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 Our own nightmare ♦ Jack

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Néo K. Hansen
Néo K. Hansen

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MessageSujet: Our own nightmare ♦ Jack   Our own nightmare ♦ Jack EmptyMer 18 Sep - 22:28




Our own nightmare
Jack & Néo

Assis sur un rocher plat planté au sommet d’une colline surplombant l’horizon, la tête appuyée contre mon poing, je laisse mon regard morne planer sur le Monde des Songes. L’univers onirique pétille subtilement de vie devant moi. Les sphères qui s’amassent à perte de vu reflètent doucement la lumière du ciel sans soleil. Ça m’a longtemps fasciné, ce mystère céleste. Il n’y a pas d’astre ici. Jamais. Et pourtant, selon l’écoulement des heures, le temps décline et change doucement. A présent, l’ambiance me fait penser à une fin de journée. Les cieux se fondent en une palette de couleurs chaudes et pastels. Dans la réalité il n’en est rien pourtant. J’ai passé suffisamment de temps par ici pour le comprendre. Il doit faire nuit. C’est le beau milieu de la nuit. Je peux le comprendre aux multitudes de Rêves qui sont apparus dans le paysage. Manchester dort. Et avec elle, Jack, sûrement.

Ce ne serait pas exact de dire que je suis fâché. Pas exact non plus de dire que je l’évite. Il me manque. Continuelle, à chaque seconde qui s’écoule lorsque la réalité le rappelle à elle. Mais ce qui s’est déroulé, une dizaine de jours plus tôt, m’a assez perturbé pour me donner l’envie de me couper du reste du monde. Même si, bien entendu, à l’heure actuelle mon monde ne se résume plus qu’à lui. Mon Rêveur. Mon vieux pote junkie. J’ai été compliqué à vivre, ces derniers temps. Je l’ai constaté à son aura alourdie, à sa mine déconfite et à son regard terni. Silencieux, distrait, il s’est heurté à mon humeur laconique, alors que j'ai passé mes nuits au cœur de ses songes, mais malgré tout perdu dans mes pensées.

Il s’est passé quelque chose, l’autre fois. La colère a réveillé une part endormie en moi. Ça s’est traduit par l’éveil sournois de ma conscience, celle-là même qui n’a eu de cesse de me poursuivre lorsque j’étais encore vivant. Puis par le souvenir de sentiments terriblement humains, et cruellement physiques. La douleur d’un espoir qui nait dans ma chair. La chaleur avide et entêtante d’un baiser. L’enivrement. Le désir brut de retrouver tout ça, d’aller plus loin. Ça m’est revenu en plein visage, avec la force d’un boomerang envoyé il y a très, très, très longtemps. Un boomerang que j’avais totalement oublié. Mais ça n’a pas suffi. Je suis toujours là. Toujours.

Un soupir finit par animer mon buste. Je me redresse, lassé de réfléchir à une solution qui, je le sais, n’est plus si loin que ça. Elle semble me narguer depuis l’obscurité, frôler mes doigts avant de mieux m’échapper. Tu as peur de te réveiller. C’est l’évidence qui a résonné entre les parois de mon crâne, lorsque Jack a poussé ma colère dans ses derniers retranchements. Encore une fois, je refuse de l’admettre. N’importe qui dans ma situation crèverait d’envie de se réveiller. C’est totalement illogique. Chassant ces pensées, je me lève finalement. Je suis en retard, pour mon rendez-vous quotidien. Je le sais, et en même temps, je regrette de ruiner autant le repos de Jack. Pourquoi je continue d’y aller alors ? Je sais pas. C’est comme ça. Je n’arrive pas à m’en passer. Je n’arrive pas à m’éloigner. Ce soir je lui ai laissé quelques heures de solitude. C’est déjà bien, non ?

Je m’éloigne, guidé par mes pas qui connaissent aveuglément le chemin. Le rocher disparaît dans un petit nuage de cendres, voué au néant alors que ma volonté cauchemardesque s’en va. Mes jambes me guident d’elles-mêmes à travers le Monde des Songes. Je contourne quelques bulles oniriques, ignorant sagement l’appétit sombre qu’elles pourraient me provoquer, avant de parvenir à celle qui m’intéresse ; le songe de Jack. Mes yeux se posent sur la sphère familière. Et subitement, je m’arrête.

Le rêve n’est pas comme d’habitude. Oh non. Clairement pas. Son atmosphère apaisée s’est envolée. Il y a un Cauchemar là-dedans. Un Cauchemar qui, bordel de merde, n’est pas moi. Il me faut quelques douloureuses secondes pour le comprendre. Yeux écarquillés, je quitte brusquement ma position statufiée pour me lancer dans le songe. L’inquiétude qui me prend vivement les tripes est bien vite remplacée par une colère sombre. Personne n’a le droit de s’en prendre à mon Rêveur. Personne, putain.

L’ambiance lourde et néfaste rechigne à m’accueillir. Elle est lourde sur mes épaules, comme si elle ne désirait qu’une chose : me faire sortir de là. Le Cauchemar a étendu son œuvre, commencé son office. Ses méfaits ont déjà trouvé leur emprise sur Jack. Je le sens dans l’air. Merde. J’le crois pas. Mon palpitant tape à toute allure contre mon torse alors que je m’élance à travers le décor. Je remonte le fil et cavale droit vers la source de l’atmosphère sombre. Mon semblable. Mon ennemi. Il ne me faut que quelques instants pour le trouver. Et avec lui, trouver le Rêveur.

Je ne me souviens pas m’être immobilisé, à deux pas du spectacle. Je ne me souviens même pas avoir levé la tête vers l’intru. Ce dont je suis certain, paradoxalement, c’est de ce mauvais rêve qui est en train de me percuter de plein fouet. Qui est en train de m’absorber, de me contaminer. Je deviens moi aussi victime du Cauchemar qui sévit.

C’est Matt.

Revoir son visage me coupe le souffle. Je sombre, je sombre et j’étouffe. Juste avant qu’une vieille blessure cicatrisée ne se rouvre violemment au fond de mon âme. Je sens pleinement la fissure alors que je ne m’attendais pas à revoir ce fantôme. Non. Mon dieu, ou qui que vous soyez. Non. Pas ça. Le Cauchemar ne semble pas daigner s’occuper de ma présence. Peut-être ne l’a-t-il pas encore perçu, occupé qu’il est à revêtir le masque de l’homme que j’ai tant aimé, que j’ai tant prié de retrouver. Il joue son rôle dans la scène qu’il a construite. Une vieille baraque. Des volets fermés. Des meubles usés, une odeur de tabac. Le squat. Ce putain de squat. Tout est là. Des vieux objets de déco piochés dans les souvenirs de Jack, jusqu’à la clope entre les doigts de celui qui se fait passer pour Matt. Il paraît tellement réel. Tellement vivant. Mon cœur explose et saigne alors que je reste paralysé. Même à travers ce regard glacial, même à travers ce sourire carnassier que je ne lui ai jamais connu, la ressemblance fait mal. Terriblement mal.

Jack souffre. Ce n’est pas de la peur qui émane de lui. C’est de la tristesse. Le Cauchemar n’est pas tant là pour se nourrir mais pour le torturer. Se repaître de sa détresse, longuement. Car ce genre de rêve, on ne s’en réveille pas. On s’y empêtre, jusqu’à ce que le maître du jeu s’en lasse. Matt porte la cigarette à ses lèvres. Son regard d’acier ne lâche pas sa proie. Négligemment assis au fond du canapé, il recrache la fumée nocive avant de poursuivre une conversation que je viens de toute évidence de surprendre.

- Je pensais pas que tu le ferais … Je pensais pas que t’en serais capable, Jack.

Je frémis. Mes yeux se ferment. Sa voix. C’est … sa voix. Tout doit être intact dans la mémoire de Jack. Absolument tout. Et ce fumier y puise toute l’inspiration nécessaire.

- Mais t’en as toujours crevé d’envie, pas vrai ? De te taper Néo.

Mes doigts glissent maladroitement sur mon visage. Mon nom. Ce timbre. Cette association que je n’aurais plus jamais dû entendre. Ma main tremble. Jack est figé au fond de la pièce. Piégé entre les mots du Cauchemar. Entre ces paroles qui semblent trouver un écho terriblement juste en lui. J’essaye de recouvrer mon souffle. Matt se lève, mais je me force à ne plus regarder. C’est beaucoup trop cruel. J’peux pas m’infliger ça à moi-même.

- Tu croyais que je ne l’avais pas remarqué ? Ça sautait aux yeux, mon vieux ! Si tu savais !

Il rit, sournois. Mauvais. Comme Matt ne l’a jamais été. Son mégot part s’écraser dans le cendrier. Il contourne la table basse. L’émotion tourne de plus en plus violemment dans mon ventre. Ça suffit. C’est assez. Bien trop assez. La colère gronde entre mes flancs. Acculée, défensive.

- T’as pas été foutu de le faire quand j'étais vivant, hein. Nan, t’es plus malin que ça, Jack. Y’a fallu que t’attende … que t’attende que je sois mort. Y’a plus de concurrence maintenant. Alors c’est pour ça. T’as pas pu t’empêcher de l’embrasser.

Il s’avance dans la pièce. Impitoyable.

- Comment t’as pu me faire ça ? Dis-moi. T’étais pas censé être mon meilleur ami ? Comment t’as pu penser, une seule seconde, qu’il pourrait m’oublier avec toi ?

Ma main se referme sur la barre d’une vieille lampe sur pied. Mon arme percute le visage de Matt sans même que je ne me souvienne avoir traversé la pièce. Son corps fond en arrière alors qu’il n’y a plus qu’une chose qui gronde sous mon crâne ; il s’est beaucoup trop approché de Jack. Recule. Recule putain. Disparais ! Mes poings accrochent ses fringues pour le repousser encore. Je fulmine. La rage explose dans mon ventre et vibre à travers chaque port de ma peau. Je percute les talents cauchemardesques de mon adversaire de plein fouet. Mes propres pouvoirs tentent de l’écraser, de prendre le dessus, de le briser sous la volonté de ma fureur, alors que je me jette sur lui à nouveau.

- Barre-toi d’ici, enfoiré. T’es chez moi putain !


Sous mes désirs, les murs de la maison s’effritent. Un vent phénoménal rentre dans la pièce pour balayer tous les souvenirs douloureux, alors que j’abas mes phalanges sur la belle gueule de mon ancien amant. Je détruis cette mise en scène qui me donne envie de vomir. Il avait pas le droit. Pas le droit de toucher à ça. J’vais te crever enflure.




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Jack Davis
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MessageSujet: Re: Our own nightmare ♦ Jack   Our own nightmare ♦ Jack EmptyMer 18 Sep - 23:54


Our own nightmare

Néo & Jack



Il est en retard. Une fois encore. Tout comme ses derniers jours. Je soupire en recrachant la fumée de ma clope perdue au bout de mes doigts. Pourquoi est-ce que je l’attends ? En sachant qu’il va sans doute encore me faire passer un mauvais quart d’heure ? Je n’en sais rien. J’en ai aucune idée. Je suis trop fatigué pour y penser. En soit, ça n’est pas exact. Néo n’est pas en colère ses derniers temps, il est juste... Absent. Me semble perdu dans sa tête. J’essaie. Chaque nuit, de lui parler, d’entretenir la conversation de plus en plus vide qui s’amorce naturellement lorsqu’il arrive. Il a arrêté de me demander de lui raconter mes journées. Il se contente d’acquiescer quand je lui en parle. Comme si ça n’avait plus aucune importance à ses yeux désormais. Depuis notre baiser. Depuis ce moment où je me suis laissé aller. Comme je pouvais regretter.

Au fil des jours, des nuits, j’ai eu tout le temps de me rendre compte de mon erreur. De cette situation merdique. Je m’en voulais d’y avoir répondu, à ce baiser. Je m’en voulais d’en avoir réclamer plus, de l’avoir transformé en quelque chose de bien trop fort à gérer pour mes sentiments. Si je n’avais pas répondu à son étreinte, on en serait pas là. Je ne me retrouverais pas seul dans mon rêve, à l’attendre désespérément une fois encore. Le cul vissé dans un vieux fauteuil, mon regard s’est égaré sur les murs décrépis qui m’entourent. Je suis au squat. Je crois. Un endroit dans le genre en tout cas. C’est trop en bon état pour être le squat. Qu’est-ce que je fou là ? J’en sais rien. Rien du tout. Je m’y retrouve à errer, telle une âme en peine, fatigué par les visites de mon Cauchemar. Et pourtant, son absence est bien pire encore. J’ai besoin de lui. Il me manque. Chaque jour un peu plus. Pire encore lorsque je me réveille totalement seul dans mon lit. Je vais finir par devenir dingue, à ne pas dormir correctement, à encaisser ce qui se passe avec lui. J’ai déjà craqué une fois, cette semaine. Mes nerfs ont lâchés et j’ai explosé, en silence, assis sur mon lit, après avoir couché Adam. J’ai pleuré, d’être aussi con, tellement idiot et encore tellement accroché à lui. Et j’ai fini par m’endormir, comme tous les soirs, pour le retrouver. J’avais besoin de lui comme de ma dose. Néo était devenu ma drogue. Horriblement dangereux et pourtant totalement indispensable. En l’espace d’une poignée de jours, j’étais devenu l’ombre de moi-même. Il fallait que ça cesse. A un moment où à un autre.

L’ambiance s’est brusquement alourdie autour de moi. J’ai relevé la tête à sa recherche, en sachant qu’il finirait par débarquer à un moment. Je l’ai espéré, pendant de longues secondes, avant de me laissé happé par une sensation horriblement désagréable. Le froid s’est abattu dans la bâtisse, l’air à changé brutalement, se faisant plus lourd, chargé d’une énergie mettant mes sens en alerte, près à agir. Néo, mais bordel qu’est-ce que tu fous ? Mon regard s’est égaré autour de moi, mes sourcils se sont froncés sur mon front à la recherche de celui ayant pénétré mon rêve jusqu’à ce qu’enfin, je m’arrête net devant la vision qui s’offrait à moi. Il sortait des ténèbres, armé de son plus charmant sourire. Mon coeur loupa un battement horriblement douloureux. C’était Matt putain.

« Non... Non c’est impossible. »

Et pourtant, c’était bel et bien lui. Avec ses cheveux bruns en bataille, son regard noir, tellement intense et son sourire à faire tomber même le plus hétéro des hommes. Matt, dans toutes sa splendeur. Avec sa clope au bout des doigts. Je n’ai pas eu la force de me lever pour le rejoindre, pour l’embrasser. Non. J’étais cloué sur place, incapable de bouger le moindre cil alors que mon regard le suivait, ne le lâchant pas tandis qu’il s’asseyait dans le canapé. Comme il le faisait habituellement il y a dix ans. Comme si rien avait changé.

« Hey mon pote ! Bah alors ça va pas ? T’as une de ses gueules ! T’en a trop pris ou quoi ? »

Je rêve. Je rêve complètement. Matt. Il est là. Sa voix m’agresse, me transperce entièrement. J’ai envie de pleurer. Putain, il me manque tellement. Tellement. Ma prise se referme sur mes jambes que je replie devant moi. Je suis incapable de décrocher mes yeux de lui, incapable de ne pas le regarder alors que mes doigts s’accrochent au tissu de mon jeans dans une tentative désespérée de garder les pieds sur terre.

« Alors comme ça, c’est finalement arrivé hein ? »

Je fronce les sourcils, attendant la suite de sa phrase. Quoi donc ? Son regard me heurte de plein fouet. Et je réalise brusquement de quoi est-ce qu’il parle. De moi et Néo. De ce baiser volé. Oh merde.

« C’est pas ce que tu crois... »

Comment justifier ça ? Comment lui faire comprendre que ce n’était rien ? Que ca ne signifiait absolument rien ? Je déglutis, quitte son regard que je suis incapable de soutenir plus longtemps. Putain non, pas ça. J’ai jamais voulu ça.

« Je pensais pas que tu le ferais... Je pensais pas que t’en serais capable, Jack. »


J’ai envie de vomir. J’ai envie de fuir. De ne plus exister, tellement ses mots me font mal à entendre. Mais je reste figé, incapable de bouger.

« Mais t’en as toujours crevé d’envie, pas vrai ? De te taper Néo. »

C’est un cauchemar. Un putain de cauchemar. Je frissonne d’horreur à ses mots horrible. Serre les dents avec force. Je ne peux pas le nier. J’en suis incapable. Foutrement incapable.

« Tu croyais que je ne l’avais pas remarqué ? Ca sautait aux yeux, mon vieux ! Si tu savais ! »

J’ai honte. Tellement honte à cet instant. Honte de ce que j’ai pu éprouver pour Néo, pour mes sentiments que j’ai vainement essayer de cacher. Il savait. Il savait que je l’aimais. Que j’en étais dingue. Putain...

« T’as pas été foutu de le faire quand j’étais vivant, hein. Nan, t’es plus malin que ça, Jack. Y’a fallu que t’attende... Que t’attende que je sois mort. Y’a plus de concurrence maintenant. Alors c’est pour ça. T’as pas pu t’empêcher de l’embrasser. »

Sa voix résonne en écho dans ma tête. Elle tourbillonne, m’arrache le coeur à en avoir la nausée. Non. Est-ce que c’était vraiment ce qu’il pensait de moi ? Ses choses horrible ? Je tremble, perds ma cigarette sur le tapis à mes pieds, recroquevillé sur mon siège.

« Je suis désolé... Tellement désolé. »

Ma voix se brise, en même temps que je sens les larmes me monter aux yeux. Je suis désolé Matt. Tellement désolé. Putain, si tu savais.

« Comment t’as pu me faire ça ? Dis-moi. T’étais pas censé être mon meilleur ami ? Comment t’as pu penser, une seule seconde, qu’il pourrait m’oublier avec toi ? »

La gifle de ses mots me vole au travers, provoquant une larme silencieuse. Il a raison. Sur tout. Absolument tout. Le vide prend place dans mes tripes. Comment j’ai pu y croire, ne serait-ce qu’une seule seconde ? Je fini par relever les yeux vers lui, découvrant qu’il a quitté le canapé pour m’approcher. Je ne reconnais pas le regard qu’il me lance. Je ne reconnais pas son sourire. Néo apparait dans mon champ de vision, frappe Matt de plein fouet au visage. J’ai dû mal à comprendre ce qu’il se passe. Mon cerveau refuse de faire la connexion. Néo est là. Sur Matt, fulminant d’une rage que j’ai dû mal à saisir. Sa voix éclaircit l’air ambiant, forte, à la hauteur de ce qui semble bouillonner en lui. Chez lui ? J’y comprends plus rien.

Un vent violent s’engouffre soudain dans la pièce. Le décor change. Les bibelots disparaissent les uns après les autres sous mon regard hébété. Néo est toujours là, frappant l’homme qu’il aime, encore et encore. Je suis toujours incapable de bouger. Incapable de comprendre, emmuré dans mon mutisme.

« Arrête... »

Ma voix passe à peine mes lèvres. Je ne suis même pas certain d’avoir prononcé ce mot à haute voix. Ca n’arrête pas Néo. Il continue. Frappe encore, encore, sans le moindre répit.

« Arrête ! »

Je me suis relevé sans en avoir conscience, pour me jeter sur lui, pour l’empêcher de faire une connerie. Il l’aime. Il ne faut pas qu’il fasse ça. Il ne faut pas. Ma main attrape son bras, arrête son poing dans son élan. Arrête, je t’en supplie.
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Néo K. Hansen
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MessageSujet: Re: Our own nightmare ♦ Jack   Our own nightmare ♦ Jack EmptyJeu 19 Sep - 10:31




Our own nightmare
Jack & Néo

Le vent hurle à mes oreilles. Mes phalanges sont en sang. La douleur me traverse avec la fureur d’un éclair destructeur à chaque fois que mon poing s’abat sur ce visage. Une douleur tant physique de m’arracher la peau à frapper comme un dingue, que moral à revoir Matt entre chaque mouvement de mon bras vengeur. Ce n’est pas lui. Ce n’est pas lui. Personne n’a le droit de se faire passer pour lui. La colère me submerge et m’aveugle. Je veux le détruire. Je veux le faire souffrir. Encore. Jusqu’à ce qu’il n’en reste que de la charpie. Le Cauchemar gronde en-dessous de moi. Sa puissance ondule autour de lui. Peut-être est-il plus fort que je ne le suis. Mais la rage qui m’anime l’écrase d’une force insoupçonnée. « Arrête … Arrête ! ». Une prise se referme autour de moi. Je suis tiré en arrière. Empêché d’attaquer mon adversaire. Emporté dans mon élan, je suis incapable de résister. Matt m’échappe et la surprise brouille mon esprit. Mon dos percute Jack. Merde. Tu n’aurais pas dû te mêler de ça. Mes doigts se raccrochent à lui une fraction de seconde avant que mes yeux ne trouvent les siens. Ce que j’y lis me tord les tripes. Un déchirement sans fond, une peine étouffée et désespérée. Mon souffle s’emmêle plus encore dans ma trachée. Je le secoue.

- Je te l’ai déjà dit, Jack. On sauve pas le mec qui nous fait du mal !

Le regard qu’il me renvoie me fait frémir. Le Rêveur est pris au piège dans son mauvais rêve. Son inconscient ne relativise plus. Il saigne, d’une plaie que je me refuse de regarder. Jack ne voit que son meilleur ami. Son meilleur ami et les mots cruels qu’il lui a balancé. Son meilleur ami en train de se faire tabasser par son ex petit-copain. Je n’ai plus de prise sur lui. En désespoir de cause, je me retourne vivement vers le Cauchemar. C’est lui la source de ses maux. Le détruire est la clé pour que le rêve s’apaise. Mais il n’est plus là. Il s’est volatilisé. A profité de cette diversion pour se replier, hors d’atteinte, et pour mieux se préparer à répliquer. Mon palpitant s’agite dans mon torse. Merde ! Mon attention se reporte avec urgence sur le Rêveur, plongeant dans ses iris écorchées.

- C’est pas lui. C’est pas Matt !

La tempête que j’ai soulevée souffle toujours. Ses bourrasques voraces achèvent de démolir les murs qui nous encerclent. La maison n’existe plus. La ville se dévoile. Révèle ses rues désertes, envahies et englouties par la force du vent. Mais l’autre Cauchemar est toujours là. Son influence s’éveille de nouveau. Je la perçois. Mes yeux glissent sur les alentours. Ma main se referme autour du poignet du Rêveur. Je le sers, sentant de nouveau la colère prendre le dessus sur le reste.

- T’es désolé, Jack ?

La voix s’élève dans l’espace. Sort de nulle part. Il est là pourtant. Pas loin. Planqué comme un rat. Le timbre joueur de ses mots me fait bouillir. Il n’a pas compris la leçon. Il va attaquer.

- Moi aussi j’suis désolé. Mais j’ignore ce qui me crève plus le cœur. Que tu cherches encore à me prendre le seul mec que j’ai aimé ? Ou te voir batailler pour quelque chose que tu n’arriveras jamais à gagner ?

Mes doigts se crispent sur son bras. Les paroles me transpercent. Mon cœur proteste, touché, tandis qu’un trou sans fin semble s’ouvrir au fond de mon âme.

- Ferme-la, putain ! Ferme-la !

L’air tourbillonne de plus bel autour de nous, ultime bouclier se dressant face à la voix de Matt.

- Tu ne me crois pas ? T’as qu’à lui demander. Ce qu’il choisirait. Entre toi … et moi.
- Rien de tout ça n’est vrai, je gronde en dernier recours entre mes dents serrées, me tournant face au Rêveur pour récupérer l’attention de ses yeux douloureux. Je sais que c’est une mauvaise idée. Parce que le Cauchemar n’attend qu’un moment d’inattention de ma part pour lancer l’assaut. C’est un mauvais rêve, Jack ! Juste un putain de mauvais rêve. Tu m’entends ?





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Jack Davis
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MessageSujet: Re: Our own nightmare ♦ Jack   Our own nightmare ♦ Jack EmptyJeu 19 Sep - 11:33


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Néo & Jack



Les coups cessent, enfin. Ils arrêtent de pleuvoir sur mon meilleur ami à la gueule à présent défoncée. Je comprends pas, toujours pas pourquoi Néo s’est acharné sur lui, sur Matt, l’amour de sa vie. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi est-ce qu’il est tellement enragé contre lui. Matt ne fait que dire la vérité. L’horrible vérité. Je ne suis qu’un lâche. Le plus horrible des amis. Jamais je n’aurais dû laisser ça se produire. Jamais je n’aurais dû me laisser emporter par mes sentiments, enfui depuis tellement longtemps dans mon coeur. J’aurais dû arrêter ça, j’aurais dû partir lorsqu’il en était encore temps. Matt n’avait pas besoin de moi. Néo encore moins. Pourquoi est-ce que je suis resté ? Pourquoi est-ce que je n’ai pas eu les couilles de tout plaquer, puisque personne ne voulait de moi ? Pourquoi ?

Je saigne comme rarement j’ai saigné dans ma vie. Un trou béant remplace mon coeur, pour la propre protection. Pour arrêté de souffrir autant. Le regard de Néo me happe douloureusement. Je n’y arrive pas. Je n’arrive pas à comprendre ce qu’il me dit. On ne sauve pas le mec qui nous fait du mal. Bien sûr que si. Evidemment que si bordel. Je ferais tout pour Matt. Tout pour Néo. Absolument tout.

Il fini par se retourner, par me laisser tel un mort errant dans son dos l’espace de quelques minutes. Il s’est approprié mon poignet, le serre avec force sans que je comprenne pourquoi. Pourquoi est-ce qu’il fait ça bordel ? Pourquoi est-ce qu’il me protège contre son amour ? C’est pas lui, c’est pas Matt ! Le regard de Néo me cogne à nouveau. Il me transperce. Me brûle. Mes sourcils se froncent. J’essaie de me remettre les idées en place. Comment est-ce qu’il peut dire ça ? Comment peut-il douter une seule seconde de son amant ? Le décor change violemment autour de nous, me faisant relever les yeux, quitter le visage de l’homme que j’aime depuis tellement d’années. Il n’y a plus de squat, il n’y a plus que les ruelles qui nous entoure. Mon cerveau bute sur cette information. Putain, mais qu’est-ce qui se passe ?

« T’es désolé, Jack ? »

Non, non pas encore. Je ne veux plus l’entendre. Je ne veux plus entendre cette voix. Tu vas me tuer bordel. C’est ça que tu veux Matt ? C’est vraiment ça que tu veux ?

« Moi aussi j’suis désolé. Mais j’ignore ce qui me crève plus le coeur. Que tu cherches encore à me prendre le seul mec que j’ai aimé ? Ou te voir batailler pour quelque chose que tu n’arriveras jamais à gagner ? »

Quelque chose se brise dans ma poitrine. Fait voler en éclat le peu de raison qu’il me reste. Il a raison. Je ne suis qu’un monstre. Je n’aurais jamais Néo. Jamais. C’est impossible. Impossible de rivaliser contre lui. Mon regard tombe fixement sur Néo qui s’exclame devant moi. Je le vois à peine. Trop meurtris par les mots de mon meilleur ami. Mon frère. Celui que j’ai toujours protégé. Qui m’a tant aidé. Comment puis-je être à ce point égoïste ?

« Tu ne me crois pas ? T’as qu’à lui demander. Ce qu’il choisirait. Entre toi... et moi. »

La voix de Matt achève son oeuvre.  Je suis mort. Je me sens mort. Que ça cesse, par pitié. Les yeux bleus de celui que je n’aurais jamais me retrouve, sa voix gronde à mon oreille, surpassant celle de mon frère. Il me crie que ce n’est qu’un mauvais rêve. Que rien de cela n’est réel. Mon dieu, ce regard... Je fini par ouvrir faiblement la bouche. Avec le peu de force qu’il me reste.

« Tue moi Néo. Je t’en supplie. »
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Néo K. Hansen
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MessageSujet: Re: Our own nightmare ♦ Jack   Our own nightmare ♦ Jack EmptyJeu 19 Sep - 19:40




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Jack & Néo

La détresse de son regard me percute plus fort encore que le sens de sa supplique. Un frisson d’effroi dresse la peau de ma nuque. Un désarroi empreint de panique s’abat sur mes épaules. Je ne sais pas faire ça. Je ne sais pas gommer les peurs et rassurer les âmes. Je suis un Cauchemar, bordel. Une créature néfaste, destructrice, je suis l’opposé exact de ce dont il a désespérément besoin. Où sont passés les Gardiens ? Pourquoi ne font-ils pas leur travail ? Pourquoi ne l’éjectent-ils pas de là, ce sombre fils de pute qui le torture ? Pourquoi ne m’éjectent-ils pas, moi ? Depuis le temps que je suis ici. Depuis le temps que je répands mon aura délétère dans son esprit. J’aurais dû me faire mettre à la porte avec fracas. Ils auraient dû faire ce que lui, ce que Jack, n’est jamais parvenu à faire. Mes dents se serrent. Mes mâchoires se contractent. Mon bras fuse entre lui et moi. J’attrape sa nuque. D’un geste vif, je l’attire à moi, plongeant au fond de ses yeux. Mes lèvres effleurent presque les siennes lorsque je reprends la parole.

- Même pas en rêve. Tu vas rester ici. Avec moi.

Je déglutis. Te réveille pas Jack. J’t’en prie, te réveille pas. Reste avec moi. Mes doigts le libèrent subitement. Je recule d’un pas. Il arrive. Le Cauchemar. Je sens sa fureur réapparaître. J’ai seulement le temps de réinstaurer une certaine distance entre Jack et moi. L’ennemi bondit hors de la tempête. Son ombre vengeresse s’abat sur moi de tout son poids, de toute sa force. Il m’entraîne dans son sillage, et nous chutons ensemble dans les caprices dangereux du vent. Je m’accroche à lui. Les prunelles froides de Matt dansent en face de moi. Nous roulons par terre, sur le bitume abimé. Le Rêve change. Je le sens grincer, tenter de résister, sous l’influence de mon semblable. Qu’est-il encore en train de faire ? Il faut que ça s’arrête. Qu’il cesse tout ça ! De nouveaux murs se dressent dans l’espace. Les rues se reconstruisent. Un cul de sac se dessine autour de nous. Matt me coupe toute retraite, tente de me coincer ici, alors qu’il plaque mes épaules contre le sol. Ses lèvres frôlent ma joue, chahutent ma peau et murmurent à mon oreille.

- Tu as manqué ta chance, mon frère. Tu n’as pas voulu l’achever ? Je me ferai un plaisir de le faire.

Un grognement plaintif m’échappe. Laisse-le tranquille. Va dévorer le bonheur de quelqu’un d’autre ! Dégage d’ici ! L’imaginer s’en prendre de nouveau à Jack fait rugir l’animal obscur au fond de moi. L’odeur qu’il dégage, ce n’est pas celle de Matt. Cette constatation renforce le souffle de ma colère. Je peux le détester sans que ça n’entache les souvenirs qui me rattachent à mon amant perdu. Le blizzard change de sens. Une bourrasque empreinte de rage m’englobe et le percute. Je le repousse au prix d’un gros effort, m’arrachant au passage de ses capacités cauchemardesques qui m’écrasait contre le sol. Ma main s’abat au hasard sur une barre de fer abandonnée sur les pavées. Je me relève sur mes pieds. Mon sang cogne d’une fureur chaotique contre mes tempes. Je trouve le regard du Cauchemar qui s’est lui aussi redressé. Je le soutiens sombrement, alors que mon poignet faire tourner l’arme entre mes doigts.

- J’ai jamais vu une interprétation aussi foireuse que la tienne, je lâche, une grimace dédaigneuse en travers des joues.

Il sourit. Il n’en croit pas un mot. Et pourtant, il y a tant d’incohérences. Comment l’inconscient de Jack a-t-il se laisser berner ? Ma prise se referme subitement sur la barre de fer. L’autre a dégainé une épée. Fine, tranchante. Aux reflets aussi noirs que l’aura de son propriétaire. Certains Cauchemars aiment ce genre d’artifice. C’est pour le spectacle. Sauf que je n’ai besoin d’aucun costume pour te latter comme tu le mérites.

- Tu n’achèveras personne, connard. Je t’aurai crevé avant que tu ne le touches.
- Tu parles trop. Et tu agis peu.

Sa lame fend l’espace. Elle siffle dans l’air. Je l’évite en me jetant sur le côté. Une faille me saute aux yeux, et je saute sur l’occasion que j’attendais. Ma barre de fer part cogner contre son crâne. Matt trébuche. Tombe contre une poubelle. Je fonds sur lui. Avant qu’il ne se retourne. Avant que je ne croise ses prunelles ébènes. Je plante mon arme dans son dos. Sans hésiter. Sans un regret. Elle s’enfonce dans sa chair onirique. Un cri s’élève brièvement. Le temps se suspend. Je retiens ma respiration. Puis enfin le corps explose en une myriade de poussières sombres.

Matt n’est plus là.

C’est fini. Mon arme claque contre le bitume dans un bruit de ferraille. Je tressaille. Yeux clos, mes lèvres se pincent et mon poing se serre. Je tente de résister. Mais je suis tout de même contraint d’appuyer l’intérieur de mon poignet contre mes paupières fermées. C’est hors de question que je chiale. Hors de question putain. Ma vue troublée se rouvre sur le ciel apaisé. Je tente de reprendre mon souffle. Il faut que je retrouve le Rêveur maintenant. L’appréhension de l’avoir laissé seul me triture le ventre. Oubliant mes états d’âme, mes pas s’aventurent précautionneusement dans les rues citadines.

- Jack … ?

L’image de son regard danse sous mon crâne. Ce rêve était inhumain. Mais le plus terrifiant, reste l’étincelle tellement sincère qui suintait au fond de son âme. Preuve amèrement douloureuse de la justesse des secrets et des souvenirs qui ont été réveillés. Et sacrifiés.



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Jack Davis
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MessageSujet: Re: Our own nightmare ♦ Jack   Our own nightmare ♦ Jack EmptyJeu 19 Sep - 22:15


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Néo & Jack



Sa main prend brusquement place sur ma nuque, réduisant le peu d’espace entre nous. Je pourrais en avoir le souffle coupé, de l’avoir si près de moi, tellement proche, comme il l’a été il y a quelques jours, mais non, je suis trop faible pour ça. Je ne réagis pas quand son souffle s’impose à mon visage, les yeux perdus dans les siens. Tue moi bordel. Qu’est-ce que tu attends Néo hein ? C’est la seule solution. Je veux arrêter de souffrir. Arrêter d’entendre cette voix qui me martyrise, encore et encore. La sienne. Ses mots me frôlent, redonne un léger souffle d’espoir à mon palpitant qui s’agite faiblement dans ma poitrine, piégé dans ma cage thoracique. Il veut que je reste. Avec lui. Ici. Je suis incapable de me décrocher de son regard, de l’intensité de ses iris me suppliant de rester, de tenir le coup, encore un peu. Jusqu’à ce qu’il me relâche. Il s’éloigne brusquement, laisse un vent glacé s’emparer de chaque fibres composant mon corps. Il disparait, sous mes yeux, en un éclair, me laissant seul, livré à moi-même dans cette ruelle où il n’y a plus rien d’autres que le souvenir de Matt et le sien. Il m’a abandonné.

Un soupir douloureux agite mes lèvres. Il est parti. Avec Matt. Je prends ma tête dans mes mains, étouffant l’effet dévastateur de leur absence. De la sienne, surtout. Pourtant, ce n’est que la suite logique des choses. Néo à choisi. Il a entendu la voix de la raison et est retourné avec lui. Matt, mon frère. Ca a toujours été ainsi. Toujours. Quel fou j’ai pu être de croire une seule seconde qu’il en serait autrement ? Je veux que ça cesse. Je veux arrêter d’y penser. Je suis seul, avec cette douleur horriblement lancinante dans ma poitrine. Néo n’a pas voulu m’aider. Il n’a pas voulu me tuer. Il a préféré disparaitre avec son amour... Un frisson me gagne entièrement. Je ravale mes larmes avec mes sentiments, ferme les yeux quelques secondes avant de les rouvrir. La solitude m’écrase. Elle m’étouffe. Il faut que je bouge, que j’en finisse, que je mette fin à cet horrible cauchemar. Maintenant.

Mes bottes claquent sur le bitume alors que je prends une direction hasardeuse. Je n’ai aucune idée d’où je vais, absolument aucune. Mais je compte sur mes pas pour m’amener là où j’ai besoin d’aller. Il fait froid et sombre. Je suis définitivement seul dans cette ville, arpentant péniblement les rues à ma portée. Je fini par relever la tête vers le haut d’un immeuble, une solution toute trouvée. Le vide. Il m’appelle déjà. Pour en finir avec tout ça. Vite.

Je ne sais pas comment je suis arrivé au bord du toit de l’immeuble, mais j’y suis. L’obscurité règne tout autour de moi, oppressante, chargée d’un mal être cherchant à s’incruster dans ma peau. Je le sens. Au plus profond de mon être. Elle cherche à s’approprié le brin de raison qui m’a amené ici, qui continue à me persuadé que c’est la chose à faire. Pour que tout s’arrête, enfin. Mes chaussures dépassent légèrement du toit. Je lorgne le vide comme si il pouvait me happer à tout instant, essayant de garder un équilibre précaire. Je ne peux pas m’empêcher de penser à Matt. A Néo. A tout ce qui me pousse à faire ce que je fais. A prendre la bonne décision. Je fini par relever les yeux, voulant observer l’horizon. C’est précisément à cet instant que l’atmosphère change du tout au tout. L’ambiance s’apaise brusquement. Les toits des immeubles devant moi se dégage pour offrir un ciel teinté de gris. L’oppression s’en est allée, en un coup. Une impression étrange stagne dans l’air, comme, habituelle, mais la noirceur qui m’entoure c’est affaiblie. Je ferme les yeux, hume l’air du vent s’engouffrant sur le toit. Le gouffre dans mon ventre est lui, toujours bien présent. Il me dévore, lentement, il prend son temps, me torture. L’image de Matt, sa voix, ses mots, sont encore bien trop présent dans ma tête. Je suis tellement désolé, mon frère.
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MessageSujet: Re: Our own nightmare ♦ Jack   Our own nightmare ♦ Jack EmptyMer 25 Sep - 10:23




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Jack & Néo

L’emprise du Cauchemar s’est desserrée autour du Rêve, avant de totalement disparaître. Je sens l’atmosphère s’alléger. Mes pas me font traverser la ville fantôme. Une appréhension tenace me tient le ventre. Si l’ambiance est moins lourde, elle ne s’est pas apaisée pour autant. Je peux le percevoir dans l’air. L’inconscient de Jack reste torturé par ce qui vient de se passer. Mon inquiétude grandit à mesure que mes jambes avancent à travers les rues sans trouver le Rêveur. Ce n’est qu’un songe pourtant. Rien de réel. Il se réveillera dans le pire des cas. Il se passera un peu d’eau sur le visage, gardera une drôle d’impression au fond du crâne, mais ça passera d’ici la fin de la matinée. C’est comme ça que ça devrait fonctionner. Mais cette hypothèse s’envole à l’instant où mes yeux accrochent les contours de sa silhouette.

- Jack !

Son corps se détache à contre-jour au sommet d’un immeuble. Je me glace de l’intérieur, ahuri et paniqué par la vision qu’il me renvoie. Un Rêveur aux tendances suicidaires, ça ne se soigne pas avec un peu de flotte sur les joues après un réveil compliqué. Ça sent mauvais. Ça pu carrément la merde, même. J’ai à peine le temps de sentir la culpabilité se planter dans mon cœur. Lourde. Piquante. Je me volatilise dans un nuage de poussières. Une bourrasque m’emporte vers le toit. C’est ma faute. C’est complètement ma faute. J’ai beaucoup trop abusé. Parasiter ses rêves, nuit après nuit. Ça a dû l’affecter bien plus que ce que j’imaginais. Son inconscient s’est fragilisé, doucement, mais sûrement, au cours des dernières semaines, à cause de ma présence délétère.

Le vent le percute de pleine face. Comme pour le dissuader. Le repousser. Mon être reprend consistance juste derrière lui. Mes bras se referment autour de son buste avant qu’il n’ait le temps de comprendre. Je m’agrippe à lui de toutes mes forces et le tire en arrière.

- Mais qu’est-ce que tu fous putain !

Je veux l’éloigner du rebord de l’immeuble. L’éloigner du vide. Mes pieds s’emmêlent dans ma précipitation. Je l’entraîne dans ma chute alors que je tombe en arrière. Mon dos accuse le choc. Ma prise le libère. Il roule à côté. Je ne cherche même pas à reprendre mon souffle. Je me redresse aussitôt pour lui sauter à la gorge. Mes poings se referment sur le tissu qui recouvrent ses épaules pour mieux le plaquer au sol. Je le maintiens durement à terre, l’immobilisant de mon poids contre son abdomen. Mes yeux s’ancrent aux siens, furieux, perdus, anxieux.

- T’as complètement perdu l’esprit ou quoi ?!




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Jack Davis
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MessageSujet: Re: Our own nightmare ♦ Jack   Our own nightmare ♦ Jack EmptyDim 29 Sep - 0:29


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Néo & Jack



On m’agrippe par derrière. En une fraction de seconde, me voilà prisonnier de bras me tirant en arrière, me faisant perdre l’équilibre avant que je ne puisse y faire quoi que ce soit. Je roule durement sur le toit de l’immeuble, ai à peine le temps de réaliser ce qu’il vient de se passer. C’est Néo. Néo qui me gueule dessus, de toutes ses forces, qui m’agrippe violemment pour mieux me plaquer au sol alors que je peine à reprendre mon souffle. Mes mains s’accrochent à ses poignets par réflexe, essayant de le faire lâcher prise, de le repousser alors que son regard me heurte avec une violence inouïe. J’en ai le souffle coupé. Mon cerveau fonctionne au ralenti. Est-ce que j’ai perdu l’esprit ? Et lui, qu’est-ce qu’il fou là bordel ? Pourquoi il est là, ce con, à tenter de me sauver ? Mon coeur est chahuté, perdu entre le gouffre du désespoir et le souffle chaud et indéfinissable qui l’entoure en réalisant qu’il m’a empêché de sauter. Putain Néo. J’y comprends plus rien bordel !

« Tu comprends pas ! »

Le réconfort qu’il soit revenu vers moi plutôt que de rester avec Matt s’éclipse comme il est venu, il disparait, s’effrite pour laisser place au reste. Non, il ne sait pas. Il ne comprend pas. Il ne sait pas ce que c’est. Comment le pourrait-il de toute façon ?

« Tu sais pas ! Tu sais pas ce que c’est Néo ! T’en a aucune foutue idée ! »

Je le repousse de toute ma force, m’extirpe hors de son emprise pour rouler sur le côté, reprenant l’avantage en le surplombant, le regard rongé par la culpabilité et le désespoir plongé à même le sien. Je le plaque au sol à mon tour, le secoue de toute mon impuissance.

« Tu sais pas ce que c’est... D’être à ma place. De te voir avec lui ! Putain Néo ! »

Je craque complètement, submergé par tous les sentiments de rage, de colère et d’intense tristesse qui m’envahisse en un coup. Mon regard se floute, j’ai l’impression de perdre totalement la tête.

« Tu sais pas à quel point il a raison. Tu sais pas... »

Je deviens incapable de le regarder, incapable de garder mes yeux dans les siens alors que les flashs d’il y a dix ans tournent brusquement en boucle dans ma tête.

« Je veux que ça s’arrête. Il le faut. Je veux juste... que ça cesse putain ! T’es capable de comprendre ça ?! »

Je relève finalement la tête, l’impression de devenir fou m’assaille tout entier. Je perds totalement les pédales. Je veux me réveiller, je veux en finir avec ce cauchemar. Faites-moi sortir de ce cauchemar.

« Qu’est-ce que tu fous là bordel ? Pourquoi t’es pas capable de me foutre la paix ? De me laisser me foutre en l’air alors que tu veux pas m’aider hein pourquoi ? T’en a pas eu assez ? Merde à la fin ! »

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MessageSujet: Re: Our own nightmare ♦ Jack   Our own nightmare ♦ Jack EmptyLun 30 Sep - 16:27




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Jack & Néo

Il me repousse, me secoue contre le sol et déverse tout ce qui le ronge de l’intérieur. Ça m’arrive en pleine face comme une vague beaucoup plus grosse et beaucoup plus puissante que ce que j’avais prévu. Putain. Depuis combien de temps il couve un truc pareil ? C’était y’a dix ans bon sang. Dix ans. Des litres d’eau ont coulé sous les ponts entre temps. Ses mots me ratatinent un peu plus à chaque instant qui s’envole. J’ai l’impression d’être l’auteur de tout ça. D’être celui qui a permis tout ce mal, juste parce que je n’ai rien vu de ce qui existait une décennie auparavant. Jack se perd dans ses pensées. Il se perd dans son rêve. Je n’arrive pas à lui rétorquer quoi que ce soit. Il ne m’en laisse pas l’occasion. Ses mains continuent de me bousculer avec une hargne désespérée. Je ne sais pas ce qu’il faut que je fasse, putain. Je n’en ai pas la moindre idée. Son regard croise de nouveau le mien, et une once de panique s’insinue alors en moi. J’y cède avec facilité, fuyant plutôt que d’affronter l’adversité. Mon corps se volatilise en un nuage de poussière, échappant à la poigne du Rêveur, pour mieux me laisser réapparaître derrière lui. Les paumes de Jack atterrissent sur le toit de l’immeuble. Mon attention se focalise sur son dos. Deux ou trois précieuses secondes s’écoulent durant lesquelles je ne parviens pas à respirer, ni à décider de ce qu’il convient de faire. Puis mes pas me guident jusqu’à lui. Je le contourne et me laisse tomber à genoux à ses côtés. Ma main se referme doucement sur son épaule.

- Jack.

Mes yeux cherchent les siens, désireux de le faire quitter cet état de rancœur et de regrets dans lequel il s’enfonce.

- C’est déjà fini Jack. C’était juste un mauvais rêve.

Je tire lentement mais ferment sur son bras pour l’obliger à me faire face. Mes doigts glissent de part et d’autre de son visage. Je le coince sous l’emprise de mon regard, à la fois rassurant et empreint d’un trouble désemparé. Je déglutis difficilement, la gorge nouée pour une raison que je ne parviens pas à saisir pleinement.

- Matt n’a jamais dit ça. C’était un Cauchemar, tout ça n’avait rien de réel.

Et de toute évidence, mon semblable a touché une corde terriblement sensible. A un tel point que ça me laisse perdu quant à ce que je dois croire. Tout ce qu’il a dit, le Cauchemar l’a forcément puisé quelque part. Pour produire un tel impact, ce qui s’est passé ne peut pas seulement relever du mensonge. Ce que je lis dans les yeux de Jack me presse encore un peu plus le cœur. T’es sûr de vraiment vouloir savoir ça Néo ? Je l’attire vers moi et referme mes bras autour de lui. Ma main s’infiltre dans ses cheveux alors que mon attention se perd dans le vague. Je n’avais jamais fait ça à Jack. Ça ne m’avait même jamais traversé l’esprit. Mais mes scrupules disparaissent à l’instant où je me plonge pour de bon dans ses souvenirs. Il faut que je m'en assure. Le flot de sa mémoire fuse à une vitesse vertigineuse sous mes yeux. Les images glissent dans ma tête, bien trop vite pour que je puisse toutes les saisir. Je remonte dix ans en arrière. Je m’immerge de nouveau dans cet univers de camés, crade et désespéré. Je retrouve cette sensation de manque puis de plénitude. C’est presque rassurant de découvrir que ma dépendance était exactement la même que la sienne. Les mêmes effets, les mêmes conséquences. Je découvre Matt à travers ses yeux, tous les autres loubards qui nous accompagnaient, et moi aussi. Il y a une trop grande mélancolie attachée à mon image dans ses souvenirs. Quelque fort de fort et de brisé à la fois. Un feu qui s’est embrasé, qui a tout consumé, pour ne plus laissé qu’un tas de cendres dispersé par le vent. Je décèle un palpitement de cœur, puis une triste lourdeur. Une déception terne, des sentiments enfouis, étouffés, jusqu’à les faire mourir. Je n’ai jamais remarqué tout ça. Jamais, nom d’un chien. Je cligne des yeux pour retrouver subitement le présent, avant de me laisser happer par les fragments de mémoire qui m’incluent moi et Matt. Accompagnés d’une douleur atone et continue. Mes lèvres laissent échapper un souffle fébrile contre l’épaule de Jack. Merde. Comment j’ai fait pour ne rien voir ? Comment a-t-il fait pour taire tout ça ?

- Je suis désolé, je murmure en resserrant mon étreinte autour de lui. Je ne savais pas. J’ai jamais voulu te faire souffrir.

La portée de mes actes me revient comme un boomerang. Venir ici tous les soirs, l’attacher sans lui laisser le choix à mes problèmes, le harceler, l’embrasser. Putain mais t’en loupes vraiment pas une hein. Beaucoup trop égoïste pour comprendre ce qui se passe autour de toi. Beaucoup trop défoncé pour même penser à regarder le désastre dans ton sillage. Je soupire en silence une nouvelle fois.

- Je suis désolé … je répète encore, impuissant devant cet état de fait. Jack était amoureux de moi. Et jusqu'à aujourd'hui, cette vérité ne m’avait jamais effleuré l’esprit.



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MessageSujet: Re: Our own nightmare ♦ Jack   Our own nightmare ♦ Jack EmptyMer 2 Oct - 0:00


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Néo & Jack




Néo disparait dans un nuage de fumée noire. Mes mains s’écrasent au sol, me retenant à peine. J’ai du mal à respirer, mes poumons me brûlent horriblement. Néo m’a fuit. Il fuit tout ce que je viens de lui envoyer en pleine tête, sans crier gare. Je ferme les yeux, profite de ses quelques secondes de répit pour reprendre une inspiration, m’asseyant sur mes jambes, essayant de me calmer. J’ai tout déballer, tout d’un coup, encore perdu entre ce maudis cauchemar et la réalité du rêve que je vis encore avec lui. Pourquoi est-ce que je ne suis pas encore réveillé ? Pourquoi est-ce qu’il a fallu que je lui avoue tout ça maintenant ? T’es trop con Jack bordel, beaucoup trop con.

Un sursaut me surprend lorsque sa main se glisse sur mon épaule. Je n’avais même pas remarqué qu’il était revenu. Je ne l’avais même pas vu, à genoux à mes côtés. Trop consumé par mon mal être, trop absent de mon propre corps. Comment c’est possible, de vivre tout ça en rêve ? Sa voix résonne à mon oreille mais je l’entends à peine. J’ai l’impression qu’il y a une vitre entre nous, je suis incapable de relever les yeux du sol, incapable de lui faire à nouveau face. Pas après ça. C’est impossible avant qu’il m’y oblige. Je ne résiste pas à sa prise, devient une véritable marionnette entre ses mains me tirant à sa rencontre. Mes yeux rencontrent à nouveau l’éclat des siens, se perdent en eux en laissant un soupir passer mes lèvres. Il me rassure, son regard, me fait reprendre mes esprits. Un peu. C’était un Cauchemar. Ca n’avait rien de réel. Rien de réel. Il m’attire à lui, ses bras se referment sur moi en l’espace d’un instant. Ses doigts dans mes cheveux me font frissonner, calme un peu plus les soubresauts de mon pauvre coeur à l’agonie. Je ne sais pas ce qu’il fait. Je ne comprends plus rien. Pour changer. A force, je commence à y être habitué. C’est seulement lorsque son murmure me parviens à l’oreille que je réagis réellement. Mes yeux se ferment, imprime sa voix chassant le restant de ma tristesse. Il ne savait pas. Il n’a jamais su. Jamais. Je n’ai jamais osé lui avouer ce que j’éprouvais pour lui. Il a fallu dix ans. Il a fallu qu’il plonge dans son sommeil semblant presque éternel pour le découvrir. Enfin, il sait. Enfin, j’ai l’impression qu’un poids énorme m’est enlevé de la poitrine. Dix ans. Comme un million de vies vécues depuis. Avec ce poids ressemblant à un tas de cendres dissimulé quelque part, enterré à un endroit secret de mon coeur. Je n’arrive pas à y croire. Je n’arrive plus à croire en quoi que ce soit à cet instant.

Enfin, mes bras se referment sur lui, le serrant avec toute la tendresse qu’il m’a toujours inspirée. Comme si c’était à la fois la première et la dernière fois. Mon esprit et mon coeur sont apaisés, calmé par sa présence, par son odeur, par tout ce qui fait qu’il est lui. Tu vois où ta connerie de mène Jack. Tu aurais pu éviter tout ça depuis longtemps. Passer à autre chose, depuis longtemps. Maintenant, j’ai enfin l’impression que c’est possible.

« Je sais. »

Mon souffle se perd dans ses cheveux. Mes paupières se rouvrent, mon regard se perd dans le vague du ciel devenu bleu nuit, scintillant de ses mêmes étoiles présentent le soir où il m’a retrouvé. Ce même ciel magnifique qu’il nous avait créé. Enfin, je suis apaisé. Mes yeux se ferment à nouveau, le serre un peu plus contre moi. Juste quelques secondes encore. Avant que la réalité ne me rattrape brutalement. Comme à son habitude. La sonnerie de mon réveil me vrille les tympans. Mes yeux se rouvrent sur mon plafond déconfit. Il me faut quelques secondes pour émerger, pour réaliser. Pour faire disparaitre cette impression de solitude horrible. Pour essayer de recoller les morceaux déjà dispersés dans mes souvenirs. Il faut que ça cesse. Je n’avais pas réalisé à quel point tout cela pouvait m’atteindre, à quel point le voir chaque nuit pouvait me bouffer. A quel point tous ses sentiments que je pensais enfouis depuis tellement longtemps pouvaient être encore frais dans ma tête. J’avais besoin d’une pause. De me reconnecter avec celui que j’étais maintenant, plus celui que j’étais il y a dix ans. Et maintenant, il savait. Maintenant, ça irait.
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