre en train de baiser... ! Pour l'avoir déjà vécu, j'en avais encore l'estomac retourné rien que d'y repenser.

Je portai alors mon regard débordant de fureur sur le fauteur de trouble. La pluie torrentielle continuait à se déverser sur la terre calcinée. L'impressionnante masse de cheveux flamboyante que je m'étais vu attribuée me collait au visage. La robe pesait lourd sur mes hanches, absorbant l'eau aussi efficacement qu'une éponge l'aurait fait. Et pourtant, rien de tout ça ne m'aurait empêcher de lui sauter à la gorge, là maintenant. Parfois l'avantage d'être un Cauchemar libre et indépendant me tentait terriblement. Ceux-là n'avaient pas à supporter la présence de leurs congénères si ces derniers se montraient aussi utiles qu'une huître. Malheureusement, je n'étais pas certaine qu'une rixe entre deux Gardiens passe bien aux yeux de nos supérieurs hiérarchiques. Autant dire que supporter un savon du capitaine Davis m'enchantait tout autant qu'aller rendre visite à mon protégé préféré ici présent.

- Eh, Robin des Bois. On peut parler ? Marmonnais-je entre mes dents serrées, essayant d'avoir l'air plus sympa que crispée.

Aussitôt, l'inconnu subit le même sort que nous. Un nuage blanc explosa sous son nez. L'instant suivant, il avait revêtu un ensemble vert ainsi qu'un chapeau muni d'une longue plume. Un arc était apparu dans sa main libre, et un carquois rempli de flèches en bois pesait présentement dans son dos. Merde alors, j'aurais peut-être dû penser à l'appeler Quasimodo. Mais cette éternelle petite voix me rappela à l'ordre. On ne tape pas sur les handicapés Riley.

- J'peux savoir ce qui te prend ? Demandais-je franchement en lui attrapant le coude pour marcher à sa hauteur. J'allais enfin réussir quelque chose, là. Ça t'amuse de venir foutre en l'air le travail de tes collègues ? Si demain cet abruti se jette sous une bagnole pour mettre fin à ses jours, ce sera entièrement ta faute.

Je m'arrêtai pour planter mon regard dur dans le sien. Bien évidemment, j'étais bien trop énervée sur le moment pour faire attention à son aura, bien moins forte que la mienne. Ce Gardien ignorait totalement ce qu'il était et pour le coup, moi aussi, je l'ignorais.


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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyMer 14 Juin - 22:05

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Ian échangea un regard avec la petite, avec une légère complicité toute mignonne. Sa dernière réflexion n'avait l'air d'avoir plût à personne, mais il s'en fichait pas mal. Ca l'agaçait qu'ils soient obligés d'attendre Monsieur Cocu et Madame Grognon alors que la gamine allait finir par avoir froid. D'un côté, il se senti un peu bête de se soucier ainsi de ça, puisque ça n'était qu'un rêve après tout. Mais il avait envie de prendre soin d'elle. Peut-être que ça symbolisait le fait que son filleul lui manquait terriblement? C'était une sorte d'enfant chimérique pansement? La rousse vint alors vers eux, ce qui n'enchanta pas trop Ian, persuadé qu'il allait se prendre le feu. Son sourire crispé ne trompait personne. Lorsqu'elle parla de robin des bois, un nuage de fumée blanche plus tard, il le devint. Contrairement à la réaction des deux autres, Ian sembla trouver ce costume plutôt cool. Il ne volait pas les riches pour les pauvres, mais il luttait contre le crime et les injustices tout de même! Regardant son arc, sentant les flèches dans son dos, il dit alors, charmé «  Stylé ! » Il sourit a la princesse miniature avec un faux air de beau-gosse, pour l'amuser. Ca fonctionna, puisqu'elle gloussa toute contente d'être accompagnée par des héros. Enfin des héros, et un super vilain qui prenait la flotte, et qui s'éloignait. Ian le regarda, avant de revenir sur Riley  qui l'attrapa afin de s'éloigner pour discuter. Ca sonnait jamais bon, quand une femme voulait avoir une discussion. Quel poisse, voilà que même dans ses rêves, il devait subir ce genre de choses. Celles avec Delilah lui suffisait amplement. Enfin, au moins, cette fois, il y avait peu de chance pour que ça concerne sa relation de couple qui partait en miette, petit à petit. Il regarda son arc? Peut-être pouvait-il s'étrangler avec la corde pour fuir une discussion qui allait forcément être chiante, puisque la rouquine n'avait pas l'air des plus relax. On ne peut pas se voir mourir dans un rêve, normalement. C'était comme se pincer pour se réveiller, puissance mille, non? Quand il remarqua qu'une feuille les suivait pour les protéger de la pluie, il sourit. Ce rêve avait une logique de dessin animé, tout semblait magique. Très enfantin, très girly, mais spécial.  Quoi que, désormais assez chaotique. Pensant toujours être dans son rêve à lui, il se demandait pourquoi il rêvait de ce genre de chose. Il tenta de réfléchir à ce qui aurait pu provoquer ce rêve, une photo d'une scene de crime dans la chambre d'une gamine, ou une série, ou un film, mais il avait du mal a se concentrer, puisque Rebelle le sermonnait.

« J'allais enfin réussir quelque chose, là. Ça t'amuse de venir foutre en l'air le travail de tes collègues ? »
De ses collègues ? Est-ce que tout rêve a raison d'être? Parlait-elle de collègues, par rapport à ceux avec qui il travaillait ? Est-ce que ça traduisait une angoisse de rater ce qu'il faisait ? Ian était quelqu'un de consciencieux, mais de là être angoissé... Peut-être que ça n'avait tout simplement pas de sens. Il n'était pas si mauvais, comme flic. « Si demain cet abruti se jette sous une bagnole pour mettre fin à ses jours, ce sera entièrement ta faute. » Ah, la notion de faute, de culpabilité. Ca c'était bien lié à Delilah, ca ne faisait aucun doute. Comme si le fait qu'ils partagent moins de choses ensemble était à cause de lui, et de son investissement au travail. Parce que à New-York, le temps ils le trouvaient. Oui mais a New-York, il était juste étudiant. Et elle, ne préparait pas de thèse et n'enseignait pas. Parfois, il se demandait s'ils avaient bien fait de venir ici. Ca semblait tellement plus compliqué aujourd'hui... Si Blackwood savait ce qu'il était, et que Riley avait raison dans ses propos, il n'aurait pas prit cet air peu intéressé par son discours. Lui même aurait qualifié cette attitude de nonchalante, et détestable. Mais c'était son rêve après tout. Pas étonnant que les gens se réveillent de mauvais poil le matin, si même la nuit, leur inconscient les fait chier. Pouvait-on faire comprendre à ses propres inventions qu'il s'agissait d'un rêve ? N'était-ce pas un peu trop Mindfuck ? Ca risquait de tordre son cerveau dans tous les sens, ça. «  Pffff, sans déconner... J'sais pas si ça vaut le coup qu'on en discute vraiment, j'pense que ça va m'énerver, j'vais surement m'agiter, ça va réveiller ma meuf pis on sera de mauvaise humeur tous les deux.. et très franchement on a pas besoin de ça. Le mieux serait de changer de rêve. Ou de vous faire partir. » dit-il, autant pour lui même que pour elle, comme s'il était en train d'élaborer un plan. En pleine réflexion, frottant son menton, il dit alors :  «  Et soit dit en passant, Jafar l’abrutit cocu va peut-être pas se foutre sous une bagnole, mais en tout cas, il est en train de se casser. Et comme vous vous engueuliez, j'imagine que ça par contre, c'est de ta faute à toi. »  dit-il alors, inconscient des dégâts qu'il avait occasionné. Peut-être que s'il avait un arc, c'était pour s'en servir ? Pour remettre en ordre ce rêve qui partait en cacahuète, ou tout simplement, pour se réveiller,  il devait peut-être virer les trouble fête ? Bizarrement, même dans un rêve, il ne s'imaginait pas faire une chasse à l'homme. Mais puisqu'ils étaient les gentils, et que le méchant prenait la fuite, peut-être devait-il le faire? «  Bon après ceci dit, si faut vraiment que je sois coupable d'un truc, puisque visiblement je le suis toujours d'au moins quelque chose, je peux l'être de ça. » dit-il tout en reculant de quelques pas, se fichant pas mal du problème, en prenant une flèche et la glissant sur son arc. «  J'crois que j'ai jamais fait de tir à l'arc, mais bon j'imagine que dans un rêve j'dois être doué. Cinquante points pour celui qui touche Jafar, tu joues ? » demanda-t-il, étrangement, sans que cette proposition sonne méchante. Rebelle était bonne à l'arc aussi, en théorie, non ? Il lâcha sa corde et... Gros flop. La flèche tomba a quelques centimètres de ses pieds. Bon, visiblement, même dans un rêve, quand on est nul, on est nul. Un rire d'enfant se fit entendre plus loin. Au moins il amusait une personne ici.  Est-ce que Rebelle l'ampoule qui brille lui avait grillé un peu la vue, ou les couleurs autour d'eux devenait plus vive? Et c'était une idée ou ça sentait vraiment le chocolat ? Finalement, prendre Jafar en chasse n'était peut-être pas si idiot ? Plus il s'éloignait, moins la pluie tombait fort. Peut-être que sans lui, ça redeviendrait le rêve étrangement girly ? Et puis, cette couleur rouge, c'était clairement une référence a une cible de tir pour dire qu'il fallait viser dans l'mile, non ?

   
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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyVen 7 Juil - 11:02

Spoiler:


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Je grince des dents et serre durement les poings pour ne pas sauter au visage de l'inconnu. Alors comme ça il ne veut pas en parler ? Ça va énerver monsieur ? Alors quoi, il risque d'aller chier tout dur à son réveil ? Un bref instant je me demande s'il fait exprès, ou s'il est juste né comme ça. Ce n'est pas possible. Ce Gardien est forcément sous l'emprise d'une substance pas très orthodoxe. Est-ce qu'il a respiré la barbe-à-papa fluorescente d'un peu trop près ? Je fulmine. Une foule de mots un brin grossiers se bousculent sur le bout de ma langue sans que je parvienne à déterminer lequel est le plus approprié. Peut-être qu'il ferait bien de changer de rêve en effet. Ou même de changer de planète ou de système solaire, ça rendrait service à pas mal de monde.

- EH ! Mais ça va pas ?!

Une stupeur inouïe me pétrifie soudain sur place alors qu'il fait mine de viser Warner pour l'épingler vivant contre un arbre. Je n'ai pas le temps de réagir. Par chance le tir foire complètement et la flèche se ratatine dans la boue. Évidemment la gamine applaudit avec un rire tout à fait insupportable. Robin des Bois tire la tronche, et de mon côté, j'ai les mains plaquées sur mon visage en parfaite reproduction du célèbre tableau Le Cri. J'ai les boules, ce type est un vrai danger. Bien sûr je me suis déjà demandée ce que ça ferait si jamais, par un malencontreux mouvement mal calculé, j'enfonçais l'une de mes dagues dans le bide de l'avocat. Si l'idée m'avait paru alléchante, jamais je n'aurais eu le cran d'essayer. Jamais. JAMAIS. Quel inconscient, merde ! Est-ce qu'il cherche vraiment à se faire bannir d'ici avec un bon gros coup de pied au cul ?

- T'es un grand malade ! M'exclamais-je en quittant abruptement l'immobilité qui m'avait saisi sous la peur. Et s'il était parvenu à toucher Ethan ? S'il l'avait réveillé, renvoyé dans la réalité ? Dans un tel cas je pourrais très bien être tenue pour responsable des dégâts provoqués. C'est pas vrai ! Qui s'est occupé de ta formation ? Et ne me réponds pas « Shin », même lui ne laisserait pas un cinglé pareil devenir gardien !

Au bord de la crise de nerfs, je passe mes deux mains sur mon visage pour essayer de retrouver un peu de sang froid. Je finis par rassembler mon épaisse et pesante chevelure rousse sur l'une de mes épaules et m'applique alors à l'essore comme une vulgaire serpillière. Il faut que je reste calme, sinon c'est le cou de Ian que je vais finir par tordre comme ça. Un lourd soupir m'échappe. Je jette un coup d’œil vers Jafar qui est bel et bien en train de se faire la malle. J'ignore où il s'enfuit comme ça, sous la pluie torrentielle qui lui tombe sur le crâne, mais il a particulièrement l'air déterminé à mettre le plus de distance entre lui et nous. Quelle plaie. Mon instinct premier me crie de le laisser aller se faire voir. La raison me souffle quant à elle qu'il y a énormément de risques à le laisser ainsi tout seul. Hormis le don inné de Warner pour détruire tout ce qu'il touche – ce rêve y compris – il reste surtout la menace presque constante d'un cauchemar rodant dans le coin. Et qui s'en prendra plein la gueule si le pauvre petit avocat s'écorche le genou un peu trop profondément en trébuchant sur un caillou ? C'est Bibi.

- Il faut le rattraper, déclarais-je presque à contrecoeur en reportant mon attention sur l'autre gardien. Et t'as intérêt à m'aider à réparer le bordel que t'as foutu.

Je lui lance un regard qui le met silencieusement au défi de refuser.

- Et de toute façon je prends ta Rêveuse en otage. C'est elle qui crée les parapluies.

Je lève brièvement les yeux vers les grosses feuilles vertes qui nous protège de l'averse. La gamine a au moins ce mérite.

- Allez viens Mocheté. Jafar a oublié son horrible chapeau. Oui, je sais qu'il sera toujours aussi vilain à regarder. Mais il faut lui rendre quand même, t'en pense quoi ?

Je ne lui laisse pas vraiment le choix, que déjà je hisse la fillette dans mes bras. Au loin, le château au sein duquel nous devions aller nous protéger s'est doucement transformé en un somptueux palais digne d'un maharaja. Nous sommes encore trop éloigné, mais apercevoir une carpette volante sillonner les couloirs princiers du bâtiment n'aurait plus rien d'étonnant. Il ne manque plus que le clochard crado et son macaque fou. Un ciel plus que menaçant trône au-dessus du palais. Un tourbillon de nuages noirs s'agite autour de la plus haute tour de la bâtisse. Il n'y a presque plus le moindre doute ; C'est la destination de Warner. Il n'y a plus qu'à espérer qu'aucune folie des grandeurs ne lui retourne l'esprit. Car une chose est certaine, le vizir va arriver sur place bien avant nous, et il ne sera pas spécialement heureux de nous revoir.

- Où est-ce que Jafar range son affreux bâton magique déjà ? Grommelais-je avant de me tourner avec plus de sérieux vers Ian. On ferait mieux de se dépêcher.


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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyMar 11 Juil - 21:18

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Ce rêve prenait tout de même une tournure étrange, au point où Ian se demanda s'il avait vraiment un quelconque contrôle dessus. Etait-il véritablement conscient de rêver, ou rêvait-il qu'il était conscient de rêver ? Pour se poser de telles questions, il était forcément en éveil non? Toutefois, il n'arrivait à trouver la réponse. S'il avait le contrôle de ce que son cerveau créait pendant son sommeil, il ne serait pas là. Pas en train de se faire engueuler par cette fille. D'où la connaissait-il d'ailleurs ? Parait-il qu'on ne rêve pas d'inconnus. L'avait-il croisé dans la rue? Pourquoi son visage l'aurait-il marqué? Peut-être à cause des blagues sur les roux. L'avait-il vu sur un fichier de police? En tout cas, il était satisfait de sa façon d'imaginer son petit corps, s'il n'avait eu droit qu'à une photo du visage. A la télé ? Oh, un film de cul, peut-être. Impossible qu'une bouche pareille n'ai comme unique usage que d'envoyer chier tout le monde. Cette tenue de princesse déchirée n'était ceci-dit guère affriolante. Peut-être serait-il intéressant de revoir les parties du tissus à arracher ? «  T'es un grand malade. C'est pas vrai ! Qui s'est occupé de ta formation ? - Ah. Le thème du travail était de retour. Peut-être devrait-il en parler à quelqu'un ? Y avait-il une vraie angoisse la dessous ? - Et ne me réponds pas « Shin » Ian arqua un sourcil en la regardant comme si elle était la plus grande des demeurée. Quoi, chine ? Il ne comprenait plus grand chose à la conversation qu'il avait avec madame inconnue-bien-roulée-potentiellement-dans-le-X.  Peut-être avait-elle tournée avec Katsumi ? D'où la référence chinoise, ou japonaise ? Parce que clairement, avec son accent américain, Ian n'avait rien d'un chinois. « même lui ne laisserait pas un cinglé pareil devenir gardien ! »  De qui parlait-elle déjà ? Elle avait l'air à bout de nerf. Si Ian pouvait être patient, se faire insulter de cinglé, ou de malade commençait à devenir usant.  Toutefois, calmer cette femme ressemblait à devoir se rouler par terre sur un terrain miner. Elle allait exploser, et il en subirait les dégâts collatéraux. Au lieu de l'envoyer bouler proprement, il grogna entre ses dents d'un ton peu mature ; «  Ben je te réponds pas Chine alors. » . Un cailloux dans lequel il aurait pu mettre un coup de pied aurait pu parfaire cette image de gamin boudeur. Il soupira alors qu'elle essorait ses cheveux, aussi bien qu'elle lui pompait l'air. A défaut de pomper autre chose «Il faut le rattraper. Et t'as intérêt à m'aider à réparer le bordel que t'as foutu » dit-elle alors en parlant de Jafar, qui, comme l'avait indiqué Ian, se faisait la belle. Il l'enviait presque, là. «  Que j'ai foutu ? Tu te fous de moi là ?! Vous étiez a deux doigts de vous entre-tuer. Remercie moi plutôt au lieu de... Ok, OK ! T'as gagné, on le rattrape.» capitula-t-il après avoir vu ce regard qu'elle lui lançait. Il connaissait ces yeux de femmes qui disaient : ''tu peux dire non, mais tu le regretteras toute ta vie''. Trop gentil. Il était trop gentil.


Riley décida de prendre en otage la petite princesse, et surtout, ces espèces de parapluies végétaux qu'elle formait pour les abriter. Il ne cherchait pas à comprendre la logique des choses, de toute façon, rien ne l'était ici. Le principe d'un rêve, non ? Il emboita le pas, roulant des yeux lorsque la rouquine surnomma la petite : Mocheté.  Et après on s'étonne des gamins qui n'ont pas confiance en eux. « Entre celui qui est pas beau a regarder et celle qui est pas belle à entendre, on est bien lotis, hein? » dit-il en adressant un clin d'oeil à l'enfant qui pouffa de rire. Elle était dans la retenue, parce que Riley la portait, et ça avait l'air de plutôt bien l'arranger. Quand Ian remarqua au loin l'espèce de ciel apocalyptique, dans lequel les nuages semblaient former une tornade, ou un trou noir, il décida d'éviter cette vision à l'enfant. Alors que Riley grognait encore – à croire qu'elle ne savait faire que ça- tout en proposant qu'ils se dépêchent un peu, Ian vint la soulager en prenant ladite Mocheté dans ses bras. Sa tête sur son épaule, elle pouvait profiter de la balade en observant là d'où il venait. Ca n'était pas plus bucolique, mais c'était toujours moins flippant que ce sur quoi ils se dirigeait. «  Oh oui ! Fonçons droit dans le vortex, Yay ! … Et c'est moi le malade, hein. Sérieux, se dépêcher pour quoi en faite ? Perso j'suis pas hyper chaud pour me prendre la fin du monde sur le coin de la gueule... » avoua Ian pas spécialement enchanté d'aller jusqu'au palais maudit. Même Tornade des X-men n'irait pas jeter un coup d'oeil à ce qu'il se passait par là-bas. Il regarda la gosse qui redonnait de la vie derrière leur pas, se demandant si elle ne pouvait pas échanger Rebelle contre la mutante. Mais elle ne devait pas connaître, évidemment. Chouette...


Progresser jusqu'au château devenait de plus en plus complexe.  Le rêve enchanté ressemblait maintenant à un mauvais film se déroulant dans le moyen-orient, avec tempête de sable à gogo. Le ciel rouge sombre se fissurait régulièrement en deux dans de grands éclairs, qui carbonisaient aussitôt ce qu'ils touchaient. Tempête de sable et cendre, quelle bonne idée Riley ! Même les petits tours de la gamine ne semblaient plus agir derrière eux, et les feuille géantes s'étaient envolées depuis belle lurette.. Un panneau avec écrit : "A partir d'ici abandonnez tout espoir'' aurait été parfait.  «  Hmm, ça sent bon les vacances ! » ironisa Ian, n'en pouvant plus de bouffer du sable. Pourquoi avait-il accepter de l'aider au faite ? La tempête se calma lorsqu'ils arrivèrent près de la porte du palais, pour les laisser découvrir un tout nouvel obstacle. Comment Warner avait-il fait pour contourner les douves qui entourait le batiment ? Douves plutôt spéciales, puisqu'il ne s'agissait pas d'eau, mais... «  On joue à : le sol c'est de la lave? » plaisanta Ian pour essayer de dédramatiser la situation, en observant les bulles en fusion exploser devant eux. Comme si le décor lui disait qu'il n'était pas drôle, un éclair tomba juste a coté d'eux, brisant le sol devant eux, les obligeant a reculer un peu. Et la gamine qui se mettait a chialer, et hurler. Comment l'empêcher d'avoir les fouettes, là, au juste ?

   
Emi Burton
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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyMar 11 Juil - 22:18

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Un zombie. Ethan ne s'était jamais senti ainsi. Comme un zombie qui errait sans réel but. Enfaite, non. Il en avait un. Partir le plus loin d'eux. Il avait cru que ça, ce truc très Disney dans lequel il était, serait reposant, ou que l'enfant était la clé pour partir, mais il avait comprit qu'il n'avait pas besoin d'elle. Il n'avait besoin de personne. Il n'avait jamais eu besoin de personne. Il n'avait pas envie de se retourner pour voir s'il était suivit. Si ce type s'approchait de lui, il risquait de le tuer, vraiment. Et il avait l'étrange impression que ça n'aurait guère d'impact considérable sur sa vie. Jusqu'à preuve du contraire, personne n'était venu l'arrêter encore pour le meurtre prémédité de cette tagada trop collante dont il avait croisé la route plus tôt, beaucoup plus tôt. Et puis, à vrai dire, c'était comme s'il s'en foutait, là, tout de suite. Il s'en foutait de tout. Jamais il n'avait désiré être plus seul que maintenant. S'éloigner, pour son propre bien. Ce qui résonnant en lui l'effrayait presque un peu. Ce maniaque du contrôle n'en avait comme plus aucun, sur lui même. Il avait déjà ressenti ça. Quand déjà ? Il était sûr que Riley avait été là, encore. Quelle plaie!

La rage en lui semblait grossir encore et encore, le détruisant de l'intérieur. Mais ce n'était rien en comparaison de ce qu'il se passait à l'extérieur.  La substance du rêve tout entière changeait, se transformant en quelque chose de chaotique, à l'image de l'Egaré errant. « Vous refusez d'ouvrir les yeux. Vous fuyez la vérité. » Fronçant des sourcils, en entendant encore et encore la voix de cette garce raisonner dans sa tête, il accéléra le pas, comme si il pouvait distancer les échos de leur dernière discussion. «  Vous aimez encore votre femme, malgré son infidélité. Je me trompe ? Pourquoi vous n'essayez pas de la reconquérir plutôt que de rester comme un con au bord de la route, à la regarder s'éloigner ? » Il grimaça, prit d'une sorte de migraine. Il avait l'impression que son cerveau étaient en train de fondre dans son crâne, au rythme des répliques de la rousse qu'il entendait en boucle, encore et encore. Etre trempé, frigorifié, il n'en avait rien a faire. Mais ça, ça là, cette voix, ça, c'était insupportable.  Il fini alors par pousser un cri de rage et de douleur, espérant peut-être couvrir la voix de la rousse avec la sienne. En vain, évidemment. Derrière lui s'éleva violemment une sorte de tempête de sable, la pluie torrentielle ayant soudainement disparu. Le ciel prit une teinte sanguine, dangereuse, tandis qu'un orage s'empara de l'étendu de celui-ci. Warner se rapprocha du château.  Ses pas l'avaient mené ici, sans qu'il ne sache trop pourquoi, ni comment. Depuis combien de temps marchait-il ? Sa tenue de grand vizir n'était plus. Il aurait pu y voir quelque chose de positif s'il en avait encore quelque chose à foutre. Sous les manches de sa chemise, ses veines se teintaient de noir, progressivement, remontant dans ses bras, avant de se disperser dans tout son corps jusqu'à apparaitre sur son visage.

« Pourquoi vous ne quittez pas votre femme ? » Le visage de l'avocat était aussi éteint que la vie dans le palais, lorsqu'il y pénétra. La porte se claqua derrière lui, le plongeant dans l'obscurité la plus totale, faisant disparaitre les murs de la demeure. Etait-il encore dans le palais? Le sol trembla un instant, et il comprit que quelque chose se passait. Le batiment était en train de se surélever. Les secousses plutôt violentes faisaient tomber des choses autour de lui avec fracas, et il perdit lui même l'équilibre. Ce ne fut pas l'unique chose qu'il perdit, puisque s'envola aussi la moindre envie de lutter. Il resta allonger sur le sol, observant un plafond qu'il ne pouvait voir, rongé par le mal qui coulait dans ses veines. Si Ethan pouvait comprendre qu'il avait prit le contrôle de ce rêve, et qu'il était celui qui élevait le château, celui qui le rendait imprenable par de la lave et d'autres dangers, s'il pouvait comprendre qu'il était la puissance qui détruisait tout, alors il serait aller jusqu'au bout. Jusqu'à désintégrer le moindre recoin du rêve. La moindre personne. Le Palais serait monté jusqu'au nuage, ou jusqu'au tourbillon au dessus du toit. Il se serait détruit lui, aussi. Ironique que ce soit la seule façon de faire taire à jamais cette stupide journaliste qui piaillait encore dans sa caboche. Mais se détruire, n'était-ce pas ce qu'il avait toujours fait, en fin de compte? L'obscurité dans laquelle il était plongé se mourut elle-même, alors que le toit d'or du palais craquelait sous la puissance du tourbillon au dessus de sa tête. « que ça en vaut la peine ? Non, et très franchement on s'en bats le couilles que ta meuf se fasse tringler par quelqu'un d'autre.. » S'il devait y passer aujourd'hui, il ne regrettait qu'une chose : ne pas avoir détruit la vie de ce connard fini avant de partir. Il espérait que cette catastrophe climatique les emporterait, eux aussi. Le tonnerre gronda alors dehors comme si la foudre s’abattait partout autour du palais. Soudain, le toit s'arracha grossièrement du reste de la battisse, avant d'être brisé en morceaux et de tournoyer un instant. Certains débris étaient expulsés de la tornade, se fracassant dans le palais, à l'extérieur, ou dans la lave, provoquant de grandes éclaboussures. C'était presque comme si la petite troupe dehors était visée par les blocs de pierre.  Et puis, finalement, le reste se fit aspirer par le ciel. Ca ressemblait à une sorte de siphon, comme si quelqu'un avait retirer le bouchon géant dans le ciel, et que tout allait finir engloutit.  Ethan soupira, sans chercher à se mettre à l'abri. Il y avait quelque chose de plutôt hypnotisant dans ces mouvements circulaires.  C'était peut-être ça la sortie qu'il avait espéré ? « Tu n'imagine même pas comme j'ai honte parfois de porter le même nom que toi. »  Cette voix avait été si forte par rapport aux autres, qu'il regarda autour de lui, comme si cette fois-ci, elle ne venait plus uniquement que de sa tête.. Et voilà, pour couronner le tout, on lui enlevait toute possibilité de se croire sur-puissant, puisqu'il n'était visiblement pas seul à manier le cauchemar...

 
Emi Burton
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Riley O'Meara
Riley O'Meara

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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyMer 12 Juil - 11:16


Ah, comme le monde est petit ...
Ethan & Ian & Riley
 
- Oh merde …

C'était sorti comme un souffle déjà mort, comme une constatation désespérée des problèmes présents et de l'échec à venir. C'était une putain de catastrophe. Sous nos yeux, la forteresse infernale dans laquelle Warner s'était reclus continuait sa sinistre élévation dans le ciel monstrueux. Des flaques de lave coulaient désormais en masse dans le vide depuis les rebords du palais qui partait en miettes. La tempête rugissait au-dessus de nos crânes. Les cheveux massifs de Rebelle me fouettaient le visage, soufflés d'une violence inouïe par des bourrasques de vent phénoménales. La gamine hurlait, terrorisée par cette atmosphère digne des enfers. J'étais horrifiée, complètement horrifiée devant cette destruction douloureuse qu'Ethan se faisait subir à lui-même. Je ne trouvais même pas de quoi répondre aux remarques de Ian. Nous échappâmes de peu au câlin mortel d'un bloc de roc tombé du ciel. Le sol trembla lourdement sous l'impact. L'avocat serait-il également capable de détruire le rêve jusque sous nos pieds ? Je ne pus que lancer un regard inquiet à mon compatriote, et ce simple geste voulait tout dire. L'heure n'était plus aux règlements de compte, et pour que je m'en rende ainsi compte, il fallait bien que la situation soit absolument terrifiante.

-On ne peut pas le laisser comme ça, expliquais-je en levant la voix malgré ma gorge nouée, pour surmonter tant bien que mal le chant chaotique du vent. Je levai le bras pour désigner le palais en ruines, source même de toute cette noirceur. Je sais que ce n'est pas ton problème. Mais ça risque de retomber sur elle.

Ma main retomba dans le vide tandis que je lui désignais l'enfant d'un mouvement de menton. La petite princesse en herbe chouinait toujours contre l'épaule du brun, serrant et enfouissant son cou de toutes ses forces. La détresse de la Rêveuse était immense. Ses pleurs ébranlaient mes instincts de gardienne, appelant et suppliant que je lui vienne en aide. Et je savais que Ian vivait exactement la même chose. Il comprenait ce que je ressentais aussi sûrement que son aura - que je peinais pourtant à distinguer avec le tourbillon de sable - était doré.

- Si tu viens, on ne peut pas l'emmener avec nous.

Je plongeai un regard grave dans le sien. Il n'y avait plus d'hostilité dans mes paroles, ce n'était qu'un amas de vérités. La fillette aurait tôt fait de se réveiller en larmes dans son lit. Si elle fuyait et s'éloignait du château pris d'assaut par le diable, peut-être son sommeil avait-il un peu de chance de retrouver la paix. Il m'était impossible de prendre ce risque. L'emmener ici était déjà mon idée. Une sale idée par conséquent. Il n'était pas question d'empirer les choses, sûrement pas à présent que l'odeur acariâtre mais lointaine d'un Cauchemar se mêlait doucement à la tempête ambiante.

- Fais ton choix, concluais-je d'un hochement de tête, l'air de dire que quoi qu'il décide, c'était ok.

Loin d'imaginer si Ian était en mesure ou non d'imiter ma décision, je disparu abruptement dans un nuage d'or aussitôt balayé par le vent. À la place d'une silhouette féminine aux cheveux roux, un minuscule oiseau blanc virevolta sur place. Je luttai un bref instant contre la force des éléments avant de me laisser emporter dans le tourbillon d'air, droit vers le palais flottant.

J'avais choisi la colombe, comme une ironique image de la situation. En plus d'être un volatil assez petit pour réduire mes chances de me heurter à un rocher perdu dans la tempête, ce piaf blanc était tout de même considéré comme un signe d'espoir et de renouveau. En clair, c'était l'opposé exact de ce qui se jouait dans mon ventre. Je n'avais pas le moindre espoir d'aider Warner à se sortir de cette merde. J'étais même pétrifiée par la tournure désastreuse que j'avais donné à ce rêve à la con. J'étais parvenue à percer la carapace solide de l'égaré tout à l'heure, mais bien loin de le soulager, ça n'avait fait qu'engendrer cette série de cataclysmes. Pourtant, et bien que ça m'en coûtait énormément de l'avouer, ce n'était pas la conséquence de mes questions qui me faisait le plus peur. L'avocat était furieux. Il s'était perdu dans un douloureux élan de colère. Et quoi de mieux pour me flanquer un sacré nœud d'anxiété dans l'estomac ? Ce même avocat, de bien mauvaise humeur.

Je me laissai retomber sous ma forme humaine alors que le vent me portait finalement au-dessus du palais fantôme. La gravité m'attira avidement vers le sol aux gros carrelages de marbre fissurés. Mes genoux accusèrent durement l'atterrissage. Dans un monde plus réel, mes os se seraient sans le moindre doute brisés.

« Tu n'imagine même pas comme j'ai honte parfois de porter le même nom que toi. » raisonna au même instant entre les murs vides de la battisse.

Je me redressai lentement sur mes jambes, consciente d'être tombée en plein dans la fosse aux lions. Par chance, pour l'heure je ne sentais la présence que d'un seul et unique cauchemar. Mais je ne m'estimais pas assez douée pour percer à jour les ruses et manigances du camp ennemi.

- Warner.

Mon interpellation était ferme. Je mettais tout en œuvre pour enfermer mes angoisses dans une petite boîte cadenassée au fond de moi. Les cauchemars pouvaient-ils sentir les peurs émanant des gardiens ? J'espérais sincèrement que non. Ma préoccupation première était de ne pas laisser mon horrible protégé s'enfoncer dans l'intrigante pénombre d'où s'était élevée la voix de son épouse. Mon adversaire du jour s'était savamment caché derrière une rangé de colonnes bordant la salle. Encore un fanatique des entrées en scène soignées.

- Warner, arrêtez cette folie, criais-je presque alors que le ciel se déchaînait soudain plus fort juste au-dessus de nous.

Je déglutis en lançant un coup d’œil peu confiant vers les épais nuages rougeoyants. Ma main se glissa avec mille précautions dans mon dos pour y récupérer l'une de mes dagues sans geste brusque. Il n'y avait toujours aucune trace de Ian, mais j'ignorais si je devais encore compter ou non sur son arrivé surprise.

- Ne l'écoutez pas, grondais-je en essayant lentement de réduire la distance entre lui et moi, pas à pas. Il fallait que je débusque ce salopard de cauchemar, mais je n'étais même pas certaine que ça soulagerait l'égaré. Tout ceci n'est que le fruit de votre imagination, vous vous souvenez ?


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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyVen 14 Juil - 1:47

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Quel beau bordel. Il fallait être con, pour avoir lancé l'idée de se rendre ici. Et il fallait être encore plus con pour la suivre, cette idée de merde. Ian tentait tant bien que mal de réconforter l'enfant, même s'il n'était plus complètement certain de le faire uniquement pour qu'elle n'ait plus peur, sinon pour qu'elle arrête de lui faire perdre l'audition, en lui braillant de la sorte dans les oreilles. Rien n'était réel. Il en était conscient. Ce n'était qu'un rêve, un rêve étrange. Il pourrait donc la balancer dans la lave, non ? Il renonça. Non, il s'en sentait incapable. Il la baratina, en lui disant qu'ils étaient les gentils, que les gentils gagnaient tout le temps, qu'ils ne risquaient de toute façon rien. Mais c'était avant de se faire caillasser par la tempête. Elle ne croyait dorénavant plus un mot de ce qu'il disait, et pleurait, encore et encore. Ian se sentait complètement démuni, et affecté par sa détresse. Pourquoi l'était-il autant ? Même si elle représentait probablement le manque de son filleul, elle n'était rien pour lui. Pourtant, il se sentait capable de tout faire pour elle, là. Mais faire quoi ? Il tentant de maitriser les secousses de ses sanglots à l'aide de câlins, mais ça semblait insuffisant. Il regarda Riley, désespéré. C'était une femme, elle devait savoir comment calmer un enfant non ? C'était dans ses gênes, ou quelque chose du genre, n'est-ce pas? Mais non. La seule chose qui lui tenait à coeur, c'était lui, Monsieur Cocu. Pourquoi ? Il était parti ! Et c'était de loin le plus chanceux d'eux trois, puisqu'il était à l'abris. Correction. Il ne l'était plus vraiment. En effet, le toit venait tout juste de s'envoler. Bon, même si ce n'était plus que quelques murs branlants, c'était toujours mieux que pas de murs du tout, des rochers qui tombent du ciel et de la lave qui gicle partout. Oh, et les éclairs, on en parle des éclairs? Le climat était tellement déchainé qu'il craignait que la gosse s'envole comme un ballon d'hélium. « Je sais que ce n'est pas ton problème. Mais ça risque de retomber sur elle. » Sans rire. Quelle intuition ! Contrarié d'avoir été assez bête pour la suivre, et aussi ébranlé qu'irrité par les pleurs incessants de la petite, Ian grogna : «  Sans dec ! Bravo captain obvious. J'admire ton altruisme, mais tu sais quoi ? En faite, ça risque de retomber sur nous tous. Littéralement ! ». La pluie de débris n'allait pas arranger les choses... D'après Riley, ils ne pouvaient continuer avec l'enfant. D'après Ian, ils ne pouvaient continuer tout court. Ca n'était que folie. Il était flic, pas pompier, merde! Il ne pouvait tout de même pas laisser l'enfant toute seule, si?

« Fais ton choix » Oh mais, c'était qu'il était tout fait! Qu'il se fasse aspirer par la tempête, l'autre idiot de Jafar. Rebelle avait très bien résumé la situation : ça n'était pas son problème. Pourtant... Bordel, pourquoi fallait-il qu'elle le regarde comme ça ? Ian pouvait être macho, mais il avait aussi cette fâcheuse manie de jouer au chevalier servant, et il ne pourrait pas dormir sur ses deux oreilles s'il la laissait aller là dedans, seule. Mais tu dors déjà, gros con, se dit-il en son for intérieur. Sa pensée lui rappela que rien n'était réel. Elle ne risquait pas grand chose, et lui non plus, à l'accompagner. Tentant de bercer l'enfant dans ses bras, s'aidant des bourrasques de vent qui le bousculait de gauche à droite, il décida finalement de venir en aide à la rousse, et à l'autre. Mais l'urgence était de mettre l'enfant à l'abri, avant de s'occuper de ça. Il allait demander de l'aide à Riley pour le faire, mais elle n'était déjà plus là. Il lança un regard vers la lave. Elle était tombée ? La petite pointa du doigt un oiseau téméraire, qui allait finir éclaté contre les dernières parois du palais s'il ne sortait pas des tourbillons de vent, en disant que c'était Rebelle. Soit Riley avait pataugé dans la lave et n'était plus, soit elle avait trouvé une solution pour entrer. Lui, il devait surtout s'éloigner de l'apocalypse et ça avait du bon de le faire, puisque les sanglots et cris se calmaient. La tempête de sable n'était plus là non plus, quelle chance. Pour l'apaiser d'avantage, il se mit a chantonner un air qui lui passait par la tête. Jusque quelques notes. La gosse le regarda alors, et un sourire prit place sur son visage. Sans rire, distraire un gamin, c'était tellement facile. Il lui aurait montré un caillou, elle aurait trouvé ça cool. Elle se mit à bredouiller quelques paroles. Et puis, il se mit à chantonner avec elle ; L'horizon où la mer touche le ciel et m'appeeeeeeeeeeeelle... Cache un trésooooor que tous ignooooorent – merde, pourquoi chantait-il Vaïana ? Et surtout pourquoi connaissait-il les paroles? C'est le vent, doucement qui se lève et me révèèèèèèèle le bleu de l'eaaaaaau! » il la laissa continuer la chanson, parce que d'une, il ne connaissait pas la suite, et de deux, il était en train de réfléchir à comment détruire de façon éternelle les playlist de sa petite amie. C'était trop la honte, de chanter ça. Bon, pour l'heure, c'était plutôt une bonne chose. Mais quand même ! Ian déposa la petite au sol et s'agenouilla :  «  faut que j'aille aider Rebelle si elle est encore vivante pensa-t-il, elle a besoin de moi, d'accord? » lui demanda-t-il avec douceur. Elle prit son cou dans ses bras et lui fit un câlin, comme si c'était un adieu. Encourageant. Elle lui fit un bisou et quand il se redressa, il se retrouva nez à nez avec Maui, qui prit le relai. Il la prit sur ses épaules et continua les chansons avec elle. C'était très blessant, d'être abandonné et remplacé de la sorte. Elle ne se retourna même pas une dernière fois.

Ian retourna donc en direction du palais en ruine, au pas de courses. Il avait perdu du temps avec cette ingrate. Il se retrouva rapidement au point de départ, devant un fossé infranchissable. Peut-être avait-elle tiré une flèche avec un cordage? Sans arc à poulies, il allait avoir du mal, et encore plus sans savoir viser. Du coin de l'oeil, il vit un truc énorme lui foncer dessus, et, bêtement, son réflexe fut de se protéger avec ses mains en fermant les yeux. Aussi bête que courageux. Comme si ça allait le sauver de quoi que ce soit. Et puis, quelques secondes plus tard, attendant un impact qui ne venait pas, il ouvrit les yeux. Le débris était toujours là, mais en suspens dans le temps. Il resta interdit, un instant et fit un pas sur le côté, par sécurité, pour se retirer de l'axe de collision. Un rapide coup d'oeil lui fit remarquer que quelques autres morceaux du bâtiment flottait dans les airs comme si le temps avait été arrêté. De quoi former une sorte d'escalier dangereux. Saisissant cette chance, Ian passa d'un bloc à l'autre, priant pour ne pas chuter et finir dans la lave en fusion sous ses pied, grimpant progressivement jusqu'à rejoindre une fenêtre du château. Quand il passa un jambe dedans, il entendit les blocs de granits s'éclater avec fracas là où il était quelques minutes avant. Cool. Trop cool ! Pensa-t-il. Il n'avait rien comprit à ce qu'il venait de se passer, mais c'était vraiment cool. L'ambiance dans le palais lui fit oublier l'extérieur. L'oeil du cyclon était juste au dessus de leurs têtes, menaçant. C'était difficile de garder les yeux ouvert avec ce vent violent qui retournait la salle entière. Entre deux clignement d'yeux pénible, il repéra Riley. Ca lui fit presque plaisir. Elle ne semblait pas en bonne posture avec Jafar. Jafar qui n'était plus Jafar. Il ne savait pas trop ce que comptait faire Riley, mais l'idée était de sortir Ethan de là, non? Il avait l'air plus dangereux que tout a l'heure, avec son regard noir. Et ce n'était pas qu'une façon de parler. Il avait vraiment la totalité des yeux, noire. Sa peau aussi, était marquée par des sillons de cette couleur. Peut-être que la vraie solution, c'était de le faire sortir par un trou dans le mur, et le faire tomber dans la lave, façon anneau et golum, dans le seigneurs des anneaux ?

Avec l'impression désagréable d'être observé, il tenta de progresser jusqu'à Monsieur cocu et Riley. Quand il la vit se faire balancer contre une colonne de marbre à moitié pétée, il fronça des sourcils. Ethan ramassa quelque chose par terre. Une sorte de couteau ? Une dague. Oh merde, il allait la planter ? Ian n'était pas bon tireur de flèche, ça n'était plus a prouver. Mais imaginer l'avocat en tenue de football americain ou de hockey, deux sports dans lesquels il était doué,n'avait rien de compliqué. Il chargea donc, décidant de le maitriser d'un plaquage. Quand il heurta l'avocat, celui-ci tomba face au sol, lâchant la dague. Ian ne se délecta pas longtemps de sa prouesse, puisque d'un coup, tout disparu. Il ouvrit les yeux dans un sursaut, le coeur battant à milles, le coeur battant si fort que Delilah ouvrit les yeux, réveillée par l'agitation du brun. Qu'est-ce qui s'était passé ? Il se sentait carrément fébrile. Il se rallongeant, et la prit dans ses bras. Ce rêve était complètement WTF.

   
Emi Burton
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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyVen 14 Juil - 2:06

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« Tu n'imagine même pas comme j'ai honte parfois de porter le même nom que toi. » Cette voix. Elle n'avait tellement pas l'air de raisonner dans sa tête, comme celle de tout à l'heure. Etait-ce une bonne chose? Il n'en était pas sur. Il chercha du regard d'où celle-ci pouvait venir, et là, ses yeux se posèrent sur celle qu'il ne voulait surtout pas voir. Riley. Avait-elle dit ça? Avait-elle mimétisé sa femme et ses répliques? Il se souvint étrangement d'elle, en train de s'énerver contre lui devant sa maison. Pas le jour où elle l'avait frappé, non. Cette fois-ci, elle lui balançait qu'elle savait que sa femme le trompait. Il la revit soudainement lui fracasser le crâne. «  Warner. » dit-elle avec fermeté, comme pour le rappeler à l'ordre. Comme si elle se rendait compte qu'il s'égarait déjà. Il la regarda, la fixa, avec une rage qui l'avait déjà habité lors d'un précédent cauchemar. Était-ce réel ? Il ferma les yeux, recevant comme un coup dans son cerveau. Une migraine, encore ? Sa femme n'était pas morte. Non. Si? Il ne se souvenait plus. Non, elle ne pouvait pas l'être. L'était-elle? Il n'en savait foutrement rien.

Imaginer qu'elle le soit, et que ce soit cette foutue rouquine la responsable aggrava la situation. Le ciel se déchaina davantage, si cela était possible. Le tourbillon au dessus d'eau semblait gagner en profondeur et en taille. Ethan ne luttait même pas pour tenir debout, et pourtant, l'agitation au dessus de lui ne semblait pas l'aspirer. Il avait l'impression qu'une force le maintenait au sol, comme pour l'empêcher de s'envoler. Mais ça n'avait rien d'une aide. Ce qu'il ressentait, ce n'était pas quelqu'un qui le protégeait de la tempête, c'était autre chose. C'était quelque chose qui ne voulait pas qu'il s'échappe d'ici, quelque chose qui ne voulait pas que la tempête en lui s'estompe. Quelque chose qui le maintenait ici, pour qu'il ne loupe rien. Et surtout pas elle. Elle qu'il avait envie de... détruire? Pas de la même façon qu'il l'avait fait, d'un point de vue professionnel. Il entendait encore sa voix dans sa tête, à lui parler de sa femme, à chercher à gratter quelque chose comme si elle allait en faire un article. Il avait envie de la détruire, littéralement. - Warner, arrêtez cette folie. Etait-ce un conseil ? Un ordre ? Ou une supplication ? Un rire s'échappa de lui. Il n'avait plus l'impression d'être lui. Le rire qu'il avait n'était aucunement communicatif. Elle venait le faire chier, elle venait l'emmerder comme personne n'osait l'emmerder, et elle lui demandait d'arrêter ce qu'elle appelait folie ? Mais cette folie, elle l'avait cherché. Non seulement elle l'avait trouvé, mais elle allait la subir. «  L'arrêter ? Mais elle ne fait que commencer! » dit-il d'une voix grave. Était-ce le déchainement climatique qui modifiait le timbre de sa voix, ou y avait-il autre chose ? Il se sentait vide de l'intérieur mais pourtant rempli de haine et de rage. Il se sentait affaiblit physiquement et mentalement, mais pourtant plus puissant que jamais. Il avait l'impression que cette force qui l'empêchait de s'envoler coulait aussi dans ses veines, et lui donnait cette envie furieuse de destruction.

«  Ne l'écoutez pas, conseilla Riley en tentant de se rapprocher de l'avocat. Tout ceci n'est que le fruit de votre imagination, vous vous souvenez ? » demanda-t-elle. En temps normal, si cette expression peut s'appliquer au monde des songes, ça n'aurait sans doute rien évoqué chez lui, bien qu'il était évident qu'elle avait dit ceci dans le but de lui rappeler quelque chose. Mais là, avec cette force qui semblait le posséder, il n'eut aucun mal a comprendre. Et c'était peu dire. Il se souvenait, de leur dernière rencontre. Certaines parties étaient clairement censurées de façon volontaire, afin de desservir les intérêts de la gardienne. Mais il se souvenait de Riley, venant le faire chier, encore, de Riley éclatant le crane de sa femme, il se souvenait d'être passé au travers d'une vitre avec elle, d'avoir déjà tenté de la tuer. Il avait échoué, et Ethan avait horreur d'échouer. Ethan n'échouait pas. Il se souvenait aussi qu'elle avait de jolies armes, et qu'elle lui ait dit qu'il contrôlait ce qu'il y avait autour d'eux. Vraiment ? Les nuages rouges sombres s'épaississaient et étaient prêt à leur tomber sur la tête. Le tonnerre grondait dorénavant à l'intérieur du tourbillon. Il la laissa approcher de lui, comme si il acceptait son aide. Il avait cette impression, qu'elle cherchait à faire ça. Ne l'avait-elle pas protégé de quelque chose, dans cette chapelle? Il la laissa approcher, comme si il avait besoin de son aide. « On a pas besoin d'elle.. » lui dit alors quelque chose, s'emparant de lui au même moment où il s'empara de la gorge de Riley, d'un coup sec. Il la tenait dans sa main, avec l'envie de lui briser la nuque comme un petit cou de poulet, en la serrant grâce à cette force toute nouvelle qui guidait ses gestes. Son regard avait disparu, laissant place a deux yeux totalement noirs, vide de toute humanité. Ethan n'était plus vraiment Ethan, et pourtant, ce qui restait de lui ne luttait pas. Avait-il envie? Franchement...? C'était Riley... Ca n'en valait pas la peine. Mais outre le fait qu'il la méprisait au plus haut point et se souciait peu de sa survie, il n'avait pas la force de lutter contre ça. « Oui, je me souviens...Et toi? » cette fois-ci, il ne reconnu pas sa voix. Un cauchemar dont Riley aurait déjà botté le cul, en train de lui faire passé un message? Peut-être le même que la dernière fois? Quand il la vit chercher sa dague, il la repoussa d'une force dont il ne soupçonnait pas l'existence, en plein sur une colonne. La dague glissa sur le sol, lorsqu'elle se prit le marbre dans le dos. Ethan la ramassa, et l'admira, faisant courir son index dessus. Il regarda Riley. Si ses yeux n'avaient pas été voilés par ce noir opaque, elle y aurait vu un éclat, une étincelle, un désir. Il se manifesta tout de même par un sourire en coin. Qu'est ce qui était pire pour un gardien ? Une convalescence, ou perdre son protégé. Détruire Ethan par son arme était bien plus grave, pour sa fonction, non ? Et pourquoi pas d'une pierre deux coups ? La détruire elle, et s'occuper de son propre cas après ? Il fit quelque pas vers elle avec un sourire malsain. Et, tout à coup, il se retrouva heurté par quelqu'un, et se mangea le sol. Le choc du corps de Ian, envoyant valser celui d'Ethan n'eut pas que pour effet de le faire chuter. Quand il se redressa, il avait toujours autant de haine pour ce gros con, mais son regard méprisant et glacial était de retour. Le gardien, sans le savoir, avait réussi a repousser le cauchemar qui manipulait Ethan. Mais pas pour longtemps. Un éclair venant tout droit du tourbillon dans le ciel, guidé par le cauchemar agacé et planqué, foudroya Ian pour le faire disparaître d'ici sans même qu'il n'ait le temps de s'en rendre compte. Ethan reprit la dague, et regarda Riley, perdu. Il ne comprenait plus rien. Il ne maitrisait plus rien. Peut-être que cette idée qu'avait immiscé le Cauchemar dans l'esprit de l'égaré était une vraie solution? Avait-il vraiment le contrôle ? Sans le maintient de la force qui l'avait accompagné, Ethan avait du mal a ne pas se laisser aspirer par le ciel dévastateur au dessus d'eux. Pouvait-il vraiment lutter? Warner n'était pas quelqu'un qui abandonnait. Un tel choix ne pouvait être le sien. Les souvenirs sélectionnés afin d'attiser sa haine envers Riley en apportèrent un autre dans le lot. Ou était-ce la disparition de Ian qui l'avait ravivé ? Il revoyait la rousse, lui venant en aide au prix de sa vie. Mais elle était là, en face de lui. Donc ça n'avait pas trop de sens. Toutefois, il lui lança sa dague, comme pour faire équipe avec elle, et accepter, en cette occasion seulement, qu'elle lui donne un coup de main. A moins qu'il ait espéré que le lancé hasardeux de l'arme se termine en plein dans le coeur de la rousse, et la fasse disparaître, elle aussi.. Qui sait ?


 
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Riley O'Meara
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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyDim 30 Juil - 16:31


Ah, comme le monde est petit ...
Ethan & Ian & Riley
 
Pas à pas, je réduis la distance qui me sépare de l'avocat. Il y a cette conviction au fond de moi, cette certitude bêtement ancrée dans mes gènes de gardienne, qui me souffle que si je parviens à l'atteindre, alors les choses iront mieux. Mon aura apaisera la sienne et les conséquences chaotiques de ses émotions se calmeront de fait. Mais il y a une possibilité que je n'ai pas pris en compte. Celle où le Cauchemar s'empare de Warner avant moi. Et pourtant, je croyais vraiment que tout ce décor provenait de lui, de sa haine, de ses blessures internes. Je pensais dur comme fer que ce visage atroce et effrayant n'était que la véritable face de l'avocat, qui se dévoilait dans toute sa splendeur.

Il aurait probablement été plus sage d'écouter l'autre partie de moi, celle qui me crie désespérément de ne pas approcher cet homme. Son faciès strié de veines sombres marquées de colère, aux yeux aussi noirs et profonds qu'un puits de désolation, m'angoisse plus que ce que je peux admettre. L'idée de subir à nouveau le courroux d'Ethan Warner me colle des sueurs froides. C'est comme une vieille frousse. Un vieux truc enfoui et gravé dans ma tête qui me conseille de ne plus retenter l'expérience.

Lorsque la poigne féroce de l'égaré se referme sur ma gorge, j'ignore pourtant qui mérite que je le craigne le plus. Qui a levé ce bras dans l'espoir délicieux de me briser la nuque ? Warner et sa conscience aussi putride que son cœur ? Ou ce Cauchemar qui cherche vengeance et semble rire derrière le regard effroyablement vide de sa victime ? Alors que mes ongles s'incrustent dans les doigts qui m'étouffent douloureusement, je choisis de croire que tout ceci n'est dû qu'à mon ennemi naturel, car une chose est sûre présentement, l'avocat n'est plus maître de lui-même.

- Non, avouais-je difficilement dans un rictus narquois malgré la trachée et mes cordes vocales presque réduites en miette. T'es qui ? Celui à qui j'ai broyé les couilles ? Ou celui que j'ai éventré comme une putain de pinata ?

La diversion foire complètement. À l'instant où je parviens à attraper l'une des dagues glissées à ma ceinture, le Cauchemar m'envoie cogner contre un mur telle une parfait poupée de chiffon. Mon arme m'échappe, et l'instant d'après toute trace d'oxygène disparaît brutalement de mes poumons. Je m'écrase par terre, dans les débris et la poussière. Mes lèvres s'ouvrent en grand, désespérées de respirer. Mon dos, mes épaules et mon crâne hurlent de douleur, tandis qu'une nuée d'étoiles multicolores pétillent de mille feux devant mes yeux. Dans une dimension plus réelle, un tel choc aurait tué n'importe qui.

À bout de souffle, je me relève juste assez pour voir une main redoutée se saisir de la lame échouée sur le marbre explosé. Une sourde colère teintée de frayeur me hérisse l'échine. Un lourd pressentiment s'abat sur moi, mais il n'y a nullement besoin d'être un foutu génie pour comprendre qu'une telle arme laissée à disposition d'Ethan est une putain d'idée de merde. La dernière fois qu'il a dérobé l'un de mes couteaux, les choses ont franchement dérapé. Je n'ose pas imaginer ce que ça pourrait donner cette fois.

- Je ne savais pas que vous étiez aussi facile à contrôler, Ethan, lançais-je laborieusement reculant contre la colonne de marbre.

Je déglutis et peine à conserver mon masque d'assurance. L'ennemi est là, juste là, sous la peau noircie de l'égaré. Je peux le sentir, plus encore que son aura ne se mêle à celle rougeâtre de mon protégé. Il tire les ficelles. Et il va me faire la peau. Mon amour propre souffre cruellement ; La situation devient suffisamment critique pour que j'en vienne à essayer de réveiller l'arrogance de Warner afin qu'il reprenne le contrôle. Mais mes tentatives semblent vaines, ou n'ont toutefois pas le temps de faire leurs preuves inespérées, car quelque chose vient abruptement heurter mon adversaire. Robin des Bois m'a suivie ! La surprise m'empêche de lâcher un soupir de soulagement. Je me remets tant bien que mal sur pieds, quand soudain l'éclat puissant d'un éclair tombé du ciel me grille la rétine des yeux.

- Merde … !


J'ai à peine le temps de voir le nuage doré, ultime vestige du coup de main de Ian, se volatiliser dans la tempête. Intérieurement je me promets de retrouver ce type dans le monde des songes dans les nuits à venir. Pour l'heure, je vais me contenter de saisir le gain de temps qu'il m'a offert. Le vent redouble encore une fois d'intensité. Autour de nous, les murs branlants s'effritent de plus en plus vite. À présent des morceaux entiers de pierre se détachent des pans pour s'envoler au cœur du cyclone. Une colonne explose par terre non loin de moi. Tout ce beau tableau est en train de se désintégrer.

Warner a l'air hagard. Mais cette fois je ne m'y tromperais pas, la méfiance brûle dans mes veines. Il chancelle sous la puissance des rafales venteuses. Je reste de marbre, stoïque et insensible aux assauts de la tornade, à étudier son comportement. Je ne sens plus la présence du Cauchemar en lui. L'intervention de Ian aura été bien plus bénéfique que prévue.

À peine ai-je fini de formuler cette pensée qu'Ethan semble enfin choisir son camp. À l'instant même où son bras se tend pour me renvoyer ma dague, un hurlement furieux et inhumain retentit entre les murailles du château en ruines et me vrille les tympans. Mon cœur s'affole. L'ennemi jaillit de nulle part. Une nuée de corbeaux fuse de l'obscurité et me fonce dessus. Le reflex qui m'anime me pousse à lever les deux bras pour protéger mon visage. Je loupe la lame envoyée par Ethan. Dans sa course folle, elle ne ralentit pas et trace une profonde entaille en travers de ma paume ouverte. La douleur provoquée par la blessure est plus profonde que tout ce que j'aurais pu imaginer. Je crie et me plie presque en deux pour mieux accuser la balafre. Les serres cruelles des oiseaux me griffent les joues. Leurs ailes me fouettent et m'aveuglent. La colère du Cauchemar résonne à pleine puissance. Le sol tremble sous mes bottes. Les carrelages se fissurent pour de bon. Je perds l'équilibre. Un morceau gigantesque de la plate-forme se brise. La fêlure file jusqu'à mes pieds. Le dernier volatile me rentre dedans en plein fouet. Je chute pour de bon. La gravité m'aspire. Mon souffle s'arrête et mon sang se glace, horrifiés par l'appel du vide.

Mes dents s'entrechoquent. Le goût amère du sang se répand sur ma langue douloureuse. Lorsque je rouvre les yeux, mes jambes pendent dans les airs. Mes bras s'agrippent avec toute la force du désespoir contre le rebord du sol fendu du palais. Je suffoque. J'ai pertinemment conscience de la hauteur qui me sépare de la terre ferme, juste sous mes pieds ballants.

- Putain …

C'est partie comme un souffle, un écho affolé et désabusé du sort qui m'est réservé. Si je lâche, je tombe. C'est le grand plongeon. Mes yeux accrochent à nouveau ceux de Warner. J'ai presque envie de chialer. Je lutte contre un haut-le-cœur. Je ne lâche pas l'homme du regard, et ne cherche même plus à cacher ma détresse. Il m'en coûte beaucoup, mais je finis par tendre ma main blessée et imbibée de sang vers lui. Un seul et unique appel au secours.

Warner. Mon ultime salut.


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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyVen 18 Aoû - 20:53

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C'était sans doute une sorte d'instinct de survie qui avait poussé Ethan à rendre la dague à sa propriétaire. D'eux deux, elle était la plus apte à s'en servir, et donc, la seule à être capable de le protéger cette fois encore, contre une force qu'il ne comprenait pas. Il semblait l'avoir surestimé, l'espace d'un instant. Ce qui était quelque chose d'incroyable, puisque cela signifiait que, l'espace d'un instant, il l'avait ne serait-ce qu'estimé. Alors qu'il lui lançait l'arme, des oiseaux sortis de nul part s'en prient à elle, lui faisant rater la réception de la lame. Il n'éprouva envers elle pas la moindre empathie. Au contraire, le fait qu'elle ait manqué la dague exaspéra l'avocat, qui leva les yeux au ciel devant tant de maladresse. Comme si elle y était pour quelque chose, comme si se faire lacérer le visage n'était qu'une distraction à laquelle elle aurait pu échapper. La vue du ciel lui fit regretter son soupir. C'était de pire en pire. Il aurait sans doute prit la fuite si l'air autour de lui ne le maintenait pas prisonnier, l'empêchant d'avancer d'un pas. L'air soufflé autour de lui était comme une cage invisible, où des bourrasques de vents se heurtaient les unes aux autres. Heureusement pour lui, elles l'empêchaient de se faire avaler par la tempête qui se déchainait autour d'eux, bien qu'elle de ne semblait demander que cela. Le sol se craquela davantage, à un tel point que la plateforme céda sous les pieds de Riley, victimisée par les piafs. Pourquoi avait-il placé le moindre espoir en elle ? Il avait l'impression d'avoir misé sur le mauvais cheval.  La voir en train de se battre pour sa vie, ses mains tentant de s'accrocher à des prises qui n'existaient pas, la rendait plus pathétique que jamais. Elle était dans cette situation à cause de lui. Quand bien même ignorait-il qu'elle était son gardien, et qu'il avait besoin d'aide, il avait assez de jugeotte pour comprendre qu'elle en était là, parce qu'elle était venu le retrouver. Pour qu'il mette un terme à cette folie. Il était presque flatté de voir qu'elle le pensait assez puissant pour faire quelque chose de ce genre là, mais ce compliment était bien fade dorénavant. Il apparaissait plus qu'évident que n'importe qui était plus puissant qu'elle. Elle, et ses jambes ballotantes dans le vide. S'il avait été à peine plus près, peut-être l'aurait-il aidé à lâcher prise, en poussant ses mains du bout du pied...


Même si, jamais Ô grand jamais, il ne la remercierait, Ethan se rappelait qu'elle l'avait sauvé. Souvenir qu'il n'avait pas vraiment dans la réalité, mais qui s'était généré précédemment. Il ne se rappelait pas d'avoir vécu son rêve précédent, pourtant il avait l'impression que c'était réel, tout du moins, que cela s'était bel et bien produit. Même si dans sa tête c'était terriblement confus, il avait ce sentiment là. Ce sentiment qu'il allait faire une connerie, s'il ne lui venait pas à son tour en aide. Je vous rassure, l'avocat n'était clairement pas prit d'un élan de bonté ou de bravoure.  S'il le faisait, c'était pour lui, et certainement pas pour elle. Il ne tenait pas absolument à lui rendre la pareille. Ce qui le motivait à lui tendre une main, était bien plus personnel. Ethan était celui envers qui les gens avait des dettes, et non pas l'inverse. C'était les petites dettes que lui devaient certaines personnes qui lui permettait de tirer les ficelles au tribunal ou dans la vie de tous les jours. Et ça arrangeait bien souvent tout le monde. Du juge crapuleux qui était bien content d'être dans les petits papiers de l'avocat au policier véreux qui lui permettait de rendre quelques preuves clés inutilisables. Ethan avait plus d'un tour dans son sac lorsqu'il s'agissait de gagner un procès ou d'obtenir un renseignement. S'il aidait Riley, ll ne lui devrait plus rien après ça. Soyons bien d'accord, il n'avait pas l'impression de lui devoir quelque chose de toute façon, mais au moins, elle ne pourrait rien lui réclamer. Ils seraient comme qui dirait :  quittes. Et qui sait, elle sortirait peut-être ENFIN de sa vie, bien qu'il avait du mal a comprendre comment elle avait soudainement ressurgit dans celle-ci.

A coup d'enjambées élancées, le brun avança péniblement vers la rouquine, reculant de deux pas à chaque fois qu'il en faisait un. Une chance que Ian ne soit pas là, où il aurait pu dire que pour Riley, ça sentait le roussit. Roux.. roussit... Bref. Le vent lui piquait les yeux, et effectuer les quelques pas qui les séparaient était toute une épreuve. Quand enfin, il se retrouva suffisamment près d'elle, il regarda sa main ensanglantée et pleine de saleté avec dégout. Le palais, si l'on pouvait encore appeler cet édifice sans plus aucun mur ainsi, semblait pouvoir céder à tout moment, malmené par les intempéries extérieurs. Devant l'état d'urgence, Ethan préféra ignorer cette bile qui remontait le long de sa gorge, à la simple idée de toucher cette main. Dans le fond, c'était surtout le fait d'aider cette moins que rien qui le répugnait, bien plus que le fait de toucher cette main dégueulasse. Il se baissa pour l'agripper, ce qui ne plût pas au cauchemar. Un coup de tonnerre bien plus flippant que les autres gronda, secouant tout le rêve. Le sol sur lequel il se tenait semblait se ramollir, l'empêchant de garder l'équilibre tout en tentant de relever Riley.  Et puis, le sang rendait sa main visqueuse. Il devait se rendre à l'évidence non ? La lâcher était la meilleure des options. Officiellement, il dirait avoir tout fait pour la sauver, officieusement, il n'avait pas envie d'être entrainer avec elle. La lave sous les pieds de Riley semblait bouillir de plus en plus. Elle serait carbonisée avant même l'impact, non? C'était toujours mieux qu'une longue agonie après s'être brisé tous les os.. L'espace d'un instant, il cru sentir ses doigts relacher doucement la main glissante de la journaliste. Mais Ethan était certes sans scrupules, n'hésitant pas à peupler les prisons d'innocents, ou tout du moins, il l'évitait à ses clients, sans un remord il prenait au plus pauvres pour les plus riches, sans un seul frisson il détruisait des vies, mais pas comme ça. Il était tout ce que la terre avait de pire, mais il n'était pas un meurtrier. Sa femme le tromperait avec un cadavre autrement. Aussi détestable qu'était Riley, il ne pouvait pas la laisser tomber, au sens littéral. Et puis, c'était un peu bacler son travail que de la laisser à ce sort là.Sentant sa main lui échapper, il s'offrit du renfort avec la seconde, tentant de la hisser : «  Je ne me suis donné tout ce mal pour rendre votre vie aussi merdique que inutile pour vous laisser le luxe de vous en tirer si bien ! » grogna-t-il entre ses dents, disant clairement à Riley qu'elle ferait mieux de crever plutôt que de lutter dans son job de merde. Plus qu'une vérité, l'avocat avait cherché a piqué son égo à elle, cette fois-ci. Et principalement sa combativité. Il avait bien besoin qu'elle l'aide a se hisser, même si sa seule motivation était de foutre une droite à l'avocat, encore une fois.

Et, alors qu'il arrivait enfin à la tirer de là, ce fut comme si la gravité s'inversa. Comme si d'un coup, le rêve venait de se renverser. Comme s'ils étaient dans une boule à neige, qui venait d'être secouée. Quand l'apesanteur sembla à nouveau normale, Ethan tomba au sol, et Riley sur lui. Mission accomplie ? Il la regarda avec agacement, trouvant cette proximité plus que gênante, et la repoussa d'un coup de bras.  De toute façon, elle avait l'air de se barrer d'elle même. Se redressant, l'avocat fronça des sourcils? Comment pouvaient-ils être dans son bureau, alors que quelques instants plus tôt, ils étaient au fin fond de.. d'où déjà ? La piéce était plutôt fidèle à la réalité. Ethan y passait tellement de temps qu'il en connaissait les moindres détails. Elle était aussi grande que haute de plafond. On s'y sentait tout petit dedans, un peu comme face à Warner. . Elle était plutôt à son image, avec un mobilier brut et élégant. Elle ne dégageait aucune âme, et même la baie vitrée géante derrière le siège de son bureau n'arrivait pas a réchauffer la pièce faite de marbre noir.. Il y faisait presque froid dans le dos rien qu'à l'idée d'imaginer quelqu'un se faire convoquer ici, avec ces teintes sombres, ces sièges et fauteuils en cuir, ce mobilier en chêne massif. Quelques oeuvres horriblement chères décoraient  les murs, tandis que d'autres aux estimations tout aussi indécentes valorisaient quelques meubles. S 'il n'avait pas quelques accords avec certains escrocs et voleurs du coin, nul doute que son antre serait déjà soumis aux tentatives de pillages. Le bureau ressemblait presque à un grand loft avec une salle de bain et un dressing dissimulé derrière l'un mur. Il était ici chez lui.  Ethan en oubliait presque les événements précédents,  se sentant plutôt bien à vrai dire, même s'il n'avait pas oublié les paroles de Riley. Il avança vers le meuble où vieillissait des whisky d'exception, et ouvrit une bouteille «  Si vous ne trouvez pas la sortie de vous même, je peux toujours demander à la sécurité de vous escorter... » dit-il d'un ton grave, en servant son verre, comme si elle aurait dû se rendre compte – de part son indifférence – qu'elle était de trop. Le liquide ambré dans son verre se mit alors a changer de teinte, et rapidement, tenir le récipient devint impossible, tant ce dernier irradiait de chaleur. Se brûlant, il le laissa tombé  dans un juron tout en reculant, mais le verre n'éclata pas. Le liquide à l'intérieur semblait gagner en volume, en texture, au point de finir par déborder. Il lança un regard à Riley, stupéfait, comme si elle allait pouvoir lui apporter des réponses, comme si elle pourrait lui expliquer, en toute logique, comment de la lave pouvait sortir de son verre de whisky... Un bruit contre la vitre lui tira un sursaut. Un nouveau bruit résonna. Puis un autre. Bientôt, une lourde pluie semblait s'abattre contre toutes ces vitres. Mais rapidement, il comprit qu'il ne s'agissait pas de gouttes d'eau, mais d'oiseaux agressifs. Les piafs n'hésitaient pas à se rompre le cou contre le verre pour le faire céder, ce qui, petit à petit, allait arriver. Finalement, il allait peut-être encore avoir un peu besoin d'elle ?


 
Emi Burton
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Riley O'Meara
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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyVen 3 Nov - 18:56


Ah, comme le monde est petit ...
Ethan & Riley
 
Le décor se renversa, et le choc me fit clairement voir une poignée d'étoiles. Aussi saugrenu que ça puisse paraître, un bref instant je me revis vingt ans en arrière, dans la cour de récréation de l'école primaire. La petite Josie, réputée pour sa boulimie hors du commun et ses joues aussi rembourrées que du papier bulles, avant l'habitude – à défaut d'ami – d'emmener ses poupées préférées dans son cartable. C'était assez fascinant à voir, cette façon qu'elle avait de secouer ses barbies dans tous les sens. Chaque semaine, elle avait des nouveaux jouets la grosse Josie. Pourquoi je repensais à ça ? Parce que dans mes souvenirs plus ou moins clairs, ses poupées préférées étaient rousses. Et que j'avais la putain d'impression d'être secouée comme une foutue marionnette en cet instant précis. Bordel de merde.

L'environnement se stabilisa à peine qu'aussitôt je compris que quelque chose clochait. Je me reculai hâtivement de Warner – qui avait à n'en point douté galamment amorti ma chute – comme s'il s'agissait là du truc le plus immonde qui soit dans ce monde. Et c'était presque vrai quelque part ; Son eau de Cologne m'avait toujours refilé la nausée. L'avocat me répondit d'un regard noir, me faisant clairement comprendre que j'aurai eu mieux fait d'aller m'empaler sur le porte-manteau.

Sans plus m'offusquer de ces banals et muets sous-entendus, je me relevai, déjà déroutée par la pièce qui m'entourait. Pourtant il n'y avait rien de bien surprenant dans ce bureau. Tout était à l'effigie de Warner. C'était austère et mortellement lugubre. Tout ce marbre, et tout ce bois richement travaillé … Tout était là pour me faire sentir comme à l'étroit, alors même que l'endroit était immense. Soudain j'avais presque peur de salir les beaux tapis et de casser quelque chose par mégarde. Malaisant hein ?

- Si vous ne trouvez pas la sortie de vous même, je peux toujours demander à la sécurité de vous escorter... 

Je fis volte-face pour découvrir l'avocat et son expression de capitaliste coincé du cul, occupé à se servir un verre. Merde, j'étais prête à parier gros que cette bouteille de whisky valait plus cher que mon appartement minable et mal rangé. Mais il était hors de question de se laisser écraser sous la richesse puante de cet enfoiré. Je posai négligemment une main sur ma hanche et haussai un sourcil railleur.

- Vous me sauvez la vie, et l'instant d'après vous me foutez à la porte … Quelque chose ne tourne pas rond chez vous.

Bien peu décidée à le remercier pour cette satanée main qu'il avait finalement daigné me tendre, j'esquivai d'ores et déjà un pas vers lui pour pousser le vice jusqu'à me servir à boire juste sous son nez. Mais à peine la semelle crottée de ma chaussure quitta le moelleux du tapis de qualité, que quelque chose vibra dans l'air. Quelque chose de menaçant visiblement. Qui n'annonçait rien de bon. Dans la main de l'égaré, le récipient se mit à trembler et bouillir. Je me raidis. Comme par automatisme Warner et moi échangeâmes un regard, bien moins mauvais que le précédent cette fois. Le verre n'explosa pas contre le marbre. Au contraire, ce fut le marbre qui se fissura. Le sol entier du bureau me renvoya alors l'effet d'une gigantesque plaque de glace sombre. Allait-on encore devoir subir le coup du par-terre qui s'effondre ? Si je n'étais pas encore si fraîchement marquée par le plongeon, imaginaire mais particulièrement réaliste, auquel j'avais échappé juste auparavant, je n'aurais probablement pas pu résister à l'envie de rouler des yeux.

- La porte …

Ma phrase fut brutalement coupée par le martèlement de plus en plus vif, de plus en plus vorace, qui éclata contre la baie vitrée. Encore ces putains d'oiseaux ! De gros pètes s'incrustèrent dans le verre épais. Du sang trissa tout autour. Les volatiles allaient jusqu'à se briser ailes et becs pour essayer d'entrer à l'intérieur.

- Si ça c'est pas un amateur d'Hitchcock.

Je grommelai plus pour moi qu'autre chose. Avec tout ce beau mobilier, j'en avais presque oublié la présence du Cauchemar. Encore un sacré siphonné du bocal. Celui-là avait clairement envie de nous voir les entrailles à l'air, picorés vivants par sa bande de piafs mal plumés.

Un bruit bref et aigue me brisa le souffle. Une énorme balafre se dessina dans la largeur de la fenêtre. Les oiseaux allaient rentrer d'un moment à l'autre. Juste à cet instant, le whisky incandescent manqua de me faire frire les orteils. Je bondis en arrière, soudain en alerte.

- Magnez-vous l'avocat !

Sans plus de délicatesse je me précipitai pour faire sortir Ethan d'ici, le poussant sans ménagement vers la porte. Je me tordis les doigts sur la poignée, anormalement résistante. Derrière nous, la baie vitrée vola en éclats. Des débris tranchants sifflèrent à mes oreilles. Une tornade de plumes s'abattit autour de nous. Ni une ni deux j'enfonçai mon épaule dans la porte, maudissant la Beetham Tower d'avoir le luxe de se payer des produits aussi luxueux que résistants.

Le panneau céda sous mon acharnement. Je jaillis de l'autre côté, entraînant l'avocat par la manche de sa belle veste de costume. Essoufflée, je n'en attendis pas moins pour refermer violemment la porte dans le sens inverse, écrasant au passage quelques pattes crochues s'incrustant dans l'ouverture.

- Merde alors, c'était moins … AH ! Qui êtes-vous ?!

J'eus un mouvement de recul en me retournant, la main déjà durement serrer autour de la dague qui me restait. À quelques malheureux centimètres de là, un homme plus ou moins semblable à Warner se tenait debout, muni d'un sourire en coin très léger mais absolument insupportable. Ses vêtements étaient de qualité et ses cheveux parfaitement bien peignés. Une certaine carrure, une certaine prestance. Pour tout dire, il avait l'air lui aussi d'un avocat. L'individu ne croisa même pas mon regard, captivé qu'il était par Ethan. Il ne s'agissait là que d'une illusion. Je me désintéressai presque aussitôt de lui, le laissant jacasser avec son collègue pour mieux fouiller visuellement le hall et le bureau de la secrétaire, à la recherche de mon véritable adversaire. Néanmoins, les mots particulièrement piquants de l'inconnu eurent tôt fait de gifler mon intérêt, et de me ramener aussi sec au cœur de l'échange.

- … et Kathleen te passe le bonjour, Ethan. Hallucinant n'est-ce pas ? Cette accablante gentillesse dont elle peut faire preuve à ton égard, alors que tout le monde sait que tu le sauras jamais la rendre heureuse.

Plissant les yeux, j'ignorai le rire mesquin de l'homme pour essayer de lire son nom, gravé sur le stylo hors de prix qu'il avait glissé dans la poche de sa chemise.

- … Même pas foutu de la rendre heureuse au pieux.

Je me redressai et glissai un petit coup de coude dans les côtes de mon égaré.

- Attendez … C'est ce clown qui se tape votre femme ? Chuchotais-je vers lui, lui glissant au passage ce type de regard qui veut tout dire.

Really ?


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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyMer 17 Jan - 2:10

Ah comme le monde est petit...
Little tiger & Satan

Se servant un verre de spiritueux, il lança une remarque à la rousse pour l'inviter à foutre le camps de son bureau. Cette dernière, peu obéissante, lui fit remarquer la versatilité de ses actes. La sauver ? De quoi donc? Ethan avait comme déjà oublié l'épisode précédent, celui-ci enterrer bien loin dans son inconscient. La seule chose dont il était certain, c'était qu'effectivement, il voulait la foutre à la porte. Mais ça ne faisait pas pour autant de lui un fou. Bien au contraire, il était plus qu'évident que toute personne seine d'esprit voudrait rester éloignée de cette vipère ratée. Il ne lui accorda pas un regard. Qu'elle se raccompagne elle-même si elle le préférait, tant qu'elle disparaisse, elle et sa chevelure de feu. Le désert oublié, la tempête effacée, ce retour au calme et à sa petite zone de confort - euphémisme quand on prend en compte la superficie de ce bureau - ne fut que de courte durée. Et pas uniquement parce que Riley était encore entre ces murs, mais parce que des piafs tentaient d'y entrer . En un instant, la situation avait basculée. Son verre laissait déborder de la lave, et ces corbeaux venaient s'éclater sur les vitres de son bureau. Il y en avait tellement que la faible réverbération des lumières de la ville ne passait plus au travers Bientôt, le sol vint concurrencer la fragilité de la baie vitrée. Qu'est ce qui allait céder en premier ?

Si ça c'est pas un amateur d'Hitchcock. commenta à juste titre la journaliste. De qui parlait-elle? Ethan misait quelques espoirs en elle, et ce n'étaient pas pour ses références cinématographique. Pouvait-elle, oui ou non, les sortir de là ? Ou au moins ralentir les bestiaux le temps qu'il s'échappe, éventuellement. " Voyez-vous ça ! Elle connait ce cher Alfred !La culture est vraiment à la portée de n'importe qui.. Charmant. Vous savez ce qui l'est moins ? "La mort aux trousses" !" railla-t-il, pour lui faire rappeler qu'ils avaient autre chose à faire que de parler septième art. Le timing avec la vitre qui se fissure d'un coup était parfait. Pourvu qu'ils s'en prennent à elle. La lave sembla plus persuasive que lui, et bientôt, elle le poussa vers la porte qu'elle avait mentionné plus tôt. Si le sol se fissurait encore plus, ils n'auraient bientôt plus besoin de prendre l'ascenseur ou les escaliers pour sortir d'ici... La baie éclata alors, et les oiseaux envahirent la pièce, sous le regard ulcéré de l'avocat. Ils allaient tout péter. Bientôt, le vase Satsuma éclata par terre et les toiles furent déchirées par les griffes acérées de ces maudits volatiles. Il tourna son regard sur cette empotée qui n'arrivait même pas a ouvrir cette porte. Au lieu de l'aider en donnant un bon coup d'épaule dedans, il fit une pierre deux coup, en lui donnant l'élan nécessaire pour la faire céder, sans perte de force, cognant directement son corps à elle pour le propulser sur la porte qui les séparait d'une potentielle survie. Quoi ? Il pourrait toujours dire qu'on l'avait pousser.

Quoi qu'il en soit, une fois sorti de ce chaos, la porte refermée, Ethan donna un coup sec avec son bras, pour que cette garce cesse de déformer la manche de son costume. Il en chassa le pli en la fusillant du regard, comme si son élégance légendaire était vraiment importante en ce moment même.  Riley se fit surprendre par une troisième personne, qu'Ethan reconnu en un battement de cils. Parker. Les traits du visage du brun, jusqu'à là encore sous l'influence de la scène dans son bureau, se lissèrent en une fraction de seconde. Impossible de lire la moindre expression faciale. Seul son regard brulait d'une haine certaine. Il ne détourna pas un instant les yeux, pas même pour vérifier que les oiseaux étaient toujours contenus dans leur cage de luxe. " Amusant de te voir ici, j'aurais pourtant juré qu'il n'y avait plus que mon nom sur la tour." piqua Ethan en faisant référence à la disparition du nom de son confrère sur les lettres capitales à l'entrée. Disparition qui lui était évidemment dû. Si Riley pensait qu'Ethan était le pire des connards, alors elle ne connaissait pas son ancien partenaire, et mentor. Parker avait autant d'obscurité en lui qu'il n'avait d'années de plus que Warner. Mais l'élève avait sû dépasser son maître, encore plus lorsque celui-ci pensait pouvoir se taper sa femme en toute impunité. Riley n'était pas la seule a qui Ethan avait ruiné la vie. " Ethan Ethan Ethan.. Ne crois-tu pas qu'il n'est plus a prouver que ce qui est à toi, est à moi? Nous sommes amis, toi et moi." sourit-il, attisant le feu en Warner. Il l'avait été. C'était sans doute en ça que la trahison avait été d'autant plus dur. Mais des hommes comme eux peuvent-ils prétendre être capable d'amitié lorsqu'ils sont prêt à tout pour atteindre leur but ? " Amis ? Et moi qui croyait que tu étais un bon avocat pendant toutes ses années. La diffamation est toujours amendable, tu sais." répliqua-t-il d'un regard plein de mépris. Il se mit a rire et le regarda de façon paternaliste, comme si ce que disait Ethan était ''mignon''. " Si seulement... Si seulement la diffamation était notre plus grand tord... Mon pauvre Ethan...  Je venais juste te rendre une petite visite de courtoisie - Ethan tourna sa nuque dans son col de chemise parfaitement plié, se sentant soudainement inconfortable, face à Parker et cette voix qui semblait parler dans sa tête. L'avocat au cheveux parfaitement gominé reprit - Oh, et Kathleen te passe le bonjour, Ethan. Hallucinant n'est-ce pas ? Cette accablante gentillesse dont elle peut faire preuve à ton égard, alors que tout le monde sait que tu ne sauras jamais la rendre heureuse. - AH ! Voilà, c'était comme s'il l'avait senti. Les mots de Parker glissèrent cependant sur lui comme sur du teflon. Peut-être parce qu'ils étaient vrais et que Warner s'y était fait - Il faut croire que ma femme à le cœur sur la main... entre ça et le don de sa personne pour le 3e age...  répliqua-t-il, sans même être écouter puisque Parker ne releva pas, continuant en visant leur vie sexuelle. Et voilà l'inconfort qui repointait le bout de son nez.  Ah non, c'était juste Riley.

Il ignora ce petit coup de coude presque trop amical, et lui adressa un regard en coin, avant qu'elle ne captive toute son attention lorsqu'il réalisa qu'elle semblait mépriser d'avantage ce type que lui même. Était-ce possible, ou était-il en train de divaguer. Un clown. Elle avait tout faux. Parker, du haut de ces cinquante ans passés, restait un homme charismatique, un orateur d'exception,  élégant, au savoir illimité, et Ethan espérait vieillir aussi bien que lui. Sans cette histoire avec sa femme, cet avocat serait aux yeux du britannique, le plus grand. Mais il avait bien trop d'égo pour démentir les propos de la rousse. " Mh, mh, valida-t-il en le fixant. Incroyable n'est-ce pas? Qu'une femme avec autant de gout que la mienne puisse passer d'un homme tel que moi, à ça." confia-t-il à Riley. Il avait comme l'impression que ça n'était pas la première fois que le sujet était abordé, et le lui caché lui semblait vain. Il pouvait bien exposé le moindre de ses secrets à cette journaliste ratée, il avait le pouvoir nécessaire pour invalider la moindre information. Il avait l'air tranquille, pourtant la lueur dans les yeux d'Ethan juraient du contraire. Un éclat dangereux que Riley ne pouvait pas manquer, puisqu'il la regardait dorénavant. Mais rapidement, ses yeux glissèrent sur la dague. Parker avait raison. La diffamation était le cadet de leur soucis. Peut-être qu'Ethan pouvait ajouter le meurtre à son palmarès ? Même si l'envie le brûlait, il n'était pas ce genre d'homme. du moins, il ne se salissait pas les mains lui-même...  N'était-ce pas pour cette même raison qu'il n'avait pas laissé Riley crever un peu plus tôt ? Mais elle? Il la jaugea du regard. Ses intentions étaient claires. " Mademoiselle O'Meara... Bien que votre carrière dans le journalisme soit à son apogée - c'était la meilleure dans la rubrique des naissances - que penseriez-vous d'une reconversion comme Chasseuse de tête ? Votre contrat est juste en face de vous." sourit-il alors. Rien n'était plus effrayant que Warner, souriant à Riley. "Etait." corrigea-t-il en remarquant qu'ils étaient maintenant seul dans le hall. Ethan regarda autour de lui, les sourcils froncés. Les lumières perdirent alors en éclat, et la pénombre s'installa progressivement, au point qu'il avait l'impression que le bâtiment entier s'était effacé... Qu'est ce que c'était encore que ça? ' Ca vient de vous ? " demanda-t-il d'un ton las, comme si Riley était a l'origine de tous les problèmes.

 
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MessageSujet: Re: Ah, comme le monde est petit... {RILEY}   Ah, comme le monde est petit... {RILEY} EmptyDim 4 Fév - 22:49


Ah, comme le monde est petit ...
Ethan & Riley
 
Warner ouvre la bouche pour parler. C'est plus fort que moi, je roule des yeux avec exagération. C'est fou la capacité que détient cet homme à me filer envie de me fracasser le crâne contre le mur. Non mais quelle blague. Son égocentrisme prend tellement de place qu'il est presque en train de me pousser malgré lui vers la fenêtre pour me jeter du haut de l'immeuble. Alors non, le vieux n'est certainement pas à mon goût. Mais de là à préférer Ethan Warner … Certes il ne s'agit là que d'un avis personnel de ma part. En revanche je pense aussi que ça relève de l'instinct de survie, voire carrément du désespoir, en ce qui concerne l'épouse de l'avocat. Qui ne deviendrait pas complètement cinglé à vivre avec ce type sérieusement ? Cet enfoiré tyrannique refile déjà des troubles d'anxiété à ses stagiaires. Ses stagiaires nom d'un chien. I-MA-GI-NEZ !

- Incroyable, répétais-je d'une voix morne et on ne peut moins convaincue. Ce que j'ai vraiment du mal à croire, Warner, c'est que vous ayez réussi à passer un anneau au doigt de cette femme.

Alors que je croise franchement son regard, quelque chose au fond de moi – ce fameux instinct de survie – s'ébroue et me souffle que je ne devrais peut-être pas lui balancer ce genre de phrases malvenues. Y'a cette étincelle au fond de ses yeux. Cette même lueur que j'ai pu apercevoir ce jour où mes quatre phalanges se sont écrasées en travers de sa précieuse petite gueule. Il est en rogne. C'est pas forcément très bon pour moi. Je me tends lorsque son attention retombe sur la dague. Je me remémore encore parfaitement de la fois où mon foutu égaré s'est emparé de mon arme pour se tirer avec. Le sentiment de honte est encore cuisant. Instinctivement mes doigts se referment par précaution sur la poignée de la lame. Ethan évoque l'idée de me façonner une nouvelle vie de tueuse à gage et j'en déduis plus ou moins les pensées qui lui ont traversé l'esprit. Honnêtement, j'en viens à me demander si ce type n'a cherché la situation de merde qui lui est tombée dessus. En plus de foutre la vie d'autrui en l'air, il se permet à présent d'envisager de les tuer. Rien que ça ! Mais, je suis mauvaise langue. L'avocat ne pourra que confirmer mes dires ; il est impossible de condamner quelqu'un pour un crime qu'il n'a pas encore commis. Et quel dommage, la cible de cette raclure vient justement de foutre le camp. Me voilà sans plus personne à zigouiller. Je lui jette un regard en biais.

- Tout dépend du point de vu. Soyons francs, Warner. La première tête que je me ferais un plaisir de faire tomber, fric ou pas, ce serait la vôtre.

Je me retiens de ne pas cracher sur ses belles pompes cirées. Il serait encore capable de me coller un procès au cul pour rembourser le prix de ses horreurs hors de prix, même dans cette dimension onirique.

Les couleurs perdent soudain de leur éclat tout autour. Le rêve change à nouveau, mais d'une toute autre manière cette fois. La menace s'évapore en même temps que la lumière s'amenuise. Peu à peu le décor instauré par le cauchemar tourne en noir et blanc, avant de s'effacer doucement, pour ne plus laisser qu'une immense tâche de néant. Je pourrais presque m'autoriser à souffler avant de me détendre. Le cauchemar vient de tirer sa révérence. De toute évidence les choses n'étaient plus aussi divertissantes ici. Il semblerait qu'il soit juste … parti. Ni plus ni moins.

Toutefois l'avocat a tôt fait de me hérisser les nerfs à nouveau. Je lui renvoie un regard aussi noir que la haine que je lui voue. Cette nuit n'a été qu'une perte de temps. Un bordel sans nom, épuisant, et surtout inutile. Il n'a rien lâché sur sa femme, ni sur cette relation étrange et les sentiments persistants qui l'attachent encore à elle. Je n'ai pas avancé d'un iota. Rien. Que dalle. Et ce connard ose encore me coller les problèmes d'électricité sur le dos ?

- Oui ! Bien sûr ! Avec mes super-pouvoirs ! M'exclamais-je avec humeur en claquant à répétition mes doigts juste devant son visage.

Je recule d'un pas et le regarde avec des yeux empreints d'un mépris presque condescendant. Évidemment que je ne suis pas à l'origine de ce noir intense qui s'installe progressivement. La source du problème est bien plus originale.

- Ça mon vieux, ça vient de vous.

Un sourire sans joie étire mes lèvres tandis que mon index pointé vers sa poitrine vient ponctuer le poids de mes mots. Pour une fois qu'un dysfonctionnement est directement lié à Warner, je me demande comment il va digérer la situation. Avec un verre de whisky hors de prix pour faire passer la nouvelle ? Par tous les saints, Ethan Warner n'est donc pas infaillible !

- Ça, c'est ce qu'il y a en vous : pas une seule once de bonheur. Ahurissant hein ? Vous êtes assez pourri de l'intérieur pour être condamné à errer dans le noir de votre esprit lorsque vous fermez les yeux.

Je croise les bras et fais un pas en arrière. J'ai assez donné pour aujourd'hui. Personne ne pourra me reprocher de ne pas avoir essayé et de m'être tiré de là trop tôt. Il n'y a plus le moindre cauchemar dans le coin de toute façon.

- C'est de votre faute, vous qui refusez que je vous aide. Vous me compliquez la vie, Warner. Vous êtes une plaie. Pleine de pue et particulièrement moche à voir. Pourquoi vous ne vous empressez pas de guérir pour me foutre enfin la paix, et me laisser moisir dans cette vie tout à fait minable que vous m'avez imposée une bonne fois pour toute ?

Je grince des dents.

- Je vais vous dire un truc : c'est bien fait pour votre gueule. J'espère que la nuit sera longue sans lumière.

Et sur ce, ma colère ainsi déchargée mais mon cœur pas plus allégé pour autant, je disparais sans un mot de plus.

Bonne nuit, l'avocat.


By Phantasmagoria



END
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