INSCRIT DEPUIS LE : 29/10/2019 MESSAGES : 15 POINTS : 124
Sujet: « Help me stranger » Diana & Gabriel Dim 8 Déc - 23:12
:copyright: made by Islande « Help me stranger »
Diana & Gabriel → Ca fait bim bam boum, dans ma tête y'a tout qui tourne
La porte du bar où Diana avait décidé de passer sa soirée ne cessait pas de s'ouvrir en ce samedi soir. Elle l'avait trouvé en se renseignant sur les avis des bars de la ville, en quête d'un endroit branché. Il était encore tôt, mais les habitués du coin étaient déjà arrivés pour être sûrs d'avoir une table où ils pourraient refaire le monde. La plupart avaient son âge à vue de nez, mais il y avait aussi des personnes plus âgées, souhaitant probablement décompresser d'une grosse semaine avant de se lancer dans le week-end. Des demis et des pintes étaient servis dans les quatre coins de la pièce, y compris devant elle. La rouquine fêtait tout juste son arrivée et l'achèvement de son installation dans son nouvel appartement. Ses deux chats avaient fait la tête au départ, planqués sous l'évier, avant que le curiosité ne l'emporte et qu'ils commencent à explorer les lieux.
Elle croisa le regard d'un homme, probablement un peu plus vieux qu'elle, qui ne l'avait pas quittée des yeux depuis au moins dix minutes. Elle lui rendit un sourire crispé, mal à l'aise. Elle n'aimait pas cet air possessif qu'il se donnait, alors qu'il ne la connaissait probablement que grâce à des photos en ligne. Deux étudiantes étaient déjà venues échanger quelques mots avec elle un peu plus tôt, une fois que l'alcool qu'elles avaient bu les avait libérées de leur timidité. Diana avait beau insister sur le fait qu'elle était accessible à n'importe quel moment, la plupart des gens qui la reconnaissaient n'osaient pas l'approcher. Ils se contentaient souvent de la pointer du doigt ou la photographier de loin, ce qui était beaucoup plus gênant à ses yeux. Les deux faces d'une même pièce... elle s'y était accoutumée.
La rousse se retourna vers son verre pour y prendre quelques gorgées, avant de sursauter et manquer le renverser lorsque l'observateur importun s'adressa à elle hors de son champ de vision. Diana parvint à se recomposer rapidement, tout en gardant une distance obligatoire entre eux. Il n'avait pas l'air méchant, mais sa façon de faire la mettait mal à l'aise. Et même s'il s'était bien comporté, il n'aurait eu aucune chance, pour des raisons d'identité de genre. Le problème, c'est qu'elle était venue seule, et personne n'était assez proche pour qu'elle puisse en faire une diversion et se débarrasser de lui et de ses objectifs évidents. « - Tu vois, ça fait plusieurs fois qu'on se regarde alors je me suis dit, ce serait trop dommage de peut-être rater quelque chose. »
Diana hocha la tête avec raideur, sans trop savoir quoi dire. « - Je te connais, non ? »
La rousse acquiesça de nouveau. « - Oui, je fais pas mal de partenariats avec des marques sur les réseaux sociaux, donc... »
Il la coupa instantanément, la faisant se renfrogner sans qu'il le remarque. « - Ah oui, t'es une influenceuse, c'est ça... »
Elle sentit de la condescendance dans sa voix, mais choisit de l'ignorer, lui offrant son sourire le plus enjoué possible. « - Exactement, je... - Tu voudrais pas influencer sur la lingerie, des fois ? Ce serait plus intéressant que ton maquillage de bobo vegan, et plus regardable, tu crois pas ? »
Diana se sentit devenir écarlate d'humiliation. Ses doigts se crispèrent sur son verre et elle surprit le regard alarmé d'un barman derrière le comptoir. L'insultant profita de son état de sidération pour se rapprocher, malgré toutes les piques invisibles qu'elle expulsait pour le garder à distance, une de ses mains glissant odieusement sur son épaule pour tripoter le col de son haut, et elle pinça les lèvres alors que le signal d'alarme dans sa tête était tiré.
« - D'autant que ça t'irait bien, la dentelle. Tu en portes là-dessous ? »
L'influenceuse avait l'impression que tout son corps s'était vitrifié, incapable de bouger d'un millimètre sous l'agression de ses mots et de son toucher invasif. Il se rapprocha encore et c'est lorsqu'elle sentit son haleine que la jeune femme sortit de sa torpeur et s'écarta brutalement, s'arrachant de son étreinte. Elle profita qu'un grand blond passe devant eux pour le prendre par le poignet, le plus doucement possible, et se composa une expression réjouie , sans pouvoir masquer la supplication dans ses yeux. Aide-moi.
« - C'est pas la peine de me chercher, je suis juste là. Tu en as mis du temps ! » Aide-moi.
Son cœur cognait à toute allure dans sa poitrine. Elle sentait le regard de l'intrus à sa gauche qui faisait des allers-retours entre elle et l'inconnu dont elle avait pris le poignet, peu sûr de la marche à suivre. La rousse était certaine qu'il lâcherait l'affaire si le nouveau venu répondait positivement, mais elle ne donnait pas cher de sa peau s'il se faisait la malle.
anonyme
Gabriel T. Hansen
INSCRIT DEPUIS LE : 24/10/2019 MESSAGES : 84 POINTS : 1754
Sujet: Re: « Help me stranger » Diana & Gabriel Lun 23 Déc - 13:59
Et ça fait BIM, BAM, toi ... I hate You, je crois que c'est ça.
Diana & Gabriel
Gabriel souhaitait être seul et cette douce menotte autour de son poignet lui signifia que ce ne sera pas pour ce soir...
Seul oui. Mais pas enfermé chez lui. C'était la raison pour laquelle il se trouvait actuellement dans le bar qu'il fréquentait régulièrement. Le professeur ne voulait pas parler, ni rire, ni même sourire. Il voulait juste boire une pinte, assis à sa table, en regardant le monde évoluer autour de lui. Malgré son humeur tout sauf joviale suite aux récents événements dans le monde des songes, rester cloîtrer dans son appartement n'allait qu'accentuer son mal être. Le silence l’oppressait, l'obligeait à réfléchir. Mais pas ce soir. Pas cette nuit. Nuit qui sera aussi blanche que ses phalanges avaient pu l'être la dernière fois face à son frère. Ses poings avaient relâché la pression depuis mais pas son esprit. A la moindre étincelle, il pouvait littéralement exploser.
Gabriel avait pris ses précautions. Entraînement intensif à la salle de sport, coin isolé dans le bar loin des poivrots en quête d'adrénaline. Il pouvait profiter du bruit, des conversations sans queue ni tête de jeunes déjà bien imbibés, des pas de danses ridicules d'un type qui voulait impressionner sa Juliette ... Rien de plus réconfortant que le bonheur innocent et naïf d'autrui. Il avait besoin de ça. De voir que la vie n'est pas faite que de frustration, de cris et de larmes. Sans y participer, juste être spectateur de ce joyeux bordel qui se déroulait sous ses yeux. Un remède efficace contre sa vision ternie de ce monde.
Cela dit, il commit l'erreur fatale. Lui qui ne fumait qu'en de rares occasions, il s'était levé pour sortir et donner à son cerveau la dose de nicotine dont il avait besoin. Enfin non, dont il avait envie, nuance. A son retour, le karma et le lobby anti-fumeur s'abattirent sur lui. Sous la forme d'une petite main qui entoura son poignet, geste qui ne lui laissa aucune porte de sortie. Gabriel ferma les yeux un instant avant de soupirer et la phrase qui accompagna ce retournement de situation ne présageait rien de bon.
- C'est pas la peine de me chercher, je suis juste là. Tu en as mis du temps !
Il se tourna pour faire face à la propriétaire de cette voix enjouée. Inconnue aux bataillons, comme il le pensait. Un bref regard vers l'homme derrière elle et les connexions se firent rapidement, d'une fluidité déconcertante. Encore un qui se croyait tout permis. Il fallait que ça tombe sur sa pomme. Il n'était pas d'humeur à jouer les chevaliers servants mais les yeux de la jeune femme lui hurlaient de lui venir en aide. Bordel. Et ce barman qui observait la scène sans intervenir, depuis combien de temps cela durait ? Obligé de faire son travail, quel supplice. Il ne pouvait pas la laisser dans cette situation, pas après sa démarche de l'arrêter dans sa course. Sa conscience débordait déjà de mauvais choix ... Alors il mit son envie de fuir de côté et répondit à sa demoiselle en détresse :
- Ouais désolé, mon cours de boxe s'est éternisé.
Parler assez fort pour mettre au courant l'autre qu'il n'était pas là pour jouer les bisounours. Gabriel n'avait pas vraiment envie de se battre alors il tentait l'intimidation. Cela marchait, la plupart du temps. Bien que fracasser la tronche d'un connard pourrait calmer ses ardeurs, il se rappela que sa pinte et son petit coin isolé l'attendait avec impatience. Plus tôt cela se finira, plus vite il rejoindra son pôle d'observation. Son regard se posa sur l'importun pervers et son sourcil s'arqua :
- C'est qui ce mec ? Il t'emmerde ? T'as un souci mon vieux ? Tu veux que je te t’éclaircisse les idées peut-être ? - .... Calme-toi mon pote, on faisait juste que discuter... Rien de plus ! - D'une, j'suis pas ton pote et de deux, si la dame n'a pas envie de discuter alors tu la laisses tranquille, pigé ? Gardes ta queue bien au chaud sinon je vais te passer l'envie de t'en servir durant le reste de ta misérable existence. - Ouais ouais, c'est bon, on est cool ! Je ne veux pas d'emmerdes moi ! Ta nana ne me plaît pas de toute façon... Alors voilà, tout va bien, ok ? - On sera cool que si tu te barres d'ici, tranquillement, sans faire de vague. Sinon je peux t'y aider, mais pas sûr que t'apprécies ma façon de faire ... - Abuses pas, j'ai pas fini mon verre puis je t'ai dis que ...
D'un revers de la main, Gabriel renversa la bière à peine commencée sur le comptoir, fixant l'homme sans ciller. En plus, il donnait du boulot à celui qui se trouvait derrière le bar... Lui qui semblait fort peu occupé à son goût.
- Quel verre ? Je le trouve bien vide personnellement ... Allez, tires-toi avant que je m'énerve réellement et que ta tête finisse encastrée dans un mur. - Espèce de connard ! Je te jure que si je te recroise ... - Quoi ? T'es certain de vouloir chercher la merde avec ton physique de lâche ? Quand on ne sait pas aborder une femme sans être un gros beauf, on évite de se la ramener. Allez file pleurer dans les jupes de ta mère, j'ai pas de temps à perdre avec des gamins dans ton genre.
Il tapa son poing sur le bois du comptoir, dernier avertissement avant qu'il se loge dans sa mâchoire. Ce geste eu l'effet d'une bombe. L'intéressé pris ses affaires avant de sortir, non sans gueuler des menaces aussi impressionnantes que futiles. Ce genre de gars aboyaient plus qu'ils ne mordaient. Cela dit, s'en débarrasser n'était pas chose aisée. Le gardien vérifia qu'il partait bien avant de baisser les yeux sur la rousse :
- De rien et bonne soirée ...
Il tenta une échappatoire aux remerciements, au verre payé ou à une simple discussion. Cela dit il savait, au fond de lui, qu'il allait devoir partager son petit coin isolé et sa pinte avec cette demoiselle ...
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