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 « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design »

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Morgan Gilson
Morgan Gilson

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When we all fall asleep, where do we go ?
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MessageSujet: « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design »   « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design » EmptyJeu 22 Aoû - 0:06

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Morgan & Samuel →  Time for some confessions


 
♫ Do you want this love of mine ?
Darkness helps us all to shine
Do you want it ? Do you want it now ? ♫

- Red Hot Chili Peppers - Dark Necessities


Depuis que James l'avait engagée, Morgan avait pu revoir un peu la playlist du salon de thé/pâtisserie. Certes, les chansons qu'elle proposait n'étaient pas forcément les plus joyeuses, même si était assez hétéroclite (les morceaux de Mika, c'était ses suggestions quand même), mais cela dit, même s'il avait râlé en début en disant que sa playlist était déjà très bien, elle le voyait se déhancher au son de ses chansons à elle presque tous les jours. Mais elle faisait comme si elle ne voyait rien, malgré la présence d'un petit sourire satisfait sur ses lèvres lorsqu'elle le surprenait.

Ca lui faisait du bien de travailler avec lui. Le feeling lors de l'entretien s'était confirmé entre eux (peut-être aidé par son aide lorsqu'un pot en verre lui était tombé sur la tête et qu'elle avait pris les choses en main) et chaque journée était un plaisir. De plus, la boutique semblait n'attirer que des personnes agréables et qui se fidélisaient facilement pour la plupart. Alors qu'elle n'était jamais à l'aise pour discuter avec des inconnus (ni qui que ce soit d'ailleurs), elle se retrouvait souvent à échanger plus que des banalités avec eux pendant qu'ils faisaient leur choix. Rares étaient les clients qui venaient pour la serveuse, ou alors il suffisait que James les transperce d'un regard bleu métallique pour qu'ils décampent. Elle ne s'était jamais sentie aussi en sécurité et épanouie sur un lieu de travail. La pâtisserie n'était pas du tout sa prédilection, ni même le contact client à la base, et pourtant... Elle ne savait pas si elle pouvait se définir comme heureuse, mais c'était ce qui s'en rapprochait le plus depuis... longtemps. Elle retrouvait une vie sociale plutôt remplie et qui la faisait plus sourire ou rire que tirer la tronche, elle avait un travail qui lui plaisait, son statut de Cauchemar lui pesait beaucoup moins depuis la bataille et qu'elle avait pris conscience de qui elle pouvait être... Pourvu que ça dure.

Elle demanda à James de la remplacer quelques minutes, le temps qu'elle aille aux toilettes. Elle ne pouvait pas mentir, il lui plaisait de plus en plus. Il avait un charme fou et se préoccupait vraiment des gens. Le seul problème, c'est qu'a priori, elle n'était pas son genre. En fait, il préférait les hommes, comme Morgan avait pu voir à plusieurs reprises lorsqu'il prenait une attitude beaucoup plus féline en la présence de certains. Fort dommage, d'autant que son pauvre cerveau et sa libido ne voulaient pas l'intégrer. Elle n'était pas particulièrement en misère de ce côté-là, mais quand même, ça restait désagréable. Elle ressortit du cabinet en lissant sa jupe – ce n'était pas obligatoire chez Yukiko, mais ces derniers temps, elle prenait un soin plus particulier sur son apparence, peut-être grâce à la confiance qu'elle ressentait – et revint vers le comptoir, pour justement voir James dont le langage corporel criait que le client en face de lui était plus qu'à son goût. Morgan leva d'abord les yeux au ciel, plus amusée qu'exaspérée au fond, jusqu'à ce qu'elle ne voie la cible de son patron.

Oh, misère, juste quand ce regard au bleu céleste arrêtait enfin de la hanter lorsqu'elle fermait les yeux, un mois à peine après le fiasco qu'avait été ce songe où ils s'étaient battus. Elle retint à temps son expression avant qu'elle ne s'effondre d'ébahissement, et se retint au comptoir. Mais qu'est-ce qu'il faisait là ?! Morgan ne l'avait encore jamais vu ici, et ni n'aurait cru le croiser un jour hors du monde onirique. Elle serra les dents, sur ses gardes, avant de prendre la parole, le menton un peu trop haut et le maintien un peu trop figé pour avoir l'air naturelle, de même que son regard exprimait une certaine défiance.

« - Bonjour et bienvenue chez Yukiko's pastries, que pouvons-nous vous servir ? »

Elle entendait toute la tension contenue dans sa voix et se détestait pour ça, incapable de se faire aussi lisse que du marbre et ne rien laisser paraître. Et alors qu'elle le regardait dans les yeux, elle avait l'impression que le volume de la musique montait de plus en plus, au point qu'elle n'entendait plus rien d'autre.


♫ You're leaving me with words unspoken
You better get back 'cause I'm ready for

More than this, whatever it is
Baby, I hate days like this
Caught in a trap, I can't look back
Baby, I hate days like this ♫

- Mika - Rain
 

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Samuel McGregor
Samuel McGregor

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MessageSujet: Re: « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design »   « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design » EmptyJeu 12 Sep - 10:48



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Morgan & Samuel


C'était son jour de congé et Samuel comptait bien en profiter pour prendre l'air. Il avait beau adorer la bibliothèque où il ne comptait volontiers pas ses heures, parfois la lumière du jour lui manquait un peu. Et puis, la vie, la foule, toutes ces choses qui lui rappelaient qu'il y avait une autre réalité à celle des aventures littéraires qui l'accompagnaient au quotidien et à celle du monde des songes, secoué de plus en plus par les attaques des Cauchemars entreprenants. Il avait beau avoir toute confiance en ses supérieurs, il en éprouvait chaque jour une inquiétude plus grande. Mais pour le moment, sa pire inquiétude était celle de la visite de ses parents à Londres qui se rapprochait à grands pas. Il allait devoir mentir, encore, prétexter qu'il étudiait sagement et faire croire qu'il logeait chez l'habitant, ce qui expliquait pourquoi il ne pouvait pas les accueillir pour la nuit. Arthur serait-il d'accord pour mentir ? Il était certain que oui, mais s'il pouvait éviter de l'impliquer, cela valait mieux.

Pensant qu'il allait vraiment devoir dire la vérité sous peine de s'enfoncer dans la culpabilité éternellement, il ne se rendit pas compte que ses pas le menait dans une rue marchande. La foule se fit plus dense, et puis...Était-ce le doux appel des pâtisseries ? La divine senteur qui se dégageait par la porte et embaumait la rue ? Ou encore les quelques notes des Red Hot qui lui atterrissait dans les oreilles ? Sam avait fait retentir la sonnette d'entrée de Yukiko's Pastries et ses yeux émerveillés admiraient les diverses pâtisseries aux couleurs chatoyantes soigneusement rangées dans la vitrine. Il était entré et ne comptait pas ressortir sans avoir goûté une de ces merveilles.

« Bonjour. »

Un bienvenue retentit avec une voix qui fit frémir quelque chose dans le ventre de Samuel. Il releva les yeux vers l'homme derrière le comptoir. Son tour était arrivé et le pâtissier, – semblait-il à la vue de sa tenue –  prêt à l'accueillir n'était que bien trop charmant. Un sourire s'étala sur le visage de Samuel. Avait-il le temps de flirter ? Il semblerait bien que oui. Il se voyait déjà se faire proposer de goûter un mini-muffin.

« Merci ! »

Il attrapa le gâteaux en prenant bien soin d'effleurer les doigts du beau brun, non sans échanger un regard lourd de sous-entendu avec lui. Samuel était plutôt du genre timide, mais cet homme dégageait une aura séductrice contagieuse, si bien qu'il ne se rendit même pas compte qu'il avait commencé à lui lancer des œillades. Il porta le muffin à ses lèvres sous le regard attentif et perçant du pâtissier avant de le glisser dans sa bouche. Alors que ses mâchoires s'activaient sur le met délicieux, le regard de Sam fut attiré par un mouvement derrière son hôte. Elle déclama son speech d'accueil sous le regard surpris de son patron qui remarqua le trouble chez la jeune femme qu'il commençait à bien connaître.

Samuel sentit sa respiration se couper par le choc, il avala de travers et se mit à tousser. Vous vous prenez pour les rois du monde...Tu viens de signer ton arrêt de mort... Lâche-moi, espèce d'abruti... Le songe lui revint de plein fouet, un songe qu'il avait eut peine à oublier, ou du moins à mettre de côté, d'autant que le visage de la jolie jeune femme venait le hanter parfois. Elle était là devant lui, en chair et en os. Le pâtissier s'inquiéta de son sort, prêt à contourner son comptoir mais Sam lui indiqua d'un geste de la main que ça allait. Il se reprit sous le regard perçant de la Cauchemarde.

« When it rain and rain
And rain and rain
When it rain and rain
And rain and rain... »



Il réalisa que le pâtissier attendait une explication à cette drôle de situation. Samuel rougit en glissant une main derrière sa nuque.

« Je...hum...est-ce que je peux commander pour consommer sur place ? Je voudrais un petit plateau dégustation avec un thé Earl Grey s'il vous plaît. Ah et aussi...est-ce que je peux parler à votre collègue en privé quelques minutes ? Enfin, si elle veut bien ? »

Samuel adressa un regard interrogateur à la jeune femme puis au pâtissier. Il allait forcément comprendre qu'ils avaient laissé une discussion houleuse en suspend, n'est-ce pas ? Ce dernier avait soudain l'air déçu, mais il autorisa Morgan d'un signe de tête en lui demandant de le servir. De toute façon, un nouveau groupe de client entra, coupant court aux possibilités.


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Morgan Gilson
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MessageSujet: Re: « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design »   « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design » EmptyLun 23 Sep - 0:37

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Morgan & Samuel → What do you want from me? Why don't you run from me?
What are you wondering? What do you know?



C'était quand même une maladie chez James de draguer ses clients. La jeune femme était certes un peu jalouse de ces hommes-là, mais objectivement, même si elle n'y avait pas son mot à dire, ce n'était pas très pro. Cela dit, c'était parfois assez comique d'assister à ses bévues, mis à part lorsque les clients adoptaient avec elle l'attitude que James avait eue avec eux. Mais dans ces moments-là, ils ne restaient généralement pas plus de trente secondes supplémentaires dans leur enceinte, en priés de ne pas revenir. Tous deux s'étaient forcément rapprochés depuis deux mois qu'elle travaillait chez lui, et cela se ressentait dans l'ambiance générale de la pâtisserie. Et aujourd'hui, elle souriait plus qu'elle n'était agacée en l'entendant ronronner à l'adresse d'un nouveau venu, qui manifestement le lui rendait bien. Mais le sourire de la serveuse s'effondra lorsqu'elle prit conscience de l'identité du client. Elle sentit sa poitrine se refermer sous l'effet de l'angoisse qui la saisit, alors qu'une main glacée invisible semblait lui enserrer la gorge.

Morgan savait que le monde était plus petit qu'il n'y paraissait, mais elle n'aurait jamais cru réaliser ce fait en croisant le regard marin du Gardien qu'elle avait affronté il y a quelques mois jusqu'à ce qu'ils s'entre-tuent en réveillant la Rêveuse dont ils avaient parasité le songe. Cela n'arrivait-il donc qu'à elle ? Ou est-ce que d'autres Cauchemars et Rêveurs s'étaient déjà retrouvés dans cette situation ? Elle aurait bien besoin qu'ils la conseillent, histoire de lui apprendre à garder ses moyens. Parce qu'actuellement, même James la fixait d'un drôle d'air, tout envie de flirt envolée en prenant conscience de l'état dans lequel son interlocuteur la mettait. Morgan haussa un sourcil froidement en voyant le jeune homme s'étouffer avec son échantillon de muffin lorsqu'il la reconnut. Tu parles d'un Gardien, ils n'étaient pas censés être éduqués à garder leur sang-froid en toutes circonstances ? Même si sa voix et la raideur de ses épaules l'avaient trahie, la Cauchemarde était beaucoup plus en possession de ses moyens que lui.

Mais lorsqu'une fois que sa triple quinte de toux fut passée, il reposa son regard innocent sur le sien, elle eut l'impression de sentir de nouveau sa prise sur elle, lorsqu'il avait voulu l'empêcher de s'en prendre à la Rêveuse, et la Cauchemarde déglutit péniblement. Elle n'aurait su dire si elle était en train d'affronter le faisceau céleste de ses iris, ou se retrouvait incapable de s'en soustraire. Ses paupières papillonnèrent lorsque le sort se rompit à cause de James, inquiet pour le client. Morgan parvint à retrouver un peu de contenance et remit une mèche de cheveux derrière son oreille, le cœur battant la chamade, avant de toiser de nouveau le Gardien, ses murs protecteurs remis sur pieds. Par habitude, elle nota mentalement la commande du grand brun, qui semblait avoir du mal à recouvrer ses moyens, mais oublia tout en entendant sa dernière requête. Consternée, elle le fixa du regard, incapable de répondre, avant de tourner la tête vers James, le suppliant muettement de refuser. Mais il n'avait aucune raison de le faire. Derrière le Gardien, il n'y avait qu'un groupe d'habitués, et seules quelques tables du salon de thé étaient occupées. Rien d'insurmontable pour son patron, qui avait dû gérer la boutique parfois bondée à lui tout seul avant qu'il ne l'engage. Il lui fit signe de s'occuper de lui. Les épaules de Morgan tombèrent en signe de défaite, mais elle fusilla le dos du patron lorsqu'il se détourna. Elle se retrouva seule face à son client, peinant à garder ses protections levées. Il devait sûrement se demander pourquoi son attitude différait tellement de celle qu'il avait rencontrée il y a des nuits. Elle reprit d'une voix légèrement tremblante :

« - Donc un Earl Grey et une dégustation sur place, c'est bien ça ? »

Elle encaissa avant de lui donner son ticket, évitant soigneusement de frôler ses doigts. Elle ne voulait pas qu'il voie à quel point ses mains tremblaient elles aussi.

« - Allez vous installer, je vous apporte votre plateau tout de suite... »

Morgan s'enfuit littéralement en arrière boutique après avoir mis une théière remplie à chauffer, afin de rassembler les muffins et autres sucreries qui composaient le plateau de dégustation. Elle était en train de les disposer lorsque James s'approcha d'elle et ne put que remarquer son état d'agitation. Il lui attrapa gentiment le poignet du bout des doigts pour la sortir de sa bulle de panique sous-jacente.

Tu es sûre que ça va ? Je peux aussi le faire sortir si c'est trop te demander.

Morgan s'arrêta avant d'inspirer, puis expirer pour évacuer un peu le sac de nœuds qu'elle avait dans l'estomac.

«  Ca va aller. Je ne m'attendais juste pas du tout à le voir ici... Ni le voir tout court. »

S'il te pose problème, tu me le dis tout de suite, et je le vire à coups de pieds dans ses jolies fesses.

Morgan ne put réprimer un petit rire nerveux, qui eut le mérite de la détendre légèrement, avant de remercier James d'un regard en hochant la tête. Par réflexe, elle vérifia sa mise, tira légèrement sur sa jupe pour la lisser, refit l'attache de ses cheveux. Elle se sentait un peu rassérénée par l'attitude de James. Quoi qu'il arrive, il faisait toujours en sorte qu'elle se sente en sécurité et confiante dans les murs de Yukiko's pastries, et à présent, elle se sentait plus forte. Elle récupéra une tasse, la théière, la boîte à thé, le sucre ainsi qu'une boule à thé afin qu'il puisse choisir la dose qu'il en voulait avant de se diriger vers la table individuelle où il s'était installé. La Cauchemarde posa le plateau sans le regarder dans les yeux, et tourna la tête en entendant la clochette de la porte retentir. Deux couples venaient d'entrer. James les prendrait sûrement en charge, mais au-delà du fait qu'elle ne voulait pas s'adresser au Gardien, Morgan n'aimait pas qu'il doive s'occuper de ce qu'elle était censée faire. Elle se tourna enfin vers lui, les lèvres serrées.

« - Je suis désolée, je ne peux pas rester très longtemps, je pense qu'il serait mieux de se voir une fois mon service terminé. Je sortirai un peu après dix-huit heures. Vous pensez pouvoir patienter jusque-là ? »

Sa question sonnait plus comme un défi que comme une interrogation. Elle avait retrouvé une attitude défiante et releva légèrement le menton, le regard aigu. S'il voulait tant discuter – de quoi d'ailleurs ? - il pourrait bien l'attendre pendant une grosse demi-heure, ou revenir un autre jour.

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Samuel McGregor
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MessageSujet: Re: « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design »   « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design » EmptyVen 27 Sep - 11:33



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Morgan & Samuel


La tension était palpable et Samuel se sentait presque coupable d'avoir suivi la délicieuse odeur qui l'avait mené jusqu'à la boutique. Même si le gérant était sacrément mignon et semblait intéressé par sa personne, il avait vite perdu son aura charmeuse au profit de la méfiance. Si Samuel était désolé d'être pris comme un ennemi, il était quelque part rassuré de voir qu'un patron faisait aussi attention à son employée. Mais d'un coup...il se demanda si c'était sa petite sœur. Les petites sœurs étaient incroyablement sacrées pour les grands frère, il en savait quelque chose, il n'avait pas intérêt à faire un pas de travers avec elle. Surtout que si dans les rêves, Samuel se sentait tout à fait capable de tenir tête à un homme comme lui, dans la réalité, c'était tout autre. Il faisait une tête de plus et était baraqué. Il n'avait aucune chance. Surtout à la vue ses bras.

« Euh..oui oui, c'est bien ça, merci beaucoup. »

La voix de la jeune femme répétant sa commande l'avait sortit de ses pensées inquiètes. Ses mains étaient un peu maladroites au moment d'insérer la carte bancaire dans la machine. Il dû s'y reprendre à deux fois pour taper le bon code. J'aurais dû prendre l'option sans contact avec la carte... Elle lui donna son ticket en le regardant à peine, les yeux fixés sur ses doigts qui restaient bien loin des siens. Samuel respecta ça, et pris l’extrémité opposée du papier imprimé. Il resta bêtement debout à la regarder mais elle ne tarda pas à lui dire de s'installer pour lui tourner le dos et disparaître dans la pièce du fond. Les yeux de Samuel s'étaient perdus sur le mouvement de sa queue de cheval, puis sur les plis de sa jupe se balançant au rythme de ses pas avant qu'elle ne disparaisse complètement.

Il y a des places libres là-bas Monsieur.

Samuel sursauta un peu coupable et tourna la tête vers le gérant qui lui indiquait une petite table. Il n'avait pas été agressif, mais suffisamment ferme pour sortir Samuel de sa torpeur. Ce dernier hocha la tête pour le remercier et pivota enfin sur lui-même. Pensif, il observa autour de lui. Il se demandait bien au fond, ce qu'il pourrait lui dire. Mais là était l'occasion d'en apprendre un peu plus sur ce qu'elle voulait dire pendant le songe, et de surcroît, sans avoir à se taper dessus. Enfin, il l'espérait. Un plateau garni s'imposa à lui et puis la silhouette maintenant familière de la jeune femme qui venait de le servir. Il tenta un petit sourire.

« Merci. »

Mais elle ne le regarda pas, elle avait déjà la tête tournée vers la porte d'entrée. Samuel se sentit un peu déçu. Il tombait assez mal avec sa requête, d'ailleurs la réplique de la jolie brune confirma son sentiment. Mais ça aurait pu être pire. Elle ne fermait pas complètement la discussion.

« Oui, je comprends. J'attendrais, ici, si..si ça ne vous dérange pas ? »

C'était étrange de l'entendre le vouvoyer et surtout d'en faire autant quand dans le monde des songes ils s'étaient tutoyés en se criant dessus. Mais, qu'importe si ça l'arrangeait elle et qu'ils puissent tenir une conversation polie. Il ne tenta pas de sourire cette fois, il préféra garder une expression neutre et glissa une main dans son sac à dos pour en retirer le premier tome d'A la Croisée des mondes, son roman du moment. Il déposa son précieux livre sur l'emplacement libre à côté de son plateau avant de s'intéresser à son contenu. Il commença à se servir en thé sans trop savoir quelle quantité il devait mettre.


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Morgan Gilson
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MessageSujet: Re: « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design »   « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design » EmptyLun 21 Oct - 11:38

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Morgan & Samuel → No fair


Morgan souffla rapidement en sortant de l'arrière-cuisine avec son plateau chargé de sucreries et de porcelaine, faisant en sorte de lisser son expression pour ne rien laisser paraître de son embarras face au Gardien impromptu. Il s'était installé à une table individuelle en attendant qu'elle ne lui apporte sa commande, l'air perdu dans ses pensées. Elle se raidit à l'idée que ça pouvait être à son sujet, par rapport au songe qui les avait opposés quelques semaines plus tôt. S'il voulait qu'ils discutent, c'était forcément à ce sujet. Et dans ce monde, les rapports de force étaient inversés. Elle n'allait pas chercher à esquiver de toute manière, même si elle ne voyait pas ce qu'ils avaient à se dire. Mais même s'il semblait pacifique, voire même inoffensif, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à ces histoires de Gardiens si zélés qu'ils en avaient tués des Cauchemars dans le vrai monde. Est-ce qu'elle devait dire à James que s'il n'avait pas de ses nouvelles quelques heures après la fermeture, il faudrait qu'il appelle la police ? Non, mauvaise idée. Elle dramatisait.

Elle déposa le plateau sur la table en intégrant que des clients entraient, la sauvant de cette discussion. La jeune femme en fit part au Gardien, mais en lui laissant la possibilité de la voir après son service s'il le souhaitait. Elle vit la déception dans ses yeux, qui lui fit froncer les sourcils. Elle travaillait, il n'espérait quand même pas la monopoliser alors qu'elle devait s'occuper de la clientèle ? Elle secoua la tête ensuite.

« - A partir du moment où vous prenez une consommation, vous pouvez rester aussi longtemps que vous voulez tant qu'il n'y a pas d'attente. Comme nous fermons dans une demi-heure, je doute qu'il y ait un coup de feu d'ici là. »

Son expression se radoucit lorsqu'elle le vit sortir le premier tome d'A la Croisée des Mondes. Elle les avait lus dès son plus jeune âge, fascinée par le caractère de Lyra, et elle s'était souvent imaginée avoir un daemon avec elle. Encore aujourd'hui, elle se demandait parfois quelle forme définitive il aurait pu prendre. Il y avait tellement de lectures possibles à cette œuvre, de la plus naïve à la plus recherchée, elle découvrait de nouvelles interprétations à chaque fois. Rien qu'à voir la couverture, elle avait envie de s'y replonger. Pour la peine, lorsqu'elle vit le jeune homme hésiter avec la boîte à thé, Morgan décida de le conseiller. Il était probablement plus habitué aux sachets qu'il fallait juste tremper dans l'eau pour les laisser infuser. D'ailleurs, cette situation lui faisait penser qu'il fallait vraiment qu'elle convainque James d'imprimer des brochures avec des conseils de dégustation, pour les thés comme les gâteaux. Tout le monde n'était pas habitué à ce genre de produits, et ça rendrait la dégustation plus savoureuse.

Elle se pencha donc légèrement sur la table avant qu'il ne gâche sa dégustation à cause d'un mauvais dosage.

« - L'Earl Grey est un thé assez doux de base, aromatisé aux agrumes. Si vous le voulez parfumé, vous en mettez juste une cuillerée que vous laissez infuser environ trois minutes. Si vous le préférez plus fort, vous en mettez deux, que vous laissez infuser jusqu'à deux minutes de plus. Personnellement, je m'arrête à une cuillère quatre minutes, on ressent bien le parfum des agrumes sans que l'amertume n'ait le temps de s'installer, et le goût n'est pas assez fort pour masquer les saveurs des gâteaux à côté. D'ailleurs, en ce qui les concerne, ils sont tous assez entêtants, mais ux vaut commencer par les plus clairs, et terminer par le rouge foncé. Bonne dégustation. »

Elle fit demi-tour et s'éloigna d'un pas raide. Qu'est-ce qui lui avait pris de parler autant ? Elle qui ne voulait pas avoir l'air amicale envers lui, voilà que la Cauchemarde venait de lui faire un discours sur la meilleure dégustation ! Bravo, si avec ça il ne revenait pas dans les jours à venir, qu'elle soit damnée ! Elle secoua la tête pour elle-même, avant de reprendre son sourire de convenance pour accueillir les clients en caisse. Profitant que personne ne lui demandait de remplir une nouvelle théière, un gâteau supplémentaire, ou ne se prenait de pot en verre sur le crâne en arrière-boutique, elle nettoya le plan de travail et les tables vides, ignorant le fait que le Gardien l'observait sûrement. Cependant, elle finit par en faire abstraction alors que les chansons résonnaient dans les enceintes, se rappelant de leur présence dans l'atmosphère. Elle se détendit, débarrassant les tables vidées ensuite en chantonnant bouche fermée, profitant que le salon soit maintenant presque désert pour se laisser aller. Il ne restait de toute manière plus que des habitués qui ne relevaient pas ces écarts de professionnalisme.

Burning cities and napalm skies
Fifteen flares inside those ocean eyes


Elle sentait cependant une pointe d'angoisse commencer à reprendre vie dans ses entrailles au fur et à mesure que l'heure de fermeture approchait. Elle finit par se taire lorsque le dernier client à par le grand brun fut parti. James n'était pas loin, prêt à intervenir, mais cela n'empêchait pas son malaise de se rappeler à elle. Morgan revint vers le Gardien une fois toutes les chaises remontées.

« - Je dois fermer de l'intérieur et je n'ai pas le droit de vous emmener en arrière-boutique, vous voulez bien m'attendre devant l'enseigne ? J'arrive d'ici cinq minutes. »

La question était plus une politesse qu'une vraie demande, il n'avait pas le choix. Elle éteignit les lumières avant d'abaisser le rideau métallique devant les baies vitrées du salon de thé, puis verrouilla les portes avant de se rendre en arrière boutique ou James préparait les gâteaux pour le lendemain.

James, j'ai tout fermé et rangé devant, mais tu vérifieras si tout est en ordre quand même avant de partir ?

Elle resta quelques secondes à le regarder faire, toujours fascinée par ses mouvements experts et les changements qu'elle suivait des yeux.

Bon courage pour tout finir et bonne soirée.
Ca va aller, avec l'autre zigoto ?
Il n'a pas l'air méchant, mais si ça peut te rassurer, je t'envoie trois emojis d'animaux d'ici une heure pour te prouver que je suis encore vivante, d'accord ?


James hocha la tête, plus amusé qu'inquiet désormais, avant de la laisser s'en aller. Morgan passa une main dans ses cheveux une fois dehors pour leur redonner un peu de volume, avant de rejoindre le Gardien. En cette période, il faisait déjà presque nuit, et suffisamment froid. Malgré l'obscurité, elle le distingua près d'un réverbère en train de faire le pied de grue et le rejoignit. Pourvu qu'il l'emmène quelque part où il faisait chaud, quel que soit ce dont il voulait qu'ils parlent. Elle remonta son regard vers les yeux bleus du Gardien en ignorant le fait que la lumière s'y reflétait d'une assez belle manière.

« - Je ne sais pas si vous voulez aller quelque part, mais tant qu'il y fait chaud, je vous suis. »

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Samuel McGregor
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MessageSujet: Re: « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design »   « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design » EmptyLun 4 Nov - 23:44



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Morgan & Samuel




Comme il se l'imaginait, Samuel pouvait rester autant qu'il le souhaitait sur les lieux. La jeune femme était quelques peu sèche avec lui, mais elle changea d'attitude quelques instants après. Qu'avait-il donc fait pour ça ? La surprise agrandit le regard du jeune homme alors qu'il écoutait Morgan lui expliquer les saveurs de sa boisson, puis de ses gourmandises et la manière dont il devrait s'y prendre pour obtenir la meilleure dégustation. Cette fois un sourire pointa sur les lèvres du Gardien. Elle semblait vraiment aimer son métier. Il se reprit, pour être le plus sérieux possible face à ses explications.

« D'accord. Merci beaucoup. »

Il avait presque soufflé sa réponse, comme s'il était intimidé. Il suivit Morgan du regard, les yeux de nouveau fixés sur sa queue de cheval avant de reposer ses yeux sur son plateau. Elle avait dit quoi déjà ? Voilà que ça lui mettait la pression. Les gestes brouillons, il parvint tant bien que mal à arranger son plateau dans un ordre qui ressemblait à ce que la jolie brune lui avait conseillé.

Sirotant son thé, il n'arrivait pas à se concentrer sur son livre. Il observait la grâce du ballet entre le tenant et la serveuse. Ils formaient un beau duo et partageait l'espace en toute harmonie. La jeune femme dévorait le beau brun du regard. Samuel sentit un petit pincement au cœur à cette constatation. Mais pourquoi donc ? Il secoua sa tête et reprit sa dégustation. Il avait déjà oublié dans quel ordre manger les gâteaux. ...terminer par le rouge foncé. C'était donc ça. Les effluves du thé s'élevaient avec grâce jusqu'à ses narines, le rappelant à l'ordre jusqu'à ce que la tasse et le plateau de gâteaux furent vides.

Repu il laissait le goût de la génoise aux haricots rouges fondre sur sa langue, faisant semblant de lire son livre. Morgan s'épanouissait avec élégance et agilité entre les tables qu'elle débarrassait et nettoyait. Samuel rougissait lorsqu'il lui venait à l'esprit qu'il avait peut-être l'air d'un voyeur. Il allait décidément devoir relire tout son chapitre.  La jolie pendule juste en face de lui indiquait qu'il allait bientôt être l'heure de la fermeture, et la chaleureuse ambiance qui habitait le salon de dégustation se dissipa au profit d'une certaine tension. Ils n'étaient plus que tous les trois. Il se demanda soudain pour quelle raison il avait insisté. Sur le coup, ça lui semblait être une bonne idée et à présent, il angoissait à la simple idée qu'il ne trouve pas les bons mots.

Samuel s'était déjà redressé et avait ramassé toutes ses affaires pour ne pas gêner Morgan lorsqu'elle vint s'occuper de sa table, la dernière occupée. La jeune femme lui parla alors de nouveau.

« Bien sûr, je vais attendre à l'extérieur. »

Il entama un pas vers la sortie puis se retourna vers Morgan, hésitant. Allait-elle en profiter pour fuir ? Peut-être que ça l'arrangerait au final. Samuel referma la bouche qu'il avait à peine ouverte pour se tourner vers le comptoir et la porte donnant sur l'arrière-boutique où le gérant devait encore gérer des choses. Il haussa le ton pour qu'il l'entende, du moins il l'espéra.

« Bonne soirée ! Merci pour la dégustation, c'était vraiment délicieux ! »

Samuel franchit la porte avec un petit regard pour Morgan, puis chercha dans la rue presque déserte où attendre. Il se plaça sous un lampadaire pour être visible, mais juste assez décalé pour pouvoir apercevoir le ciel en levant le nez. Finalement des pas attirèrent son attention. Elle était tout de même venue. Il ne put retenir un petit sourire reconnaissant et soulagé. Elle lui rappela alors qu'il n'avait pas du tout songé à la suite. Trop occupé à essayer de distinguer Cassiopée. Il réfléchit alors à toute allure. Il venait de s'empiffrer et boire, mais, elle devait sûrement avoir faim après le travail.

« Tu connais....pardon, vous connaissez The Electric Alambic ? »

Il montra d'un mouvement du bras la direction. A quelques cinq minutes de marche se trouvait une formidable brasserie, entre bar et restaurant, à l'atmosphère victorienne sur un fond de steampunk. On pouvait y commander plus ou moins ce qu'on voulait, mais il fallait apprécier l'ambiance complètement décalée, faussement snob. On y trouvait de nombreux amateurs de littérature et d'art, des écrivains mais aussi des artistes excentriques. Les gérants, un couple de cinquantenaires élégants semblaient tout droit descendus de leur dirigeable lorsqu'ils accueillaient les clients. Oui décidément, cela lui rappelait grandement son roman. Il ne manquait plus que les ours polaires géants !

Ce n'est que lorsqu'ils furent attablés à une des magnifiques tables fabriquées par le gérant, qu'il fallait appeler Foggy, que Samuel tenta de relancer la conversation. Il avait le regard fuyant sur ses doigts entortillés sur le rebord de la table.

« Hum...comme tu t'en doutes, c'est de ce qu'il s'est passé l'autre nuit dont je voudrais parler. Mais je te jure que je suis tombé sur ton lieu de travail par hasard. »

C'était un peu le destin en quelques sortes, une seconde chance pour Samuel de pouvoir essayer de mieux comprendre la jeune femme. Il avait décidé de jouer cartes sur table à présent, si bien qu'il en avait oublié de la vouvoyer.

« Je suis complètement perdu. J'aimerais essayer de comprendre quelque chose que je ne sais même pas définir. »

Samuel releva ses yeux vers elle pour plonger dans ses iris mordorées et méfiantes maintenant qu'il avait abordé le sujet qui fâchait.


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Morgan Gilson
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MessageSujet: Re: « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design »   « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design » EmptySam 16 Nov - 0:24

Morgan reposa son chiffon après avoir nettoyé et débarrassé la dernière table, celle du brun qu'elle aurait préféré ne pas rencontrer dans le vrai monde. D'autant qu'au lieu de faire comme si de rien n'était, il avait dit clairement qu'il souhaitait pouvoir lui parler en privé. Morgan se hérissait rien que d'y penser. Pour qui est-ce qu'il se prenait, ce Gardien blanc-bec ? Il s'était fait expulser du monde onirique parce qu'il avait été trop imprudent, trop confiant. Même si à la base, Morgan ne s'en prenait pas à un adversaire, le fait qu'il lui mette autant de bâtons dans les roues contre cette Rêveuse pourrie jusqu'à l'âme l'avait mise hors d'elle, et l'entravée n'avait pas mesuré ses gestes, son instinct face à ce qu'elle avait pris pour une agression reprenant le dessus. En conséquence, il s'était évaporé lorsqu'elle avait retourné sa propre arme contre lui-même, et elle aussi avait disparu, blessée au contact de celle-ci.

Elle soupira en réalisant qu'elle n'avait plus rien à faire d'autre que fermer l'entrée et récupérer ses affaires. La journée s'était bien passée, sans anicroche ni vaisselle cassée, mais elle commençait à être longue, et Morgan en avait plein les pieds. En plus, il commençait à faire froid dehors le soir, et à cette idée, elle n'avait qu'une envie : rentrer, enfouir ses pieds dans des chaussons bien chauds et se poser à légumer devant une série ou un film. Mais ce Gardien en avait décidé autrement, et elle préférait retirer cette épine du pied rapidement plutôt que de risquer qu'il revienne jusqu'à ce qu'elle cède. Autant être tranquille directement et laisser cette histoire stupide derrière elle. Il sortit pour l'attendre à la devanture sans protester, mais se retourna en lançant sur un ton au-dessus des remerciements pour la collation. Morgan eut un petit sourire en coin et secoua légèrement la tête en se rendant en arrière-cuisine. Il essayait sûrement de mettre toutes les chances de son côté, après que James l'ait recadré plus tôt dans l'après-midi. Elle ne chercha pas à savoir si cela avait fonctionné, se contentant de promettre d'envoyer un message à son patron pour le rassurer plus tard, puis récupéra ses affaires et sortit pour rejoindre le jeune homme.

Il semblait en pleine rêverie, les yeux plantés dans le ciel obscur, lorsqu'elle arriva à sa hauteur. La Cauchemarde avait déjà froid, son souffle se distinguait dans la semi-obscurité sous forme de buée. Pourvu qu'il l'emmène dans un endroit où il ferait chaud, avant qu'elle ne soit congelée. Elle avait déjà l'impression d'être froide de l'intérieur, à cause de l'angoisse de la discussion qui allait s'ensuivre. De quoi voulait-il parler au juste ? Elle resserra son manteau autour d'elle, regrettant désormais d'avoir mis une jupe et des collants opaques, tout en lui disant de décider où aller. Elle-même ne connaissait pas vraiment Manchester, n'ayant jamais pris le temps ni le plaisir de s'y promener. Il prononça le nom d'un bar dont elle avait déjà entendu parler, sans jamais y être allée. Sortir dans un bar en solo, ce n'était pas son truc. Trop de portes ouvertes à des importuns. Mais elle avait failli y aller plusieurs fois, tentée par le bouche-à-oreille qui en parlait bien, que ce soit pour ce qu'ils servaient comme l'ambiance générale ou le service. La jeune femme avait déjà entendu les mots « steampunk » et « alternatif » décrire les lieux, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Elle ne put pas masquer l'écarquillement ravi de ses yeux, mais réussit à contrôler le ton de sa voix pour ne pas trahir le fait qu'il avait choisi une bonne référence à ses yeux. Maintenant, pourvu que les lieux soient fidèles à ce qu'elle ait entendu, même si elle n'en profitait pas vraiment à cause de la présence du Gardien. Elle avait d'ailleurs noté comme il avait buté sur ses mots, se forçant à la vouvoyer. C'est vrai qu'elle l'avait naturellement fait, comme à chaque fois qu'elle servait un client, mais peut-être que, comme elle l'avait tutoyé dans le monde des songes, elle devrait faire de même maintenant. Morgan haussa les épaules. Ils cheminèrent en silence, elle rendue guère bavarde par le froid, et lui ne sachant probablement pas comment briser la glace, ni s'il était tenu de le faire.

Lorsqu'ils entrèrent, les joues et le nez de Morgan se réchauffèrent immédiatement et ses yeux s'agrandirent devant le décor qui se vantait devant elle. Est-ce qu'ils étaient encore dans le vrai monde ? Avaient-ils franchi une porte comme Will et Lyra dans La Tour des Anges pour arriver dans un univers voisin ? Elle se sentit retomber en enfance comme lorsqu'elle lisait ses livres aux mondes inventés le soir en rallumant sa lampe de poche sous sa couette. Il y avait des objets rituels chamaniques, une maquette de dirigeable accrochée au plafond, les tables étaient en vrai bois sombre aux pieds sculptés, une musique lancinante résonnait en fond accompagnée par une voix féminine traînante, et un homme qui ressemblait à un viking les accueillit pour les inviter à s'installer, avec sa longue barbe tressée et un regard pétillant qui la mit tout de suite à l'aise. Des personnes poussaient même la tendance jusqu'à s'habiller avec un style victorien modernisé. Morgan venait littéralement de sauter dans le monde de la Passe-Miroir. Un bouclier nordique était accroché au mur à côté d'eux et Morgan en contempla les motifs, fascinée, sans rien dire. Lorsque le gérant, à qui elle avait demandé une bière, rencontra son regard, elle y surprit une étincelle d'approbation, signe qu'il était sensible à l'intérêt de cette nouvelle venue. Il y avait aussi un bibliothèque dans un coin, accompagnée de deux beaux fauteuils à l'assise en velours dont l'un était occupé par un jeune homme qui lisait un ouvrage avec une reliure en cuir foncée, aux pages vieillies et jaunies.

Morgan cligna des yeux pour sortir de sa rêverie fascinée en entendant la voix de Samuel. Elle revint à lui, le regard à la fois plus doux et agacé d'avoir été interrompue dans sa visite des lieux depuis sa chaise. Surprise, elle vit que cette fois, ce n'était plus elle qui avait une attitude apeurée ou peu sûre d'elle. Il semblait marcher sur des œufs. Elle ne voulut pas le mettre au supplice, même si les conditions de leur rencontre lui semblaient tout de même douteuses. Elle savait que le hasard n'existait pas, que tout était écrit, mais pourquoi étaient-ils destinés à se retrouver ? Elle se pencha en avant, les doigts frôlant son verre, en une attitude d'invite à développer ce qu'il voulait dire.

« - De quoi veux-tu qu'on parle exactement ? Je n'ai fait que me défendre face à quelqu'un qui m'empêchait d'atteindre mon objectif, à tort d'ailleurs. Tu as vu comme moi que cette Rêveuse n'était pas une bonne personne. Mais tu t'es entêté à jouer le chevalier blanc. »

Son ton était froid, et ses yeux ne se détournaient pas de ceux du jeune homme.

« - Vous croyez vraiment que tous les Rêveurs sont des gens bien ? Que les Cauchemars sont des nuisibles qui font le mal par plaisir ? Je me demande si vous vous êtes déjà adressés à au moins l'un d'entre eux avant de lui passer une lame au travers du corps. Parce que tu seras surpris, mais nous ne sommes pas tous heureux de faire souffrir les gens dans notre sommeil. »

L'une de ses mains s'était serrée en un poing, au stade où ses ongles lui rentraient dans la paume, pendant que sa mâchoire se contractait. Elle prit une gorgée de sa bière pour tenter de diluer sa colère.

[b]« - Mais c'est ce qu'on vous apprend, n'est-ce pas ? Les Cauchemars sont des cibles mouvantes à cribler à vue, et vous êtes les brillants justiciers dorés de ce monde, pas vrai ? »[b]

La colère faisait trembler le ton de sa voix, et elle finit par croiser les bras en se radossant dans sa chaise, les yeux lançant des éclairs. Qu'allait-il pouvoir dire pour sa défense ?
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Samuel McGregor
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MessageSujet: Re: « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design »   « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design » EmptyVen 29 Nov - 23:49



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Morgan & Samuel




Réussir à obtenir une entrevue avec Morgan n'avait pas été simple. Il avait cru, jusqu'au dernier moment, qu'elle trouverait une excuse pour fuir. Heureusement pour lui, elle devait être curieuse. Il n'avait pas manqué de repérer l'intérêt pour le lieu proposé. C'était vrai, qu'il en avait du succès ce bar. Ils marchèrent en silence. Samuel était plutôt content que le trajet ne dure pas très longtemps. Il aurait finit par la faire mourir d'ennui.

Il lui tint la porte pour qu'elle entre dans le bar avant de la rejoindre. Il ne manqua pas son regard émerveillé face à la décoration. Il se surprit à sourire avec douceur en l'observant. Elle était vraiment belle, c'était indéniable et ça prenait un peu trop de place dans l'esprit du jeune homme. Mais la soirée n'était pas à la séduction. Même si en la voyant ainsi, il était absolument tenté de ne pas parler des sujets qui fâchent. Néanmoins, il aurait agit comme un couard en faisant ça, et c'était hors de question. Alors il se lança.

Le retour de bâton ne se fit pas attendre. Bien que Morgan paraissait moins agressive que dans le salon de pâtisserie, elle avait cette pointe dans le regard qui le clouait sur place et lui donnait l'impression d'avoir dit une bêtise. Puis elle parla. Il se sentit tout petit.

« Je ne cherche pas à blâmer qui que ce soit. »

Elle souleva le fait qu'il avait tout de même tenté de sauver la Rêveuse, bien qu'elle soit plus viciée que quiconque.

« Je sais. »

Elle enchaîna, se mettant en colère. S'insurgeant contre les apparences trompeuses et les injustices que les Gardiens font subir aux Cauchemars. Elle n'aimait décidément pas que les Gardiens se prennent pour les meilleures être de l'univers et elle confirma même l'idée qu'il avait maintenant d'elle. Qu'elle ne faisait pas ça par plaisir.

« J'ai jamais dit ça ! »

Il remarqua qu'elle était tendue et que lorsqu'elle s'empara de son verre, c'était probablement pour se calmer, bien qu'un instant, il crût qu'elle allait le lui renverser dessus. Samuel soupira de soulagement lorsqu'elle reposa sa bière mais se raidit aussitôt alors qu'elle poursuivait sur sa lancée. Il rassembla ses esprits, tenta d'expliquer posément les choses.

« Écoute...tu as certainement raison. On ne nous apprend pas les nuances. On nous apprend à attaquer l'ennemi sans jamais chercher à communiquer. Ceux qui essaient se font bannir. »

Il songea à Aiden. Le pauvre avait simplement tenté de mettre tout le monde d'accord. Du moins c'est ce qu'il en déduit maintenant, on lui a simplement rapporté qu'il avait été banni pour avoir flirté avec le côté opposé. Connaissant le bougre, il aurait dû se douter que c'était bien plus que ça. Mais ils n'en avaient jamais parlé, si bien qu'il ne s'était jamais posé la question et avait poursuivi ses actions de « justicier doré » comme elle le disait si bien.

« Et...cette nuit là...j'ai...j'étais partagé tu comprends ? J'étais supposé protéger la rêveuse, mais j'ai vu, j'ai vu ce qu'elle était vraiment, grâce à toi. J'ai pensé qu'elle méritait ce que tu lui infligeais. Et ça pour un Gardien...bon sang... »

C'était un interdit, en quelques sortes. Ils ne devaient pas faire de distinction. Un Rêveur devait être protégé. Il but à son tour pour se donner contenance. Il regarda de nouveau Morgan avant de continuer.

« Ça m'est jamais venu à l'idée que les Cauchemars puissent avoir ce genre de cibles, ni même être mesurés. Jamais. Avant toi. »

Il referme la bouche, plonge ses prunelles dans les siennes longuement. Pourquoi était-elle si spéciale ?


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Morgan Gilson
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MessageSujet: Re: « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design »   « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design » EmptyMar 21 Déc - 17:17

C’était surprenant de voir un Gardien aussi mal à l’aise devant un Cauchemar. Ce n’était pourtant pas à elle se de sentir en position de force – encore moins dans la vraie vie. Mais on aurait dit qu’il était sur le point d’aborder un sujet tabou. Morgan était plus surprise qu’autre chose face à son attitude. Mais son ton resta brusque, sur la défensive, lorsqu’elle avança ses arguments. Il n’allait quand même pas lui reprocher d’essayer de survivre de la façon la plus morale possible – en tout cas de son point de vue à elle ? Et au-delà de la colère, une autre émotion l’habitait. Depuis toujours, elle avait été jalouse d’eux. Elle aurait tout donné pour être à leur place, et donner de jolis rêves roses et bleus aux enfants, redonner espoir à des adultes dans leur sommeil, écarter un peu les nuages sombres pour laisser filtrer le soleil. Certes, leur faire revivre leurs propres traumatismes n’était pas particulièrement thérapeutique quant à leur comportement. Elle se défoulait plus qu’autre chose sur eux dans ces moments-là.

Mais on les traitait comme des coupables, alors que même si certains y trouvaient leur compte, d’autres, probablement plus nombreux, étaient au supplice chaque nuit. C’était ce que ce blanc-bec avait fait il y a quelques semaines. Alors même que Morgan voulait donner la monnaie de sa pièce à une Rêveuse, lui s’était entêté à protéger cette dernière. Au moins, il l’admettait, et son regard fuyant laissait entrevoir ses incertitudes. Il se défendit lorsqu’elle avança que tous les Cauchemars n’étaient pas mauvais et elle enfonça son regard dans le sien, l’air dubitatif.

«  Mais tu le penses. Sinon tu m’aurais laissée faire. »

La colère vibrait au fond d’elle. La brune récupéra son verre pour se calmer et libérer la tension. L’amertume de la boisson soulagea la sienne l’espace de quelques instants avant qu’elle ne termine par quelques fléchettes supplémentaires sur le manque de nuance de la communauté des Gardiens. C’était rageant, vraiment, d’être vus comme des moutons noirs tout le temps. Dans toute chose, il y avait un équilibre. Elle se doutait que tout le monde se serait passé de se réveiller en sueur et le cœur en vrac après s’être vu tomber d’une falaise, et son pouvoir se battait contre son empathie chaque nuit. Mais le fait était que pour tout positif, quelque chose de négatif venait l’équilibrer. Ce n’était bien souvent pas mérité, mais elle-même n’y était pour rien. Et elle essayait de donner des leçons à ceux qui s’en prenaient gratuitement aux autres. C’était certes plus que paradoxal. Des fois, elle s’autoflagellait en se comparant à des bullies d’Internet qui, une fois dans la vraie vie, étaient en réalité des personnes écrasées par les autres. Elle avait une façon bien dérisoire d’essayer de retrouver une forme de pouvoir, finalement. Peut-être ne valait-elle pas mieux.

Le brun reprit sur un ton doux, essayant visiblement d’arrondir les angles. Il n’était visiblement pas venu pour régler ses comptes avec elle, bien que Morgan restât méfiante. Elle l’écouta en faisant tourner son verre sur la table.

«  Et tu as bien l’air d’être le premier à essayer de chercher plus loin que le bout de ton nez. Tu n’as même pas tiré à vue. »

Ce n’était pas vraiment un compliment, ni un reproche non plus. Juste un constat perplexe. C’était le premier Gardien avec qui elle avait une discussion à tête – presque – reposée. Elle grimaça dans sa direction lorsqu’il parla de bannissement.

« C’est vraiment organisé par chez vous. Peut-être trop, s’il n’y a qu’une seule façon de penser commune à tous. On dirait du lavage de cerveau. Au moins, les Cauchemars sont plus ou moins indépendants. »

Elle ne disait pas la vérité là-dessus. Ils s’étaient trouvé un semblant de leader. Mais personne n’était forcé de le suivre, même si ses arguments faisaient presque toujours leur chemin. Et il n’existait aucune réelle hiérarchie. Des liens se faisaient parfois, des alliances pour la chasse, mais pas grand-chose de plus.
Le brun reprit la parole. Elle pencha la tête. Pour le coup, elle comprenait, et avait une meilleure idée de ce qui s’était passé. Il avait tout simplement été sidéré.

« Le dilemme cornélien. Tous ceux qui n’acceptent pas leur condition y sont confrontés chaque nuit. Personne n’a envie de faire du mal à un innocent, ou de laisser quelqu’un lui faire du mal. On est d’accord là-dessus. Quand le devoir et les valeurs ne s’accordent plus… »

Elle s’était légèrement relâchée.

« Même si j’en croise peu comme moi, je pense qu’on est nombreux. On se cache. J’essaie, dans la mesure du possible, de ne m’en prendre qu’à des gens qui m’apparaissent mauvais. Des fois, je les croise dans certaines circonstances, dans la vraie vie. Et je les retrouve la nuit pour leur rendre la monnaie de leur pièce. Ca m’est arrivé dans le passé de… me nourrir de gens qui n’avaient rien fait. J’étais hors de contrôle. Et s’en rendre compte au réveil, c’est… ça me brisait. En fait, on agit déjà quand on est petit. Mais on n’en prend vraiment conscience qu’à l’adolescence. Quand j’ai réalisé tout ce que j’avais fait, j’ai vraiment tenté de ne plus me nourrir. Si tu savais tous les stratagèmes que j’ai imaginés… Sans succès. C’est juste vital pour nous. J’aimerais qu’il n’en soit rien. Et en même temps, j’ai de la chance. Je ne supporterais pas une organisation digne d’un corps d’armée comme la vôtre. Et au moins, personne n’empiète dans mes rêves, même si je n’en aurais pas conscience. J’imagine qu’il faut choisir quelle croix porter… »

La discussion la rendait soudainement mélancolique. Aucune situation n’était parfaite. Et aussi difficile à vivre qu’était la sienne, au moins, elle ressentait un semblant de liberté. Elle se redressa en inspirant un grand coup et but quelques gorgées supplémentaires, se rendant compte qu’elle s’était beaucoup trop livrée à un ennemi par essence. S’il s’avérait qu’en plus, il était proche d’un général, un capitaine ou elle ne savait trop quoi, elle signait pour de gros problèmes dans un probable avenir proche. Elle venait de révéler pas mal de choses sur la vie des Cauchemars. Cillian et Orion allaient la pulvériser s’ils l’apprenaient. Pour faire bonne mesure, elle finit son verre d’une traite.

« Je suis pas sûre que tu en aies conscience, mais tu sais maintenant assez de choses sur nous pour que vous puissiez nous exterminer. Je suis très mauvaise pour conserver des informations, mais en même temps, j’étais un peu obligée d’en livrer puisque je voulais que tu comprennes. Maintenant, j’en paierai les conséquences si tu choisis d’en parler aux tiens. Je ne dis pas ça pour te culpabiliser ! Ce serait de bonne guerre. »

Elle profita qu’un serveur passait à côté de leur table pour lui demander quelque chose de plus fort, histoire de mieux encaisser l’erreur qu’elle venait de commettre.

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Samuel McGregor
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MessageSujet: Re: « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design »   « You don't know my mind You don't know my kind Dark necessities are part of my design » EmptyMer 12 Jan - 18:53



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Morgan & Samuel




Probablement soulagé de la voir se calmer pour reprendre la discussion après avoir bu une gorgée de bière, Samuel relâcha un peu la tension qui s’était accumulée dans son corps, prêt à être éclaboussé en cas d’éclat de la part de la jolie jeune femme. Car oui, il la trouvait belle, animée par ses convictions, prête à les défendre bec et ongles. Mais il n’avait pas le loisir de baisser sa garde pour l’admirer, Morgan était vindicative, et il avait plutôt intérêt à répondre vite en plus d’honnêtement s’il voulait la convaincre qu’il ne cherchait pas à lui faire un coup bas. Le besoin de comprendre l’avait emporté sur son désir d’être le petit soldat parfait aux yeux de sa cheffe et du Faiseur. D’ailleurs, le Faiseur...il serait bien curieux de savoir ce qu’il pense vraiment de tout ça.

Morgan poursuit, elle se livre à l’étonnement sincère du Gardien. Le regard de Samuel parcourt les traits de la jeune femme qui semble revivre ce qu’elle raconte. Il sent toute l’empathie dont il est capable l’envahir. Il s’émeut de savoir qu’elle a traversé des moments difficiles à cause de sa condition, qu’elle a tout simplement agit comme elle le pouvait, avec les moyens du bord. Il imagine sans mal la jeune Morgan perdre le contrôle, puis réaliser ses erreurs, sans avoir eut personne pour lui dire que cela pouvait arriver d’en faire, que ça servait à apprendre aussi. Mais en sont-elles vraiment ? Elle n’avait fait que répondre à son instinct de survie, et elle n’avait pas demandé qu’il consiste à se nourrir de la peur de son prochain. Il avait soudain envie de la prendre dans ses bras, et de lui dire que tout irait bien, qu’ils trouveraient une solution. Mais évidemment, il n’était pas suicidaire à ce point.

« Je ne sais pas quoi dire. Tu as traversé tellement de choses difficiles… moi qui croyais que l’entraînement pour devenir Gardien était corsé, ce n’est rien à côté du fait de n’avoir aucun cadre et de devoir se débrouiller seul. »

Il avait mal pour toutes ces personnes qui luttaient quotidiennement entre leur moralité et leurs instincts de Cauchemars, leur nécessité de faire du mal pour survivre. Et s’il n’osa pas le dire à voix haute, Samuel estimait qu’un cauchemar de temps à autre n’était pas un mal, il pouvait permettre aux personnes de se ressaisir. Morgan enchaîna, réalisant soudain quelles informations précieuses elle venait de livrer au Gardien. Ce dernier sourit.

« J’en ai conscience, mais sache que je ne dirais rien. Non seulement parce que ça m’obligerait à me soumettre à un interrogatoire particulièrement désagréable, qui potentiellement remettrait en cause mon statut, mais aussi et surtout parce que je suis touché que tu te sois livrée à moi comme ça. J’ai...j’ai envie de respecter ça. Et je dois avouer que j’admire ta force de caractère, avec tout ce que tu sembles avoir traversé. »

Il la regarde, ose un sourire et commande la même chose au serveur. Il allait bientôt terminer son verre de toute façon. Il hésita à nouveau, puis fini par oser demander , le rouge au joues et l’œil un peu brillant, la bière commençait à faire effet.

« Si..sinon, tu aimes bien le bar ? Il a été pensé il y a longtemps par Foggy, suite à l’ampleur qu’a pris le mouvement steampunk il y a quelques années, dès qu’il a eut les fonds, il s’est lancé. D’ailleurs on trouve de plus en plus de livres avec ce thème d’ailleurs, c’est vraiment cool à lire...mais c’est vrai que les films sont encore plus sympas, parce que ce genre est très visuel et que c’est sacrément canon à regarder... »

Il s’était perdu, dans ses explications, il commençait à devenir passionné, mais aussi, dans le regard intense de son interlocutrice. Plus il y faisait attention, plus il trouvait son aura magnétique et toute sa personne captivante. Le bar avait beau être bruyant et agité, il ne voyait qu’elle.


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